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 That house - ft Luka

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Milo Kovalevski
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Message(#) Sujet: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyJeu 5 Jan - 19:49

@Luka Leonov


Les jours s'enchaînaient au Lys bleu, et l'hiver avait finalement laissé place à la moiteur de l'été. La période à laquelle la nourriture était moins difficile à trouver, et où les pièces rentraient plus facilement dans les poches de notre chère tenancière.

Tu observais le soleil se lever, doucement, sûrement, et avec lui, les noctambules qui avaient découché rentraient chez eux, retrouver femme et enfants la bourse allégée, les matinaux arrivaient, généralement il s'agissait de marins et de soldats qui avaient quelques précieuses heures avant de reprendre la mer. C'est à ce moment que tu quittais les toiles et les pinceaux, l'huile de térébenthine te collais au nez.

Tu t'étais débarbouillé comme tu avais pu, et enfilé les vêtements lestes que tu abordais à chaque fois que tu montais sur scène. C'était toujours une expérience étrange pour toi, petite fleur nouvellement arrivée. Il s'agissait là d'un simple pantalon en toile ample, parsemé de pierres brillantes, et tu t'élançais sur la piste, laissant ton corps s'exprimer, faisant comme si... Le reste n'existait pas, comme si ce monde n'en avait rien à faire, de ta petite poire, comme si ce monde se foutait de ton existence. Et n'était-ce pas, au fond, une réalité ? Toi l'enfant muselé, toi l'enfant enfermé dans les carcans créés par ton père, tu brisais tes chaînes, les unes, après les autres. Tu faisais péter chaque verrou, tu brisais chaque serrure pour montrer qui tu étais vraiment, sortir de cette chrysalide néfaste, prendre ton envol tel un papillon. Chaque jour passé au lys te permettais d'apprendre à t'aimer, à découvrir ton corps. Chaque toucher, chaque regard te donnais un peu plus confiance en toi.

La musique se faisait entendre, toujours les mêmes notes qu'on arrachait à un joli piano, certains passaient, d'autres s'arrêtaient pour regarder, et, une paire d'yeux bleu océan semblait posé sur toi. Un homme. Tu ne t'étais jamais vraiment demandé si tu aimais les hommes ou les femmes. Tu étais déjà allé jusqu'au bout avec les deux. Pourquoi se restreindre ? Ta prestation se terminais, et quelques faibles applaudissements te firent sourire, ils étaient de plus en plus nombreux, signe que cela devenait un peu plus agréable à regarder. T'essuyant avec du tissu, tu enfilais finalement une chemise à lacets. Te glissant dans cette foule pour retrouver un peu d'anonymat. Un regard cependant, restait accroché à toi. Peut être tenais-tu ton occasion pour aller dans le grand bain ? Tu n'étais pas encore courtisan, était-ce une carrière que tu voulais épouser ? Tu l'ignorais, mais tu en avais l'envie, comme aller au bout de cette découverte corporelle, glissant dans plusieurs pairs de bras.

"Bonjour." Que tu murmures.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMer 11 Jan - 23:35



That House


Il sortait de la chambre de Sedryah, encore rouge de honte. Il tentait malgré tout à chaque fois d’aller à l’encontre de son corps. Elle était belle, elle était patiente, intéressante, mais rien n’y faisait. Son désir ne voulait pas de ce corps-là. Il le savait au plus profond de lui, il niait l’évidence. Il avait déjà désiré ardemment, il était même parvenu à aller jusqu’au bout, avec cet homme dont les prunelles céruléennes hantaient ses pensées et nourrissaient ses fantasmes les plus inavoués. Il longeait le couloir, le regard dans le vague, son esprit tourné vers cette nuit-là, et déjà, il sentait son cœur accélérer la cadence, un besoin irrépressible s’infiltrer sous sa peau. Il grogna de colère pour lui-même, provoquant le sursaut d’un homme qui passait par-là. Il se permit de l’apostropher.

« Laquelle ne vous a pas satisfait que je n’aille pas la voir ? »

Luka prit la remarque comme une offense et tourna un visage menaçant vers l’inconnu pour gronder.

« Ne manquez de respect à personne ici. »

Il avait apprit, avec le temps à considérer Le Lys Bleu comme une seconde maison, ou presque, du moins, il avait un besoin viscéral de défendre les personnes y travaillant. Sûrement parce qu’il y avait toujours bien été accueillit et que son secret ne s’était jamais évaporé hors de la chambre de Sedryah. *Inspirant un grand coup pour reprendre son souffle, il se calma avant d’atteindre la fin du couloir. Une musique attira son attention, de plus en plus audible à mesure qu’il réduisait la distance avec la pièce où, semblait-il, on faisait des spectacles. Luka se glissa parmi les spectateurs avec curiosité. L’épaule appuyée contre un poteau, les bras croisés, il laissa son regard courir sur l’artiste dont le déhanché mêlait grâce et sensualité.

Aussitôt captivé par la scintillante mouvance du seul vêtement qui recouvrait le danseur, Luka laissa son regard se promener sur la musculature finement dessinée du jeune homme. Il ne l’avait encore jamais vu, tout comme ce genre de numéro. D’ordinaire, il se forçait à assister à des danses faites par des femmes peu vêtues, espérant que cela débloque quelque chose chez lui. Il se sentit étrangement happé par les mouvements répondant aux notes de piano. Il ne vit pas le temps passer et lorsque la musique cessa, que le danseur se retira, tout comme les spectateurs, Luka resta à fixer le vide un instant. Il avait ressenti un calme incroyable le temps de la prestation et à présent, un vide l’envahissait. Il se redressa et porta son regard dans la salle.


Des prunelles noisettes accrochèrent les siennes, Luka ne sut comment réagir au départ. Comme s’il était pris sur le fait. Mais le fait de quoi ? D’avoir apprécié une prestation de danse ? Quel mal y avait-il à ça ? Mais il était gêné, gêné de montrer publiquement que cet homme, en plus d’avoir éveillé de l’intérêt chez lui, avait éveillé une part de désir. Luka avait peur que cela se voit dans ses yeux. Car il était beau, ce danseur. Il avait un visage doux, des iris appelant la connaissance, et il était très bien bâti. Il l’observa se glisser dans d’autres bras comme un félin qui marquerait son territoire, jusqu’à parvenir à lui, mais Luka n’offrit pas son étreinte, il resta à une distance mesurée, en retrait, ne sachant pas comment se comporter.

« B ..bonjour. »

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyLun 16 Jan - 15:39

@Luka Leonov

Oh tu en voyais, des vertes et des pas mûres, au lys. Mais ce n'était rien à côté de ce que tu avais subis, rien à côté des meurtrissures que ton père avait laissé dans ton âme. Alors tu souriais avec cet air jovial, prenant étreinte et compliment avec humilité, les joues rosissant de plaisir. Le lys... C'était ton opportunité d'être libre, de redorer ta confiance en toi. Et il y avait les courtisanes et courtisans, peuplade merveilleuse, pleine de charme. Certaines savaient dire ce qu'il fallait, quand il le fallait, d'autres charmaient avec leur caractère de feu. Toi... Toi tu n'avais rien. A part peut être ton sourire idiot. C'était comme ça que le qualifiait ton père, avant de dire que tu étais un demeuré. Mais c'était l'arme la plus efficace que tu avais, lorsqu'il était de sale humeur et qu'il voyait cette expression sur ta bouille, il était plus indulgent, cela voulait dire ce que ça voulait dire.

Le blondinet qui te fixait, tu t'en étais approché sans crainte, penchant doucement la tête en réponse à son salut. Il devait essayer de te remettre, y'a pas d'autres raisons, il t'avait aperçu et cherchait à te passer commande, sans doute pour la courtisane qu'il préférait, ou pour un portrait. Certains le faisait. Drôle d'idée de demander ça dans une maison close, mais soit. L'argent restait de l'argent, et il fallait que tes soeurs ne manquent de rien, c'était le plus important pour toi.

"Oh je sais ! Moi je sais où je vous ais vu. Vous avez dû me voir peindre, je fais ça aussi, et vous voulez me passer commande d'un portrait ? Qui ? Je peux vous montrer si vous voulez." Tu aimais ça... parler d'art, laisser libre court à ta fougue créatrice. Certains diraient qu'il n'y avait pas pire que de présenter des catins. Mais entre catins et saints, tu avais choisis celleux que tu pouvais toucher du doigt, celles qui avaient un regard plein des vérités de la vie, celles qui avaient vécus, celles qui avaient souffert, celles qui criaient de réalisme chaque jour lorsqu'elles s'éveillaient, lorsqu'elles souriaient, lorsqu'elles se révélaient.

