Le bijou de la biquette [PV ~ Flynn]

« Vu la posture dans laquelle nous nous trouvons, mieux vaut ne pas traîner ici. Mais oui… T’es belle, soufflai-je en pouffant légèrement, rassuré que Lev relève la taquinerie. »

Ce n’était pas comme si nous ne nous étions jamais sortis de situation critique. Non, nous avions vécu bien pire. Ce n’était pas deux ou trois connards qui nous faisaient peur. Je souris en coin en l’entendant me demander si j’avais mal quelque part. Il était plus en difficulté que moi, mais c’était toujours l’autre Shark avant soi-même. Ce n’était pas tous les pirates qui avait cette ligne de vie, mais les Sharks, nous étions une famille.

« Ne t’inquiètes pas pour moi, inquiète-toi plutôt de te mettre sur tes deux gambettes. Plus on reste ici, plus on sent le champlard, c’est moi qui te le dit ! »

Malgré ma cheville endolorie et mon tibia fracturé, cela ne m’empêche pas de réduire le nombre de nos ennemis. Je n’avais aucun scrupule à tuer. Ce n’était pas la première fois et ça ne serait certainement pas la dernière. L’adrénaline aidait pas mal à me faire tenir aussi, mais je savais qu’au bout d’un moment, la douleur allait être invivable. Mieux valait ne pas y penser de suite.
Enfin, j’accueillais le corps de mon compagnon dans mes bras, le laissant être un appui, une bouée, un nouveau souffle pour lui. Je suis soulagé, sans le dire, qu’il se sente capable de se relever. Sonné, mais pas encore prêt à rendre les armes. Je ne pouvais qu’attendre cela de sa part. Lev n’était pas quelqu’un qui rendait les armes facilement.

« Ouais… C’est rien. »

C’était rien pour l’instant, mais ça allait devenir un problème. La douleur commençait doucement à se frayer un chemin, mais rien d’insurmontable pour que je reste sur place.

« Des portes fermées, mais peut-être que sans lui, on pourra y accéder. »

Je passais une main dans mes cheveux, complètement décoiffés, j’en étais sûr, sentant sur mon visage une fine couche de sueur se former. Je claudiquais jusqu’à lui, grimaçant légèrement. Un sourire étira ma bouche et un doux rire résonna autour de nous.

« Ca devrait aller si je fais gaffe. Je me tiendrais à toi pour assurer le coup si tu veux. »

(Dé non) Nous quittâmes la pièce, évitant les pierres çà et là qui étaient posées sur le sol. Nous réussîmes à descendre par l'escalier, quelques rayons de lumière nous aidant à nous repérer, et je dirigeais Lev vers la porte où j'avais jeté un coup d'oeil un peu plus tôt.

« Par là. Tout à l'heure, c'était fermé, mais peut-être qu'avec l'autre mort, on va pouvoir ouvrir quelques portes et trouver un truc sympa. »

Parce que revenir les mains vides était tout sauf une option.

Il en a toujours eu de bonnes idées, le Flynn. Finir le fouille et se casser de là, vite et bien ! C'est très bien ça.

La Roussette n'est pas vaillante mais il reprend du poil de la bête un petit peu plus à chaque instant, comme si la proximité de son meilleur ami le revigorait... C'est sûrement le cas d'ailleurs. Il n'y a pas meilleur remède que la bonne compagnie. Un shark et on est reparti... Bien qu'une rasade de rhum est toujours bienvenue.

-Je m’inquiéterai toujours pour toi, Flynnouille.

« T'es trop important pour que je puisse faire autrement »

-T'es un Shark.... Et potentiellement mon préféré.

Lev a un rire léger. Ils descendent ces escaliers sans encombre, se soutenant mutuellement.

-Allons voir les portes fermée alors, qu'on soit pas venu pour rien, ça m'embêterait.

C'est bien les histoires à raconter, c'est encore mieux s'il y a une preuve du butin. Le pirate compte sur son barde d'ami pour faire une ballade épique de leur escapade, qu'importe s'ils sont héroïque jusqu'au bout ou que tout est exagéré, tant qu'ils sont là pour la raconter et qu'ils peuvent savourer ces chants... Ensemble.

Une fois en bas, Lev jette un œil à Flynn à côté de lui. Il pose le regard sur son front, capte la fine couche de sueur et se concentre sur chaque trait de son visage, remarque sa mâchoire serré et ses sourcils légèrement froncés.

-Flynn...

Pas Flynouille, le voilà plus sérieux.

-T'as mal.

Une nouvelle fois, c'est une affirmation. Lev se détache de son ami et tient debout. Les idées sont plus claires et il sait ce qu'il doit faire.

-Ange, je te promets qu'on va visiter ces portes et repartir avec quelque chose, même si c'est juste un morceau de bois.

Ca serait parfaitement triste et lamentable mais au moins, il y aura quelque chose.

La Roussette fait quelques pas en avant pour passer devant Flynn avant de lui tourner le dos. Il n'a aucun problème à mettre un genoux à terre.

-S'il te plaît, monte. Laisse moi un peu t'aider, te rendre la pareille.

C'est la moindre des choses.

Il tourne la tête et lui offre un sourire confiant.

-Je jure sur ma réserve personnelle du meilleur ambré, que personne ne saura jamais ça.

Un Shark ça ne promets pas sur sa mère, sur son être le plus cher, sur son trésors, un Shark, ce qu'il a de plus précieux, et c'est ce qu'il dira toujours malgré les apparences, c'est le rhum ! C'est définitivement la plus belle promesse.

L'ego, ça se maîtrise, ça se dompte. Lui ou Flynn adore faire les clowns mais s'il sont ridicules, c'est qu'ils le choisissent, rien d'autre. Ils se doivent de respirer la classe, la grandeur en tout temps. Ce sont des hurleurs bordel ! Des enfants du vent, ceux qui sont accepté dans le ciel et qui offre l'air. Ils sont un souffle de vie !

Mais là, ils sont rien que tout les deux, une solide amitié sans préjugés, sans arrières pensées. Lev est une main tendue, rien de plus. Et il patientera le temps qu'il faudra tant que Flynn le laisse l'aider.

-Je te dois bien ça, Flynouille, tu crois pas ?

Nouveau sourire.

Je ne pouvais avoir aucun doute sur notre relation : c’était au-delà de l’amitié. Lev était un frère, même si nous n’avions pas le même sang. Nous étions tous les deux des Shark, certes, mais il y avait un truc en plus par rapport aux autres - comme Madden qui était le capitaine de mon cœur. Mais je n’en avais pas pleinement conscience actuellement.

« Potentiellement ? J’suis outré ! »

Mon côté drama queen revint en flèche, tapant ma meilleure pose. Main en l’air, posée sur mon front, tête relevée, yeux fermés, c’était comme si j’avais oublié où nous nous trouvions. Mais quelque part, être le préféré de quelqu’un était bien une place que je voulais conquérir - même si je n’en tirais pas plus d’avantages.
Nous réussîmes à descendre l’escalier bancal - uniquement sous mon poids visiblement, Lev avait la chance d’annuler ma malchance. Nous nous dirigeâmes vers les fameuses portes fermées, un peu mal en point malgré tout. Mon corps commençait à se tendre, mes muscles se contractant. L’adrénaline quittait peu à peu mes veines et j’encaissais de moins en moins, mais il était hors de question de s’arrêter en si bon chemin. Il suffit d’entendre mon prénom de la bouche de mon compagnon hurleur pour tourner ma tête vers lui, me stoppant net. Je savais ce qu’il allait me dire avant même qu’il ne le dise.

« Ouais… Comme toi. Ça veut dire qu’on est vivant, non ? »

Grand sourire, ton légèrement sarcastique, je ne voulais pas perdre la face maintenant. Je pouvais tenir, quoi que l’on en dise. Je n’allais certainement pas arrêter maintenant.

« Putain, j’espère avec autre chose qu’un putain de bout de bois à la con ! On en a trop chié… Et j’aimerais bien chanter un truc qui claque, ajoutai-je avec un sourire léger, les notes et les vers se formant déjà dans mon esprit. Prêt pour continuer à casser des culs ? »

Et c’était pas dans le sens premier du terme…
Mon avancée fut stoppée par le dos de Lev. Je regardais mon ami, son visage à moitié tourné vers moi, me demandant de bien vouloir coopérer. C’était sans compter mon côté têtu. Je ris de bon cœur, appréciant sa démarche, même ses arguments. J’étais plus touché que je ne le pensais en vérité, et ce fut pour cela qu’au lieu de passer à côté de lui et de lancer une blague à la dérive, ma main se posa sur l’une de ses épaules.

« J’doute pas, mais pas maintenant. Tout à l’heure, peut-être. Merci Lev. »

(dé non - intensité 5) Je cherchais à ouvrir la première porte, rien. La deuxième, même combat, et ainsi de suite jusqu’à la sixième porte qui voulut bien s’ouvrir… sur un placard à balais.
Je jurais à voix haute, rageant contre cette mauvaise blague. Je revins sur une porte et cherchais à l’enfoncer avec mon épaule. Au bout de la troisième tentative, la porte cèda et je me retrouvais au sol sur le bois, mais au moins, dans une pièce déjà plus grande que trente pouces.

« Putain, qu’est-ce qu’on l’aime cette chèvre… »

Il souffle un rire, le Lev. Ils sont pétés de partout, claudiquant comme des soûlards, la sueur au front et l'oeil devenu légèrement vitreux par la douleur. Les chants ne seront pas glorieux s'ils sont racontés par un autre. Mais il n'y a personne ici. Et le sourire de Lev étire ses lèvres fines.

-Personne n'a besoin de connaître les détails, ils n'y a que nous ici. Je suis sûr que tu peux nous sortir une ballade qui ferait de nous des dieux.

Il lui coule un regard en coin, un regard taquin, un regard complice. Un regard qu'il n'a que pour lui.

-Puissants, imbattables, magnifiques.

Elle a un rire la roussette :

-Et surtout : extrêmement beaux.

Faut pas oublié l'essentiel : La bêtise, l'amusement, l'exagération, tout ce qu'il est possible de trouver pour faire sourire et se faire mousser. Pirates, sans foi ni loi, pourquoi s'emmerder avec le bien-pensée ? Autant tout balancer, et tout faire pour se faire plaisir. Qu'ils soient égoïstes ! Dans la limite du respect d'autrui... Si autrui est un Shark. Sinon... Meh, rien à foutre.

-Toujours prêt en ta compagnie.

En espérant qu'ils ne se péteront pas le leur. Il y a assez de truc à réparer comme ça.

-Mais c'est vrai que péter des culs..., ca me dirait bien aussi.

La roussette a un regard torve et pervers pour son frère d'alizées. Un petit détour dans un bordel, c'est pas quelque chose qui déplairait au pirate. C'est toujours détendant de glisser dans les draps d'un autre. Un bel autre. C'est bien ça. Dès qu'il tiendra parfaitement debout et qu'il aura ramené gloire et richesse sur leur navire, il se fera une viré plaisir.

En attendant, il est agenouillé, genou à terre, dos présenté à son ami. Mais il comprend vite, à la main sur son épaule, que Flynn a encore trop de fierté pour le laisser l'aider. Alors la Roussette se relève, un peu vacillant, mais avec un sourire. Il sera là pour lui, quoi qu'il en coûte.

Il se met en route derrière son ami qui commence à ouvrir les portes au hasard, lui s'essaye aux autres et tombe sur du vide, sur de l'inutile, sur rien au fond.

Jusqu'à ce qu'un craquement de bois et le bruit d'une chute le fasse faire volte-face. Flynn est à terre et un instant, Lev sent son sang se glacer. Est ce qu'il a été attaqué ?

-Flynn !

Lev le rejoint rapidement pour s'agenouiller à son niveau. Sa main rugueuse se pose sur la joue de son ami alors qu'il le scrute, cherchant le moindre signe de douleur. Il a un sourire en l'entendant.

-On l'aime et on sait que c'est pas réciproque. Cette chèvre est une impératrice.

Mais il a trouvé ce qu'ils cherchaient.

-T'es un vrai cochon truffier, Flynnouille !

La Roussette lui tend la main pour l'aider à se relever mais son regard ne quitte pas le coin de la pièce où un éclat de lumière fait briller d'une belle lueur verte une gemme.

-T'as trouvé un truc digne de ce nom ! Tu peux commencer à écrire notre hymne épique! On ne rentrera pas les mains vides !

Il remet son ami sur pied et garde sa main dans la sienne pour le traîner doucement dans son sillon. Il se baisse pour finalement récupérer l'objet pour le mettre dans la main de l'ange.

-Regarde-moi ça ! Comment un truc comme ça pouvait se trouver dans une bicoque pareille.

La carte n'avait pas menti !

-Putain, on a un vrai trésor à ramener, Ange !

Ils ont réussi, bordel ! Pas sans conséquence mais ils ont réussi.

Il en oublie les vertiges et les douleurs, il est revigoré !

D'un geste simple, il récupère l'objet pour le passer au cou de son binôme.

-Je t'adoube, chevalier des bourrasques, prince des tempêtes et plus grand chanteur de la vraie-mer !

Il rit comme un con, comme un enfant.

-Félicitations !

Je ricanais - et même cela, ça commençait à me tirer sur les côtes. Cette expédition nous avait amoché plus que prévu et je n’avais qu’une seule envie, de plus en plus présente : rentrer, prendre un bain et boire du rhum. Mais il fallait encore faire le retour et, de préférence, sans avoir les mains vides. C’était d’ailleurs pour cette raison que nous étions encore dans cet endroit qui voulait définitivement notre peau. Pas de bol : nous étions des Sharks. Notre peau était épaisse et nous étions plus têtus qu’une mule.

« Parce que tu penses que les chants sont cent pour-cent véridiques ? Bien sûr que non ! Il y a toujours une part romancée. Tu as quelques détails çà et là, mais c’est pour rendre le récit plus poignant et faire en sorte que les gens y croient. »

Quoi qu’il n’était pas difficile de croire que nous avions mangé la poussière vu l’état dans lequel nous nous trouvions. Manquait-on d’entraînement ? J’en doutais. Nous n’étions juste pas dans notre élément, voilà tout. Nous nous battions plus souvent sur la mer ou sur le pont d’un navire que sur terre. Oui. C’était cela. C’était la meilleure bouée de sauvetage que j’avais trouvé.

« Ne t’inquiètes pas, ça sera un chant de louange, il n’est pas question d’autre chose ! »

Ce ne serait pas un chant digne de ce nom sinon.
Je croisais le regard de mon frère d’armes, un sourire étirant ma bouche avant de se fendre dans un rire. Évidemment, j’avais tendu la perche et il en avait profité pour la saisir. Je le reconnaissais bien là.

« J’pense que la seule chose que l’on pétera ce soir, c’est un tonneau de rhum, Levouille. Même le Lys Bleu nous jettera. »

Parce qu’on était toujours beaux, quelles que soient les circonstances, mais là, on n’était vraiment pas au meilleur de notre forme. Et même si j’étais le premier adorateur de l’hédonisme, mon plaisir de ce soir ne sera pas au bordel de Ketterdam.
Pour continuer sur la pente glissante de la honte et des hématomes, je tombais en enfonçant une porte. Je jurais à voix haute, ma patience arrivant à bout. Je me redressais tant bien que mal avec l’aide de Lev, le rassurant au passage. C’était mon dos qui avait pris, un peu plus, et j’allais vraiment finir par lui demander de me porter.

« Un cochon… »

Je le regardais, outré.

« J’suis un chien truffier, oui ! Regarde, je remus de la queue ! »

Debout, pas vraiment stable avec une jambe pétée, je mis tout de même mes mains derrière la tête et je roulais des hanches, un sourire sur le visage et un bout de langue qui dépasse - comme s’il me fallait toute la concentration du monde pour faire ce genre de pose.

« Enfin ! J’espère qu’il y a plus qu’un p’tit truc. »

Je n’étais pas gourmand - bon, si, je l’étais - mais je serais encore plus frustré de trouver une simple pierre. Y’avait intérêt à ce qu’il y ait plusieurs bijoux !

« P’tain, j’arrive pas à y croire ! »

Je regardais le bijou, vraiment beau. Bobby serait magnifique avec, il n’y avait aucun doute. J’en oubliais un temps la douleur qui tirait mes muscles, l’enthousiasme de Lev me contaminant ainsi que la joie d’avoir réussi notre mission. Nous n’allions pas rentrer les mains vides, et ça, c’était incroyable !
Parce qu’on pouvait dire ce que l’on voulait : il existait plein de cartes aux trésors, mais certaines étaient encore en circulation alors qu’il n’y avait plus rien. Et parfois, c’était simplement des conneries.

« Je vous remercie, Ô Majesté des bourrasques et des tempêtes. »

Courbette digne de ce nom, comme si je me trouvais sur scène, j’eus malgré tout du mal à me redresser. Je claudiquais en ricanant de notre bêtise bon enfant avant de tomber à genoux au sol.

« Vérifions qu’il n’y ait rien de plus avant de partir de cet endroit de mort. »

J’usais de toute la force qui me restait pour briser le parquet pourri au sol, balançant les morceaux de bois derrière moi. Je dus toucher Lev à un moment donné, car le morceau de bois me revint sur l’épaule. Mais je continuais jusqu’à m’arrêter lorsque j’attrapais des dizaines de colliers et de bracelets en perles, en or et en pierres précieuses. Je me tournais vers Levouille, n’y croyant pas mes yeux avant de pousser un cri de victoire.

