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 Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn]

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Henry Dolstoï
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Henry Dolstoï

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Message(#) Sujet: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyDim 21 Mai - 18:06


Que c’était beau, quand on y pensait, le lever du soleil. La naissance d’un nouveau jour, d’un nouvel éclat. L’incarnation de la vie qui se crée à partir de rien et qui s’éteint de la même manière, dans l’éternel recommencement de ce cycle magnifique qu’est la journée, puis la nuit, et la journée encore. Tout recommençait sans cesse. Rien n’avait de fin dans cette immensité qu’était leur monde. Et leurs âmes ne cessaient de fouler cette terre encore et encore, jamais avec le même pied. Tous naissaient sous le soleil ou la lune, chacun d’entre eux, chaque être vivant que ce monde avait enfanté et quelle magnifique vue que le ciel nu ou bien paré de ses plus beaux apparats pour un nouveau né. Le ciel, si beau, incommensurablement grand, mystérieux, peuplé de mille et une vies éteintes, de mille et un souvenirs oubliés, de mille et un éclats de rires brisés par les tempêtes.

Ah que Henry pouvait l’aimer, ce ciel, ce beau chapeau sous lequel ils se retrouvaient tous, amis et ennemis, famille et parfaits inconnus, tous les mêmes à la merci du soleil et de la lune, tous semblables comme les grains de sable sur les bancs de plage des colonies du sud et pourtant, tout comme les grains de sable, tous si différents. Cela avait un petit aspect rassurant, comme si chaque être croisé sur son chemin murmurait à l’homme qu’ils étaient semblables, en un point. Il était parfois amusant de trouver lequel, parfois si navrant au contraire, car personne n’était parfait en ce bas monde et si leur point commun était alors un défaut et bien soit, un être de plus sur la planète rassemblant ce trait ingrat de son caractère dans le bouquet de fleurs qu’était son âme. C’est ce qu’étaient les défauts, des mauvaises herbes dans un bouquet parfaitement égal. Mais parfois les plus laides herbes faisaient du plus bel effet dans un bouquet et souvent, souvent le tout s’harmonisait sur un accord propre à l’âme elle-même. Henry aimait particulièrement découvrir chaque brin de bouquet des âmes qu’il pouvait croiser. Et adorait quand, en retour, elles pouvaient voir les fougères et les fleurs des champs qui composaient la sienne. Les tournesols et les marguerites, les lilas et les coquelicots, les fougères et les herbes volantes, les grandes tiges miel de lourds épis de blé. Toutes ces fleurs qui composaient son âme et se gorgeaient de soleil. Et c’était ce qu’il était venu chercher, ce matin-là, sur le bord des quais de Ketterdam: le Soleil.

Il était bien difficile d’apercevoir quoi que ce soit à travers le manteau épais de nuages dans lequel s’était encore drapé la nuit hier soir et si la lumière du petit matin ne commençait pas à filtrer à travers ledit manteau, on aurait pu croire qu’il était encore temps pour la lune de veiller sur eux. Mais non. Henry l’avait senti, tout comme il s’était levé humide, après avoir passé la nuit dehors sous une couette en laine chaude de Louise, fabriquée par ses soins. C’était une occurrence régulière que celle de trouver l’homme et son alpaga fermement endormis dans la cour d’une auberge, protégés du froid nocturne par le manteau de laine de l’animal. Car Louise était souvent mal reçu dans les établissement, parfois pas reçu du tout et l’incompréhension du Grisha qui l’accompagnait faisait souvent rire les tenanciers, parfois même aux larmes quand ils comprenaient à quel point Hen était sérieux quant au fait de partager une chambre avec son alpaga, et les deux amis se voyaient régulièrement refuser l’accès aux chambres. Qu’à cela ne tenait, Hen préférait dans tous les cas dormir à la belle étoile, murmurer des prières à la lune et aux étoiles, aux grishas disparus qui veillaient sur lui par delà ce ciel immense et aux sankts qui avaient tant donné à leur terre, tant sacrifié.

Toujours était-il que la rosée se déposait sur eux comme sur le reste des êtres de la terre, dans une symbiose étrange qui ravissait le coeur de Henry même si, quand cela arrivait, il se retrouvait humide et pour le coup bel et bien réveillé. Cette rosée l’enchantait car elle lui permettait régulièrement de ne pas manquer la naissance d’une nouvelle journée, de pouvoir s’éveiller en même temps que le monde et cet éveil était source de tellement de belles énergies qui nourrissait l’âme du Grisha comme les graines qu’il mangeait alors pouvait nourrir son corps.

Et si ce matin-là il devait faire sans le soleil, car celui-ci, comme souvent, avait décidé de ne pas honorer l’île de sa présence, et bien tant pis. Assis sur le bord des quais, les jambes dans le vide, quasiment touchant l’eau, Henry se repaissait des éclats lumineux sur les vaguelettes, de l’écume de l’eau qui draguait les algues vers la berge. Ses poumons s’emplissaient de l’embrun caractéristique de la Vraie-Mer et ses oreilles enregistraient avec impatience et excitation la vie qui se jouait sur le port, les marins qui criaient ça et là pour se faire entendre, le raclement des lourdes caisses en bois sur le pavé, les coups de fouets réguliers d’une corde oubliée sur le mat d’un navire, non loin, l’odeur iodée de la vie marine au petit matin. Il était invisible, caché derrière ce grand pan blanc que représentait Louise. Et même si son pelage rappelait les oiseaux des mers, les marins laissaient parfois traîner quelques regards étonnés vers l’animal qui se tenait là. A Ketterdam, on avait vu bien plus étrange, mais rarement aussi longtemps dans le port, plutôt sur le marché. Et Louise et Hen étaient là depuis ce qui lui paraissait quelques secondes mais qui se comptait en dizaines de minutes. Il finit par se lever, toutefois, flatta l’encolure de l’animal.

-Allons faire un tour un peu plus bas, mon ami, j’aimerai tremper mes pieds dans l’eau.

Et c’est ce qu’ils firent, descendirent les marches proches qui menaient à la plage et marchèrent le long de la côte, peu de temps. Henry aimait ramasser des coquillages dès qu’il le pouvait et voyait dans leurs reflets de nacre tout ce que la Vraie-mer pouvait offrir comme trésors. Ce fut un bien étrange trésor qu’elle déposa sur son chemin ce matin là, puisqu’un corps échoué à l’orée de la plage se faisait voir, et sans savoir si son ami le suivait, Hen se hâta pour lui porter secours. Il tira l’homme sur le banc de sable et passa sa main sur sa joue.

