Intrigue 5 || Nouvelle demeure

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Il est parti. Ils sont partis. Ils m'ont abandonnée, encore une fois. C'est plus que ce que je ne peux en supporter. Le cœur brisé, lourd, le regard dans le vide. Je ne veux pas partir. Je veux partir loin d'ici. Je ne sais plus ce que je veux. Le souffle me manque, je n'arrive plus à respirer. Il m'a abandonnée alors qu'il m'avait dit qu'il ne le ferait jamais. Je n'ai plus de famille. Je ne sais pas comment faire pour continuer, je ne veux plus continuer.

Voir le Petit Palais en ruine, encore remplis de fumée, de poussière de nos vies c'était trop. J'avais enfin trouvé ma maison, un endroit pour me reposer. La guerre est difficile, je ne peux le nier et si je n'avais perdu que ma maison, j'aurais pu m'en accoutumer. Mais j'avais perdu beaucoup plus. Il m'est difficile de me concentrer sur ce qui se passe autour de moi, difficile de bouger tant je manque de force. Dans un état second, je finis pourtant par grimper sur mon cheval et me dirige vers lui. Il n'est pas mon père et a beau tenter de se faire passer pour le Général, il ne le sera jamais. Je sais que c'est ma rancœur qui parle, parce que je n'ai rien contre mon oncle. Il était resté, lui alors qu'il n'en était pas obligé.

Je ne le contredis pas et laisse faire semblant. Si cela peut aider ce qui reste des grishas, alors pourquoi pas. Je me place à ses côtés en regardant le nord, mâchoire serrée et le regard rivé droit devant. Pas sur lui, qui ressemble trop à celui qui m'a abandonnée.

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Tout était à refaire. Encore. Encore et toujours, presque. Il n'y avait nulle part où vous puissiez tous être en sécurité. Il n'y avait nulle part où le sang d'un Grisha n'avait pas inondé la terre et le Petit Palais, comme on l'appelait jusqu'à maintenant, n'était plus qu'un tas d'os, de pierres, de sang et de souvenirs. Déjà tu te relevais, le regard certain, le coeur blessé par tant de désolation mais une détermination encore plus forte de faire de quelque part, n'importe où un havre de paix pour les tiens comme avait pu l'être les ruines encore fumantes que vous quittiez.  Et tu le regardais. Lui. Le général. Votre leader. Celui qui, beaucoup le croyaient, vous conduirait vers des terres saintes, des terres où vous pourriez tous être vous-même sans aucune crainte. Toi? Toi tu attendais de lui qu'il soit ce qu'il était déjà: un Grisha avec la capacité de tous vous fédérer vers le même endroit, la bannière de l'espoir, la source de votre force à tous. Tu ne fus pas surpris quand il s'éleva pour donner la direction et sans même dire quoique ce soit, tu commençais déjà ta marche, vers le nord ce serait. Il était évident que vous le suivriez tous jusqu'au fin fond de ce monde, s'il le demandait.

Tu t'arrêtas à sa hauteur, avisa la jeune femme chamboulée, sur son cheval et d'un ton calme et austère t'adressas à lui.

-De quoi avez vous besoin pour nous mener tous en sécurité?

Résumé:

Nous ne serons jamais acceptés. Trop différents pour les humains. Ils ont peur et ne veulent que nous exterminer. Les souvenirs de Shu Han remontent à la manière d’un tsunami. Les sévices. Les injures. La constante présence de la Mort au-dessus de notre tête. Épée de  Damoclès nous rappelant que nous sommes chanceux d’encore respirer… pour l’instant. Des innocents sont morts. Des enfants aussi. J’en ai tenu un dans mes bras tandis qu’il s’éteignait.Tout ces efforts, ces progrès, ces espoirs. Juste pour voir cette bulle exploser. Une illusion. Le Petit Palais ne fut qu’une parenthèse dans une réalité où nous ne serons jamais en sûreté. J’écoute les consignes du général. Un rire sans joie quitte mes lèvres. Le cynisme est de retour, je le sens et la peur que j’éprouvais autrefois envers le général ne suffit pas à me faire taire.

— Chouette, nous nous ferons massacrer avec moins de témoins alors. J’me sens beaucoup mieux.

Conscient que mes paroles peuvent choquer ou refroidir les gens de notre caravane, je hausse les épaules. Si j’avais progressé ces derniers mois, force est de constater que tout  est foutu.

— Quoi ? Vous croyez sérieusement que changer de place va rendre les gens plus tolérants ? Ils nous détestent. Ils chercheront et trouveront notre prochaine planque et ça recommencera. Si on a de la chance on crèvera vite. C’est tout ce qu’on peut souhaiter.

S’il me fallait être de nouveau torturé ou capturé, je ferais le choix de m’ôter la vie au plus vite.

