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 Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry]

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Henry Volkov
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Henry Volkov

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Message(#) Sujet: Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] EmptyVen 20 Oct - 16:54


Exploration entre bibliophiles


TW: Un loup grognon et un jeunot un peu trop excité

Les choses sont compliquées depuis que nous avons quitté les ruines du Petit Palais. Tout le monde est sur les nerfs, fatigués. L’attaque des Kherguds n’a rien arrangé, une chance d’être tombé sur les gens du cirque ! On était pas de trop pour lutter. Puis y’a eu cet hurluberlu sorti de nul part qui a fait son fier avec son épée. Le petit copain de Frerin je crois bien, vu comment il a couru après lui. Mais si je n’aime pas les militaires, je dois bien reconnaître qu’il nous a bien aidé grâce à ses techniques de combat.

L’ambiance n’est pas au beau fixe durant tout le trajet, tout le monde est sur les nerfs, évidemment, mais nous n’avons pas à essuyer d’autres attaques, une bonne chose. Je me contente de faire attention à Felicia, ce que je fais toujours, parce que...et bien, parce que s’il lui arrive quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais.

Finalement, nous arrivons à ce qui semble être la fin d’un long périple. Je suis émerveillé devant cette forteresse qui se dévoile à mes yeux. Je ne manque pas d’en faire la description à Felicia, aussi détaillée que possible. Elle retrouve peu à peu la vue, mais elle est encore un peu trop mauvaise pour faire autre chose que se diriger. Nous entrons dans l’immense caverne, une immense demeure taillée à même la roche. J’en ai le tournis, ça va dans tous les sens. Nous partons explorer, rapidement, vérifier qu’aucune créature ne se cache en ces lieux, et puis nous établissons un campement d’appoint, dans les espaces les plus à l’abri du froid. Heureusement pour nous, les divers talents de Petite Science que l’on a nous permettent de rapidement faire un brin de ménage et d’allumer un feu dans l’âtre suffisant pour réchauffer tout le monde.

Le lendemain, au lever du jour, j’ouvre les yeux sur ce plafond complètement nouveau. Sans qu’il n’y ait de ressemblance, je songe à celui de ma chambre, lorsque j’étais étudiant à Os Alta. Je souris. Il me semble si loin ce temps. Un bruit attire mon attention. Je repère Wolfgang qui s’engage dans un couloir. La curiosité me piquant, le sommeil ayant complètement disparu, je laisse Felicia bien au chaud sous les couvertures, lui murmurant que je reviens et me hâte à la suite du Fondeur. Je ne parviens pas à le rattraper tout de suite, et nous passons de nombreuses portes, ouvertes ou fermées avant qu’il ne s’arrête et traverse une porte à double battants avant que je n’ai le temps de le saluer. Je grogne. Il n’a jamais été très avenant.

Les puits de lumière qui donnent sur le couloir éclairent la porte et malgré les dégâts du temps, elle reste impressionnante et élégante, des gravures évoquent des arabesques, peut-être des plantes, beaucoup de signes que je ne connais pas. Mais l’érudit en moi a déjà envie de les étudier. Je pousse une des lourdes portes avec le cœur battant. A vrai dire, je devine ce que je vais y trouver et je suis déjà rempli de joie à cette idée.

Et je ne suis pas déçu.

Devant moi s’étalent des rayonnages à perte de vue, bien sûr, le temps et la poussière ont mit à mal une partie du contenu, mais je distingue de nombreux livres, des bureaux de bois usés et là, je me souviens qui je suivais. Je le salue gaiement.

