Tu étais en vie. C'était une aubaine, après ta rencontre avec l'ange blond et ton confrère loup. Après la rencontre avec ces hommes qui t'avaient d'abord rendu dans ce piètre état, après ta rencontre avec les khergurds qui avaient attaqués votre caravane, après ta rencontre avec tes maîtres, après ta rencontre avec la vie. En vie, encore. Tu ignorais pour combien de temps. La seule chose qui t'importait était de protéger les tiens...et d'éliminer les ennemis de ton peuple. C'était pour ça que tu étais à Novyi Zem, après avoir entendu parlé d'une rumeur quelconque. Les gens comme toi ici étaient considérés comme bénis des sankts et, bien que ce soit une foutaise, cela avait quelque chose de très rafraichissant. Tu avais donc pris la décision de te rendre sur cette terre et d'enquêter dans l'ombre. Et puis, sans vraiment comprendre comment, on t'avait attifé d'un garde du corps personnel, presque auto-nommé. Pas que ça te gêne d'emmener avec toi Os Alta, mais cela le mettait en danger.

Ton kefta bien en place, un peu trop chaud pour cette période de l'année, tu glisses comme une ombre entre les âmes colorées qui composent la population présente, espérant que ton...ami? Te suive également. Des odeurs alléchantes et inconnues s'échappent des stands de nourritures, la lumière vive et belle te fait un peu tourner la tête. Tu es un homme de la nature, du calme, du silence et ici n'est que couleur et bruits qui te désorientent. Un instant, la douleur de la blessure qui ceint ton flanc se réveille et te voilà déjà en train de vaciller. Tu ne devrais pas être là, "convalescent" que tu es. Mais on a besoin de toi.

Résumé:

Alors qu’il avait un message à remettre, Rosamund a décidé de faire un détour. Il a embarqué sur un navire pour se rendre à Novyi Zem. Il en avait besoin, pour tenter de retrouver un peu de sa paix intérieure. Autrefois, il aurait prié sur toute la durée de la traversée. Pour se donner du courage. Maintenant, il suppliait juste (intérieurement) sa maman de ne pas le laisser se perdre dans cette foule. On racontait que cette portion de terre renfermait des cultures désirant vivre en paix.

La seconde chose à le submerger, après les couleurs, ce sont les sons. Des musicalités. Il papillonne dans tous les sens, le mioche. Il veut entendre ces notes inconnues. Il veut sentir ces épices, goûters ces plats. Toujours vêtu comme un moine, on lui sort un peu trop de manières. Pas qu’il s’en plaigne… fauché comme les blés, il profite qu’un homme lui offre le couvert. Son bol dans les mains, il observe. Les enfants sont heureux. Il envie les gamins qui tournent et rendent fous leurs parents. Alors que la chance lui a sourit en trouvant une pièce d’argent par terre, Rosamund sent ses paupières s’écarquiller. Il patientait pour acheter des brochettes de boulettes de viandes désormais, quand une longue langue de feu fend les airs. Papillon perdu, il abandonne sa place dans la file pour voguer dans cette direction. La bouche pendante, ses grands yeux noirs s’étonnent face aux cracheurs de feu et autres artistes présents.

— Des Grishas… qu’il souffle, émerveillé. Il sait reconnaître la petite science quand il la voit à l’œuvre. Pourtant, il ne doute pas que la plupart des spectateurs ne se doutent de rien. Une part de lui rêve de jouer avec le feu… pour une nuit… mais l’image de maman revient le hanter et il renonce.

Résumé:

La foule est partout si bien que tes sens sont saturés de tous les côtés et pourtant, comme un espace paisible à côté de toi se tient Henry Volkov, le chérubin d'os Alta, comme tu aimes l'appeler dans ton esprit depuis que vous vous cotoyez. Il n'est...pas si désagréable que tu aurais penser que de te faire des alliés, des connaissances...peut-être de futurs amis. Et quand ton regard croise ces deux lacs enfantins, tu sais que tu ne pourras résister. Déjà tu sors de la poche intérieure de ton kefta une bourse. Tu te dirige vers un stand quelconque, commande quelques brochettes et un met à base de pomme de terre, tu penses, et te dirige de nouveau vers lui, non sans mâcher l'une d'elle.

