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 Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre

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AuteurMessage
Akihiko Taban
Etheralki - Invocateur de Lumière
Akihiko Taban

Messages : 33
Date d'inscription : 14/06/2023

Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Empty
Message(#) Sujet: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptyJeu 15 Juin - 17:15


Eun Cha Woo - SIAL
Akihiko Taban
Etherialki

   
Nom Taban - héritage dont il n’a jamais pu profiter pleinement, l’époque où il était un prince de Shu Han, une époque révolue qu’il garde au fond de lui avec une amertume sans nom Prénom Akihiko - c’était comme si sa mère avait senti qu’il développerait la petite science. Son prénom signifie « prince lumineux » en shu ancien. Durant son enfance, il a parfois été surnommé Aki, signifiant « automne », saison durant laquelle il est né. Surnom Sora - comme son deuxième prénom, les membres de la guilde, les Dotai, ne le connaissent que sous ce nom. Personne ne connaît son vrai prénom, personne n’imagine qu’il s’appelle autrement hormis celui qui l’a recruté : le fondateur des Himitsu. Origines Shu - aucun autre sang ne coule dans ses veines. Âge/Date de naissance Il a 380 ans - né durant le 11è mois, celui de Sankt Marya, en plein milieu de la célébration Midori. Il ne se souvient pas de la date exacte, donc il prend la fête comme repère. Lieu d'habitation Ahmrat Jen - capitale shu, il est à la fois proche de ses ennemis et proche de ses alliés. Métier Dotai dans la guilde des Himitsu - il guide dans l’ombre. De prince, il est devenu un prince hors-la-loi. Religion Avant, il priait des mythes et légendes. Il espérait avec ardeur que certains comtes, certaines personnes, étaient réelles. Aujourd’hui, ses espérances ne sont plus que poussière. L’espoir, pour lui, est une addiction à l’irréel.
   


    Votre ordre Etherialki, l’ordre des invocateurs Votre pouvoir Invocateur de lumière, invoque et contrôle la lumière. Niveau de maitrise Totale - après des siècles, il a pu atteindre un niveau de maîtrise incroyable. Capable de lancer des boules de lumières de petites tailles pour se défendre, il a acquis depuis quelques années maintenant la capacité de devenir invisible. Il peut également rendre une ou deux personnes invisibles comme lui, mais durant quelques minutes uniquement. Il saignera du nez par la suite et aura la tête qui tourne, l'obligeant à s’asseoir un temps. Depuis quelques siècles maintenant, la lumière qu’il invoque se teinte de bleu, ne chauffant plus comme avant. Il peut invoquer la lumière, mais également la baisser au point de la faire disparaître. Votre tenue Colorée et riche - vestige d’un passé qu’il veut perdurer, il est toujours très bien habillé, dans des tenues dignes des nobles shu. Il porte des tenues légères. Signes distinctifs Une marque de brûlure sur l’avant-bras gauche et des cicatrices dans le dos, surtout au niveau des omoplates remontant sur les épaules, des marques de fouet.

    Votre opinion sur la reine (Shu Han)   Si j’ai du sang royal dans les veines, je ne me sens pas du tout proche de la matriarchie en place. J’ai bien compris que j’ai été abandonné, chassé même, comme un pestiféré, pour une chose que je ne voulais pas il y a des siècles. Une chose qui était en moi, qui faisait partie de moi et dont je n’avais aucunement conscience. J’ai été trahi, j’ai été sali, j’ai été rejeté de la pire des façons. Ma vengeance sera de briller dans l’ombre et d’être une menace pour cette royauté qui n’a pas voulu me donner une place. Une place qui me revenait de droit.

   


    Caractère Froid - Calme - Observateur - Manipulateur - Vindicatif - Peut se montrer gentil - Sourit peu - Matérialiste - Intelligent - Têtu - Fier - Égocentrique - Autoritaire - Solitaire - Curieux - Avide de connaissances - Apprend très vite.