« Bonjour ! »

   

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Wolfgang Ludwig
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Message(#) Sujet: Re: Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] EmptyVen 10 Nov - 23:26

Vous aviez eu du mal à quitter les ruines du Petit palais, vous mettant tous en pèlerinage à la recherche d’un nouveau domicile. Vous mettant tous en danger par la même occasion. Dire que tu étais tendu, durant ce voyage était un petit euphémisme. Tu n’étais pas seul, mais vous n’étiez pas non plus légion, si bien que sans l’aide du cirque du soleil qui était passé par là, tu ne savais pas si vous auriez pu arriver à bon port…En parlant de port, tu n’étais pas vraiment sûr de l’endroit où vous vous trouviez tous, mal en point, fatigués, faibles. Ton regard alerte fit le tour de l’assemblée. Tu avisais les blessés, les gens salis par le combat, les visages déformés par la peur et l’inquiétude. Tu savais que le tiens ne laissait rien paraître. Impeccable comme toujours dans ta kefta, tu te déplaçais sans bruit entre les personnes. Un enfant te bouscula avec des yeux pleins de peur et de larmes et ta main amorça un mouvement malgré elle, comme si elle pouvait le rassurer. C’était humain, de vouloir pourvoir le besoin de sécurité d’un enfant. Mais ton geste se mourut, avorté par ton esprit abîmé qui te rappelait que cet enfant n’était pas le tien, qu’il appartenait probablement à des grishas qui aimeraient que tu n’y touches pas, si bien que ta main retrouvait sa place initiale près de ton flanc.

Tu entrais dans la montagne avec le reste de la procession, au milieu de la foule guidée par le général, dans un hall abandonné, sale, légèrement délabré et déjà tu sentais en toi ramper cette peur irrationnelle des espaces clos, cadeaux d’années entières enfermé dans des cages. Tu avais peur. Tu avais l’impression que vous commettiez une erreur et, si tu te gardais bien d’en parler au général, pour l’instant, l’idée prenait place en toi et s’installait pour de bon. Cet endroit était un sanctuaire autant qu’il était un tombeau, tu en étais certain. Les murs se rapprochaient, ainsi que le plafond, inexorablement, dans ce grand hall et les conversations presque inaudibles devinrent beaucoup trop bruyantes à ton oreille. Tu avais besoin d’air, il fallait que tu sortes mais ton esprit rationnel te forçait à rester. Il fallait explorer, s’assurer que personne ne risque rien. Ces gens amochés, dont tu connaissais peu l’histoire, dont tu ignorais pour certains même le nom, étaient ton peuple. Un peuple que tu t’étais juré de servir et de protéger. Envers et contre tout. Même contre cette claustrophobie ridicule.

Tu disparus dans un couloir, loin des petits groupements de grishas qui s’organisaient afin de s’approprier les lieux, et commençait un tour précaire de votre nouveau logement, la curiosité savamment cachée derrière un masque bien en place de neutralité. Beaucoup appréciaient ta protection et ton humeur égale, bien qu’elle soit fausse. Tu étais quelqu’un de calme, plutôt secret, disait-on, silencieux. Tu imaginais que c’était quelque chose de bien, ou d’intéressant. Peu importait dans ce monde si ce n’était la survie des tiens. Tu bifurquais sur une grande porte de bois et y trouvait en la poussant un trésor dont l’existence t’étonna. Des livres. Non pas a perte de vue mais suffisamment pour que tu puisses rester dans cette pièce des mois sans ne jamais t’ennuyer. Un sourire glissa de ton armure, s’offrit aux allées d’ouvrages de cuir et de papier avant que tu ne fermes la porte de nouveau. Il était temps de de se coucher et de rejoindre les autres. Pas dans cet ordre là.

Tu fis demi-tour, marchant dans la pénombre de la pierre, profitant du calme ambiant avant de déboucher dans le hall. Les groupes semblaient s’être formés. Il y avait, ça et là, quelques feux allumés sans nul doute par des infernis. Et, autour de ce qu’il restait de ton peuple, quelques personnes tenaient la garde. Tu t’asseyais contre un pylône en bon état, fermais les yeux, dormant d’une oreille, écoutant les respiration calme de grishas alentour. Tu t’assoupis rapidement. Quand tes yeux s’ouvrirent d’eux-même, tu constatais que le reste du groupe, pour la plupart, semblait encore bien heureusement endormi. SI bien que tu décidais d’explorer plus encore la bibliothèque que tu avais trouvé, avant qu’on n’exige de toi quelque chose que tu ne pouvais te refuser à refuser. D’un pas souple tu te levais, et telle l’ombre dont on t’attribuait parfois les caractéristique, tu disparus du hall, refit le voyage vers cette pièce si spéciale que tu avais découvert, et souffla de soulagement en la retrouvant. Tu saisis un livre, regarda son thème…et grognais ensuite de dépit. On t’avait suivi. Dans un geste élégant, tu fis demi tour sur toi-même pour faire face à l’étranger. Ah, lui.