Résumé:

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Ils étaient en train de se disputer, comme d'habitude, dans une joute féroce de mots qui durait...depuis le temps qu'ils étaient partis. Aucun des deux ne trouvait de solution pour faire en sorte que leur spectacle soit grandiose et, sincèrement, Noah avait laissé tombé depuis longtemps. Pour aujourd'hui, du moins. Il regardait Olivia, un sourire carnassier sur les lèvres, une réplique cinglante prête à être envoyée à tout moment. Sa petite phrase le fit rire.

-Oh mais ma jolie, tu sais bien que même avec un sac sur la tête et juste en courant, je suis plus doué que toi. Mais c'est mignon, que tu te fasses des illusions comme ça.

Leur roulotte s'arrêta et Noah sentit en lui poindre l'inquiétude alors qu'Olivia disait tout haut ce qu'il pensait tout bas. Quelque chose n'allait pas. Vraiment, vraiment pas. Les caravanes de cirques passaient d'un point A à un point B et s'arrêtaient rarement sans l'avoir prévu avant. C'était dangereux...ou alors son passé parlait pour lui.

-Hey, attend!

Il descendit à la suite d'Olivia, la suivant de près sans la coller non plus et fit halte à ses côtés pour regarder la source de leur arrêt. Des gens. Amochés, fatigués, sales. Blessés. S'il y avait eu quelques restes de sourire sur son visage, Noah s'assura qu'il n'en resta pas. Quelque chose de grave s'était produit.

Résumé:

Épargné par ce qui est arrivé, Ying s'est rendu au petit palais pour aider, se disant que beaucoup seraient sans doute blessés ou auraient besoin de soin et le grisha ne voulait pas laisser ses semblables sans aide. Arrivant sur place, le voilà qui s'active depuis plusieurs heures pour poser des bandages, des cataplasmes, aider les autres à se remettre debout lorsqu'ils ont assez de forces pour cela. Il sait que le temps n'est pas à perdre, mais l'ordre du général pour partir vers le nord lui fait froncer les sourcils. Beaucoup ne sont pas encore capables de se déplacer pour le moment, et il se pince un peu les lèvres en réfléchissant avant de prendre une enfant sur son dos pendant qu'un jeune tient son arc et ses flèches. Guāng s'enroule autour de son bras avant de se glisser dans l'ouverture de son hanfù pour s'y loger afin d'être au chaud. Ying ramasse son sac et le tient d'une main comme il peut avant de héler des jeunes hommes devant lui. « Si vous n'êtes pas blessés, aidez quelqu'un à marcher ! »

Résumé:

A peine remis de la bataille d’Os Kervo, toujours blessé mais en mesure de se battre malgré tout, il était allé chercher Frerin à sa petite maison et ne l’y avait pas trouvé. Il s’était alors souvenu de leur dernière conversation. Avant de partir pour les terres intérieures, il était passé voir à l’emplacement du Cirque du Soleil, pour voir comment allait sa fiancée. Mais il ne trouva qu’un emplacement vide. Inquiet, il décida de pister le groupe.

Du haut de son cheval, alors qu’il se rapprochait des montagnes, il repéra des mouvements suspects. Un groupe conséquent avançait, les roulottes caractéristiques d’un cirque et un autre qui ressemblait à un camp de réfugiés. Mais ce n’était pas ce qui choquait Luka. Il voyait qu’ils se rapprochaient d’un col parfait pour un guet apens et les ombres mouvantes en haut de ce couloir dangereux étaient plus que suspectes. Il hésita, puis finalement lança son cheval au galop.

Il repéra la chevelure blonde d’Olivia mais n’eut pas le temps de s’y attarder, il voulait profiter de son élan de surprise pour attaquer le groupe ennemi. Il parvint à libérer un prisonnier en déstabilisant un Khergud. Il se tourna alors pour continuer à se battre, c’est là qu’il vit Frerin. Mais encore une fois, il n’avait pas le temps de parler, chaque seconde comptait face à l’agilité de l’ennemi et il y avait des prisonniers à libérer.

Résumé : Luka à la recherche d'@Olivia Korolov découvre l'attaque des Kherguds et libère un des 6 prisonniers (dé oui). Il repère également la présence de @Frerin et ça ne le rend que plus combatif. Par chance, il évite une violente attaque de Khergud en éternuant (dé situation).

