Un bon durast est un durast qui ne laisse pas de traces sur son passage [Mérida / Alexeï]

   

Je trouvais que P’pa était très agité en ce moment. J’avais l’impression qu’il avait appris un truc important, mais il ne voulait pas m’en parler, malgré mes regards insistants. Je savais que c’était mal, mais je ne pouvais pas m’empêcher de fouiner un peu dans son bureau à la recherche d’un indice. Et, un papier attira mon regard. Bon, il fallait dire qu’il l’avait pas vraiment cachée cette lettre.

Écoutant pour voir si personne n’était dans les environs, j’ouvris doucement le tiroir. Malgré ma conscience qui me hurlait que c’était mal, que j’aurais mieux fait de demander directement à mon père, je tendis le bras et refermais mes doigts sur l’objet de ma curiosité.

La lettre en main, je m’assis dans le fauteuil de P’pa. Sous le choc.

Il avait un fils.
Leonid.
Un fils biologique.

Je ne savais pas pourquoi j’étais étonné au final. P’pa...c’était plus un secret pour moi, il était grisha, je le savais. Il avait l’air d’avoir longtemps vécu avant de rencontrer M’man. C’est...normale qu’il ait eu une vie avant. Et son fils biologique...si tenté que ça soit vrai, devait avoir plus de la soixantaine vu la date de la lettre. Je me demandais si P’pa avait décidé d’aller le retrouver, malgré tout le temps qui était passé, pour vérifier la véracité des dires de la Dame. Et puis, pourquoi cette lettre ressortait maintenant ? Est-ce qu’il était nostalgique ? Est-ce que j’avais vraiment un grand-frère quelque part qui...enfin un grand-frère… Si un grand frère. Même si on était pas du même sang...P’pa, ça restait mon P’pa. Et le sien.

Je soupirais longuement. Depuis que Matseï était parti, je tournais en rond. Même Nadjala n’arrivait plus à me distraire de ma peine et on était pas assez proches pour que je lui confie ces histoires de famille. Mat me manquait tellement. Sans lui, j’avais l’impression de ne plus avoir d’objectif. Il était mon phare dans l’armée, y rester sans lui n’avait plus aucun sens ! Je n’étais pas fait pour le combat. J’étais content de savoir me défendre, mais je voulais pas tuer par devoir. Je gardais des frissons d’horreur de mon premier meurtre pendant les conflits à Os Kervo. Je ne voulais plus jamais avoir à refaire ça...A côté de ça, je pensais aussi à cette jolie blonde que je n’aurais jamais rencontré si je n’avais pas fait partie des soldats déployés à ce moment-là. Elle avait disparu avant que je ne puisse lui demander quoi que ce soit. Comment pouvait-elle bien s’appeler ? Irina ? Sofia ? Valentina ? Je poussais à nouveau un long soupir.


Ma lettre, avec les vraies raisons de mon départ, déposée sur le bureau de mon père, j’ai expliqué à ma mère que je partais en mission pour l’armée et je n’aimais pas mentir, mais, si j’avais dis la vérité, elle m'aurait empêché de m’en aller. Pourtant, après une dispute avec Nadjala qui avait désapprouvé mon envie de quitter l’armée, et l’idée en tête que mon frère était peut-être quelque part et retrouvable, j’étais persuadé que mon choix était le bon.

Mon baluchon de voyage sur le dos, le carnet offert par Matseï dans mon sac en bandoulière contre ma hanche, je marchais en direction de la mer. Mais je devais reconnaître que j’étais sacrément anxieux. Si on me tombait dessus, j’aurais de sérieux problèmes et...P’pa aussi. Je profitais de l’obscurité de l’aube à peine naissante pour quitter les routes où on risquait de me retrouver facilement, surtout mes collègues militaires.

J’ai eu de la chance. Je suis tombé sur un navire commerçant qui allait à Ketterdam et ils ont accepté de m’emmener. Par contre, ils m’ont littéralement demandé toutes mes économies. Je me retrouvais sans un sous sur les quais. Et j’avais incroyablement faim. Mes pas se portèrent au hasard, essayant de trouver un point de repère quelconque. Je réalisais que je ne connaissais pas la langue de Kerch. J’entendais parfois du ravkan, alors je me tournais avec espoir. Je finis par demander mon chemin. Mon seul indice pour chercher Leonid était un bordel. Sa mère était une prostituée. On m’indiqua le Dhalia Rouge à Kursaal Street. Je me disais...peut-être que je trouverais une information en commençant à chercher là-bas. Mais j’avais faim. Mon dernier repas était passé par-dessus bord et mes vivres….ils avaient disparus aussi, on m’avait probablement menti, les commerçants devaient être des pirates en réalité. Heureusement pour moi, j’ai toujours ma dague et le journal offert par Mat.

Un reflet attira mon attention. Un kruge sur le sol. Je regardais autour de moi avant de me pencher pour le ramasser. Et puis un autre reflet miroita à mes yeux. J’avais l’espoir idiot que quelqu’un déversait sa bourse et que je récupère suffisamment d’argent pour m’acheter à manger, mais, malheureusement pour moi, ce n’était qu’un bout de métal rond. Fermant le poing sur les deux bouts de métaux, je soupirais. Si seulement. Une drôle d’énergie fourmilla dans mon corps et je me souvins de ce que j’avais fait pour le collier de Mat. J’avais transformé la matière. Il fallait que je réessaie.


Installé sur mon lit après un bain salvateur, je notais dans mon carnet mes dernières aventures, tout en restant discret sur les détails, au cas où...on me volerait ce carnet. Je n’allais quand même pas écrire que j’étais un grisha ! J’étais ravi de mon tour de passe-passe. Je culpabilisais un peu aussi, mais, c’était pour la bonne cause !  Mon ventre réclamant un nouveau repas, je descendis dans la pièce principale de l’auberge où je me trouvais. Le Dhalia rouge se situait à quelques pas, mais je n’avais pas encore eu le courage d’y aller. Je commandais un repas et allait m’asseoir dans un coin reculé de la pièce, là où je pouvais observer tout le monde. J’avais le ventre serré, et en même temps, j’avais remarqué à quel point il était facile de mentir. Je devais avoir l’air de quelqu’un de confiance, parce que, jamais on a remis en doute ma parole depuis que je suis arrivé sur l’île.


Finalement, délesté de tout ce qui pourrait me poser problème, je traversais la porte du bordel. Mon cœur battait à tout rompre et tout criait en moi que je n’étais pas à ma place, pourtant, j’avais des questions à poser. Me dirigeant vers le comptoir de ce qui ressemblait à l’accueil, je déposais des fausses pièces devant la dame et posait mes questions. On m’envoya attendre dans une salle sans réelle explication. Quelqu'un allait venir me voir. Quelqu'un qui parlait bien ravkan.

Pour la première fois, j’eus incroyablement peur. Plus peur qu’à Os Kervo encore. J’étais loin de tout, personne ne savait que j’étais là, et je n’avais aucune idée des problèmes dans lesquels je m’embourbais.

   

Le gramophone crépite une entêtante musique.
Sur le papier, l'encre s'étale au gré d'une plume.
Contre la porte, des coups retentissent alors. Et la flamme d'une bougie vacille lorsque l'individu s'avance.

-Une Fleur vient de laisser ça, énonce la voix du messager, tendant le bras dans sa direction.

-Merci, dit-elle sobrement, sa main s'emparant de l'enveloppe sans plus de cérémonie. Il n'en faut pas plus au nouveau venu pour prendre congés. Et tandis que la porte se referme derrière lui, ses doigts déplient déjà le papier parfumé. Quelques secondes s'écoulent et un sourire apparaît sur son visage. Voilà qui est intéressant, susurre-t-elle doucement, avant que la musique n'envahisse à nouveau l'espace feutré de son bureau.




C'est avec des pas étouffés par l'épaisseur des tapis qu'elle pénètre dans la pièce. Ses yeux en parcourent l'espace. Du bar, ils survolent les rangées de tables, détaillent les clients assis sur les chaises habillées de velours. Jusqu'à ce que leurs regards se croisent.
D'un simple signe de tête, la Fleur l'invite à la suivre, délaissant au passage l'un de ses habitués. Elle l'escorte alors dans une dédale de couloirs que la crow connaît bien, jusqu'à les faire s'arrêter devant l'une des portes closes. Avec un petit sourire, la courtisane l'interpelle.

-Vous allez lui en faire voir de toutes les couleurs, pas vrai ? Ses yeux pétillent de curiosité.

-Ça se pourrait, rétorque mystérieusement la durast, non sans un rictus amusé. Je présume que ça dépendra de la manière dont il se comporte.

Les deux femmes échangent un regard entendu. Et tandis que l'une se hâte de rejoindre l'homme précédemment délaissé, l'autre tourne la poignée.

Cheveux bruns mal peignés, bretelles mal attachées, chemise dépassant du pantalon. Sans un mot, Mérida dévisage l'inconnu quelques instants. Puis, s'avançant dans le petit salon, vient prendre place autour de la table.

-Assieds-toi. Elle croise les jambes sur le côté, s'accoudant au dossier de sa chaise. Sais-tu pourquoi tu es ici ?

   

L’attente, seul dans cette pièce, me sembla infinie. J’eus le temps de me demander des centaines de fois si je ne ferais pas mieux de prendre mes jambes à mon cou. De la bande, je n’étais pas le plus téméraire, loin de là. Mais depuis le départ de Matseï, les choses avaient changé et j’étais tout seul. J’avais des questions et j’étais le seul à pouvoir trouver des réponses. Et finalement, rechercher mon frère n’était qu’une excuse pour justifier une autre quête. Qui étais-je ?

Lorsqu’elle entra, l’atmosphère entière de la pièce changea. Peut-être même avait-elle déjà changé au moment où la poignée s’était actionnée. Je déglutis. Elle était impressionnante. Belle, sûre d’elle. J’avais le sentiment que rien ne pouvait arrêter une femme comme ça, et que si elle décidait de ne faire qu’une bouchée de moi, elle le pourrait, en un claquement de doigts. J’avais les mains moites. Je me sentais mal fagoté, et dans son regard, le jugement sur mes fripes et mon attitude était évident. J’obéis et vint m’asseoir en face d’elle, le regard aussi franc que possible, même si je mourrais d’envie de regarder mes pieds tant elle m’intimidait.

Sa question me fit hausser les sourcils, le regard interrogateur. Je me demandais si on m’avait bien compris à l’accueil. J’avais soudain l’impression qu’on m’avait convoqué pour un délit, alors que, je venais poser des questions de mon plein gré.

« Oui, bien sûr mais hum...il doit y avoir erreur, enfin, votre question...elle est bizarrement tournée milady. Enfin, si je peux me permettre. »

Je ne savais pas si je devais attendre qu’elle réponde avant de continuer et de tenter de demander des informations sur Leonid. Je gardais la bouche fermée un court instant avant de l’ouvrir à nouveau, agitant les mains en signe de contestation.

« Oh vous pensez que je suis trop jeune pour voir les dames d’ici ? Je ne suis pas là pour ça. Je suis venu demander des informations au sujet d’une personne que je recherche !  »

Je me surpris à rougir alors, à l’idée qu’on puisse penser que je voulais coucher avec une prostituée. Je n’étais pas intéressé par ça, et j’étais loin d’en avoir les moyens qui plus était.

   

Empilées sur une table de jeux. Amassées dans une bourse destinée à rembourser une dette. Maladroitement glissées sous le manteau en guise de paiement. Les fausses pièces de monnaie, Mérida connaît. Dans son milieu, elles sont sans doute plus fréquentes qu'ailleurs.
Ce qui l'est moins en revanche, c'est de les voir circuler au sein d'un établissement comme le Dahlia Rouge. Impossible, non bien sûr. Pourtant, allez savoir pourquoi, ce n'est pas le genre de services que l'on s'amuse à régler avec des pièces en toc. Question de priorité sans doute.
Toujours est-il que l'une de ces malfaçons est parvenue jusqu'à son bureau. Et si la Crow aurait simplement fait chasser l'individu de manière plus ou moins brutale, la durast elle, a d'autres projets.

Nonchalamment installée sur sa chaise, Mérida continue d'observer le gamin tandis qu'il s'installe face à elle. Débraillé et mal coiffé certes, mais obéissant. Soutenant son regard malgré sa gêne apparente, ce dernier ne perd pas de temps à répondre à sa question. Et c'est avec un sourire à la fois amusé, et étrangement satisfait, que la jeune femme l'écoute. Seuls ses sourcils se froncent un instant lorsqu'il évoque l'étrangeté de sa question, mais tandis qu'il continue ses explications, son visage retrouve peu à peu sa neutralité.

- Tu sembles trop jeune pour bien des choses en effet, rétorque-t-elle condescendante, son regard scrutateur ne le lâchant pas. Mais ce n'est pas pour ça que tu es ici.

Glissant une main derrière elle, Mérida saisit quelque chose de la poche de son pantalon avant de se redresser pour se rapprocher de la table.

- Je pense que ceci, elle pose ses mains à plat sur la table, devrait te mettre sur la voie. Après un court silence, la durast retourne sa main gauche, dévoilant le creux de son poignet. Celui où trône son tatouage de corbeau. Puis sa main droite, qui laisse découvrir une simple pièce de Kruge. Ma question te paraît-elle moins "bizarrement tournée" à présent, Milord?

   

Plus les minutes s’écoulaient dans ce bureau, plus je sentais que j’avais les moins moites. Elle avait la capacité de dialoguer par ses silences et son jugement me collait à la peau. Mon instinct me soufflait qu’elle ne me  laisserait pas m’en tirer, quoi que je dise. Je me sentais pris entre ses serres sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit, comme un lapin acculé par un rapace patient. Je commençais à me demander si j’avais bien fait de venir poser des questions ici, directement. Je savais que le monde extérieur était difficile, que la plupart des gens n’étaient pas bienveillants, mais aujourd’hui plus que jamais, je me rendais compte à quel point P’pa m’avait couvé et protégé. Je me retrouvais à nu devant cette femme, complètement à sa merci et pourtant je devais faire une tête de plus, debout, avec une autre attitude, j’aurais pu être menaçant. Mais non, j’étais une petite chose qui attendait de savoir à quel sauce elle allait être mangée.

Je ne suis pas certain que mes explications aient eu l’effet escompté, parce qu’elle ne rebondit pas sur ma requête. Elle avait un plan bien en tête, et visiblement, s’occuper de ce que je pouvais avoir besoin n’était pas sa priorité. Je rougissais violemment sous l’attaque, plus par son regard que ses mots. Et finalement, elle commença à se mouvoir. Je me tendis, prêt à esquiver s’il venait l’envie de me pointer avec une arme. J’avais, durant mon voyage, développé une méfiance plus grande qu’avant. J’avais bien compris qu’être gentil avec tout le monde n’était pas une bonne idée. C’est à cause de ça que je m’étais retrouvé dépouillé de mes économies. Mes doigts se tortillèrent entre eux sur mes genoux alors qu’elle posait les siennes sur la table, à plat. J’avais perçu le bruit métallique sous l’une d’elle et je crois que je su avant qu’elle ne lève la main.

Le tatouage significatif des Crows. Une fausse pièce. La mienne de toute évidence. J’étais dans la mouise, jusqu’au cou. J'aurais tant aimé avoir Mat' à mes côtés. Bien que... non, je ne l'aurais pas entraîné dans tant de problèmes, je m'en serais voulu... Il avait fallut que ça remonte à une membre des Crows. Je déglutis. Je poussais un soupire aussi discret que possible pour essayer de détendre toute la tension qui m’habitait.

« Je comprends. »

Mes yeux se relevèrent vers elle. Je ne savais pas comment répondre, me justifier, je ne pouvais pas dire de but en blanc que j’étais Durast. Je commençais juste à accepter cette partie de moi. Et puis, c’était un risque supplémentaire pour moi. J’étais désespéré soudain. Je cherchais dans ses iris si elle allait pouvoir montrer un semblant de merci à mon égard. Oui j’espérais que le fait que je sois jeune, et qu’elle ne m’ait pas encore tué signifiait qu’elle ne me ferait pas vivre un enfer. Toujours tendu, je regardais la fausse pièce.

« Je ne savais pas comment faire autrement pour avancer. Je suis désolé. »

Mon regard effleura de nouveau le tatouage, une telle organisation ne me laisserait pas m’en sortir si facilement. Je m’en doutais. Alors je relevais la tête vers elle, résigné.

« J’imagine que vous allez me demander réparation ? »

Peut-être que travailler pour eux ponctuellement, le temps de m’acquitter de ma dette, ne serait pas si terrible ? Je réfléchissais à la somme que je devais rembourser et tous ces gens que j’avais entourloupés. Je me sentais mal. Et avec tout ça, je n’avais pas plus d’informations sur Leonid. J’étais désormais accroché aux lèvres de celle qui tenait mon destin entre ses mains.

   

Impassible, Mérida observe ses réactions. La peur, l'interrogation, la panique. Ce gamin est un véritable livre ouvert. Mais un livre avec quelques chapitres potentiellement intéressants.

-Réparation ? Elle dodeline de la tête comme pour soupeser l'idée. Je pourrais effectivement te vendre à un bon prix. Assez pour justifier m'avoir faite déplacer jusqu'ici, concède-t-elle en inspectant négligemment ses ongles d'un air distrait. Les esclaves grishas sont toujours les plus demandés.

Un silence suit ses paroles, les rendant plus dramatiques encore.
Ce n'est qu'après un moment, qu'elle estime suffisant à lui avoir fait comprendre le sérieux de la situation, que Mérida reprend.

-Tu es un piètre faussaire doublé d'un inconscient, dit-elle sans ménagement. Mais tu es aussi courageux et suffisamment chanceux pour être tombé sur moi. Un léger sourire étire le coin de sa bouche. Voilà ce que je te propose. Elle se redresse, déposant deux nouvelles pièces sur la table. Tu vas utiliser tes capacités pour me dire laquelle de ces pièces est un faux. Si tu y parviens, tu travailleras pour moi. Si non, et bien tu seras libre de passer cette porte sain et sauf.

Reprenant position dans le fond de sa chaise, Mérida lui laisse tout le temps de soupeser ses options. Il n'y a pas de pièges, pas de mensonges. Juste un choix à faire. Et sans doute plus subtil qu'on ne pourrait le deviner au premier abord. Car s'il devine quelle pièce est fausse, il aura une autre décision à prendre, celle de le lui dire, ou non.
Elle aurait pu se contenter de le convaincre en lui disant qu'en travaillant pour elle, il aurait accès aux informations dont il a besoin pour retrouver la personne qu'il recherche. Peut-être même aussi qu'elle l'aiderait à s'entraîner à la maîtrise de son pouvoir. Et même si l'idée de compter un autre durast dans ses rangs l'enchante au plus haut point, il est une chose plus importante encore à ses yeux, le libre arbitre. Car Mérida ne force pas les gens à travailler pour elle, ils choisissent de le faire.