-Je suppose, oui.

Tu répondais d’un ton poli, distant. Tu n’avais jamais compris cette expression. Comment pouvait-on le savoir avant de l’avoir vécu? Et surtout ce matin, alors que tu savais qu’aucun d’entre vous n’avait été dehors. La météo n’était peut être pas si clémente. Quant à l’humeur générale de la journée, qu’en pouviez-vous en savoir. A la place de lui renvoyer un bonjour plein d’hypocrisie, tu hochais la tête dans sa direction.

-Volkov. Je suppose que vous ne pouviez plus dormir. Ou étiez vous emplis de curiosité concernant ma personne au point de me suivre jusqu’ici?

Tes lèvres frémissaient d’une envie de sourire que tu contenais à peine. Tu n’étais pas vraiment en colère de voir ta quiétude envahie par cet individu. Tu savais peu de choses sur Henry Volkov. IL était l’un des tiens et par ce fait, sous ta protection. Et aux vues des regards qu’il jetait partout dans la pièce, il aimait les livres. Un point que vous partagiez tous deux, semblait-il. Décidément, la matinée serait peut-être pleine de surprises. Le livre dans tes mains parlait de botanique, un sujet que tu affectionnais particulièrement, surtout à l’idée de devoir survivre en milieu hostile. Tu le soulevas un instant.

-Vous savez lire, alors?

Cette fois le sourire s'immisçait sur tes traits, illuminant ton visage d’une lumière joyeuse alors que déjà ton regard bifurquait vers l’ouvrage, que tu ouvrais délicatement dans tes mains et dont tu lisais le titre avec attention, ainsi que l’index, légèrement avachi contre la table, ta garde ouverte sur l’autre homme. Vous étiez en sécurité, dans cette pièce, tout deux. Loin du tumulte de l’extérieur, loin des menaces. Pour l’instant. Tu pouvais t’accorder quelques minutes de répit.

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Message(#) Sujet: Re: Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] EmptyMer 22 Nov - 16:39


Exploration entre bibliophiles


TW: Un loup grognon et un jeunot un peu trop excité

Il ne manque pas de prestance, pour sûr. Lorsqu’il se retourne vers moi, je me surprend à détailler son visage plus longtemps que je ne le devrais. Il a beau arborer une expression austère ou peut-être plutôt désabusée, ça n’altère en rien la douceur et la beauté de ses traits. Il doit en faire tourner des têtes. Mais sa réponse coupe aussitôt mes hypothèses. Mon sourire se fane rapidement. Charmant. Je sens que ça va être sympathique d’explorer la bibliothèque à ses côtés. Je soupire. L’idée de m’en aller et d’attendre que la salle soit libre m’effleure l’esprit, mais je n’ai aucune idée du temps que cela pourrait prendre et je n’ai pas envie d’attendre.

Mes yeux s’arrondissent de surprise alors qu’il suggère que je l’ai suivi. Soit, oui, c’est vrai. J’ai peut-être l’air un peu coupable devant sa perspicacité, peut-être même que je rougis un peu à son sous-entendu. Impossible qu’il m’intéresse. Enfin, pas comme ça. Peut-être que ce n’est pas ce qu’il voulait dire ? Oh j’en sais rien ! J’entends la voix de mon meilleur ami ricaner devant mon trouble et rien que cette idée me permet de me remettre d’aplomb.

« Ah ? Je.. n’arrivais plus à dormir. Je voulais vous parler mais je n’ai pas réussi, vous étiez déjà engagé dans les couloirs. »

Au moins il se souvient de mon nom. Peut-être qu’il n’est pas si méprisant que ça avec les autres finalement...