Points de vie initiaux de Luka : 20
Points de vie initiaux des Kherguds : 50
Dé situation Nouvelle demeure: Il évite une attaque.
Dé Oui/Non : Oui, il arrive à libérer un prisonnier, 1 sur 6
Dé 1 intensité d'attaque que fait Luka → 3
Dé 2 intensité, dégâts que reçoit Luka  → 9 + le dé d'esquive = 0
Points de vie finaux Luka : 20
Points de vie finaux Kherguds : 47

Ying soupire lourdement en voyant qu'il n'a pas vraiment de succès en demandant à d'autres d'aider les plus faibles. C'est bien pour cela qu'il n'aime pas l'idée des hiérarchies et qu'il prône l'égalité et l'équité à tous égards. Son bras s'offre à un blessé après qu'il ait utilisé la ceinture de son hanfu pour blosuer la petite sur son dos. Il sait qu'il passe pour un arriviste voulant jouer les héros, il fait simplement ce qu'il pense juste.

Les paysages changent et le calme ambiant ne le rassure pas du tout, non, pas du tout. Les animaux semblent avoir désertés le lieu et il fronce un peu les sourcils en s'arrêtant pour écouter d'une oreille attentive lorsque l'attaque arrive. Ying esquive de justesse et lance une attaque défensive, réussissant son coup avant de ramasser une petite fiole au sol. L'odeur du liquide ne lui est pas inconnue, et il la boit rapidement pour continuer à être en forme afin de pouvoir assurer durant l'attaque.

Résumé :

Attaque sur les ennemis : OUI
Attaque infligée aux ennemis : 34 - 9 = 25
Attaque 2 : Bonus +2 (mais je ne sais pas si on peut l'utiliser comme j'ai oublié le dès...)
(Pardon, j'ai oublié l'autre lancé de dès, je ferai mieux pour la prochaine...)

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Code:

Kherguds: 15 (25-10)
Andrei: 12 (20 - 10 + 2)

Tout le monde se met en route dans la direction donnée. Une vraie bande de bras cassés, nous avons l'air misérable. Je déteste penser cela mais c'est ce que je ressens lorsque je regarde notre petit groupe de survivants. Je suis désespérée, en colère, triste. Je ressens tellement d'émotions en une fois. Serrant les poings, je fais avancer mon cheval à la suite d'Andrei en soupirant.

J'écoute mon oncle répondre à Aignis d'une manière qui lui est propre mais que j'approuve. Si nous ne faisions pas face ensemble, alors autant aller du côté qui nous convient seul. Je l'écoute donner ses ordres et observe les éclaireurs partir rapidement.

Mais pas le temps de s'éterniser, le convoi se fait attaquer ! Andrei lâche ses ombres, geste que je ressens juste avant qu'il le fasse, et je vois la nuit s'abattre sur nous. Je suis soudain tirée de mon cheval d'un geste sec par l'un de nos ennemis. Je me bats un instant avec lui jusqu'à ce qu'il me plante sa lame dans l'épaule. Lâchant un cri, je fais pourtant appelle à mes ombres pour le tuer sans remords. Je me redresse et voilà qu'il pleut. Je me dirige vers l'un des nôtres retenu prisonnier mais je glisse, me rattrapant subitement à un chariot. Je sens à nouveau une lame se planter dans mon flanc et pour toute défense, je renvoie un de mes poignards dans le visage de mon agresseur. Je porte une main à mon flanc blessé, en retirant du sang. Super, j'avais besoin de ça. Serrant la mâchoire, je m'approche pourtant à nouveau de l'un des nôtre retenu prisonnier. Il fallait que je les aide.

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Résumé:

Il avait du mal à comprendre ce qu'il se passait. L'important était la chose suivante: on avait besoin d'eux et c'était tout ce qu'il y avait à savoir. Sans un mot, Noah dépassa la colombe, alla accueillir gentiment une femme qui avait du mal à marcher et l'aida à grimper dans la roulotte la plus proche, la voix basse pleine d'encouragements et de mots rassurants. Il mena quelques autres personnes de la même manière, les soutenants du mieux qu'il le pouvait. Et puis il se mit à marcher, à côté de la roulotte, faisant quelques pirouettes pour amuser les enfants présents, des sourires charmants aux adultes.

Mais le chaos démarra et Noah ne sut plus où donner de la tête. Certains enfants étaient pris, les adultes se battant pour les délivrer et il dut se concentrer assez fort pour éviter de superposer les évênements de Fjerda avec ce qu'il se passait. S'il était blanc comme un linge, tant pis. Il se mit en branle, chercha à fouiller dans la roulotte la plus proche de lui et se fit projeter au sol sans possibilité d'éviter quoique ce soit. L'air sortit de ses poumons, des étoiles dansant devant ses yeux et Noah ne put qu'esquiver au dernier moment le coup d'épée qui arrivait. Il toussa, retourna vers la roulotte, trouva les couteaux de lancer et sans préambule en jeta trois dans le dos d'un des assaillants. L'homme lâcha l'enfant qu'il tenait et Noah se jeta sur lui, l'attrapa et le colla dans la roulotte, se postant devant l'entrée. S'ils voulaient cet enfant, il faudrait le tuer.

Résumé: