Un Chasseur sachant chasser ... | Damian

Messages : 44 Date d'inscription : 22/07/2023

Un chasseur sachant chasser ...

... sait chasser sans son chien.
Un chasseur sachant chasser
sans son chien, ça se chasse aussi,
sachez-le!

La quête au Dragon des Glaces.
Voilà une aventure qui avait remué les eaux de la Vraie Mer pourtant déjà bien agitées. La promesse d'un trésor, la rumeur d'une légende. Il n'en fallut pas plus pour que des équipages se forment, échafaudant stratégies, alliances, ou de plus sombres desseins. Mais lorsque les navires rentrèrent au port, l'échec restait le seul butin à se partager. Lui, et quelques timides rumeurs.
Il se murmurait en effet que certains d'entre eux étaient revenus en possession de précieux fragments, des écailles du célèbre animal. Attisée par les jalousies et les espoirs de conquêtes, la chasse repartie alors de plus belle.

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Arrivistes inconscients, aventuriers autoproclamés ou intrépides corsaires, tous reprirent le large pour une nouvelle destination, les eaux des Colonies du Sud. Tous, ou presque. Une poignée d'entre eux avait en effet choisi d'ignorer le chant des sirènes pour emprunter une route qui se dessinait bien plus au nord, par-delà les montagnes enneigées. Et Namarië faisait partie de ceux-là.
Pourquoi chasser la bête quand l'objet de sa convoitise se trouvait déjà sur la terre ferme ? Elle avait eu la chance d’apercevoir l'animal, et en tant que fidèle du Forgeron des Os, elle s'était promis de renouveler l'expérience. Pourtant, il y a une promesse qu'elle s'était faite bien avant, celle de ne pas laisser de précieux artefacts entre d'autres mains que les siennes. Moins encore s'il s'agissait de celles des Okhotniks.

Quittant Ketterdam, la grisha avait donc prévu un périple jusqu'en terre fjerdanne. Et alors que la capitale Kerch lui avait permis d'obtenir les informations qu'elle désirait, il lui restait encore quelques petites affaires à régler.
C'est pourquoi elle se trouvait là, en plein cœur du petit village de Keramzin. A la voir flâner dans les ruelles et s'arrêter sur les stands du marché, nul ne se serait douté qu'elle était en lice dans une course contre la montre.
Peu de jours s'étaient écoulés depuis l'échec de la quête, pourtant elle savait que ses concurrents, si peu nombreux soient-ils, étaient sans doute déjà arrivés en terre promise. Qu'ils aient suivis la voie des eaux ou choisis d'emprunter comme elle la voie terrestre, elle apparaîtrait certainement comme bonne dernière.
Mais pas perdante pour autant.
Quand on avait mené à bien autant de chasses qu'elle, survécu à autant d'aventures, on savait qu'il y avait une chose plus importante que la vitesse : la préparation. Et si avoir grandit en Fjerda lui conférait un avantage considérable, ne serait-ce que pour son adaptation à son climat unique mais surtout à sa maîtrise de la langue, Namarië n'était pas du genre à se reposer sur ses acquis. Moins encore à foncer tête baissée. Elle préparait, planifiait, prévoyait.
Et c'est dans ce village ravkan, qui brillait par tant de banalité qu'il lui conférait une discrétion parfaite, qu'elle était venue trouver le dernier élément qui lui manquait. Impossible en effet de compter sur ses souvenirs des lieux pour se guider une fois sur place. Il lui fallait une carte du pays, récente.
Fjerda était le dernier endroit où s'égarer, au risque d'y perdre bien plus que son chemin.

Codage par Magma.

Messages : 16 Date d'inscription : 20/06/2023

Tu as mal dormi. Tu as trop chaud dans ce pays. Et Kitoi t'a collé aussi. Sa présence te rassure toujours mais cette nuit, il n'était pas dans tes rêves. Il n'était pas là quand le sang coulait sur tes mains. Ce n'était pas le tiens.

Ce rêve, c'était le passé. C'était il y a quelques temps, quelques années maintenant.

Le monde sifflait à ton oreille, toi aussi tu perdais du sang mais tu ne t'en étais pas encore rendu compte. Ce qu'il y avait sous tes yeux, c'était ton camarade qui se vidait de son sang. C'était tes compresses qui s'imbibaient trop vite, tes aiguilles qui glissaient de tes doigts poisseux. Tu étais incapable de le sauver. Et tes ennemis, vos ennemis, marchaient sur vous. Ces demjins, ces démons qui écrasaient tout sur leur passage, qui n'utilisait pas leur don pour la bonne cause. Ces enfoirés que tu hais tellement. Qui ne savent pas ce qui est bon à faire. Ils gâchent à commencé par ton ouïe, ton équilibre et ta vie.

Tu t'es réveillé en nage, à bout de souffle et la nausée qui risque de te submerger. Tu as appris, avec le temps, à ne plus hurler en te réveillant, tu ne veux pas faire peur aux enfants. Kitoi ne rate rien lui, jamais. Il se fait encore plus présent contre toi, se glissant sous ton bras, soufflant sur ton oreille sourde. Tu n'entends pas son soupir purement canin, tu sens juste le souffle chaud sur ta peau.

Tu as encore plus chaud.

Mais il te fait plus de bien que tu ne veux l'admettre. Tu es un fier Ferdjan après tout. Tu es un homme qui ne connaît pas l'angoisse. Tu ne devrais pas.

Alors c'est dans le secret de l'aube que tu te blottis dans la forure du loup qui t'accompagnes partout. A chaque cauchemar, c'est la même chose. Et tu n'en parleras jamais à personne. Tu te doutes, Dame, que Zero est au courant, il y a des nuits où tu ne peux pas refréner les cris et il connaît ton histoire, c'est bien plus simple de faire le lien comme ça mais sinon... ? Personne ne doit savoir. Jamais.

Tu as choisir de te changer les idées aujourd'hui, de changer d'air.

Tu n'envoie personne chercher les ingrédients dont tu as besoin pour les médicaments des enfants et de quoi t’assommer le soir, parfois. Ca te ferait tant de bien...

Mais bon, tu n'es pas là pour ça.

Les odeurs de la petite ville t'attirent et t'agressent mais tu les suis. Kitoi a éternué une fois, ça t'a fait sourire. Tu fais tes emplettes, tu souris aux commerçants pour palier à ton accent froid et tu sais qu'on te reconnaît comme le médecin de l'orphelinat. Tu aimes bien ce titre.

Tu as l'impression que ça efface ta vie passé.

Mais toi, tu n'oublies pas, jamais.

Et quand ton regard se pose sur cette chevelure, tu es propulsé en arrière, sur le corps de son ami mourant alors qu'une équipe de ces immondes grisha souillent la neige et se présente à toi pour achever ceux qui n'étaient pas encore mort dans tes bras. Un part un. Avec leur pouvoir maléfique.

Mais cette chevelure qui se détachait de la neige, du ciel gris claire. Tu l'as connaît. Et ta rage t'aveugle. Kitoi l'a senti à côté de toi.

Tu t'agites et tu te lances à sa poursuite.

-Arrêtez-vous, catin !

Tu ne vas pas hurler « Demjin » à Ravkan, tu n'es pas assez idiot pour ça. Mais tu as bien d'autres insultes sous la main.

Tu te vois déjà passer les mains dans ses cheveux de jais pour la stopper dans la course. Tu ne seras pas tendre avec elle.

Ton corps et ton esprit hurlent vengeance.

Et pourtant, tu vacilles.

Messages : 44 Date d'inscription : 22/07/2023

@Damian Lindermann ❆

Les étals se suivent et se ressemblent.
D'une ville à l'autre, les marchés ne lui offrent rien de bien surprenant. Pas un seul objet qui sorte de l'ordinaire pour contenter sa curiosité toujours en alerte. Elle n'est pas vraiment là pour ça, mais il est toujours bon rester à l'affût de nouveaux gadgets. Surtout à la perspective de son voyage à venir.
La seule chose qu'il lui manque c'est cette fichue carte. Mais impossible de mettre la main dessus. Fjerda n'est certes pas la destination à la mode mais on pourrait s'imaginer trouver au moins un plan des lieux ne datant pas d'avant sa naissance.

Ainsi occupée à dénicher l'objet de sa convoitise, la jeune femme ne perçoit pas cette légère agitation au loin. Tout comme elle ne sent pas ce regard qui lui brûle la nuque. C'est pourquoi elle est aussi surprise que n'importe qui par cette soudaine interpellation.
Détournant les yeux de la broche qu'elle était en train d'examiner pour déterminer la raison de ce raffut, Namarië s'étonne de croiser le regard de cet homme, debout à quelques mètres d'elle. Mais plus étonnée encore qu'il semble s'adresser à elle.
Oh elle avait bien mit des gens en rogne durant sa carrière. Des clients malhonnêtes, des concurrents jaloux, des gens prétextant qu'elle les avait volé. Elle ne volait pas, non. Elle ne faisait que récupérer des biens qui ne leur appartenaient pas. Il y avait une différence.
Mais elle a beau essayer de se remémorer le visage de cet homme, elle ne le connaît pas. Ce qui l'intrigue encore d'avantage car, pourquoi la dévisage-t-il ainsi ? Avec ce regard...si particulier. Il ne ressemble en effet à aucun de ceux qu'on lui a déjà jeté. Il ne brille pas de jalousie ou d'une simple colère. Il brûle d'une haine dont elle n'a encore jamais été témoin. Et qui est dirigée contre elle.

La mercenaire s'éloigne doucement de la table pour lui faire face, frôlant au passage les pommeaux des dagues accrochées à sa ceinture. Le geste est discret, un simple moyen de s'assurer qu'elles sont bien là si elle est amenée à en avoir besoin. La dernière chose qu'elle souhaite c'est le provoquer d'avantage. Même si manifestement, il n'a pas besoin d'elle pour ça.

-C'est ainsi qu'on s'adresse aux dames ? Le coin de sa bouche se redresse dans un petit rictus, ses mains trouvant leurs place sur ses hanches. Qui es-tu ?

Son ton est clair, assuré, confiant d'années d'expérience. Et tandis qu'elle observe l'inconnu, elle remarque l'animal contre son flanc. Son sang ne fait alors qu'un tour. Des cheveux blonds et des yeux verts.
Toute cette haine. Et ce loup. Serait-ce possible ?
Les questions se bousculent dans sa tête à une vitesse vertigineuse en même temps qu'elle cherche le meilleur moyen de s'en sortir. Un Drüskelle seul est un défi qu'elle aurait pu relever. Mais son compagnon à quatre pattes, c'est une autre affaire. Car si ses déductions s'avèrent exactes, il ne s'agit pas d'un simple loup, mais d'un Isenulf. Des créatures apprivoisées et fidèles à leur maître. Dressées pour reconnaître et traquer les grishas comme elle. Ils ne sont pas si répandus en Fjerda, mais elle a entendu de nombreuses histoires à leur sujet. Et aucunes ne se terminent bien pour les gens de son espèce.

Codage par Magma.

Messages : 16 Date d'inscription : 20/06/2023

Tu ne la lâches pas des yeux. Tu veux la voir mourir pour avoir tué tout tes amis, tout les membres de ta brigade, elle et les autres. Tu viens de le décider, Dame, tu va les traquer et les tuer, tous. Ce ne sont pas des humains après tout, alors pourquoi se retenir. Tu ne trahiras pas tes devoirs de médecin.

On abat les animaux quand ils ont la rage.

C'est la même chose.

Elle t'a collé la rage et tu vas l'abattre. Pour le bien de l'humanité.

Pour Djel.

Ton regard clair se plante sur elle, s'il pouvait vraiment tuer, elle sera à terre, agonisante et l'idée te plaît. Tu peux être cruel, Dame. Vraiment cruel. Mais tu n'en as rien à faire. Plus personne ne sera là pour raconter cette rencontre, parce que tu vas te débarrasser d'elle. Et tu sais déjà que ce n'est pas Zero qui te fera la leçon. Il te dira peut-être juste que tu aurais pu ramener quelques morceaux pour les vendre... Mais ce n'est vraiment pas ta partie préférée de son travail. Qu'importe. Peut-être qu'il ne saura jamais non plus... Même si tu n'imagines pas la lui cacher. Ca sera juste peut-être jamais le moment.

Il n'empêche qu'elle est devant toi, droite alors que tu penches légèrement. En bonne santé alors que tu ne te tiendras plus jamais seul debout. Avec ses deux oreilles pendant que tu n'entends plus que d'une.

Pourtant, tu l'entends distinctement oser te répondre.

« Aux dames » ?

-Tu n'es pas une dame, démon.

Finalement, tu laisses tomber le public. Tu ne resteras pas. Qu'importe s'ils ne te comprennent pas.

-Je suis celui que tu as laissé pour mort dans la neige.

Tu as quelques pas malheureux vers elle, Kitoi ne t'a pas suivi tout de suite. Tu tangues, tu vacilles, tu as du mal à garder ton équilibre et finalement, au comble de l'embarras...

Tu poses un genoux à terre.

Tu brûle de rage et de colère, Dame. Elle t'a ridiculisé en plus d'avoir décimé tout les tien. Mais tu n'es pas le genre à te laisser abattre, tu te lèves, tu tangues et Kitoi se matérialise à tes côtés, te stabilisant.

Et tu continus d'avancer, droit vers elle. Sans perdre une seconde. Tu sais être rapide malgré ton état, parce que tu t'es entraîné, parce que tu n'as jamais abandonné malgré le peu d'envie, malgré la mélancolie et la douleur.

Parce que même si tu te bats contre tout ça, tu restes un docteur, tu restes la lueur d'espoir, celle qui t'entoure parce que tu arrives avec une promesse de soin.

Même si là, tout de suite, tu seras un médecin de la mort. Tu la poursuis jusqu'à ce que tes doigts s'enfoncent dans ses longs cheveux noir... Et que tu les tire de toutes tes forces pour la ramener vers toi et siffler à son oreille :

-T'aurais du courir, Demjin...

Messages : 44 Date d'inscription : 22/07/2023

@Damian Lindermann ❆

Si la situation avait été un tant soit peu différente, la grisha l'aurait nargué avec assurance. S'amusant à faire tourner ses dagues entre ses mains, elle aurait commencé par lui donner raison : elle n'était pas une dame. Elle était plus que cela. Une chasseuse, une pirate, une croyante. Une aventurière, une combattante. Elle lui aurait énoncé tous ces mots uns à uns. Et pour chacun d'eux, un pas. Feutré, lent, calculé. Tels ceux du félin qui s'apprête à bondir sur sa proie. Mais elle ne fit rien de cela. Et pendant un court instant, qui se révéla pourtant bien trop long, elle ne fit rien du tout.

« Démon. » Deux syllabes, simples. Mais qui ont le pouvoir de la happer dans un flot de souvenirs, ceux d'une fuite à travers les torches brandies et les insultes jetées, et qui la figent un instant, interdite. Elle reconnaît alors en lui ceux qui l'ont chassé jadis, et le passé, le présent, s'embrouillent devant ses yeux. Pourtant, malgré son hébétement, elle sait qu'elle a eut raison. Elle sait qui il est. Ou du moins, ce qu'il représente.
Mais si pour elle tout paraît dangereusement clair, il ne semble pas en être autant pour son opposant. Manifestement, le Fjerdan la prend pour une autre. Quelqu'un qu'il hait. Quelqu'un qui n'a pas été assez doué pour finir le travail.
Si certains auraient tenté de lui faire entendre raison, Namarië n'en fait rien. A quand bien même lui en donnerait-il l'occasion, elle sait la manœuvre parfaitement inutile. Ces chasseurs de grishas ne sont motivés que par une seule chose, la vengeance. Rien d'autre ne fait sens à leurs yeux. C'est pourquoi il ne lui reste qu'une chose à faire, fuir.
Son instinct, son expérience, sa logique. Tout en elle lui indique la même chose : prendre ses jambes à son coup et déguerpir d'ici. Alors pourquoi est-elle toujours là, les yeux fixés sur cette silhouette qui s'avance vers elle? Parce que là où il y a des risques à prendre, il y a une chance à saisir.
Le hasard de cette rencontre, Namarië y voit une opportunité unique. Celle de pouvoir obtenir toutes les informations dont elle a besoin sur l'artefact qu'elle recherche, sans même avoir besoin de mettre un pied en Fjerda. A condition qu'elle parvienne à s'en débrouiller. Et plus elle le regarde, plus elle croit en ses chances. Déterminé certes, mais la démarche fébrile, vacillante. Et à ce genoux à terre, elle s'imagine déjà la facilité du combat.
Alors oui, elle reste là. A soutenir le regard plein de haine qu'il lui lance. A le regarder se relever en se préparant pour ce qui va suivre. Jusqu'à ce qu'une présence se rappelle à elle. Une boule de poils pour l'instant inoffensive, mais qui pourrait bien tout faire basculer. Et elle réalise. La foule autour d'eux. Les points faibles de son plan.
Fixant toujours l'animal contre le flan de son ennemi, la jeune femme ne remarque pas la rapidité avec laquelle ce dernier se rue dans sa direction. Elle fait déjà demi-tour pourtant, mais il est trop tard.
L'attrapant par les cheveux, le Fjerdan l'attire à lui avec une poigne féroce. Elle sent son souffle au creux de son oreille, ressent encore plus sa haine à chacun de ses mots. Il a raison, elle aurait dû courir. Dans cette position, vulnérable, il lui suffit d'un seul geste pour en finir. C'est pourquoi elle doit agir vite. Dégainant ses lames de leurs fourreaux, la grisha les croise au-dessus de sa tête afin d'atteindre le bras qui la retient prisonnière. Si l'une d'elles atteint sa cible, l'homme ne relâche pas sa prise pour autant. Alors dans une deuxième tentative, la corsaire tente de s'en prendre à sa crinière, espérant se défaire de la mèche encore retenue au creux de sa main. Mais sa poigne à lui est trop serrée. Et sa position à elle trop hasardeuse. La lame entre ses mains lui semble soudain bien inutile. Alors pour la première fois depuis de nombreuses années, Namarië a peur.

Codage par Magma.

Messages : 1113 Date d'inscription : 25/04/2021

Le membre 'Namarië Ràva' a effectué l'action suivante : DE-chéance

'Oui / Non ' :
Un Chasseur sachant chasser ... | Damian Non

Messages : 16 Date d'inscription : 20/06/2023

Tu ne faibliras pas. Pour tout ceux qui sont morts entre tes doigts parce que ces démons n'ont pas fini le travail. Au nom de toutes et tous, tu la tueras.

C'est ce qui brilles dans ton regard alors que tu tires plus fort sur sa chevelure d'ébène. Ses cheveux sont doux entre tes doigts, souvent signe de bonne santé. Elle semble forte, vive et intelligente. Tu n'en attends pas moins de ces montres. Ils volent tout ce qu'ils peuvent jusqu'à commander aux éléments ou contraindre un corps ou un esprit.

Alors toi aussi, tu contraindra un corps, le sien. Tu ne la tueras pas lentement, tu sais parfaitement le faire pourtant. Mais même si tu en rêves, tu ne te veux pas aussi cruel. Tu sais que ces choses ressentent la douleur.

Alors, tu tires plus fort sur ses cheveux. Kitoï, à tes côtés, n'approuve pas du tout ce qui est en train de ce passer. Pas que tu agresses un de ces demjins, non, loin de là.

Mais que tu le fasses en public. C'est une mauvaise idée.

Il a toujours été le plus réfléchi de vous deux. Si tu sais avoir le sang-froid face à des situations médicales désespérées, tu es très impulsif quand il s’agit de chose dans ce genre, quand ça touche à tes souvenirs, quand ça réveille le passé. Tu as tendance à entrer dans une rage incroyable, ta mélancolie t'aveugle.

Mais tant pis ! Là, tant pis ! Tu as besoin de la faire payer.

Mais tu aurais du t'en douter. Tu aurais du le savoir. Ce genre de femme des enfers, ça sait se défendre. Tu l'as vu en action en plus ! Tu sais de quoi elle est capable !

Tu t'en rends compte quand tu sens sa lame déchirer la manche de ta chemise blanche et ta peau en dessous. Profondément. Tu sais que tu vas avoir besoin de te faire des points et déjà, ton sang glisse le long de ton bras et tâche ses cheveux. Un grognement de douleur t'échappe et ta prise sur sa crinière se desserre légèrement. Kitoï, à ton côté, à un petit gémissement d'inquiétude pour toi. Tu l'entends à peine, il n'est pas du côté de ton oreille valide. Mais tu sens sa gorge vibrer contre toi.

De ta main libre, tu dispenses une caresse entre ses deux oreilles et réafirme ta prise sur ses cheveux.

D'un accès de rage, tu tires d'un coup sec pour la jeter à terre, à tes pieds. Ton regard de glace se plante dans le sien et ton pied vient appuyer sur son épaule.

-Tu mourras vite, Demjin.

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