« Pardon ? »

Enfin de compte je retire ce que j’ai dit. Je me sens complètement offusqué. Moi, suggérer que je ne sache pas lire ? Moi ?! Et puis, c’est quoi ce sourire à présent ? Ça lui donne une aura totalement différente. Je n’arrive même pas à être réellement énervé. Boudeur, je grommelle.

« Bien sûr que je sais lire. Avant de fuir ma famille j’étais étudiant à Os Alta, je parcourais tous les jours la grande bibliothèque de la capitale ! »

Ma tirade se termine sur un ton plus fier. Je suis parfois nostalgique de ce temps passé parmi les livres, à lire, à classer, à philosopher avec d’autres érudits. J’y ai appris tant de choses, pas seulement en littérature, mais dans d’autres domaines ! L’air aussi neutre que possible, je me rapproche de lui, curieux de voir ce qu’il a choisit d’ouvrir comme livre. Penchant ma tête sous ses mains pour apercevoir la couverture, puis je me redresse en arborant une moue approbatrice lorsqu’un titre qui s’assimile à la botanique m’apparaît et je murmure.

« Ça peut être utile. Pour ma part je préfère l’astronomie. »

Pas sûr que cela l’intéresse après tout. Nous ne sommes pas amis. M’éloignant alors vers les étagères, caressant les arrêtes des livres, mes yeux cherchent un indice. Mais les livres sont si vieux que la plupart des côtes sont illisibles. Comment allons-nous dépoussiérer tout ceci sans abîmer le contenu ? Et sans nous étouffer ? Le temps semble s’être arrêté dans cette pièce, par sa quiétude absolue, mais le ravage de l’absence de l’homme et de l’entretien régulier a posé ses marques un peu partout. J’avise une étagère en piteux état. Il semblerait que des mites soient la source de l’extinction de celle-ci. Des rouleaux à moitié rongés jonchent des tas de poussière aux allures organiques. Vu leur masse, ils devaient anciennement être d’épais et grands ouvrages et cela donnait l'impression qu’ils s’étaient affaissés sur eux-même.

Je tire sur l’un des papiers, apercevant les motifs caractéristiques des cartes du ciel. J’ai un sourire sans joie. Il semblerait que la section que je préfère n’ait pas été épargnée et ne sont plus que vestiges délités.

« De toute façon, elles ne seraient pas à jour ces cartes. »

Dis-je dans un souffle. Mais, à titre informatif, pour savoir qui était là avant nous, j’aurais aimé avoir des indices. Secourant la tête, je reprends mes recherches, mes mains parcourant délicatement les monticules de papiers poussiéreux ou désagrégés, à la recherche de parchemins encore lisibles.

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Message(#) Sujet: Re: Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] EmptyDim 26 Nov - 22:59

L’excuse t’éffleura a peine avant de passer au dessus de toi. Il voulait te parler dans un couloir? De quoi? Quel genre de badinage sans intérêt pourriez-vous aborder au détour d’un couloir? Peut-être t’avait-il appelé sans que tu ne t’en aperçoive. Après tout tu avais déjà décidé de te rendre en ces lieux et ta détermination sans faille t’y avait porté, sans même que tu ne remarques ce qu’il se passait alentour. C’était dangereux, surtout parce que tu te rendais compte que même dans ce lieu hostile, tu te sentais en suffisamment bonne compagnie pour baisser ta garde. Pas complètement. Pas avant d’avoir franchi le seuil de cette bibliothèque.  Et puis, tu ne pus t’empêcher de te moquer, gentiment, de cet homme. Il ressemblait à un animal de compagnie, petit chiot de bonne famille, qu’on aurait jeté à la rue, légèrement débraillé, les cheveux adorablement mis en bataille comme si un grand-père trop affectueux les avait remué, une tâche de poussière sur la joue, quelques égratignures pour signifier le combat pour la vie qu’ils ont dû engager.