-Monsieur, monsieur, est-ce que ça va?

@Flynn Weston


Dernière édition par Henry Dolstoï le Lun 22 Mai - 15:08, édité 1 fois

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Flynn Weston
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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyDim 21 Mai - 23:06

@Henry Dolstoï

Ce soir, j’avais décidé de me mettre la tête à l’envers. Ca faisait un moment que je n’avais pas eu cet état d’esprit, mais il me semblait que c’était le moment idéal. Je n’arrivais pas à comprendre ma relation avec Alaric, je ne savais pas comment gérer ce que je ressentais vis-à-vis de mon frère, Lev, et j’étais perplexe face aux décisions de Madden. Non, vraiment, rien n’allait comme d’habitude. Quitte à ne pas avoir les neurones qui se connectent, autant y aller franchement.

J’étais entré dans la première taverne que j’avais vu. Sans trop de mal, j’avais sympathisé avec des personnes qui je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Nous avions joué aux cartes puis, nous avons simplement bu des bières, enchaînant les chopes avec les histoires les plus loufoques. Tellement incroyables que j’étais incapable de m’en souvenir - tout comme j’étais incapable de savoir ce que j’avais bien pu raconter. Honnêtement, je ne me souvenais même pas de la soirée.

Avec une coïncidence incommensurable, les copains de beuverie avaient un bateau. Aucune idée du pourquoi du comment, mais je me retrouvais sur le navire. J’avais peut-être chanté. J’avais peut-être dansé. J’avais peut-être fait les deux. J’avais bu, ça, c’était une certitude, car je n’avais qu’une vague idée de cette volonté de monter à bord d’un bateau qui n’était pas l’Impolite Shark - et j’avais alors pensé au Kraken et j’avais levé une bouteille d’alcool jusqu’à mes lèvres. Le noir total enveloppa le reste de mes souvenirs.

J’étais allongé sur quelque chose, les vagues me léchant le corps. Une plage donc. Le sel me brûlait les narines et l’air marin me faisait à la fois du bien et me donnait une nausée de tous les diables. Chaque membre était lourd, si lourd, alors que je ne bougeais pas d’un iota. J’entendais les vagues s’éclater sur le sable comme si elles venaient s’échouer contre mes tympans. Pourquoi mon palpitant avait-il migré dans mon crâne exactement ?

Je grimaçais lorsque j’entendis quelqu’un m'interpeller, encore plus lorsqu’il, parce que c’était définitivement un homme, me tirer en arrière. Pourquoi faisait-il ça exactement ? Je ronchonnais, essayant d’ouvrir pathétiquement les yeux. Pourquoi faisait-il si jour déjà ? Quelle heure était-il ? J’essayais de me redresser, mais sans succès. Une main se posa sur ma joue et ce fut suffisant pour que mes paupières s’ouvrent, tombant nez à nez avec un bel étranger.

« Salut beau gosse… »

Je tentais un sourire, mais je devais probablement faire une grimace. Je fermais une nouvelle fois les yeux, me redressant miraculeusement en m’aidant de mes bras pour me tenir - ce n’était pas gagné.

« Je sens beaucoup trop de choses, donc je suppose que je ne suis pas mort… Mais ça va. C’est cool de ne pas être mort. »

Ce n’était pas ce que je voulais de toute façon. Me mettre à l’envers le temps d’une soirée, oui, mais en mourir, c’était moyen. C’était même naze. J’avais encore plein d’aventures à vivre bordel !

« On est où exactement ? »

Parce qu’actuellement, avec un soleil aussi brillant, je devinais seulement que je me trouvais sur une plage - allez savoir laquelle !

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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyLun 22 Mai - 13:12

Henry n’était pas le genre de personne dont la fragilité était mise à l’épreuve par la vue de gens diminués, malades, meurtris mais il aurait aimé ne jamais voir la mort. Il se savait privilégié, d’avoir vécu si loin de tous soucis à Novyi Zem, dans la chaleur et la protection des murs de pierre de la ferme Dolstoï, chouchouté par la terre qu’il savait aimer en retour, choyé par la forêt qui lui apportait l’ombre durant les lourds mois de l’été, adoré par les ruisseaux et rivières qui parcouraient leurs terres et pépiaient de joie quand Henry prenait le temps de se baigner en leur sein. Il était couvé par l’amour des siens qui l’encourageaient toujours à développer sa petite science, malgré qu’aucun d’entre eux, si ce n’était leur petite Irina, ne comprenait réellement ce que voulait dire ce don des sankts. Il était heureux qu’aujourd’hui encore la bonne étoile veuille bien le couvrir de son regard bienveillant et que l’homme qui était à ses côtés reprennent doucement vie en grognant et se mettant sur ses bras, bien maladroitement mais Henry n’était personne pour juger de l’agilité d’un homme qui se trouvait sur le sable depuis morozova-ne savait combien de temps.

Le grisha entendit renâcler derrière lui, signe que Louise l’avait bel et bien suivi et ne dit rien alors qu’il pouvait presque imaginer l’oeil brillant de l’animal sur l’homme échoué. Louise détestait qu’un mal approche Henry et il avait toujours été ainsi. Et si cela avait beau faire rire le Grisha de bon coeur, ça pouvait parfois lui attirer quelques ennuis. Pour l’instant, l’alpaga avait l’air patient, contrairement à l'accoutumée et Hen comptait bien en profiter.

Son regard se riva à l’homme et sa main ne lâcha pas sa joue. Il observa ses yeux brillants et rit un peu en entendant ses salutations, caressa du regard sa mâchoire marquée et fronça les sourcils en remarquant le sang séché sur le côté de son visage. Ses lèvres charnues se muèrent en une grimace visible et Henry laissa glisser sa main hors du visage et s’assit sur ses talons, un sourire rassurant jouant sur le visage, ses cheveux doucement caressé par le vent, comme s’il l’enlaçait pour le rassurer. La voix mélodieuse de l’homme s’éleva, et bien que rendue un peu rauque par Hen le supposait, l’eau de mer, elle était intelligible. Et l’homme avait un certain humour qui fit disparaître les réminiscences inquiètes du grisha.

-Je suppose en effet que c’est bien de ne pas être mort. L’aventure n’est pas terminée pour vous on dirait.

Son sourire se fit plus grand encore alors qu’il saisissait avec tranquillité sa sacoche de cuir et en sortait un tissus épais, qu’il chiffonna, presque sans y penser, rendant le tissus plus fin, plus lisse, et la couleur blanche presque illuminée se radoucit vers un tendre crème comme celui qu’on voyait plus souvent dans les chemise de coton, ce qu’était devenu le carré de tissus. Il attrapa son outre, sur le côté de son corps, trempa le tissus d’eau avant de le tapoter sur le côté du visage de l’homme, remontant sur sa tempe.

-Bienvenue à Ketterdam. Je m’appelle Henry, et derrière moi se trouve Louise. Nous sommes un beau matin de l’été 751 et le soleil a fini de se draper dans les nuages pour nous darder de sa chaleur. Il n’a pas fait beau ainsi depuis les trois derniers jours et cette chaleur est absolument agréable, n’est-ce pas?

Il se tut pour retirer la bandoulière de sa gourde et de la tendre de sa main libre à l’homme.

-Vous devriez boire, les sankts seuls savent le temps que vous avez passé à tremper dans les larmes amères des grishas de la Vrai-mer. A moins que…

Henry se tut, observa de plus belle l’homme à terre, les yeux brillants d'intérêt. Il se souvint des contes de sa mère sur les êtres peuplant les profondeurs, les gens des eaux, comme elle les appelait, qui pouvaient respirer dans l’étendue bleue et salée, qui résistaient aux tempêtes, domptaient les courants comme autant d’étalons sauvages et vivaient de la beauté des trésors de la Vrai-Mer. Ces êtres exceptionnels qui pouvaient communiquer avec les cours d’eau et les rivières. Qui parfois foulaient leurs terres et répandaient partout joie et félicité ou bien masacres et maladie, sans entre-deux. Vu l’accueil que l’homme avait adressé à Henry, le grisha était certain que la première option était la bonne.

-Êtes-vous un habitant de la Vrai-Mer? Un représentant du peuple des eaux? Je n’ai jamais vraiment su s’ils existaient mais votre beauté et votre arrivée correspond à ce que me dépeignait ma mère, dans mon enfance.

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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyLun 22 Mai - 14:38

@Henry Dolstoï

Un rire me secoua légèrement, étirant mon visage en un sourire, bien rapidement remplacé par une grimace. Ma tête… Comme si je pouvais l’oublier.
Il était vrai que j’avais vécu mille et une aventure, je ne les comptais plus maintenant - je les racontais parfois, en chanson, en vers. C’était aussi pour cela que j’aimais ma vie de pirate : les aventures étaient quotidiennes, toujours plus amusantes, toujours plus épiques, toujours nouvelles.

Clignant les yeux, je crus apercevoir un changement de couleur sur le tissu qu’il attrapa - sûrement un effet du soleil. Ça ne devait être que cela. Je le laissais m’humidifier le visage, poussant un soupir de contentement. Jamais je n’aurais pensé que ça me fasse autant de bien. Je n’avais pas l’habitude que l’on prenne soin de moi ainsi, j’étais plutôt celui qui prenait soin - surtout dernièrement, avec Lev. Mais j’étais encore trop groggy pour dire quoi que ce soit. Et les attentions de ce bel inconnu étaient bien trop douces pour s’imaginer une seule seconde qu’elles ne soient pas honnêtes.
Étais-je encore bourré pour avoir de telles pensées ?

« P’tain ça fait du bien… merci. »

Doucement, je me redressais, m’asseyant dans le sable, face à la mer. J’étais trempé, mais j’en avais rien à faire. J’étais dans un état pitoyable, mais je n’avais aucune honte. J’étais comme j’étais, une algue échouée sur cette plage, l’odeur avec certainement, aromatisée à la bière - ou aromatisée à d’autres mélanges dont je ne me souvenais pas.

« Enchanté, Henry beau gosse. »

Je me tournais vers lui, un sourire charmeur sur le visage, jusqu’à ce que je prenne conscience de l’animal qui se trouvait à ses côtés. J’eus un léger mouvement de recul, surpris, mais la bête semblait presque intéressée par ma personne. Louise, de son prénom.

« Salut beauté. »

Deux doigts sur la tempe, je fis un signe à l’animal comme si elle pouvait également me répondre. Je fus plus rassuré que je ne l’aurais cru lorsque j’appris que j’étais toujours à Ketterdam. Au moins, je n’avais pas dérivé sur une autre île, perdu au milieu de la vraie Mer.

« Et encore plus d’être beau gosse, il parle tel un poète. Je suis tombé sur une perle rare. »

En dépit de ma main pleine de sable, je la glissais dans mes cheveux, les ramenant en arrière. J’aurais pu tomber sur un pêcheur lambda - sans aucune rancune, je les appréciais aussi, ils donnaient du bon poisson.

« Et en plus, il est équipé. Mais qui es-tu bel étranger ? Mon sauveur, je ne vois que cela. »

J’attrapais la gourde et en bus quelques gorgées, apaisant ma gorge sèche. Quelques notes salées coulèrent dans mon œsophage avant d’apprécier à sa juste valeur l’eau fraîche et revigorante. Je lui tendis de nouveau la gourde, le remerciant d’un signe de tête.
Je fronçais les sourcils en l’écoutant. Les larmes de quoi ? Haussant les sourcils, j’attendis la suite de sa phrase. Je ne pus me retenir de sourire lorsque j’eus enfin l’explication. Je riais doucement, amusé et flatté d’être pris pour un être mystique.

« Je suis navré de briser tes espérances, mais je ne suis qu’un humble pirate, beau gosse. La Vraie-Mer est ma deuxième maison. Mais je garde l’idée dans un coin de mon esprit. Pirate est un chemin de vie, mais je suis barde dans l’âme… Aurais-je déjà une chanson qui s’écrit dans mon esprit encore embourbé par l’alcool ? Probablement. »

Je reniflais simplement, les notes dansant dans mon esprit comme les quelques neurones qui tentaient de suivre ce qu’il se passait. Deux doigts commencèrent à donner le rythme, mes yeux se fermèrent un instant et il n’en fallut pas plus pour que j’ai une mélodie en tête - une partie simplement.

What would I give
To live where you are?
What would I pay
To stay here beside you?
What would I do to see you
Smiling at me?

Where would we walk?
Where would we run?
If we could stay all day in the sun?
Just you and me
And I could be
Part of your world

Chantant de plus en plus fortement, ma voix se fit un plus claire, moins rocailleuse. Je pus pousser un peu plus mes cordes vocales jusqu’à tenir la dernière note, prolongeant le dernier mot en signe de fin.

I don't know when
I don't know how
But I know something's starting right now
Watch and you'll see
Some day I'll be
Part of your world*

Un sourire béat fendait mon visage tel un bienheureux. Chanter m’avait toujours fait un bien fou, dans n’importe quelle circonstance. C’était plus qu’un trait de caractère de moi, c’était une partie de moi. C’était peut-être le seul point que j’avais gardé de ma première vie.

« Alors, dis-moi, cher sauveur... Tu es un preux chevalier reconverti en… en quoi d’ailleurs ? Je sais que tu es un poète accompli, mais qu'es-tu d'autre ? »


* Part of your World - the Little Mermaid.

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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyLun 22 Mai - 16:35

Le rire de l’étranger résonna aux oreilles du grisha comme un merveilleux carillon et son coeur se gonfla de bien être. S’il y avait bien un son qui pouvait faire avancer Henry contre l’adversité, c’était le rire des gens. Celui-ci était un cadeau d’une âme envers une autre, donné sans intérêt, sans arrière pensée, avec une telle liberté qu’il faisait vibrer le zemenis de bonheur. Et sur cette plage, alors que le soleil les enveloppait de sa bonne humeur, le rire s’étendait dans l’air, effaçant le bruit des mouettes et les bruits de la vie du port qui était bel et bien réveillé, cette fois, et non loin du petit groupe de trois qu’ils formaient, Louise, l’Inconnu, et lui. Il avait l’impression d’être hors du temps, pris au piège des yeux chaleureux de l’homme, mais si libre, tellement libre et heureux. Et ce moment figé qu’ils partageaient tous trois était d’une telle valeur que déjà Henry savait que le souvenir lui réchaufferait l’âme l’hiver venant.

Henry se saisit du carré de linge qu’il oublia sur un de ses genoux avant d’offrir un petit hochement de tête à l’homme, accompagné d’un sourire doux. Il était loin d’être propre et le sang se mélangeait un peu au sable sur le haut de sa tempe, là où l'entaille semblait la plus profonde mais Henry estima que ça pouvait attendre. Son regard était limpide, le soleil redonnait vite des couleurs à son joli teint, le rendant encore plus charmant que lorsqu’Henry l’avait traîné, quelques minutes plutôt, à l’abri dans le sable. Il était trempé, l’Inconnu. Sa chemise débraillée laissait entrevoir la peau claire et lisse de son omoplate. Il ne tremblait pas, n’avait pas l’air d’avoir froid et Henry, lui-même vêtu peu lourdement, trouvait le temps doux et agréable. Mais lui n’était pas mouillé. Il le laissa s’asseoir, décida de s’installer un peu plus à son aise et étala ses jambes devant lui, ses pieds mouillés habillés de chaussons de sable, ses chaussures abandonnées là où il s’était arrêté pour apercevoir l’inconnu, avant de courir à lui, attendant bien sagement à côté d’un tas de coquillages nacrés. Ce n’était que des bouts de cuir sur une semelle en corde, ce n’était pas important.

Il sentit la chaleur bienheureuse de son ventre se déplacer dans ses joues, alors que l’inconnu l’appelait une fois encore beau gosse alors qu’il connaissait maintenant son prénom, et ne put empêcher une grimace alors que, comme d’habitude, le “ry” était de trop.

-Hen, juste Hen.

Il n’eut pas le temps d’en dire plus alors que l’inconnu s’adressait à Louise, faisant fondre son coeur d’artichaut. S’il y avait bien un acte qui pouvait rendre heureux et absolument ravir le grisha, c’était que l’on prenne en compte l’alpaga. Et plus encore, l’homme l’avait appelé beauté, l’avait complimenté en toute simplicité et l’avait salué, choquant autant le grisha que son ami poilu qui avait pour habitude que seul Hen le considère. Ils étaient une famille, ensemble, mais comme dans certains endroits on ne remarque pas l’enfant dans la pièce, malgré ses gémissements, on ne remarquait que peu souvent Louise, malgré son pelage immaculé. Hen sentit plus qu’il ne vit l’alpaga se rapprocher et se coucher contre lui, lui offrant un dossier bien confortable et s’assurant de la sécurité de son protégé par la même occasion.

Il laissa sur lui courir le compliment alors que l’Inconnu buvait. Il pouvait bien boire l’entièreté de l’outre, peu importait, Hen courrait en chercher encore si cela pouvait aider l’homme à se remettre sur pied. La remarque sur la perle eu le dont de le faire rire et de répliquer.

-Je suis celui qui ramasse les trésors de la Vraie-Mer ce matin et qui tombe sur le plus beau coquillage de celle-ci, il me semble.

Il lui envoya un sourire joyeux, heureux de cette rixe à qui complimentera le mieux l’autre et sentait d’avance que l’homme avait plus d’un tour dans son sac, et qu’il partait perdant, si le simple fait de se faire nommer beau gosse l’atteignait plus qu’il ne l’aurait voulu. Qu’à cela ne tenait, Henry était un excellent perdant. Il adorait jouer et peu lui importait l’issue.

-Loin s’en faut, je ne suis qu’un badaud, je le crains, que le destin a désigné pour croiser votre chemin. Je ne vous ai pas sauvé, quand je suis arrivé la Vraie-Mer vous couvait d’une belle couverture d’eau et de sel. Je n’ai fait que vous arracher à ses bras pour vous offrir de nouveau à notre terre. Comme on offrirait une fleur unique à un être cher.

Il laissa boire l’inconnu, sentit ses pensées vaquer vers les contes de son enfance, vers sa mère et sa voix douce qui entremêlait les légendes et mythes avec les histoires des sankts et regarda l’inconnu, l’observa, associa sa gentillesse et sa beauté aux mythe des gens sous la surface, y crut un peu, et demanda. Rien ne coûtait de demander si ce n’était la peur d’être ridicule, mais Henry ignorait ce que cela pouvait bien dire. Et quand l’homme lui répondit, car c’était bien un homme, Hen ne sentit aucune pointe de déception le parcourir. Ses yeux s’illuminèrent de joie de rencontrer un pirate, un vrai, pas ceux que l’on dépeignant comme étant rustres et Hen ne savait quoi car il n’écoutait pas vraiment ce genre de racontard. Les pirates étaient des aventuriers, des gens nobles de coeurs qui découvraient le monde au delà de la terre et du ciel, voguant au grès du vent et des marées vers des trésors, des mondes tous plus beau les uns que les autres, guidés par les étoiles et les sankts, épaulés par les grishas. Ils étaient libres et bienheureux. Hen ouvrit la bouche pour en toucher deux mots à l’homme mais n’eut pas le temps de le faire car celui-ci fit de même, laissant sortir de son être une mélodie absolument merveilleuse. Et Hen, Hen l’écouta, but son chant jusqu’à la dernière goutte, se retint presque de l'applaudir à la fin, la respiration essoufflée d’avoir oublié de faire fonctionner ses poumons, subjugué par le spectacle.

-C’est bien ce que je disais, murmura-t-il L’un des plus beaux trésors de la Vraie-Mer.

Ses yeux brillaient de joie, son corps vibrait de chaleur, ses membres auraient voulu danser, mais le moment fugace était déjà passé. Louise, lui, n’avait pas bougé d’un iota, pas du tout impressionné par cet humain qu’il jugeait trop proche de SON Henry.

-C’était vraiment magnifique, monsieur le barde inconnu, pirate des mers. J’ignore toujours votre prénom et je suis certain qu’il vous sied aussi joliment que la voix qui vient de faire vivre à cette plage un moment délicieux. Je me suis régalé, merci. Et quant à moi, je ne suis que moi, Hen. Je suis de passage à Ketterdam et je vends de la laine, des vêtements, de la tenture, ce que mes petites mains pourraient confectionner de bien pour quiconque le voudra. Je ne suis que ça, une fleur dans un champ, une feuille dans un arbre, un grin de poussière qui danse dans un rayon de soleil, un pion de la destinée. C’est bien moins intéressant qu’un représentant de l’aventure et la liberté comme je suis certain que vous l’êtes.


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Flynn Weston
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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyVen 30 Juin - 1:02

@Henry Dolstoï

Mon regard s’accrocha au sien. Sans y jeter le moindre coup d’œil, je saisis le linge humide et le glissais sur ma peau au niveau de ma nuque. Ça faisait un bien fou. Je passais mon visage sous le linge, éloignant un peu mon état groggy. Je n’y avais pas été de mains mortes. J’avais décidé de me mettre à l’envers, j’avais bien réussi mon coup. Et j’en faisais les frais maintenant. Qu’importe. Je savais que ça allait passer.

Mon sourire s’étira légèrement, espiègle. Voir ses joues rougirent sous le compliment le rendait craquant. Il était beau gosse, il n’y avait pas à dire, mais je sentais que ce n’était pas quelque chose qu’il devait entendre souvent. Et c’était bien dommage.

« Je ne peux pas nier que tu es tombé sur un joli coquillage. »

Tout en plaçant ma remarque, je haussais les sourcils, un air espiègle. J’avais le sentiment qu’il me tendait la perche - sans même s’en rendre compte. Il avait cette grandeur candide, ce visage d’ange, ce sourire innocent et cette âme pure. Son sourire avait des allures de manipulateur de lumières, le genre de sankt que l’on aimait honorer.
Quelque part, je l’enviais. Sa vie ne semblait pas en bordel, il la prenait comme elle venait avec son compagnon mout-mouté. Ce n’était pas Bobby qui allait me tenir compagnie - c’était bien souvent l’inverse d’ailleurs.

« Si je suis la fleur, seras-tu mon être cher ? »

Je plantais mes yeux dans les siens et bus une dernière gorgée de son outre avant de le lui tendre. J’étais direct, mais je savais que c’était simplement du flirt. Non pas que j’avais envie d’aller plus loin. Non pas que je n’en avais pas envie non plus…
Sans savoir pourquoi ni comment, je me mis à chanter, faisant résonner ma voix sur les quelques rochers. C’était comme si j’appelais quelqu’un, poussant les décibels vers l’océan sans fin.

Je fis simplement une courbette disgracieuse, ne prenant pas la peine de me relever. Tournant ma main sur elle-même avant de la caler contre mon torse, je m’inclinais légèrement en guise de salut. Je me rallongeais, presque essoufflé. La tête me tournait légèrement, mais j’étais bien. Hen me faisait du bien, sans même que je ne le connaisse réellement. Il me faisait penser à autre chose, mieux encore : il m’empêchait de penser à autre chose.

« Comme le dirait un pirate : tous les trésors ne sont pas faits d’argent et d’or. »

Je glissais mes mains derrière ma nuque, m’improvisant un oreiller de fortune.

« Flynn. Je m’appelle Flynn. »

Parce qu’il était vrai que je ne m’étais pas présenté. J’aurais pu lui répondre qu’il pouvait m’appeler comme il le voulait, comme il le souhaitait, mais le moment était passé. Ma tête, tournée vers le ciel, se décala pour que je puisse le regarder un peu plus.

« Ne te dénigre pas, Hen. Tout le monde cherche une fleur spéciale dans un champ, une certaine feuille dans un arbre, la beauté d’une danse sous l’astre solaire, quelqu’un qui fera partie de sa destinée. »

Je me tournais sur le côté, comme si j’étais allongé sur une méridienne. Ma hanche s’enfonça dans le sable, me calant le bassin. Mon coude se planta dans les grains jaunes afin de pouvoir tenir ma tête. Sans y prêter attention, d’un doigt, je dessinais des arabesques dans le sol, sans forme ni beauté.

« Et tu vends quoi actuellement ? J’ai bien envie d’acheter un truc. Tu fais des vêtements pour les chèvres ? On a une chèvre sur notre navire, elle s’appelle Bobby, j’suis sûr qu’elle sera canon avec de la laine d’algapa. »

Et j’étais très sérieux lorsque je disais cela.

« Vas-y, montre-moi la marchandise. »


* Pirates des Caraïbes.


Spoiler:

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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyVen 21 Juil - 13:32

Alors qu’il parlait de lui, non pas pour se dégrader mais juste pour se délivrer à l’inconnu tel qu’il était: juste lui, un homme parmi tant d’autres sur ces grandes étendues de terre et de mer, Henry ne le quitta pas des yeux. Il sentit plus qu’il ne vit la main se glisser sur sa cuisse pour attraper le tissu humide et n’en fit pas grands cas alors que l’autre homme semblait vouloir se rafraîchir. Quand son visage réapparu de l’étoffe de coton, il semblait plus frais, plus reposé, comme si le liquide imbibant le carré de coton était autre chose que de l’eau plate. Comme si la vie avait repris sa place dans l’âme du pirate. Comme s’il était plus serein maintenant que son visage était dénué de sueur et des sels que la Vraie-mer avait accroché à ses cils comme de jolies perles décorant ceux-ci, imitations de larmes qui auraient pu tomber de ces yeux fatigués. Leurs yeux se rencontrèrent et c’était comme si leurs âmes se parlaient à travers ceux-ci. Les sankts en étaient loués: Henry adorait regarder les gens dans les yeux. C’était comme d’être invité chez eux, de pouvoir pénétrer au plus profond de leur être et de découvrir en entier la personne à qui il s’adressait. C’était à la fois comme rentrer chez soi et partir pour une aventure si enrichissante. Et c’était exactement ce qu’il ressentait, son regard ancré aux beaux yeux du pirate, alors qu’un feu joyeux s’allumait en lui et que ses joues rosissaient de plus belles à la phrase de l’homme.