« T’as vu ça ? T’as vu ça ! On est des génies incompris ! »

Je lui tendis la marchandise et nous nous remplîmes les poches. Je me redressais, grimaçant de douleur, une vague de fatigue m’entourant un instant.

« Je ne sais pas si je pourrais faire le retour d’une traite, ma Roussette… Je commence à être à plat. »

L’utilisation de ma petite science, le combat, les chutes et autres blessures commençaient à avoir vraiment raison de moi. Et mon corps n’en pouvait plus.

« On se casse ? »

-Je crois en ta créativité, mon ange.

Il a un rire, Lev, en étendant son ami avec lui.

-Dans tout les cas, il ne peut y avoir que des compliments et des exploits quand on cause de l'Ange et de la Roussette. Le magnifique duo de Pirates Hurleurs. Les intrépides. Les magistraux. Les incarnations de la perfections ! On ne peut tarir d'éloges pour eux. C'est insensé. Lev ne peux pas y croire.

Naaan, la chanson sera parfaite et sur eux. Voila. Il ont vaillamment remporter ce bijou pour une biquette. C'est tout.

Un collier pour une chèvre... Et les voilà dans un si sale état.

C'est tout. Juste un collier pour une brouteuse. Incroyable.

Le rire de son meilleur ami s'envole et Lev est incapable d'y résister. Il l'accompagne.

-Le Lys ne peut pas nous résister ! Personne ne le peut !

Mais là seule chose qu'il souhaite c'est effectivement une rasade de rhum et son hamac. Peut-être de la viande grillée ? Non. Non, un gros dodo et panser leurs blessures. Rien d'autre.

Mais ils sont pas encore rentré, loin de leur foyer, loin de leur repaire dans les airs, dans les haubans. Ils ont besoin de plus avant de se présenter devant le reste de leur équipage. Enfin, quand Flynn aura arrêté de faire l'hélicobite devant lui...

Et que lui aura arrêté de rire face à cet Hélicobite.

Mais c'est dur ! Surtout avec la tête que tire Flynn.

Finalement, il se reconcentre et la Roussette suit son exemple en ayant un petit mot pour Sainkt Nikolaï, saint des causes perdues. Quoi de mieux que lui pour le piètre chasseur de trésors qu'est Lev ? Surtout face au cochon truffier qui lui sert de meilleur ami.

Truffier qui s'agenouille pour fouiller un petit peu plus alors que la Roussette continu l'inspection de la pièce, fouillant les murs et les recoins.

Jusqu'à ce qu'une planchette lui rebondisse sur l'épaule et le fasse se retourner prestement, près à une nouvelle attaque, sur ses gardes. Ils ne vaincront pas dans leurs états mais ils se battront jusqu'à en perdre leurs dents.

Mais quand il ne voit que Flynn, toujours par terre qui s'extasie, il se reprend et se détend en s'approchant.

-Putain, mon cochon !

C'est un véritable trésors caché sous cette maison. Comme quoi, c'est pas toujours dans l'eau et le sable que les gens planquent des trésors !

-Oh bordel !!

Il a un cri de joie le hurleur, ce qu'il faut pour accompagner Flynn.

-Flynouille ! On est riche ! On est des putains de pirates qui peuvent aller enterrer leur trésors ! Merde, par tout les sainkts ! On va s'offrir le meilleur rhum de Katterdam ! Et une gueuleton de tout les diables. Flynouille ! On est le meilleur !

Lev récupère ce que lui tend son binôme et charge tout ce qui peut être chargé. Il a des bagues aux doigts, des boucles aux oreilles, des colliers au cou. Il a cette allure ridicule de nouveau riche. Mais c'est aussi ce qu'il est après tout. Un nouveau riche.

Mais son attention reviens vite sur son ami qui peine à se redresser. Sans vraiment lui laisser le choix, sa main se pose sur le bras de son ami pour l'aider à se remettre debout. C'est doux, sans le bousculer. Une fois qu'il est debout, il a un sourire pour son binôme.

-On va s'offrir des bandages et des médocs aussi, on a de quoi.

Lev a un léger rire amusé. Il passe alors le bras de Flynn autour de ses épaules, sa main se pose en travers de ses hanches pour le soutenir.

-On se casse.

Comme un bien heureux, il pose les lèvres sur la tempe de l'ange des mers avec un large sourire.

-Putain, on recommence pas une aventure comme ça demain.

Demain, ils dorment pour cuver, voilà.