Quand tu y pensais, alors que Volkov s’offusquait de ta remarque moqueuse, tu ignorais tant de lui. Tu savais si peu de chose mais lui ignorait probablement tout de toi. Cela vous mettait sur un pied d’égalité respectable même si, tout dans sa posture, son allure, son attitude, laissait entrevoir le fils de bonne famille, probablement choyé, désireux de faire ses preuves dans le monde. Le fossé qui vous séparait ne pouvait pas être plus grand, tu imaginais alors que déjà dans ton esprit tu pouvais le voir, plus jeune, se réjouir bien entouré de ses découvertes écrites. Tu avais entendu parler de la bibliothèque de Os Alta, de sa grandeur, des livres complexes et magnifiques qui la composaient et, même si cela t’arrivait rarement, une pointe de jalousie t’effleura l’esprit. Elle disparut vite cependant lorsque ton esprit pratique te rappela que, même sans ce qu’il s’était passé ce jour-là à Ketterdam, rien ne disait que tu aurais pu un jour fouler ses couloirs.

L’esprit perdu par les tourments, tu ne le remarqua qui s’approchait que trop tard et, agacé par ta propension à te détendre en sa seule compagnie, tu poussais un soupir à fendre l’âme. Doucement mais sûrement, tu fermais le livre pour donner un meilleur accès de lecture à l’intrus et te distrait de sa tête penchée sur le côté un regard curieux qui te fit irrémédiablement penser à un chiot. Tu le regarda se redresser avec une grimace qui semblait t’être positive et faire le tour des livres, parlant d’astronomie. Sa réflexion te tira de ton observation muette, te fit froncer des sourcils. C’était tout?

-Tracez-en d’autres alors. Si vous êtes un érudit d’Os Alta, si votre sujet vous passionne, qui vous empêche de le faire? Pas moi. Je conçois que l’astronomie soit un sujet passionnant et d’une utilité absolument infaillible lorsqu’il faut se diriger. Vous pourriez aider les notre avec des cartes du ciel aussi précises que possible.

Tu montrais doucement le livre que tu avais toi-même pris, le regard toujours aussi égal.

-Il est important d’avoir le plus de connaissances possibles mais se spécialiser dans l’une d’elle montre une grande preuve d’intelligence, Os Alta. Même si l’on a pas besoin d’avoir fréquenté les plus grandes académies pour prouver sa valeur intellectuelle.

A cette réplique tu rajoutais un sourire moqueur affectueux qui te surprit autant que faire se pouvait. Il n’était pas dans tes habitudes de te moquer autant des autres, surtout des grishas mais l’air un peu enfantin et heureux de celui-ci te faisait baisser ses barrières bien malgré toi. Si tu voulais passer la main dans ses cheveux pour le rassurer, aucun parent ne viendrait te rabacher les oreilles, cette fois-ci. Tu rouvris ton livre, tourna les pages avec tendresse, l’air de rien avant de t’enquérir de son histoire. Après tout, tu sentais que vous alliez passer beaucoup de temps ici, tous les deux.

-Qu’est-ce qui vous a fait quitter Os Alta, finalement? C’est un lieu assez peu dangereux pour les grishas. Je vous imagine mal causer du trouble avec votre petite science. Et vous êtes clairement fils de noble, ou doté de fortune en tout cas. Vous étiez en sécurité à n’en pas douter. Alors pourquoi rejoindre nos rangs?

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Message(#) Sujet: Re: Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] EmptyLun 11 Déc - 23:53


Exploration entre bibliophiles


TW: Un loup grognon et un jeunot un peu trop excité

Ce soupir ne me dit rien qui vaille, il semble agacé, ou peut-être, résigné. Mais je m’en moque, je ne vais pas changer ma manière d’être pour qui que ce soit désormais. J’ai bien assez passé mon temps à courber l’échine pour plaire à mes parents et à la société. Ici, je suis moi, juste Henry, celui qui adore les livres, celui qui adore la musique, et qui prend plaisir à rencontrer des gens. Même si là, je suis quelque peu sur la réserve. J’ai un mal fou à le cerner, il semble tantôt amical, tantôt méprisant, et je ne sais pas sur quel pied danser. Pire encore, je semble tout de même enclin à faire de mon mieux pour ne pas le vexer pour autant. Et c’est probablement ce qui me pousse à m’éloigner, pour lui laisser de l’air, et non mon seul intérêt pour les ouvrages délaissés.