-Satisfait?

Tu lèves un sourire sarcastique et joueur, cet homme faisant ressortir de toi un enfant que tu n'as jamais rencontré. Du coin de l'oeil tu peux voir une femme ridiculiser l'un des forrains alors qu'un autre homme pas là-bas semble énamouré des infernis qui usent de leur petite science sans retenue. Dans un monde parfait, cette scène serait monnaie courante. Dans ton idéal, c'est le cas. Un mouvement étrange capte tes sens et déjà tu recules, évitant un coup de poing, mais poussant un poivrot qui s'énerve encore. Tu grognes. La paix, pour une journée, c'est trop demander? Et dans tout ça, tu as perdu de vue Os Alta...

Résumé:

Il observe le show, se demandant si un jour le monde sera vraiment comme ça. La possibilité d’user de sa petite science en toute quiétude. Les gens seront-ils un jour disposés à les voir comme des humains, avec un truc en plus, et pas des monstres ? Après tout, ils seraient les premiers à s’offusquer si eux, Grisha, les désignaient eux (les humains) comme des Grishas avec un truc en moins. Plongé dans son observation, Rosamund se fait bousculer par un type qui titube. Il empeste la gnôle et se met à l’insulter et le menacer.

— Je… quoi ? il a fait quoi encore ? Il regardait juste les Infernis ! Oh ! À l’entendre, il a un truc contre les religieux… et il est vrai qu’il porte encore sa tenue d’autrefois. À l’écouter, des religieux lui ont ‘volé sa famille’. Mais j’ai rien fais moi ! qu’il parvient à couiner, quand un homme lui vient en aide.

Pour une raison obscure, ce seul instant a viré à la baston général. Rosamund s’éloigne le plus rapidement d’une pile menaçant de voir les coups pleuvoir de tous côtés. Lui, il n’est pas guerrier. Il veut juste vivre dans une serre aux papillons. Il n’empêche qu’en se faisant attraper par la capuche de sa soutane – ce n’est pas une robe, merde ! - son instinct prend le dessus pour le voir envoyer son poing dans le ventre de son adversaire. Il ne veut pas user de son feu. Pas s’il peut l’éviter.

Résumé:

Résumé:

La foule, si elle l'était avant, se désorganise complètement. Tes sens sont aux aguets et déjà tu sens tes blessures qui tirent et brûlent alors que tes doigts lachent la nourriture à terre, à regret, et que tu présentes tes mains, ta posture changeante pour adapter ta garde. Il y a un nombre incommensurable de poivrots qui commencent à se  battre dans tous les sens mais tu sais que c'est un bon moyen pour cacher les vrais dangers. Tu inspires, expires, chercher le chérubin d'Os Alta des yeux pour ne le trouver nulle part. Tant pis, l'important pour l'instant c'est de ne pas céder à tes instincts et mettre fin à la vie de ces idiots qui viennent t'attaquer.

Tu évites un coup, deux, dans une dans étrange et voit du coin de l'oeil que les danseurs, les vrais, ne semblent pas perturbés le moins du monde par l'émeute qui semble se créer à côté de la piste. Tu croise le regard de la tireuse de tout à l'heure, lui envoie un signe de tête accompagné d'un joli sourire, sans vraiment savoir pourquoi, probablement en signe de respect pour une personne semblant être comme toi, un prédateur, avant de reprendre les pas de ta propre chorégraphie.

C'est la que tu le vois, cet homme à l'aura étrange qui se bat comme il le peut. C'est ridicule, il a l'air a peine plus agé qu'un enfant et porte pourtant l'habit des hommes de foi. Tu vois aussi le couteau qui se dirige rapidement dans son dos et ne peut t'empêcher d'intervenir. D'un geste des mains précis tu "gèles" son attaquant dans ses gestes avant de t'approcher de l'homme.

-Surveillez vos arrières.

Résumé:

Mérida danse ; d'autres pas, sur d'autres musiques, dans d'autres bras ; parfaitement ignorante des conflits naissants tout près de là. Cela dit, les « honnêtes » citoyens de Ketterdam ont la réputation d'avoir un certain flaire lorsqu'il s'agit de repérer les emmerdements. Devinant ainsi le chahut par-dessus les notes, la Crow lève son joli nez pour surprendre ce regard dans la foule. Et un sourire plus tard, voilà sa curiosité attisée.
Pourtant elle hésite. Elle est venue pour la fête, pour les décors somptueux, pour voir l'argent couler à flot. Pas pour les conneries habituelles. Aussi, résolue à ne pas s'en mêler, elle continue à danser. Sur cette piste qui grandit, se déplace. La fait rebondir d'un côté puis de l'autre, au rythme d'une foule désorganisée par les soudaines altercations naissantes. Il suffit alors d'une seule bousculade et la voilà propulsée en plein milieu des combats.
Analysant la situation, son regard parcourt cette foule nouvelle, se faisant appréciateur en retrouvant ce visage familier, celui qui lui inspira sa curiosité. Evitant les coups perdus, la Durast l'observe faire de même, songeant à la possibilité d'accueillir un nouveau combattant dans ses rangs. Non, il n'y avait pas une situation où elle ne pensait pas au travail. Enfin... Qu'importe ! Puisqu'une exclamation outrée l'interpelle déjà. A quelques pas, elle discerne le visage ensanglanté d'un jeune homme. Son air ahuri et innocent. Mais surtout, au-dessus de lui, ce poing levé. Instinctivement, Mérida referme ses doigts autour de ce poignet, le ramenant douloureusement dans le dos de l'assaillant. D'un puissant coup de pied, elle finit de lui botter les fesses en l'envoyant dégringoler quelques mètres plus loin.

-Rien de cassé ? demande-t-elle en se dirigeant vers l'inconnu. Faites voir. Elle approche sa main de son visage. Je peux vous le remettre en place si c'est le cas. Réparer les nez cassés est l'une de mes spécialités.

Résumé:

Il ne sait pas se battre. Pas le moins du monde. Il ne voit pas, le môme, l’attaque sournoise dans son dos. Sans l’intervention de cet étranger, il serait sans doute mort. L’expression ‘se faire poignarder dans le dos’ aurait alors trouvé tout son sens. Ce n’est qu’à retardement qu’il remarque que cette aide a été possible car son sauveur est, tout comme lui, un Grisha. Pourtant, par précaution, il préfère ne pas lui demander confirmation. Ni se lancer dans un bavardage pour dire ‘eeeeeh on est pareils !’.

— Merci. Je ne suis pas vraiment un combattant… qu’il précise, au cas où ça ne se remarquerait pas. Sur un malentendu. Avec sa superbe tenue totalement prévue pour la guerre. Puis-je vous remercier en vous offrant quelque chose ?

Alors qu’il disait cela, une personne passa sous son nez avec des beignets. Enfin, ça ressemblait à des beignets en tout cas. Comme ceux de son enfance. Dans son élan, le jeune homme en attrape même deux, afin d’en tendre un à son héro du jour.

— Tenez, pour vous. lui-même croque dans le gâteau. La confiture le fait presque gémir de contentement. Il a de nouveau cinq ans dans sa tête. L’époque où tout allait bien. Quand maman sortait des douceurs de leur four.

D’enfant, il retrouve aussi l’attention de quelques secondes. Des stands attirent son attention. Ils sont chargés de douceurs tentant grandement l’inferni. Il devrait pourtant s’interroger car ces stands, juste avant, ne contenaient pas ces viennoiseries en tout genre. Hélas, trois fois hélas, sa raison s’est sauvée par la fenêtre. Presque à se frotter les mains d’impatience, Rosamund attrape une corne de gazelle de toute évidence délicieuse. Sur le côté, quelqu’un le dévisage l’air de se demander ce qu’il fout… lui, il croque à pleine dents…