"Vous souhaitez un peu d'intimité pour passer commande ?"
Et t'appréciais rendre ce service, trouver les teintes idéales pour faire quelques portraits. "D'ailleurs laissez moi vous dire que la couleur de vos yeux est vraiment saisissante, ce bleu céruléen, on pourrait s'y noyer. Je peux aussi faire votre portrait." Il était gêné, et tu le voyais bien. "Excusez moi, c'est un de mes défauts, j'ai tendance à m'enflammer. Un petit thé dans mon atelier et on pourra parler de ça. Peut être que ce n'est pas votre demande et si c'est le cas, j'en serais mort de honte alors... je vais préparer un peu d'eau chaude, et si vous souhaitez me rejoindre là bas, n'hésitez pas." Que tu murmures en pointant du doigt une porte, par laquelle tu finis par te glisser avec l'élégance du danseur. Tu étais souple, toute ta vie tu avais entretenu cette souplesse, et désormais, en dansant, tu laissais libre court à tes émotions, et tu avais l'impression d'en sortir apaisé, mu dans un calme étrange.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyLun 23 Jan - 17:34

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That House


Les deux hommes s’observaient, ils avaient envie de se parler mais l’un ne savait que dire et l’autre semblait chercher une excuse pour justifier d’avoir répondu à son regard. Luka arqua des sourcils interrogatifs. Non, définitivement, il n’avait jamais vu cet homme, il s’en souviendrait. Il se souvenait toujours de ce genre de visage, de ce genre de prunelles. De ces expressions qui l’interpellaient au premier regard. De ces auras peu communes que dégageaient leurs êtres. Non, Luka ne l’avait jamais vu, mais il était intrigué.

« Je ne vous ai pas vu peindre non… mais oui, je veux bien voir vos portraits. »

Sa voix était un peu incertaine. Il était un peu désarmé. L’entrain et la détermination dont l’homme faisait preuve l’empêchait de dire non. Ou peut-être était-ce sa propre curiosité. Depuis qu’il fréquentait le Lys, il se montrait plus ouvert aux rencontres. Oh bien sûr, il restait élitiste, mais il allait plus facilement dans la direction où sa curiosité le guidait. Et aujourd’hui, elle le menait droit à cet artiste. Cette maison renfermait bien des vies.

D’un hochement de tête, Luka approuva la proposition d’intimité, même s’il se demandait ce qu’on pourrait bien dire de lui s’il s’éclipsait avec un homme dans une pièce. Surtout ici. Après, il se gardait bien de laisser ses hommes voir où il allait quand il se rendait à Ketterdam. Personne ne savait, hormis son père à qui il avait dit qu’il s’était trouvé une amante régulière. Ce dernier avait froncé les sourcils, puis avait eu un rire tonitruant. « C’est bien mon fils, je préfère ça. » Ça à quoi ? C’était évident, il préférait ça à ce qu’il lui annonce coucher avec un homme. Impossible, évidemment hein ? Que son fils fasse des choses contre-nature. Le souvenir d’un mystérieux brun plana dans l’esprit de Luka avant que la voix du danseur ne l’interpelle à nouveau, lui attribuant un compliment auquel il ne s’attendait pas. Il marmonna sur la réserve, ne sachant comment le prendre.

« Je..euh. Merci. Je crois. »

Le danseur proposa de lui peindre son portrait, s’excusa de son emportement. Malgré ses joues chaudes et ses pommettes rosissante, Luka se détendit légèrement. Il agrandit même ses yeux de surprise lorsque le débit de paroles laissa sous-entendre une potentielle ambiguïté dans la requête silencieuse de Luka. Mais il n’eut pas de temps pour répondre. Déjà, l’homme lui tournait le dos pour se rendre dans son atelier, d’un pas leste et silencieux.

Regardant autour de lui, Luka hésita. Il avait grandement envie de le suivre. Personne ne semblait faire attention à leur échange. C’était le moment opportun alors. Il frappa et traversa la porte indiquée, se glissant à l’intérieur avec la rapidité d’un félin. Aussitôt les odeurs de diluants et de pigments assaillirent ses narines, des couleurs, des formes, des portraits d’inconnus accrochèrent son regard curieux. Dos contre la porte, il ne put se résoudre à regarder l’auteur de ses œuvres. Dans un coin, un visage semblait le narguer. L’estomac de Luka fit un bond. Frerin. Il était déjà venu ici. Il n’était pas seulement l’objet d’une nuit qu’il pensait avoir fantasmée, depuis tout ce temps.

A côté de lui, une femme était peinte. Ses traits évoquaient les liens de sang avec Frerin. Et puis, la tête Luka commença à tourner un peu, il s’appuya un peu plus contre le panneau de bois derrière lui. Une voix de fillette criait le prénom de son frère. Un éclat bleuté. Des mains qui se joignent. Un effort pour sortir de l’obscurité. Luka voulait le remercier, mais il s’était enfuit. Par timidité et crainte. Ce n’était qu’un gamin à qui ont avait interdit de sortir après tout.

« Frerin. »


Le prénom s’échappa dans un souffle à peine audible, alors que la vague du souvenir d’enfance s’estompait et que la réalité le frappait en pleine face. Il eut un rire nerveux le regard fixé sur le portrait. Combien de chances y avait-il pour que sa première fois soit l’enfant qui l’avait sauvé d’une mort douloureuse et certaine ? Quel était le projet que les Sankts lui réservaient ? Luka sentait son cœur battre à tout rompre, focalisé sur cette vision qui mettait son être sans dessus dessous, à tel point qu'il en oublia la présence de l’artiste.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyJeu 26 Jan - 22:04

@Luka Leonov

Et tu le regardes un moment, un demi sourire sur le visage. "Tant pis, vous pouvez tout de même venir les voir, j'aime bien partager ce que je fais. Quelques gribouillages pris sur le vif..." Et tu aimais. Ces corps en mouvements, ces particularités que tu peignais, ces visages à qui tu imaginais une existence au delà de ta toile, au delà de ton pinceau. Tu aimais aussi ces odeurs, dans ton atelier, les poudres d'ocres, l'essence de térébenthine, cette lueur que t'offrais l'une des fenêtres. L'autre été ornée d'un vitrail de couleur qui parfois laissait voir des éclats de verts et de bleus lorsque la lumière touchait ce dernier.

Tu te glisses avec aisance parmi la foule, ton corps se mouvant tranquillement, tu étais souple. La porte de ton atelier est bien vite atteinte, mais se forme dans ton esprit qu'il n'était du coup pas venu à toi pour une banale histoire de toile. Un sourire mutin éclaire ton visage lorsque la réalité te percute, il était venu à toi parce que il était intéressé, tu l'avais, ton occasion de sauter dans le monde des courtisans, tu attendais... Tu attendais l'opportunité, la voilà. Tu regardes un instant ton lit, assez grand pour abriter, par chance, deux personnes. La porte derrière toi s'ouvrit alors que tu glissais sur le feu de la cheminée, une théière, parmi les braises. Il ne te fallut pas longtemps, avant de sortir du thé que tu avais acheté. Un thé noir, fort, auquel tu ajouterais du miel, car c'était la manière dont tu le préférais. Bien sucré. Il entre finalement, et t'as l'impression qu'il a peur de faire un pas de plus, qu'il a peur de franchir ce pas pour entrer dans ce monde, puis tu le vois s'appuyer contre la porte et tu écarquilles les yeux.

"ça va ? Ttendez j'vous vous trouver une chaise !"
Tu tires le fauteuil jusqu'à lui avec empressement. "Vous cassez pas la gueule hein." Et tu te tournes, examinant finalement le portrait qui lui vaut cette vive émotion. Tu ne pensais pas... Que ton art pouvait avoir cet effet. De toute façon ton père t'avais toujours dit que tu n'étais qu'un bon à rien, qu'un raté, et qu'il ne servait à rien de persévérer dans cette direction parce que... Tout était "vu" pour toi. Tu n'irais nul part. Tu observe les traits de ces deux personnes. "Ah ça c'est les amis de m'sieur Riehl, il vient parfois ici. Paraît qu'il a connu certaines des filles quand elles étaient toutes gosses. Il parle de ses aventures, c'est un pirate ce gars. Parfois y vient avec des gens, parfois j'le vois juste accoster avec d'autres. Ces deux là... J'les ais croqués quand ils étaient sur le marché. Vous les connaissez ?" Et tu penches la tête une nouvelle fois. "J'peux vous le vendre, ce portrait si vous voulez. Il est pas incroyable, j'peux l'embellir et le rendre plus présentable." Il avait l'air blanc, l'homme qui venait régulièrement voir Sedryah, il était blanc comme un linge, exsangue presque, et tu craignais pour lui. Tu te doutais pas... Que cette vision le mettrait dans un état pareil. Peut être qu'il ne supportait pas les vapeurs de peinture.

Et finalement, après avoir servit deux tasses de thés, et agrémenté le tien de bonnes cuillères de miel, tu regardes l'homme. "Vous attendez... Quoi de moi ?" Tu hausses les épaules, un petit sourire sur le visage. "Vous êtes là pour ma compagnie, ou pour mes pinceaux en vrai ?"

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptySam 28 Jan - 22:28

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That House


La réalité se rappela à lui. Luka tourna la tête vers la voix qui se rapprochait et posa un regard hébété sur l’artiste. Lui qui d’ordinaire aurait poliment refusé de s’asseoir, accepta de bonne grâce le fauteuil que l’inconnu lui apporta.

« Merci. »

Retrouvant ses esprits, il essaya de suivre les explications fournies par le peintre. Il lui semblait qu’il parlait à toute vitesse, et Luka, qui avait réussi à détacher son regard du portrait se retrouvait à nouveau les prunelles fixées sur celles, faites de peinture, de Frerin.

« Je ne connais pas de Rhiel… et j’connais qu’un seul équipage de pirates, celui qui m’a accompagné ici la première fois, les Octo..quelque chose. »


Il ne pouvait évidemment pas oublier le capitaine. Ce dernier avait passé le trajet à faire des sous-entendus graveleux. Fort heureusement, il n’avait pas essayé de flirter, persuadé que Luka cherchait une femme, ce qui avait rassuré Luka sur sa capacité à se montrer insensible à la gente masculine. Il manqua de se perdre à nouveau dans ses pensées, avant que la voix du danseur ne le questionne à nouveau. Il remua la tête de droit à gauche.

« Je.. »

Allait-il vraiment le croire s’il disait que non après une telle réaction ?

« ...je l’ai déjà croisé, lui. Il y a longtemps. Votre peinture est tellement bien réalisée que ça m’a frappé quand je l’ai vu ! »

Sa cage thoracique lui donnait l’impression de résonner comme une armée de tambours. Le peintre proposa de lui vendre la peinture. Cette fois Luka agita vivement la tête.

« Non merci, je ne sais pas ce que je pourrais en faire. »

Le pire étant qu’il songea intérieurement, l’espace de quelques secondes, que si Frerin y avait été peint tout seul, alors peut-être...Il s’en voulu aussitôt. La tasse de thé qui arriva entre ses mains avait quelque chose de réconfortant parmi toutes ces émotions et le ramena dans l’instant présent. Luka posa cette fois un regard sur Milo, un regard emplit d’intérêt qui se mua en interrogation lorsqu’il lui demanda ce qu’il attendait de lui.

« Je vais être honnête avec vous. Je ne sais même pas pourquoi je suis entré ici à la base. Je vous ai vu danser, j’ai.. bien aimé. Et puis vous m’avez abordé. »

Il ne se voyait pas dire qu’il était totalement surpris qu’un homme puisse danser ainsi. C’était des danses de femmes. Son père aurait déjà hué le spectacle et balancé des remarques à ce sujet. Il soupira, ramenant se cheveux en arrière d’une main.

« Je ne connais même pas votre nom. Moi c’est Luka, et vous ? »

Il but une gorgée du thé en regardant l’artiste. Il évalua ses options. Les risques. Ses envies. Présentement, c’était d’en savoir plus sur lui.

« Vous donnez des cours de peintures ? »

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMer 8 Fév - 16:35

@Luka Leonov

Tu le vois, et tu t'inquiète pour lui, de voir cet air hanté sur sa bouille, de l'imaginer qui fait un malaise, alors tu le laisses bien vite s'asseoir, tu ne t'attendais pas à ce genre de réaction, surtout pour un portrait. Tu vérifies qu'il est bien assit. Une lueur d'inquiétude dans les prunelles.

"De rien, à vot' service !"


Tu étais énergique, sans doute un peu trop, et tu avais tendance à t'égarer dans tes explications, qui prennaient des directions alambiquées. Ta parole était libérée maintenant... Avant, ton père t'aurais fait taire en te claquant la gueule. Aujourd'hui... Tu avais le droit de t'exprimer, et tu n'avais de comptes à rendre à personne, tu pouvais laisser s'exprimer ton esprit brouillon.

"Oui vous avez croisé cet équipage. C'est l'octopus, ils naviguent sur le Kraken."
Tu pointe du doigt le portrait. "La fille en fait encore partie, j'vois plus le garçon depuis un petit moment. Ils accostent souvent quand j'suis sur le marché à vendre mes toiles ou à dessiner. ça rapport un peu de sous au Lys, comme je danse juste et que je n'ai pas encore de clients vous voyez..." Tu hausses les épaules. "J'adorerai être courtisan mais... Pour l'instant y'a personne qui a voulu de ma compagnie. Je crois que je fais peur. Je parle un peu trop... Et du coup ça fait un peu nuisance sonore vous voyez ?" Et tu poses ta main devant tes lèvres, tes doigts effleurant la pulpe de ces dernières. "Excusez moi, j'ai recommencé."

Et tu rougis un peu, baissant les yeux. "Je croque le vivant, j'embellis pas la vérité, je ne la camoufle pas, je dessine des gens, des vrais. Et... ça me fais plaisir d'entendre ça, je crois, mais le dites pas trop, je vais finir par prendre la grosse tête." Tu hausses la tête. "C'est juste une peinture... Une toute autre toile ne vous aurait pas plus servie mais... Si elle fait naître quelque chose en vous, alors elle fait son office. Je ne souhaite pas passer un message particulier avec une peinture. Mais sussiter des émotions. Faire naître quleque chose dans le coeur de celui qui le regarde. Ce croquis... Il coche toutes les cases alors... Je vous le propose. Ce que vous en faites après ne me regarde pas. Vous vous souvenez ? J'suis pas encore courtisan, j'ai pas de clients, faut bien que je trouve de quoi aider la tenancière, j'ai peur de me faire jeter si je rapporte rien de plus. Encore que... Peindre les favorites de certains clients ça rapporte tellement. Ils donnent des noms idiots à la toile genre "la jeune fille à la fleur" ou autre pour anonymiser, mais on connait la vérité."

Tu sirotes ton thé, posé sur un fauteuil, ton regard se perd un instant dans ces prunelles céruléennes. On aurait pu imaginer l'océan et les bruits qui l'accompagnent avec ce foutu regard. L'homme devait en faire tourner, des têtes. "Vous savez qu'à l'époque, avant que ce soit un critère de beauté, les personnes aux yeux bleus étaient mal vues. Maudites selon la légende, c'est mon père qui me racontait ça. C'était un con. Mais... Waouh. Je rêve de trouver le bleu qui correspondrait le plus à vos yeux." Moment d'égarement avant que tu n'esquisses un petit sourire amusé.

"Milo. C'est mon nom. Enchanté Luka."
Une gorgée sans te brûler la langue, et tu reposes ta tasse, assis confortablement, t'appuyais tes coudes sur tes genoux et posais ton visage sur tes paumes. "Vous avez l'air totalement perdu entre plusieurs idées. Je veux bien vous enseigner ce que je sais. Et... Si par hasard vous chercher un courtisan à un moment... Vous me faites signe." Tu assortis le tout d'un petit clin d'oeil. "Et non je perd pas le nord. Si mon petit spectacle vous plaît j'ai ma chance quand même. Même un tout petit peu. Vous avez des bases en peinture et en dessin en général ? Ou rien du tout ?" Tu pousses ta chaises jusqu'à lui, te posant à côté de lui pour sortir ton carnet de croquis. "La nature est pleine de forme. Le corps aussi. C'est fascinant, il y a tellement de tendons, de muscles, de formes, de corps, aussi." Et tu ouvres ton carnet pour lui montrer. Tu avais pris les fleurs du Lys comme modèles. "Elles sont belles, et... Je recherche avant tout à croquer l'instant, à les rendre vivantes malgré le médium utilisé vous voyez ?" Et tu es passionné, et ton regard brille d'une vie sans borne, d'une émotion qui te bouffe le corps et l'âme. Tu te serais étiolé, si on t'avais interdit de pratiquer.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyDim 12 Fév - 16:06

TW: propos homophobes



That House


Luka essayait tant bien que mal de suivre le débit de paroles du jeune homme. Il avait de l’énergie à revendre et c’était étonnamment rafraîchissant. Le Kraken, les Octopus, oui. Ça lui revenait. Il suivit avec intérêt les explications concernant Frerin, il n’arrivait pas à savoir s’il aurait apprécié croiser ce dernier sur le navire qui menait à Ketterdam. C’était une sensation qui lui agrippait le ventre. Il avait cette terrible envie de le revoir dont il n’arrivait pas à se défaire depuis la nuit qu’ils avaient passé ensemble. Si seulement il pouvait l’oublier. Mais il devait se rendre à l’évidence, il faisait tout pour que ça n’arrive pas, comme envisager d’acheter ce portrait de lui.

Le peintre expliquait son besoin d’argent et évoquait toutes ses activités, mentionnant le fait qu’il aimerait être courtisan. Luka le regarda avec étonnement et eut un petit sourire, cette attitude lui permettait de se sortir de cette désagréable sensation d’impuissance mêlée de frustration que lui infligeait constamment de penser à Frerin, de concentrer son attention ailleurs, et il lui en était vraiment reconnaissant.

« C’est vrai que vous parlez beaucoup. Mais ça ne me dérange pas. Je ne suis pas quelqu’un de bavard, ça compense. »

Luka expliqua son ressenti par rapport au tableau. Et comme si ça l’avait encouragé, le jeune homme reparti dans une longue explication, mais, au fond, c’était touchant qu’il soit aussi heureux qu’on apprécie son art. Il n’était pas comme un de ces peintres pompeux qu’on pouvait trouver à la cour et qui se gargarisaient d’être les peintres officiels du couple royal. Et puis à travers ses mots, il y avait une drôle d’inquiétude qui transparaissait. Luka l’écoutait avec attention et hocha la tête en signe de compréhension.

« Je veux bien vous acheter le tableau, mais est-ce que… c’est possible de l’avoir sans la femme dessus ? »

Il haussa un sourcil intrigué lorsque le peintre expliqua l’histoire des yeux bleus, la mention à son père arracha un sourire surpris à Luka avant qu’il ne manque de s’étouffer avec sa gorgée de thé quand le jeune homme sembla s’extasier sur la couleur des iris du militaire. Il songea intérieurement que le bleu de ses yeux était loin d’être aussi hypnotisant et attirant que celui de Frerin. Mais encore une fois, il s’en voulu de s’être laissé aller à penser cela.

Le peintre fini par se présenter, de son prénom court et rond. Un sourire, discret mais chaleureux éclaira le visage tourmenté de Luka. Il replongea à nouveau les lèvres dans sa boisson chaude et manqua une fois de plus d’avaler de travers. Décidément, Milo n’en démordait pas avec ses histoires de courtisan, mais cette fois, ce n’est pas l’attendrissement qui le gagna. Il chercha à contenir la colère qui l’envahissait soudain, alors que le peintre expliquait son cheminement de pensées, insinuant que Luka était attiré par les hommes. Il pris sur lui et se contenta d’éluder la question d’un grognement. Oui il avait bien compris qu’il se tenait prêt. Il choisit alors de changer de sujet. Le reste était beaucoup trop risqué.

Il se tendit légèrement lorsque Milo rapprocha sa chaise de lui. Allait-il déjà tenter un rapprochement physique pour tenter de le convaincre de le prendre comme courtisan ? Finalement il exposa ses croquis à la vue de Luka et ce dernier se détendit. Il reposa sa tasse vide et se surprit à éprouver une vive curiosité vis à vis des dessins, parfois très détaillés que lui montrait l’artiste.

« C’est très réaliste et comme vous dites, très vivant, certaines de ces personnes me donnent vraiment l’impression de me regarder. »

Luka tourna alors la tête vers Milo et en apercevant son expression passionnée, il se sentit troublé.

« Je serais incapable d’en faire autant, j’crois pas avoir une once de fibre artistique en moi honnêtement. »

Peut-être était-ce seulement le découragement qui parlait pour lui. Il n’avait jamais essayé de dessiner une seule fois depuis qu’il avait commencé à vivre avec son père. Il reposa son regard sur un portrait de Sedryah.

« Elle est même plus belle qu’en vrai votre version. »

Il marqua un instant d’hésitation. Il avait envie de prolonger son séjour en compagnie de Milo, mais les cours de peinture lui semblaient hors de portée. Et puis il avait plusieurs questions. Il finit par demander très sérieusement, ça n’impliquait rien, après tout.

« Pourquoi vous tenez à ce point être courtisan Milo ? Ça consiste en quoi ? »

Il est étonné qu’on puisse avoir envie de vendre son corps. Mais il était encore plus étonné que personne ne veuille passer de temps en sa compagnie. Il était tout ce qu’il y avait de plus charmant. Mais ça, jamais il ne le dirait à voix haute.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyLun 13 Fév - 13:34


@Luka Leonov

Tu te disperses comme toujours. Mais aujourd'hui, tu n'as plus à vivre dans le silence, tu n'as plus à te museler, et tu es libre de t'exprimer comme jamais avant tu ne l'avais fais. Cette nouvelle vie était libératrice. Tu avais vécu l'enfer toute ta maigre existence, et voilà un an, tout au plus, que tu es libre. Un an que tu apprends à vivre et non pas à survivre. Ketterdam n'était pas ville accueillante ou sans danger, mais tu commençais à la connaître, à l'apprivoiser. Tu savais où passer, et où ne pas passer. Tu y avais tes habitudes. Tu avais ton rythme, tu avais trouvé une certaine paix, une sérénité. Tu étais libre. Et tu esquisse finalement un sourire. "Merci de votre compréhension m'sieur."

Tu regardes un instant ta toile, avant de hocher la tête. Tu retires le châssis, pour ne laisser voir que la toile de lin, que tu coupes avec soin, faisant attention à couper au milieu, tu montres finalement le résultat. "Je n'ai pas de châssis plus petit, mais je peux vous la rouler, il y aura plus de discrétion si vous le souhaitez." Et tu roules finalement la toile, la laissant sur la table. Le visage de l'homme se transforme, son regard semble lancer des éclairs, et tu t'en veux presque d'avoir dit ça, tu te recules légèrement et plonge ton regard ailleurs. Les vieux réflexes ont la vie dur, regarder dans les yeux, c'est risquer de s'en prendre une. Tu frissonnes. Mais tâche de partir sur autre chose, tes créations, tes croquis, tu les fait défiler. Tu hausses les épaules. "Je décortique tout ce que je vois, je tente de redessiner et d'être le plus fidèle possible à ce que je vois. Je suis humble mais je sais aussi que certains n'ont ni la même vision que moi, ni la même patte, dirons nous. Mais je peux vous donner des notions. Si vous le souhaitez."

Tu caresse le portrait de la fleur, puis celui de Marika juste à côté. "C'est comme ça que je les vois. Heureusement qu'elles sont là, je pense que sinon, je n'aurais jamais trouvé ma voie. Ce sont des personnes exceptionnelles."

La question te surprends. Mais tu te sens un peu plus à l'aise. Et tu n'as rien à cacher après tout. Tu passes une main dans tes cheveux, un demi sourire sur la bouille. "Je veux me rapproprier mon corps. Je veux le découvrir, je veux apprendre à le connaître. Mon père... Mon père nous a toujours tout interdit. Nous vivions sous sa menace constante. Ce... Ce n'était pas un bon père. J'avais dix neuf ans quand je suis parti, j'étais persuadé de n'être qu'une nuisance, d'être inutile. Je pensais que je ne vaudrait jamais rien, que j'étais qu'un déchet. Et je suis arrivé au Lys. J'ai d'abord appris à aimer les autres. Puis à m'aimer moi. Je... J'ai l'envie de tendre la main à d'autres, en cas de besoin, mais plus que tout... J'ai envie de me montrer, une fois dans ma vie, vaniteux. D'être désiré, de sentir des regards sur moi, de voir des gens chercher ma compagnie. Je donne tort à mon père, qui pensais que je n'étais qu'un bon à rien. J'apprend. A m'aimer." Tu hausses les épaules.

"Dans la perception des gens, gigolo et courtisan c'est la même chose. Mais... C'est tout à fait différent. Un gigolo vend son corps sans aucune forme de procédé. Un courtisan charme son auditoire, s'attire les faveurs de certains. Un courtisan... Ce n'est pas qu'un corps. On revient auprès de lui pour passer du temps en sa compagnie. Ce n'est pas... Une pute anonyme. Je ne veux plus jamais être anonyme. Je ne veux plus jamais laisser quelqu'un détruire ma confiance en moi. Et... Le fait d'être courtisan, d'y arriver, c'est autant d'armes derrière lesquels je pourrais me cacher. Tout simplement."


Il y a cette flamme dans le fond de ton regard. Cette détermination, cette acceptation. Tu n'étais pas ce que ton père pensait, mais les choses sont difficiles à changer, ta perception ? Elle peine. Il y a cette peur dans le fond de ton coeur, quand tu repenses à cette époque. A ce que tu avais traversé.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMar 28 Mar - 23:23



That House


Milo se mouvait sous le regard curieux de Luka. Il se dévoilait, ou plutôt dévoilait ses passions avec tant de ferveur que le soldat était captivé parce que qu’il entendait, ce qu’il voyait, et puis, finalement, il osa demander le portrait de Frerin, sans sa sœur. Le peintre ne fut nullement offusqué de rompre sa toile en deux et Luka lui en était reconnaissant.

« Merci, oui je veux bien, ce sera plus facile à transporter à cheval ! »

Mais si Luka avait envie de s’excuser de l’obliger à cette extrémité, il prit assez mal les déductions hâtives de Milo. Le soldat fit de son mieux pour le contenir, car il savait que si les paroles de l’artiste l’énervaient à ce point, c’était qu’il y avait un fond de vérité à tout cela. Il prit sur lui, laissant le peintre rediriger la conversation sur son art. Il ne voulait plus s’énerver à la moindre contrariété. Plus le temps passait et plus les personnes importantes à ses yeux lui faisaient remarquer que ça n’arrangerait en rien les choses, et surtout que ça ne le libérait de sa frustration qu’un temps. Pas assez pour que ça vaille le coup. Et puis, il avait décidé d’aborder les choses différemment, surtout depuis qu’il avait recroisé le chemin du ténébreux pirate deux années auparavant, pour faire taire sa petite voix qui le suivait partout, qui piquait là où ça faisait mal, alors même qu’il n’était pas présent. Comme un poison dans ses veines, et pourtant une présence qu’il recherchait, constamment, sans la trouver, physiquement.

Luka observa les gestes tendres de Milo à l’égard des Fleurs qu’il avait dessinées. Des gestes qui ne trompaient pas sur l’affection qu’il portait à ces dames. Et si le soldat pouvait encore douter, les paroles de son hôte vinrent confirmer son ressenti. Il ne répondit rien, se contenta de sourire, un de ces rares sourires qui éclairaient son visage. Il n’y avait rien à dire de toute façon. Et peut-être même qu’au fond de lui, il était envieux. Il ne savait pas ce que c’était, d’éprouver ce genre de choses. Oh, il aurait volontiers affirmé que son père était quelqu’un d’exceptionnel, mais ça, c’était deux années auparavant, c’était avant qu’un regard saphir ne vienne perturber toutes ses idées reçues, bousculer ses habitudes bien ancrées. Et là, Milo lui apparaissait comme un être à part. Il était homme, et en même temps, il avait en lui la douceur féminine, la sensibilité qu’il attribuait naturellement aux femmes. Ça le perturbait fortement, alors, il se taisait, jusqu’à ce que la question ne traverse ses lèvres, car la curiosité se fit plus forte que tout.

La réponse fit arquer les sourcils de Luka dans un élan d’incompréhension. Était-ce vraiment la seule façon de se réapproprier son corps ? Il l’écouta parler de son père, et même si la situation différait dans le cas de Luka, il s’agissait plutôt d’obligations que d’interdictions, il avait dans son ventre, ce malaise à la mention de l’autorité paternelle, quand bien même il n’aurait jamais été dire ou penser qu’il s’agissait d’un mauvais père, chose que Milo, malgré son hésitation première, affirmait ce fait pour le sien. Un élan de compassion se ficha en Luka, quelque chose qu’il n’avait jamais éprouvé. Il se mit soudain à souhaiter le bonheur de cet homme qu’il ne connaissait pas. Il était content pour lui, qu’il ait trouvé son refuge en ces lieux, peu importe la manière dont il s’y prenait pour se retrouver, après tout, c’était quelque chose qui ne regardait que lui, et si Luka avait jugé quelques instants, il s’était vite rendu compte que cela avait dû demander une grande force. Mais, il était incapable de mettre des mots sur ces ressentis là. Ce n’était pas quelque chose qu’il était prêt à admettre ouvertement.

Milo poursuivit, expliqua sa vision de la courtisanerie. Et plus les mots s’écoulaient, plus la dévotion le gagnait. La flamme qui illumina ses pupilles noisettes attira Luka qui ne s’attendait pas le moins du monde à être secoué par cette déclaration. Il se demandait bien pourquoi la vie mettait sur son chemin des personnes avec cette flamme dans le regard, cette fierté d’être soi-même, de s’affirmer. Quelque chose qu’en réalité il leur enviait. A Frerin, à lui. Le cœur de Luka commença à battre rapidement alors qu’il ne savait comment formuler les choses.

« Tu...pardon, vous auriez vraiment envie d’être courtisan avec quelqu’un comme moi ? »

Il ne se trouvait pas très intéressant. Et cette question n’était pas réellement une requête, ou peut-être en était-ce une timide, inavouée. Il se demandait ce que ça pouvait bien faire, de passer du temps, comme ça, avec lui. Il se demandait s’il avait envie de ça, aussi. N’était-ce pas d’ailleurs là, l’excuse de prendre des cours de peinture ? Il avoua, sans réfléchir.

« J’aime bien être ici. »

Ici, dans cet atelier. Ici, au Lys Bleu. Il se sentait étrangement bien dans cet environnement. Il avait le sentiment constant que les regards le jugeaient au-dehors, et il emmenait ça avec lui dans ces lieux, mais finalement, il s’apercevait que ce n’était pas le cas. Ici les gens étaient de tous horizons et personne ne semblait afficher qui que ce soit. Il le réalisa d’autant plus après le discours enflammé de Milo. Son regard se porta sur l’artiste différemment. Il avait l’intuition qu’il était une des clefs à ses questionnements intérieurs. Peut-être plus que ne pouvait l’être Sedryah, même s’il ne saurait dire pourquoi. Il représentait un étrange équilibre sur lequel il n’arrivait pas à mettre des mots.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyDim 2 Avr - 8:41

@Luka Leonov
Tu parlais, tu parlais toujours trop, comme si tu tentais de rattraper toutes ces années passées dans le silence, comme si tu réapprenais à t'approprier tout cela. Alors tu parles, à tort et à travers. Tu ne retiens rien, et tu sais qu'un jour, cela t'offrira son lot de problèmes mais tu n'y pense pas, à cet instant, alors que tu coupe et remet la toile à l'homme, tu n'y penses pas, dans l'intimité de ton petit atelier. Ton frère disait souvent que t'étais trop pur pour ce monde, qu'il péterait les bras du premier qui s'aviserait de lever la main sur toi. Tu avais cette protection pas loin, mais tu souhaitais de tout coeur ne jamais en avoir besoin. Tu avais entendu des histoires, des tas. Et tu savais que cette voie était tout sauf sécuritaire. Suite à ton discours, l'homme semble passionné, il ne t'as pas coupé une seule fois. Gentleman, ou particulièrement concentré sur ce que tu lui disais. Un petit sourire éclaire ton visage alors que tu murmures.

"Vous pouvez me tutoyer si vous le souhaitez."
Et ton regard se plonge dans celui de l'homme, il est plein de malice. "Pourquoi, il y a des contres indications à vous avoir comme client régulier ?" Qu'il souffle. "Au contraire, ce serait avec plaisir. Vous êtes charmant, et je passe un moment agréable. Je serais là pour... Des leçons de peintures, ou pour... Autre chose, si vous le souhaitez. Et il y aura toujours du thé ici." Qu'il dit. Les fleurs racontaient souvent que les réguliers offrait d'incroyables présents, étaient ceux qui payaient le mieux. Tu te foutais bien des présents. De l'argent, tant que tu savais que tu pouvais charmer ton auditoire. C'était autre chose. Il y avait une forme de fierté à parvenir à être intéressant aux yeux d'une personne. Cela ne réparerait rien de ce que t'avais vécu dans ta jeunesse, de votre confiance, à Danil et à toi, qui était morcelée, éclatée. Mais cela donnait tort à votre père. Vous étiez encore debout. Vous étiez heureux, vous aviez un toit, et n'étiez pas un poids. Oh... Certes. Tu n'étais pas un "honnête travailleur" mais... Tu avais un toit, et tu gagnais de l'argent.

Un nouveau sourire naît sur tes lèvres. "C'est parce que le Lys bleu vous accepte tel que vous êtes. Il n'y a pas de masques à avoir. Il n'y a pas de déguisements, de mensonges. Juste un langage millénaire qui s'exprime. Des corps qui s'entremêlent, des souffles qui se rencontrent. C'est une maison, c'est un abris pour ceux qui en éprouvent le besoin. Tout dépend de ce que vous souhaitez y trouver, le lieu à mille visages." Et tu t'approches, finalement, à pas de loups. Te retrouvant juste à côté de lui, un sourire angélique sur le visage.

"Et vous, que cherchez vous, en passant régulièrement les portes du Lys ? Vous reprendrez bien un peu de thé ? Ce serait dommage de partir si vite, surtout si... Cet endroit vous fait cet effet. Il est rare de trouver un endroit où l'on se sent bien, vous pouvez me croire."
Et, si dans la voix d'autres, on aurait pu y entendre l'avarice, il y avait une sincérité déroutante, dans tes paroles. Un ressenti que tu partageais.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMer 5 Avr - 8:45



That House


L’atmosphère avait changé, le jeune homme semblait maître de la pièce, son aura envahissait l’espace de Luka, sans pour autant le gêner, en l’enveloppant dans un cocon de douceur surprenant. Une étonnante assurance mêlée de bienveillance. Luka était captivé par la voix de Milo qui semblait déclamer avec toute son âme les raisons pour lesquelles il était en paix avec lui-même dans en ces lieux, dans ce contexte. Alors, Luka n’avait pas résisté à l’envie de poser des questions. Le léger sourire de Milo étira celui du militaire sans même qu’il ne s’en rende compte.

« D’accord. »

Il le taquina gentiment.  Luka ne savait pas trop, mais dans son cas, il lui semblait que les gens n’avaient pas envie d’aller vers lui, sinon, pourquoi n’aurait-il qu’un seul ami ? Et puis pour Ace, c’était différent, il était...comme lui. Luka se surpris à détourner le regard avant de répondre, presque timidement, réfléchissant pourtant sérieusement à ce qui pourrait faire de lui quelqu’un de peu recommandable.

« Je ne crois pas non. »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus. Milo décrivait déjà ce qu’il pensait de Luka, mettant du baume au cœur de ce dernier alors qu’il n’aurait pas cru ça possible. Le programme annoncé était alléchant, mine de rien, et Luka avait envie de dire oui, oubliant presque que, par habitude, il devait se montrer renfrogné et inaccessible.

« C’est bien la première fois qu’on me dit que je suis charmant. Je… je suis plutôt quelqu’un d’austère des dires de mes camarades militaires. »

Et un abruti fini si on prenait les dires du protecteur du Barrel. Milo reprit avec passion sa description du Lys et de son atmosphère. Luka se mit cette fois à rougir, il ne pouvait se sortir de la tête sa première nuit charnelle, sa première fois avec Frerin, la chaleur de sa peau, l’odeur de ses cheveux, la sensation de son souffle contre sa peau. Il se sentait émoustillé rien qu’à cette idée et il s’en voulait, il s’en voulait tellement. Il se sentit pris au dépourvu lorsque Milo fut tout près de lui, avec son sourire adorable et sa douceur envoûtante.

« Je euh..si je te tutoie, tutoie-moi aussi, s’il te plaît. »

Il en profita pour tendre sa tasse déjà vide, il ne sut même pas quand il avait tout bu. Il voulait bien, prolonger les instants en sa compagnie. Il avait envie de profiter de ce cocon désarmant encore un peu. Son cœur battait très vite, ses pensées n’arrivaient pas à former une pensée cohérente, et puis finalement, il finit par lâcher, en regardant le peintre dans les yeux, avec toute la sincérité du monde.

« Je crois que je cherche à me comprendre Milo. »

Ses prunelles oscillaient entre les iris mordorées de son hôte, y cherchaient de l’aide et des réponses. Pour la première fois, Luka ressemblait probablement plus à petit garçon perdu qu’à un homme sûr de lui. Il y avait dans ses traits un réel abandon. Jamais il ne s’était autant ouvert à quelqu’un. Milo avait ce pouvoir et Luka ne lui en voulait même pas d’avoir traversé toutes les barrières en les poussant comme si elles ne représentaient rien. Non, il était presque soulagé finalement. Parce que ça lui faisait peur, et en même temps, ça lui faisait du bien. Parce que Milo instaurait une confiance qu’il n’avait jamais connue, alors même qu’ils ne se connaissaient pas.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptySam 29 Avr - 10:43

@Luka Leonov

T'étais là, à lui jeter quelques coups d'oeils de temps en temps, un sourire que tu savais agréable perché aux lèvres. Adorable petite créature, tu savais faire. Tu avais tellement passé ta vie à apprendre à être d'autres, pour convenir à ton père sur l'instant, que souvent, tu n'étais pas sûr de qui tu étais réellement. Parfois, tu fuyais les miroirs, et tu ne t'étais jamais essayé à un autoportrait. Tu avais trop peur de ce que tu allais découvrir. Mais tu savais être entier, parfois. Laisser parler ton coeur plutôt que d'offrir ce que l'autre voulait, c'était quelque chose que tu apprenais encore et encore. Tu te redressais, le bout de tes doigts se posant sur son épaule, suivant tes pas, alors que tu te plaçais de l'autre côte de l'homme, le bout de tes doigts sur son épaule, tu te penchais, pour murmurer à son oreille.

"Ce que vous oubliez, très cher... C'est qu'ici nous ne sommes pas dans une caserne. Et... Je trouve votre conversation très plaisante. Il en serait peut être autrement si vous me donniez des ordres."
Qu'il dit, avant de laisser échapper un timide éclat de rire, qu'il camoufle derrière une main pâle. "Il y a des premières fois à tout." Tu hoche finalement la tête. "Bon... Je vais essayer, je promet rien. C'est une intimité dont je n'ai pas l'habitude Luka." Comme t'avais passé ta vie sur les routes sans te lier à personne... Tu n'avais pas eu vraiment d'amis, hormis ton frère, et tu n'avais pas forcément cette habitude. Tu vouvoyais même ton père, à une époque. De peur qu'il te claque le beignet pour te remettre à la place qu'était la tienne. Et t'attrapes sa tasse et la tienne pour les glisser sur une table. Tu ferais la vaisselle plus tard. Alors que tu lui tournais le dos, il parlait. Se comprendre... Un sourire transparaît dans ta voix.

"C'est ce qu'on cherche tous Luka. Et je suis là pour t'aider à le découvrir si tu le souhaite."
Que tu lances, te tournant vers lui, t'approchant, un pas après l'autre, de lui, pour finalement lui faire face. Vous êtes proches. Tu hausses un sourcil, avant de laisser sur ta bouille s'étaler un sourire doux. "Trop doux pour ce monde" aurait dit ton frère. Ton père, lui, aurait vu ça avec mépris et horreur. Tu te recules doucement, te posant sur le lit.

"Ce qui se passe dans l'atelier, n'en sort jamais, tout le monde est trop occupé pour remarquer quoi que ce soit, les fleurs y veillent."
Et, d'un geste de l'index, tu l'invites à venir, si il se souhaite, alors que tu déboutonne délicatement ta chemise, pour la retirer. Elle est barbouillée de peinture, comme toujours. Ton torse nu, quant à lui, fait naître plusieurs sensations, chez tes clients. Il y a la surprise, dans un premier temps, de découvrir toutes ces marques sur ta peau. Ces souvenirs de ton père, et de sa petite science. Ces tâches d'un rose pâle, parfois longilignes, parfois, plus étranges. Ton dos en était couvert, ton torse, avait été relativement épargné. Et un murmure t'échappes. "Je peux la garder, si il le faut." Que tu lances en désignant le tas informe qui était par terre. Et tu penches la tête, le dos bien droit, comme on t'as toujours appris à être.

"ça provoque quoi, chez toi, de me voir comme ça ?"
question innocente, mais début de piste pour cette découverte de soi, tu le savais. "Moi... J'ai toujours su que j'étais beaucoup plus attiré par les garçons que par les filles, on en parlait pas, mon père aurait fait un arrêt cardiaque je pense. Avec le recul... J'aurais peut être dû le faire." Un sourire malicieux étire tes lèvres.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMer 24 Mai - 10:52



That House


Un frisson parcourut Luka lorsque Milo se plaça à ses côtés, lui touchant l’épaule délicatement, sa voix se glissant à son oreille avec une chaleur feutrée. Inconsciemment au mot caserne, le militaire se redressa, comme s’il voulait se mettre au garde à vous, sans pour autant se lever de son fauteuil. Milo parlait, caressait Luka de sa voix , l’effleurait de quelques gestes et ce dernier se surprenait à apprécier la sensation qui s’insinuait doucement en lui. La Fleur suggérait un lâcher prise dont le militaire se sentait vraiment incapable, et pourtant, déjà, il se laissait aller en sa présence.

« Si tu respectes mon rythme, je ne vois pas pourquoi je ne respecterais pas le tien. Fais à ton aise. »

Le Durast soupira, relâchant un peu la tension accumulée. Il admit qu’il se cherchait lui-même et releva la tête avec un regard surpris lorsque Milo expliqua que c’était le cas de tous.

« Vraiment ? J’ai pourtant l’impression que beaucoup savent déjà qui ils sont. »

Il songea à son père. Vladimir ne semblait jamais douter. Il était fier de son nom, de son métier, et sûr de lui. Si sûr de lui. Il mettait un poids sur les épaules de Luka depuis son plus jeune âge que le blond avait accepté sans broncher, mais depuis quelques temps, cette passivité était ébranlée par un certain regard azur, par ces flammes brûlant au fond de ces pupilles prêtes à se battre contre le monde entier. Il avait admiré et détesté ce qu’il avait vu, parce qu’il était incroyablement envieux de se sentir manquer cette force. Avec le temps, le manque avait surpassé ces sentiments, et il cherchait malgré lui Frerin dans chaque silhouette qu’il croisait, mais aucune n’avait cette aura si particulière.

Milo avait le don d’apaiser cet énervement et cette frustration, par la douceur de son ton, de ses gestes, par cette aura innocente et franche qu’il dégageait. Il s’éloigna pour s’asseoir sur le lit, Luka le suivant du regard avec intérêt, se penchant en avant, les coudes sur les genoux, les mains liées, l’écoutant parler avec attention. Il ne se rendait même pas compte qu’il entortillait ses doigts. L’invitation du jeune homme lui donna l’impulsion pour se lever, malgré toute l’hésitation qui le traversait au moment où il franchissait les derniers centimètres. A peine assis sur le lit, tout près de Milo, il le regarda déboutonner sa chemise, lentement, dévoilant son torse. Luka sentit son rythme cardiaque s’accélérer. Il y avait quelque chose d’incroyablement séduisant dans cette lenteur délicate. Mais rapidement, il remarqua toutes les marques.

« Non tu peux rester comme ça, si tu n’as pas froid. »

Luka tendit la main, effleura quelques cicatrices du bout des doigts, timidement, l’expression concernée, il avait l’impression, comme pour Frerin, que ces marques étaient le souvenir d’un passé sombre, il avait mal pour cet homme qu’il ne connaissait pas, la rage contre celui qui avait laissé ces marques. Comment pouvait-on se montrer cruel avec une personne comme Milo ? Même si lui-même n’était pas un exemple de douceur et d’attention, jamais il ne lui viendrait de lever la main sur quelqu’un hors contexte de combat. La question de Milo provoqua une rougeur sur les pommettes de Luka qui retira sa main comme s’il avait été pris en flagrant délit. Mais n’était-ce pas le moment d’être honnête.

« Je… crois que je me sens excité. »

Il était de fait plus tendu, mais pas de manière négative. Même sous la ceinture, quelque chose réchauffait le creux de son ventre, faisait monter le désir. Milo expliqua sa vision des choses, Luka ressentit des sentiments contradictoires. Ça faisait écho en lui, il ne pouvait plus se voiler la face, les femmes ne provoquaient aucunement ces sensations brûlantes en lui, cette drôle d’adrénaline qui saisissait le bas-ventre et augmentait son rythme cardiaque. Mais quand Milo lança un sous-entendu meurtrier à propos de son père, Luka eut un petit rire nerveux. Était-il grisha ? Fondeur ? Pouvait-il lui provoquer une crise cardiaque comme ça ? Mais une autre information émergea de cette réplique. Comme un aveu, et Luka murmura, incertain.

« Tu… c’est lui qui t’as fait ça ? »

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyJeu 25 Mai - 16:21

@Luka Leonov
Tu savais faire. Après tout, tu avais appris les arts de la séduction auprès des meilleures, en tant que fleur, tu savais entrer dans un rôle, mais étrangement... Tu n'en avais pas besoin. Tu faisais preuve de cette authenticité candide, qui charmait ton auditoire. Quelqu'un avec une meilleure image aurait sans doute dit qu'il avait du charisme. Toi, tu n'arriverai sans doute jamais à mettre un mot là dessus. Tu étais tout en contact, en douceur, en présence. Les regards que tu posais sur le militaire se voulaient doux. Il n'y avait aucun rythme, aucun besoin d'être pressé. Une sérénité brillait dans le fond de ton regard. Le regard de quelqu'un qui avait vu et vécu l'enfer, et qui savait maintenant à quel point la vie pouvait déceler ces petits plaisirs. Quelqu'un qui avait apprit la patience dans la douleur. Tu hoches doucement la tête, lui offrant un demi sourire.

"On fait tous semblant à plus ou moins grande échelle mais... On se cherche tous, à un moment ou à un autre. C'est le propre de l'homme tu sais. Mais... Généralement c'est quelque chose qu'on cache, peut être par peur d'être vu comme faible ? ça fonctionne souvent comme ça avec l'humain. On craint toujours d'être vu comme faible."


Le blond s'était installé à côté de toi, ton bras touchait le sien. Tu pliais avec soin ta chemise, peut être la récupérerais-tu plus vite que prévu. Tu hausses les épaules. "Il fait chaud ici. J'suis pas du genre à être frileux." Et tu sens, la main de l'homme sur tes anciennes blessures. Ton frère possédait les mêmes. De petites cicatrices, comme si on avait tenté, petit à petit de vous arracher la peau. Ton père pouvait, sans vous toucher, faire naître des plaies sur votre corps. C'était un imbroglio de tâches aux couleurs variés. Parfois, pour les plus anciennes, le tissu cicatriciel était blanc, un blanc presque osseux. Pour d'autres, la peau était encore rosée. Mais c'était toi, c'était ton corps, et tu ne pouvais rien faire pour camoufler ce par quoi il était passé. Ton père n'avait pas touché à votre visage. Comme si les vêtements parviendraient à cacher ce qu'il vous faisait subir. Tu fermes les yeux, laissant échapper un soupir haletant, lorsque les doigts de l'homme suivent quelques uns de ces anciens souvenirs, du bout de ces doigts, rendu calleux par le maniement des armes. Ses mains étaient chaudes, la caresse qui en résultait offrait un frisson délicieux au creux du dos du brun. Un petit sourire amusé t'échappe, alors que tu viens doucement prendre la main de l'autre, nouer tes doigts aux siens.

"Hm... C'est tout à fait normal, je laisse les gens rarement indifférents."
Mais tu secoues la tête, et bien vite il peut voir le masque de fierté factice se fissurer. Ta main remonte doucement le long de sa chemise, pour se poser sur la joue de l'homme. "J'irais jusqu'où toi tu voudras aller. Et... Si tu ne te sens pas d'aller plus loin aujourd'hui, alors peut être une autre fois, on a le temps."

Ton regard se plonge dans le sien, alors qu'il te pose cette question. "Il m'a apprit à bien me comporter, il m'a dressé à sa manière, à être le bon fils qu'il voulait. Mais j'ai toujours été sa déception. Il aurait voulu des enfants silencieux, des enfants qui ne vivaient pas. Il détestait mon art. Et je crois que le pire... C'est que mon père... J'l'aimais de tout mon coeur, parce que, aussi surprenant que ça puisse paraître... Il nous aimait à sa manière. J'ai essayé pendant des années d'être celui qu'il voulait que je sois. Mais j'ai fini par comprendre que je serais jamais assez bien pour lui. Quand j'ai commencé à me rebeller, à vouloir tracer ma route... Il s'est montré plus strict, plus... Cruel, dans ses punitions." Et tu murmures d'une voix de conspirateur. "C'était un fondeur. La chaire et le sang lui répondait. Il n'avait qu'à joindre les mains pour nous inculquer l'obéissance." Et ton regard il est hanté, hanté par cette bête au visage humain que tu avais côtoyé toute ta vie. "Certains clients trouvent ça... Immonde. Ils ne veulent pas que ça gâche la perfection du moment." Tu baisses les yeux, te mordant la lèvre. "J'en ai que sur le torse et le dos. Avec la bonne lumière, cela ne se voit pas, quand je danse."

Et tu prends avec douceur sa main, cherchant son consentement dans son regard, posant une question muette, laissant finalement le bout de ses doigts caresser ta peau, t'arrachant un discret soupir.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyVen 26 Mai - 9:07



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Le sourcil arqué en signe de surprise, Luka se laissa finalement aller à un sourire avec un hochement de tête affirmatif.

« Oui, je comprends ce que tu veux dire. Ça tombe sous le sens quand on y pense. »

Milo retira sa chemise sous le regard curieux du militaire qui sentait son souffle s’accélérer malgré lui. A la réponse de Luka, Milo sembla un peu amusé, sa main avait attrapé celle, plus grande, du blond, et ce dernier appréciait ce contact doux soulagé que Milo n’ait pas voulu repousser sa main juste par gêne d’avoir été touché. Il avait eu peur de l’avoir vexé en posant le bout de ses doigts sur ses anciennes blessures comme ça, malgré le souffle plutôt évocateur qui s’était échappé des lèvres de son hôte. L’autre main de Milo remontait sur la chemise blanche de Luka qui sentait la chaleur des doigts à travers le tissu et frissonna lorsqu’elle parvint sur sa joue. La Fleur évoqua des possibilités et le militaire se raidit un peu, avait-il bien compris ? La proposition lui fit rougir les oreilles. Mais il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait alors, il se contenta de hocher la tête.

Milo aborda le sujet de son père, Luka l’écouta avec attention. Il semblait que les pères de ce monde ne savaient pas aimer leurs enfants. Son ami dans le Barrel en était un autre exemple. Luka pinça les lèvres alors que Milo exprimait la contradiction d’un amour filial destructeur. Luka écarquilla les yeux lorsque l’artiste évoqua la nature de Grisha de son père sans retenue.

« Oh bordel, je suis désolé d’entendre ça Milo. C’est terrible. »

Sa main alla recouvrir celle de la Fleur avec douceur, le regard fixé sur le sien.

« Je n’avais absolument pas remarqué tes marques jusque là, mais, elles ne me dérangent pas. Tu es magnifique Milo, surtout quand tu danses. »

Il était sincère. Il ne s’arrêtait guère au physique des gens, Luka était perméable à l’effet des autres seulement lorsque leur personnalité ou leur attitude l’atteignaient. Ils étaient un petit nombre à l’émouvoir, Milo venait d’y faire sa place. La main de Luka fut entraînée par celle de Milo et il laissa de nouveau ses doigts parcourir la peau du jeune homme, sa peau était douce malgré ses marques. Luka saisissait l’ampleur de l’effet que lui procurait ce contact à présent. Les soupirs de Milo se glissaient dans ses tympans comme un appel et le désir commençait à s’immiscer dans le creux de son ventre. Luka soupira avec envie, lèvres entrouvertes et murmura en aveu.

« Je ne sais pas grand-chose des plaisirs de la chair, j’ai tout à apprendre. »

Il était très rare que Luka admette ne pas savoir faire quelque chose, mais Milo le mettait en confiance par sa patience et la douceur dont il faisait preuve mettait Luka à l’aise. Ses suggestions l’avaient rendu curieux et le brasier qui prenait feu en lui le rendait téméraire. Il se pencha doucement vers Milo, venant quémander un baiser.

« Tu veux bien me guider ? »

Ce jour-là, dans cet atelier aux odeurs de peintures, amadoué par la douceur d’une Fleur qu’il venait de découvrir, Luka était quelqu’un d’autre, peut-être un peu plus lui-même.

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Milo Kovalevski
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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMer 12 Juil - 12:09



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Petite fleur se sent prête à éclore, Crocus se sent finalement d'entrer dans la cour des grands. Peut on parler d'un problème d'assurance ? Tu ne penses pas, tu es le genre à reculer et à calculer toutes les possibilités avant de sauter. Cette vie, désormais, c'était la tienne. Loin de toute la merde que t'avais laissé à ta famille. Tu regardes cet homme un moment, avant qu'un demi sourire qui se voulait séducteur s'affiche sur ton visage. Le démon se cachait parfois derrière l'ange. Tu ne ferais jamais de mal à aucun de tes clients, mais tu savais que cette image de prostitué jouerait contre toi. Oh pourtant... Pourtant tu savais que ton frère casserait la gueule de la moindre personne qui cracherait sur toi, sur ton métier. Il s'en foutait, de qui vivait avec une cuillère en argent dans la gueule, de qui avait des relations. Vous aviez traversés l'enfer ensemble.

"Parfois les choses sont juste sous notre regard, mais il faut qu'on nous le montre pour le voir, c'est ainsi. Ne t'en fait pas."


Toi... On avait dû te murmurer des mots, on avait dû mettre ta vie sous la lumière pour que tu y  vois plus claire, pour que la tragédie t'apparaisse sous toute sa monstruosité, pour que le sel de tes larmes se révèle avec la violence d'un uppercut. Tu retires ton haut, dévoilant ce tatouage représentant un bouquet de crocus, mais également les multiples marques. Ta carnation avait toujours été incroyablement pâle, et tes cicatrices se révélaient, d'autant plus visibles de par leur couleur rosée. Zèbre ou tigre, tu n'as jamais su te mettre dans quelle catégorie. Ton regard soutien le sien, à la recherche de dégoût, à la recherche de rejet, de pitié. Mais tu n'en trouves pas, surprenant. Agréable. Un sourire sans joie étire tes lèvres, devenant aussi fines qu'une ligne, ton regard pourrait s'emplir de larmes, à cet instant, mais cela fait bien longtemps que ton corps est sec.

"Ne t'en fait pas. Et... Merci."
Ces mots, oh bordel ce qu'ils faisaient du bien, déposais du baume à l'âme. Tu sens la main de l'homme sur ta peau, laissant échapper quelques soupirs. Tu adaptais le volume généralement, certains clients aimaient t'entendre crier, s'imaginer que tu perdais assez le contrôle pour laisser aller de ta voix. Mais pour Luka, tu restais toi même, honnête, transparent. Les yeux mi clos, le corps cambré, tes pupilles sombres se plongent dans celles de l'homme. Il n'y avait aucun jugement dans ton regard, juste une agréable douceur, un demi sourire polisson. Toi tu n'étais pas à ton coup d'essai.



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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyVen 21 Juil - 3:51



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Hochant la tête aux dires de Milo, Luka l’observait se mouvoir, sentait son palpitant s’agiter plus fort, son souffle devenir plus lourd alors que les mouvements de la Fleur se faisaient plus sensuels, plus séducteurs. Il avait vu des tas de femmes faire ça sous son nez sans que ça ne provoque quoi que ce soit chez lui, et ce soir-là, il sentait son corps entier se réchauffer. Malgré les marques sur la peau de Milo, Luka ne remarqua que le tatouage qui se découvrait à son regard.

« C’est quoi ? Cette fleur ? La botanique, c’est pas vraiment mon rayon. »

Il eut un sourire léger, comme à chaque fois qu’il faisait un trait d’humour avec peu d’assurance. Ce n’était pas non plus quelque chose qu’il maîtrisait. En dehors des armes et des stratégies militaires, il ne savait pas grand-chose du reste. Des choses simples de la vie. Ses vagues souvenirs remontaient à ce moments où Galia essayant de lui enseigner quelques savoirs de ce genre, mais cela s’était arrêté aux roses et aux coquelicots qu’il y avait autour de la maison. Pour le reste, il s’agissait simplement de plantes. Bien qu’il devait reconnaître qu’avec son pouvoir de Grisha, il se sentait particulièrement connecté à la flore lorsqu’il voulait bien y donner un peu d’attention.

Milo s’excusait de son aspect, Luka s’empressait d’affirmer qu’il n’en était rien. Le militaire disait ce qu’il pensait. Mentir ne lui venait jamais à l’idée, sauf peut-être pour son attirance pour les hommes. Il se mentait à lui-même, jusque là. Surtout à lui-même.

Luka se mit à rougir malgré lui lorsque l’artiste lui demanda ses préférences. Il chercha, ce qu’il pensait préférer, son seul point de référence étant cette incroyable nuit avec Frerin. Il avait tout aimé cette nuit-là. Il avait juste savouré toutes les sensations, les questionnements mis de côté. Il n’avait pas détaillé ce qui s’était passé. Il l’avait juste vécu.

« Je sais pas. Je suis curieux de pas mal de choses que j’ai seulement imaginé. Et pour le reste, j’ai aimé tout ce que j’ai essayé. »


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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyMar 5 Sep - 13:55

@Luka Leonov

Les vêtements ne sont pas fait pour rester en place, dans l'intimité, c'est pour cette raison que tu te déleste, un par un, de tes vêtements, ces derniers viennent tomber à terre. Tu te retrouves tout proche de lui, tu pourrais presque sentir ses yeux glisser sur ton corps, tu exposes finalement ton tatouage, tu avais pensé à une époque à recouvrir toutes ces cicatrices de tatouages. Histoire de ne plus jamais voir l'air surpris ou dégoûté de certains clients. Ceux là... Tu ne te gênais pas pour murmurer tous leurs secrets à ta patronne. Ta main effleure tes côtes, là où les fleurs sont gravés à même ta peau. Ce tatouage avait été douloureux, mais ce n'était rien à côté de ce que t'avais eu à vivre. Sentir une pression magique sur tes os, qui aurait manqué de les briser, toutes ces plaies qui un jour étaient apparues car tu avais désobéis. Tu adresses un joli sourire à Luka.

"C'est un crocus. Si tu veux me revoir... Demande "Crocus" aux autres. C'est ma fleur. C'est comme ça que certains de mes clients m'appellent."

Tu ricanes un moment, lui lançant une oeillade. "Tu préfères parler plantes ? ça ne me dérange pas. J'aime bien les dessiner. Mais tu risques de passer à côté du plus important." Tu t'étais approché de lui, et étais désormais tout proche, ton regard croisant le sien, tu t'y plongeais. Sans aucune retenue, et tu aurais pu t'y noyer.

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Message(#) Sujet: Re: That house - ft Luka That house - ft Luka EmptyJeu 14 Sep - 19:18



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Le désir consumait le militaire, petit à petit, il avait pris place sans qu’il ne s’en aperçoive, à chaque geste de son hôte, habillé de sensualité, se libérant de ses vêtements, offrant au regard son corps nu, qui semblait à la fois délicat et redoutable. Son sourire était éblouissant d’assurance devant les questionnements de Luka. Un crocus. Le Durast lança un regard parfaitement innocent à Milo lorsqu’il demanda.

« Est-ce qu’il y a un rapport avec le verbe croquer ? »

Milo enchaîna avec une boutade et Luka ne put s’empêcher de lui lancer un regard de reproche avant de se laisser happer par la proximité et l’incroyable attraction que lui provoquait le peintre.




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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.