L’entendre me dire de tracer d’autres cartes me fait rire d’un coup, brièvement, mais ça résonne tout de même dans la pièce. Je me tourne vers lui, et de nouveau, m’approche, le laissant poursuivre. Voilà qu’il me faisait la leçon. J’ouvris une bouche surprise lorsqu’il me complimenta à sa façon. Puis finit par soupirer, passant une main dans mes cheveux.

« Je suis tout à fait capable de tracer des cartes du ciel, à jour, et précises. Je déplore simplement de ne pas avoir les supports anciens ! C’est une part de notre histoire que nous perdons. Quand bien même ces gens-là ne sont pas forcément nos ancêtres directs. On laisse  tous quelque chose derrière soit, une trace, un savoir. »

Mes bras se croisent et je le fixe, peut-être effrontément alors qu’il m’affuble d’un surnom qui pourrait me rendre fier dans un autre contexte.

« Et ne croyez pas que je vous prends de haut parce que j’ai étudié dans une des meilleures écoles et que j’ai eu la chance de parcourir les allées de la Grande Bibliothèque de la capitale. Je sais qu’il n’y pas besoin de grandes études pour être intelligent. Fort heureusement, le monde serait triste sinon. »

Je n’arrive pas à savoir pourquoi il sourit autant. J’ai l’impression d’y déceler de la moquerie, mais il me semble que son regard et son sourire ne sont que taquins, amusés. Et pourquoi suis-je irrité ?! Mais sa question me laisse songeur. Je fini par sourire à mon tour.

« Il va falloir m’en dire un peu plus sur vous également. Je ne veux pas vous obliger sur le sujet, alors, je vous laisse choisir quoi. »

Je soupire un peu, et m’assois prudemment contre le rebord d’une vieille table.

« Et pour vous répondre, mes parents ont voulu me marier et m’ont fait rentrer à la maison familiale. Mais mon cœur est déjà pris. Alors quand elle a tout perdu et que mes parents se sont montrés tout sauf compréhensifs, nous nous sommes enfuis. »

Et si parfois je songe à ma mère et à la peine que ça a pu lui causer, je ne regrette pas un seul instant cette décision. Je me redresse, me rapproche de Wolfgang de quelques pas.

« Puis, en trouvant le Petit Palais, je me suis aperçu que la cause pour laquelle se battent les Grishas est bien plus importante que mes petites revendications personnelles. Ici, enfin, avec ces gens, nous avons trouvé notre place, une nouvelle famille, un but. Alors oui, c’est dangereux, oui parfois j’ai peur, mais je ne reviendrais pas en arrière, pour rien au monde. »

Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’étais près de lui. A la fin de ma tirade, je pouvais voir ses cils, les différentes nuances de ses yeux. Il n’était pas parfait, mais je ne voudrais pour rien au monde modifier un visage comme le sien. Soudain un peu gêné, je recule d’un pas, le regard fuyant.

« Excusez-moi, je me suis emporté. »

Osant le regarder à nouveau, sérieux, je cherche dans son regard une forme de réponse. L’ai-je gêné ? Il semble imperturbable.

« Et vous, pourquoi vous avez rejoins les rang ? »

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Message(#) Sujet: Re: Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] Exploration entre bibliophiles [Wolfgang/Henry] EmptyDim 11 Fév - 14:09

Le livre entre tes mains était un peu humide mais sa couverture tenait bon. Il n’était pas épais comme les gros ouvrages que regardait Os Alta avec une sorte de mélancolie visible sur ses traits. Il n’était probablement pas très précis non plus mais il était là, tout de même. Tu ne retint pas le souffle sarcastique qui s’échappait de tes lèvres avant de montrer ton ouvrage à Os alta, un peu plus loin.

-Que ce soit un livre ou un être, c’est notre arrogance qui nous mène à notre perte. Les petits gestes restent gravés dans l’histoire s’ils sont assez forts pour. Comme ce petit livre.

Ton regard se tournait déjà vers le petit livre que tu ouvrais de nouveau, plein de déférence et d’attention, alors que tes doigts tournaient les pages avec la douceur d’un amant qui caresse le corps de son aimé. Tu n’empêchait pas le sourire tendre qui accompagnait tes gestes alors que ton index retraçait les pétales d’un des dessins de fleurs. Et puis, le moment passa.

-Dans tous les cas, l’oubli est la finalité de notre existence. Dans des centaines d’années, qui se souviendra de vous? De moi? De notre général? Au mieux nous serons un nom sur une feuille de papier mangée par les mites. Au pire nous n’existeront plus.

Tu haussa des épaules, referma doucement le livre, et d’une énième caresse inconsciente, tu l’abandonna un instant sur le mobilier, te redressant face à Volkov, te moquant allègrement de lui, avec une légèreté que tu ne te connaissais guère. Il avait cette attitude qui te donnait envie de te lier avec lui…ce qui n’était probablement jamais arrivé, dans l’entièreté de ton existence. Sa nature grisha et cette bibliothèque faisaient ressortir de toi des émotions, des envies, des sentiments qui ne t’étaient jamais venu avant. A défaut d’être perturbant, c’était quelque chose de relaxant. Tes épaules se détendaient d’elles-même, ta gorge prête à gazouiller le moindre rire. Ton attitude austère craquelait doucement et ton air composé menaçait de faire de même afin de laisser entrevoir un Wolfgang dont même toi tu ignorais tout.

Tu n’avais pas à coeur de rétorquer à sa petite tirade que ce genre de réponse entérinait l’idée qu’il prenait de haut quiconque n’ayant pas étudié ou n’ayant pas eu accès à la fameuse bibliothèque. C’était maladroit mais l’intention avait tout l’air d’être bonne. Tu ne pu empêcher le petit sourire en coin, sarcastique qui étirait tes lèvres avec grâce. Os Alta t’amusait bien plus que tu ne l’aurais pensé et, même si ton esprit gardait en tête votre situation, vos pertes, les blessés qui dormaient dans la grande salle de ce tombeau de pierre non loin, il te semblait qu’un poids assez lourd tombait de tes épaules. Comme si entrer dans cette bibliothèque en cette compagnie te faisait poser des bagages dont tu n’avais pas conscience. C’était étrange et tu n’étais pas homme à te laisser aller. Et pourtant déjà tu reprenais la conversation avec Volkov, dont tu ignorais tout. Posant des questions. Laissant échapper un petit ”hum” acceptant sa requête.

Tu écoutais ce qu’il avait à dire, regardait son corps nonchalamment posé sur la table face à la tienne, deux seuls mobiliers de la pièce restant, à part les étagères. Qu’il était étrange de penser que les mites n’avaient pas attaqué ces deux robustes meubles de bois. Il y avait peut-être plus de difficulté à détruire les noeuds si bien poncés des planches de chêne de ces tables. Déjà tu te redressais, remettais inconsciemment ta garde en place. L’amour. C’était l’amour qui l’avait fait quitter le confort. C’était l’amour qui l’avait fait enlever les œillères, semblait-il. L’amour… Alors lui aussi était esclave. Un autre type que toi-même avait pu être. On ne l’avait pas forcé, on ne lui avait pas arraché sa liberté. Mais appartenir à un autre être était une expérience compliquée et difficile. Tu ne comprenais pas vraiment pourquoi quiconque irait poser sa propre liberté dans les mains de quelqu’un, lui faisant confiance pour en faire quelque chose de bien. Tu ne t’appartenais qu’à toi-même depuis si peu de temps qu’il t’était inconcevable de vouloir te donner à quelqu’un d’autre. Dans tous les cas, tu étais reconnaissant que l’amour, aussi horrible que ce soit, ait ramené un des tiens près de vous. Les grishas étaient plus facile à exterminer, en groupe, mais aussi plus fort, plus facile à protéger, plus facile à entraîner.

Tu écoutais avec sérieux, mais tu ne revins de tes élucubrations sur l’amour que pour que ton regard plonge dans le vert de deux lacs d’été. C’était étrange, réconfortant et si rare que tu laisses quelqu’un s’approcher si près de toi sans avoir l’intention de le tuer après. Vos souffles se mélangeaient alors que l’autre grisha parlait avec foi, avec entrain et que tes propres lèvres s’étiraient dans le même semblant de sourire tendre que tu avais eu pour le livre. Son visage ensuite fit…tu ignorais vraiment ce qu’il fit mais la passion laissa place à autre chose et déjà Os Alta reculait, comme brûlé par les flammes invisibles d’un inferni non présent dans la pièce. Tu expirais doucement l’air que tu n’avais pas eu conscience de retenir jusque là, dans des respirations mesurées avant de répondre d’une voix profonde et mesurée.

- Il n’y a rien a excuser. C’est agréable de voir des personnes passionnées par notre peuple et sa protection. C’est très courageux de votre part d’avoir décidé de changer de vie. D’aucun aurait choisi confort et sécurité. Même si cela signifie renoncer à l’amour. Je suppose. Je sais que je l’aurai probablement fait à votre place, sans rien connaître que cela.

Tes yeux regardaient ce visage qui refusait désormais de te faire face. La légère teinte qu’avaient pris ses joues, ces cheveux qui retombaient n’importe comment sur ce front lisse et toujours cette même tâche de poussière qui donnait l’impression d’un chiot qui a joué toute la journée durant dans un près. Ton coeur émit un soubresaut dont tu ignorais la cause et ta main passa sur ta poitrine, contrôlant de ta petite science que ton palpitant allait aussi bien que faire se pouvait. C’était le cas. Tu devrais penser à tout cela, mais plus tard. Il était temps pour toi de faire ce que tu aimais le moins au monde: parler de toi. Laisser la chance à d’autres de pouvoir te blesser avec le savoir qu’ils auraient acquis de toi. Tu inspirais avant de te lancer.

-Ce n’est pas très intéressant je le crains, et beaucoup moins…noble… que vous. Je suis un grisha. J’ai été persécuté parce que je suis un grisha. Saviez-vous que les fondeurs ont une réputation infernale? Nous sommes des machines à tuer. Aussi dangereux qu’un pistolet animé par une conscience. Nous sommes des animaux, des loups près à sauter sur le moindre quidam, sur le moindre enfant perdu. Comme si nous n’avions rien d’humain. Et en cela, nous sommes tous les mêmes. J’ignore quelle est votre petite science, je suis désolé. Mais je suis un fondeur et les fondeur sont vraiment dangereux, paraît-il.

TU haussais les épaules, nonchalant. Tu savais bien que celà était vrai. Le Loup, comme certains pouvaient appeler ton ombre, étant dangereux. Tu pouvais arrêter un coeur du mouvement de la main. Tu pouvais choisir que le sang irrigue ou non un cerveau. Tu étais puissant, tu le savais. Et tu connaissais tant de façon de tuer de ta petite science que tes deux mains ne suffisaient pas à les énumérer. Mais tu étais un cas qui n’était pas légion. Et beaucoup d’entre vous, comme les autres grishas, n’étaient que des âmes qui cherchaient la paix en ce monde, et à qui on la refusait éhontément.

-J’ai vécu, j’ai vu tant de haine en ce monde contre notre peuple. Alors j’ai cherché un groupe à défendre, un groupe à aider. Quelqu’un pour nous guider. Et me voilà. Ce n’est pas l’histoire la plus intéressante du monde, je le crains.

Tu laissa échapper un sourire désabusé alors que les tatouages qui ceignaient ton pectoral et ton biceps te brûlaient la peau. Personne n’avait besoin de savoir. Personne ne devait savoir qu’au fond, tu avais participé à l’extermination des tiens.

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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.