Il y a avait une atmosphère de jeu indéniable entre eux deux. Comme si chaque phrase échangée les rapprochait un peu plus l’un de l’autre, mais dans un respect et une amitié non feints alors qu’ils venaient seulement de se rencontrer. Il avait l’impression de croiser le chemin d’un vieil ami et son coeur battait la chamade pour cet étranger comme il le faisait seulement pour une autre personne sur cette terre: Alaric. C’était étrange mais si reposant et agréable. Ses mots se muèrent en balbutiements indistincts, et Henry perdit ce concours de compliments, comme il l’avait déjà pressenti quelques minutes avant. IL aurait aimé tenir plus mais l’idée d’être l’être cher de quiconque semblait remuer quelque chose d’immense en lui, comme un tremblement de terre pourrait faire se mouvoir une montagne. Il ignora doucement le sentiment, l’effaça peu à peu, alors que le ravissement le plus total emplissait tout d’un coup son être face à la chanson de son vis-à-vis. C’était si beau qu’Henry ne put s’empêcher d’ouvrir un peu la bouche dans un “woaw” muet, subjugué. Il sentit plus qu’il ne vit Louise s’agiter derrière lui mais n’y fit pas cas. Pas pour l’instant du moins.

IL acquieça tout de même à l’affirmation du pirate, regardant ses mains puis de nouveau l’homme qui se réinstallait à ses côtés. Il sentit l’animal derrière lui renâcler de nouveau et posa son dos contre lui un peu plus, faisant plus de poids sur Louise pour ne pas qu’il se lève et devienne agressif envers l’étranger. Le moment n’était pas à la bagarre, il l’espérait.

-Tout ce qui est d’or et d’argent n’est pas non plus un trésor. J’imagine que ce qui fait d’un trésor, un trésor c’est les yeux qui le regardent, pas ce en quoi il est composé. Regardons-nous par exemple, je ne me m’attendais pas à trouver un tel trésor en marchant sur la plage et je suis certain que nous somme plusieurs à voir ça en vous, beau pirate échoué.

Il lui offrit un petit sourire candide avant de reprendre.

-C’est très beau, Flynn. Et ça te va comme un gant. Comme un oiseau qui vole au dessus des tempêtes. Quelque chose de merveilleux et de magnifique et d'intemporel, je trouve. Comme un signe d’aventure et de joie. C’est vraiment merveilleux.

Il observa l’homme s’allonger de côté sur le sable comme on s’allonge sur un lit de plumes d’oies moelleux et hésita un instant à faire de même avant de reprendre.

-Oh…je ne me dénigre pas. Je suis juste au courant de ce que je suis. Ce que je veux dire par là c’est que ce n’est pas grave, de ne pas être différent. D’être un caillou parmi tant d’autres. Je serai probablement un jour le trésor de quelqu’un, tout comme toi tu l’es pour quelqu’un aussi…bien que ce soit un mauvais exemple parce que j’ai déjà dit que tu étais un trésor. Je…juste pas ainsi? Je sens entre nous quelque chose de fort mais pas… Je…

Il bafouilla un peu, les yeux perdus dans le sable. Comment disait-on à un homme qu’on le trouvait merveilleusement beau, absolument prompt à ravir son coeur mais absolument pas dans cet amour qui consume un être et dirige une vie entière? Henry n’en avait aucune idée. Il soupira un instant avant de poser sa main sur la hanche de Flynn.

-Je ne renie pas ta beauté ou le fait que ton chant m’ait envouté ou bien le fait que tu as l’air d’être quelqu’un de rare et précieux je pense juste que la destinée ne nous a pas fait rencontrer pour ce genre de de finalité? Je suis certain que deux âmes nous attendent, peut-être ici, peut-être par delà les mers et les montagnes, deux âmes qui feront vibrer les nôtres sur des notes que seuls nos coeurs pourront entendre. Et qu'ensemble nos mélodies formeront une tonalité unique et magnifique. Ethérée. Eternelle.

Il récupéra sa main au moment où Louise décidait de se lever et de s’éloigner un peu. Cela ne présageait rien de bon mais Henry, trop gêné par sa diatribe, ne remarqua pas tout de suite que l’animal était énervé, comme il pouvait l’être quand sa femelle touchait d’autres mâles que lui. Il reprit comme si de rien n’était, expliqua qu’il n’était qu’un vendeur et son sourire se réinstalla fermement sur ses lèvres quand Flynn lui parla de Bobby.

-Je peux tout faire. Enfin, attends.

Il fouilla dans sa sacoche, en sortit un petit manteau qu’il avait fabriqué pour Louise. Il était bleu avec des motifs nuageux très précis et sa douceur n’avait d’égal que sa légèreté.

-J’ai fabriqué ça pour Louise. Je suppose que je peux faire un modèle similaire pour une chèvre. Je pourrais te laisser choisir les motifs. Je pense qu’en une demi journée je devrais avoir terminé le modèle. Si besoin, je peux même le fabriquer sur le bateau de façon à ce que tu l’aies une fois terminé et…

Tendre les vêtements de Louise à un homme avait clairement été l’erreur de trop, celle qui avait emporté avec elle toute la patience de l’alpaga qui s’était éloigné pour foncer un peu mieux sur l’homme déjà à terre. Il n’eut que le temps de voir l’animal courir vers eux, coupant sa phrase.
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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyVen 18 Aoû - 0:42

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Il avait également raison, mais j’étais un pirate. Et je ne pouvais qu’être également en désaccord. Tout ce qui pouvait être d’argent et d’or valait des kruges et ça, c’était plus que vital pour garder nos tonneaux de rhum pleins. Je plongeais une nouvelle fois mon regard dans le sien et lui souris. Il avait cette naïveté candide qui était charmante et je me demandais comment un tel palpitant n’était pas encore entaché, pire, brisé par les malheurs de ce monde. Il était une perle rare, une pépite brute et précieuse, que je n’avais nullement envie de voir se ternir. Non pas que je m’étais déjà attaché à lui. Je l’appréciais comme on pouvait apprécier un nouvel ami - mais il avait cette particularité que d’autres n’avaient pas. Il ne cherchait pas à me mettre dans son lit. Il était simplement poète et simple.

« Tu ne sais pas à quel point ce que tu dis est vrai. Je vole, je virevolte même. Je pourrais te montrer cela si le spectacle t’en dit. »

Je ricanais doucement avant de lui faire un clin d'œil. Je n’étais pas farouche à l’idée de dire haut et fort que j’étais un grisha. J’assumais ma petite science depuis qu’elle s’était manifestée. Cela m’avait parfois causé plus de tort que de bonheur, mais je préférais garder la joie de l’avoir assumé. Les gens m’avaient regardé avec admiration, avec envie et avec frustration. Et c’était un régal pour moi à chaque fois.
Je finis par m’allonger, observant tantôt le ciel tantôt le sable tantôt Hen. Sa voix était agréable à mes oreilles, apaisant mon esprit, éclaircissant mes idées.

« Si ça ce n’est pas se dénigrer… »

Je ne le connaissais pas suffisamment pour avoir les mots pour dissiper cette vision qu’il avait de lui. Peut-être l’aurais-je avec le temps ?

« C’est tout ce que je te souhaite, en tout cas. »

Oui, je lui souhaitais le meilleur, trouver une âme qui fasse résonner la sienne. Si tel était son rêve. Si tel était son espoir. Pourquoi avais-je ce foutu capitaine pirate qui apparût dans mon esprit ? Je le chassais, ne voulant pas y penser.

« Merde… Ça faisait bien longtemps que l’on ne m’avait pas rejeté ainsi. Mon cœur se brise ! »

Voix dramatique et dos de main qui se colle à mon front, je relevais le menton, fermant quelques instants les yeux. C’était de la comédie pure et dure, mais si je pouvais le taquiner, je n’allais certainement pas m’en priver. Je rigolais doucement avant de me replacer, me tournant légèrement vers lui.

« J’ai le sentiment que nous deux, on n’est comme deux amis qui se retrouvent. As-tu cette impression ? »

Je ne croyais pas en ces histoires de vies antérieures. Notre vie pouvait être déjà suffisamment longue, comment pouvions-nous avoir déjà vécu une vie ? Ça me dépassait… Ou je n’étais peut-être pas si ouvert que cela - bien que ça m’étonnerait.
Je me redressais vivement alors qu’il me montrait le manteau de son alpaga et mes yeux s’agrandirent. J’étais déjà conquis. Il était doué ! Je lâchais une onomatopée de surprise et d’admiration, ayant déjà plusieurs idées pour Bobby - qui allait être encore plus canon avec de tels vêtements.

« J’veux au moins un requin dessus ! Les couleurs à ta convenance, mais le requin est essentiel ! »

Bobby était également un Shark après tout. Ma tête se tourna vers la droite et je n’eus pas le temps d’esquiver que Louise me fonça dessus, me faisant voler d’une façon que je n’aimais non seulement pas, mais qui était affreusement douloureuse. Je mangeais presque le sable, mon visage râpant les grains humides par les vagues. Pour couronner le tout, je fis un roulé-boulé tellement loin que les vagues me mangèrent, me trempant de nouveau. Je réussis néanmoins à me relever, dégageant mon regard d’un mouvement de tête en arrière pour que mes cheveux mouillés se collent à l’arrière de mon crâne.

« Mais… Qu’est-ce que j’ai fait Louise ? »

Je regardais l’alpaga qui tenta de communiquer avec moi. Je soupirais avant de m’accroupir pour retirer le sable de ma tête avec l’eau de mer. Autant me mettre à poil à ce tarif. Je passais ma chemise par-dessus ma tête et la rinçais dans l’eau avant de la mettre sur le dos de l’alpaga pour l’énerver. Riant de ma connerie, je plongeais dans l’eau avant d’avoir un retour de bâton.

« Faudra que tu donnes un mémo à ta future âme, Hen ! Parce que Louise va la piétiner avant que tes lèvres ne touchent les siennes ! Et on n’en est même pas là toi et moi, c’est pour dire ! »

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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyMer 20 Sep - 22:41


Flynn. Flynn. Quel merveilleux nom, à la hauteur de son porteur. Si Henry en avait été capable, peut-être aurait-il pu être jaloux d’un prénom aussi bien ajusté à une personne mais non. Il n’aimait pas beaucoup son propre prénom, c’était trop dur, trop direct, peut-être aussi un peu trop commun. A Novyi Zem, il en connaissait déjà trois, l’un d’eux étant celui dont s’étaient inspirés ses parents pour le nommer. Mais Hen…Hen c’était mieux. Plus court, mignon, presque et il aimait se trouver mignon dans la bouche des autres.

Il jeta un oeil vers le trésor et attrapa l’allusion au vol comme on attrapait un papillon avec un filet. Alors il était lui aussi zowu. Un béni des sankt qui volait dans les airs et voguait sur la mer, maître du ciel et des eaux. Que c’était beau. Henry ne put que lui offrir un sourire tendre, encore plus que les précédents, comprenant immédiatement qu’ils avaient beaucoup de points communs. Plus que ne laissaient en tout cas paraître les apparences. Il le laissa s’agiter, lui faire des clins d’oeil et montrer toute la vivacité qui l’habitait.

Si une chose était sûre, c’était que Flynn était vivant. Il bougeait en tous sens, accentuait la moindre mimique, prenait l’air de tout ses poumons et envahissait l’espace de la plus belle des manières. Ils avaient beau être à l’extérieur, Hen ne voyait que lui. Il ne percevait plus les cahots incessants de la Vraie-Mer, si proche d’eux. Il n’entendait plus le bruit du port en pleine activité ou celui des mouettes. Il avait même presque oublié la présence de Louise, comme si l’alpaga était une invention de son esprit pour le protéger du monde extérieur. Tout n’était plus que Flynn, sa voix enchanteresse, ses yeux pétillant de malice et ses gestes si vivants. Henry ressemblait à ces statues qu’on pouvait apercevoir dans la cour du roi de Ravka.

Leur discussion alla bon train et Henry rit sincèrement des bêtises de Flynn. Il se demanda si tous les pirates étaient semblables où si le maître de la comédie qu’était son meilleur ami ressemblait au grisha qu’il avait devant lui par pur hasard. Et quand l’homme mit les mots sur ce qu’Hen ressentait, il ne put s’empêcher de montrer son bonheur d’un sourire plus grand que le monde, son corps vibrant de joie.

-C’est exactement ça, merci de le comprendre. Je… Nous étions probablement destinés par les sankts pour nous croiser et devenir amis. Par bien des aspects, tu ressembles au meilleur de mes amis. C’est un pirate aussi. Il a un bateau. Le capitaine du Kraken, tu connais? Alaric respire aussi la liberté et l’aventure, exactement comme toi. Si vous ne vous connaissez pas, vous devriez vous rencontrer. Je suis certain que vous vous entendriez très bien.

Et puis Henry montra tout son art au pirate. Les manteaux de Louise, principalement. Il rougit de plaisir sous les compliments de Flynn et rit à son empressement, avant de laisser échapper une exclamation surprise. Il se leva Hen, abandonna ses affaires pour aller rabrouer l’alpaga qui déjà se relevait comme si de rien n’était, et trotinait tout heureux vers son durast. Henry enferma le museau dans ses longues mains fines, le visage sérieux et fermé, le regard dur planté dans celui de la bête.

-Nous avons déjà eu cette discussion et ma patience a des limites, Louise. Je suis proche de celui que je désire et tu n’as pas voix au chapitre. Maintenant tu vas rester tranquille pendant que je présente tes excuses à Flynn. Quel malotru, non mais!

L’alpaga eut la décence d’avoir l’air penaud, boudeur presque, alors que Henry se levait pour essayer d’aider Flynn comme il le pouvait. Le temps de rejoindre l’autre homme, le pirate était déjà debout et torse nu, le soleil captant le reflet du moindre grain de sable sur sa peau lisse. C’était très beau à voir.

-Je suis désolé.

Henry se cacha le visage dans les mains avant de rire de la répartie de Flynn. Il laissa tomber ses mains, légèrement défait par ce qu’il venait de se passer.

-Je suis vraiment désolé Flynn. Louise est possessif et c’est un problème mais tu ne faisais rien de mal. C’est de ma faute. Laisse moi faire quelque chose pour rattraper toute cette pitrerie. Je peux faire un manteau pour Bobby tout de suite si tu le souhaite. J’ai juste à…

Il retourna vers son barda, sortit de sa sacoche un long bout de tissus et se concentra. Le tissu de coton se modula alors qu’il le passait entre ses mains, le blanc se teintant d’un léger ton crème, une file de petits requins et vaguelettes apparaissant de nulle part sous ses doigts, le tissus se cousant là où ses mains le souhaitant, se décousant aussi par endroit pour finir par ressembler à la même chose que ce qu’il avait montré à son ami (?), seulement en plus petit. Il lui offrit un petit sourire.

-C’est moins impressionnant que voler dans les airs mais c’est aussi utile.
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Message(#) Sujet: Re: Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] Les trésors de la Vraie-Mer [Flynn] EmptyDim 28 Jan - 14:59

@Henry Dolstoï

Alors que j’allais rebondir sur le fait qu’il croyait aux sankts, mon sourire se fana en entendant le prénom du seul homme que je ne voulais pas entendre - que j’avais réussi à occulter depuis mon réveil. Alaric. De tous les pirates, il fallait qu’il le connaisse lui. J’affichais de nouveau un sourire, cordial, hochant de temps à autre la tête. Le monde était foutrement petit.

« Tu croises un peu trop de pirates, Hen. Aurais-tu une vie qui t’attend et te tend les bras ? »

On pouvait bien dire ce que l’on voulait, être pirate n’était pas si difficile. C’était même très simple et la vie était sans prise de tête. Dangereuse, parfois, mais avec un peu de compétence, rien n’était insurmontable. Il fallait juste savoir manier une lame, de préférence, et tenir le rhum - une évidence.

Soudain, je volais dans les airs sans même user de ma petite science. Louise en était la cause et même si le coup fût douloureux, je ne fis que gémir, légèrement sonné par l’attaque. Doucement, je me redressais, laissant Hen disputer son alpaga. Passant une main dans mes cheveux, je fus plutôt amusé par la scène.

« Il n’y a pas de problème, je peux comprendre. »

Je riais de sa réaction face à ma répartie sur le baiser avant de pousser affectueusement son épaule de la mienne. Comme si nous étions des amis de longue date. J’étais de nouveau plein de sable, mais j’en avais rien à faire. Henry était déjà parti faire un truc et j’étais trop curieux pour ne pas me rapprocher de lui. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je le vis moduler à la perfection cette laine, lui donner une certaine couleur. Ma mâchoire s’en décrocha et avant que je ne puisse me retenir, je m’exclamais, vraiment heureux.

« Mais t’es un durast ! C’est génial ! »

Mon regard fixa les mailles qui se tissaient pour créer un joli vêtement pour Bobby, avec des vagues et un requin dessus. Sans réfléchir plus longuement - malgré ce que je venais de me manger - je plaçais un bras autour des épaules de mon nouvel ami, un sourire éclatant sur le visage, transpirant de joie.

« Merci mec ! T’es incroyable. C’est tout aussi impressionnant, tu rigoles. T’es doué, vraiment. »

Et j’étais sincère. Je savais que certains grishas ne pouvaient pas user de leur petite science comme ils le souhaitaient. Certains en mourraient, d’autres restaient à un niveau si bas qu’ils ne pouvaient pas se défendre. Il semblerait qu’Hen ait eu la chance de pouvoir s’entraîner. Je pris doucement son cadeau, le regardant un peu plus, passant mes doigts sur les détails. Bobby allait être magnifique avec, il n’y avait aucun doute !

« J’parie que tu es comme moi : tu fais jeune, mais t’es un vieux aussi, n’est-ce pas ? »

Ma tête se redressa vers lui. Même si je ne connaissais pas mon âge réel, j’étais toujours curieux de l’âge des autres. c’était, quelque part, quelque chose qui m’intriguait. Mon visage se tourna vers son cadeau pour notre chèvre avant d’observer les vagues en face de nouveau.

« T’es pas obligé d’en parler, c’est seulement de la curiosité. Je ne sais même pas quel âge j’ai, alors... »

Je haussais les épaules de façon nonchalante. Je n’avais pas honte de cela. Ce n’était pas quelque chose que je cachais - je cachais plutôt mon passé sombre, comme mon passé lumineux.

« As-tu déjà vécu plusieurs vies ? »

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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.