   
   
Blue Flame
Toutes les étoiles étaient alignées pour que je gouverne. Certes, j’étais né homme, donc je ne pouvais pas atteindre le trône, mais j’aurais été à la tête de l’armée shu. J’aurais pu conseiller une épouse, l’épauler, la guider comme elle aurait fait pour moi. J’étais le premier-né, le premier enfant de la famille royale, le premier qui devait briller. Le premier qui avait le devoir et la responsabilité de maintenir la famille royale en haute estime. J’avais ce droit de naissance. Et on me l’a retiré.

TW : mention de violences physique et psychologique, tentative d'enlèvement, meurtre, discrimination envers les grishas, expérimentations sur les grishas, maltraitance, esclavagisme


Résumé de l'histoire
○ 11è mois de Sankt Marya en 371, au cours de la fête Midori.
○ Durant son enfance, Akihiko suit les préceptes que tout prince de son rang doit avoir afin de pouvoir être vu par la nation. Il ne régnera pas, mais il commandera les armées shu.
○ Il est l’aîné d’une fratrie de trois enfants : il a un petit frère et une petite sœur.
○ Il est fiancé à six ans avec la future souveraine du pays.
○ Ses pouvoirs se déclenchent lorsque sa petite sœur est menacée par des mercenaires qui veulent la kidnapper. Les fiançailles sont rompues et la famille divisée : Akihiko est de plus en plus mis de côté par ses proches.
○ A 15 ans, sa famille le confie à un homme pour qu’il s’entraîne loin du palais. Durant 10 ans, il perfectionne sa petite science avec son mentor, un Inferni.
○ Il est rappelé au palais, dix ans plus tard, afin de combattre Ravka. Le pays voisin tente de repousser les shu plus au sud. Si Akihiko gagne de nombreuses batailles, il finit par perdre la plus importante et son peuple doit migrer par-delà les montagnes. Sa famille le manipule afin qu’il soit l’objet d’expérience : Akihiko accepte.
○ Ayant perdu la guerre contre Ravka, il est enfermé dans les donjons du palais royal, enchaîné, battu.
○ Akihiko est vendu à un clan des Colonies du Sud. Il doit protéger ce clan afin de pouvoir survivre.
○ Après des dizaines d’années de servitude, il est relâché. Akihiko rentre à Shu Han, découvrant sa petite sœur sur le trône. Il lui rend visite et lui promet, sur son lit de mort, de se venger.
○ Il se met en ermite pendant un long moment.
○ Akihiko rencontre une femme dont il tombe amoureux. Cependant, le jour du mariage, elle est tuée par l’armée shu et les kherguds, venus pour lui. Il tue des centaines de personnes ce jour-là avant d’arriver en face de la reine actuelle, son arrière-arrière-petite nièce. Il n’arrive pas à la tuer, touchée par ses mots et sa prestance qui lui rappelle sa dulcinée.
○ Ils entretiennent une relation plutôt fraternelle, sans qu’il fasse partie de la cour royale. A sa mort, il l’honore avant de quitter une fois de plus Shu Han, libre de ses mouvements cette fois-ci.
○ Il se rend sur l’île de Kertch où il mène une vie de mercenariat afin de pouvoir s’instruire. Il est friand de langues étrangères et de cultures, mais il a une passion particulière pour les plantes et leurs actions sur le corps.
○ Il est employé par un certain homme influent, le Baron, pour conquérir une terre : n’ayant aucun remord sur ses actes et offrant ses services en échange d’une belle somme de kruges, il aide le Baron à s’installer à Novyi Zem. Il y reste un temps avant de rentrer à Shu Han.
○ Inconnu sur sa terre natale, il déambule dans les rues offrant ses services de mercenaires à droite et à gauche. Il est finalement approché par une personne mystérieuse, qui gère les Himitsu, lui proposant de le rejoindre. Il fait de lui un scientifique et un Dotai.



« Akihiko ! Redresse-toi ! »

Les livres sur ma tête pesaient lourd. Plus lourd que mon corps d’enfant. Je n’avais que cinq ans et je devais me tenir parfaitement droit. Je ne pouvais pas assister à la moindre cérémonie, à la moindre réunion, au moindre événement de la cour si je n’avais pas les manières les plus parfaites. Et cela commençait avec la posture. J’avais en plus de cela, des cours de langue, de gestuelle et de bonnes manières, sans parler du fait que mon père avait engagé un précepteur pour que j’apprenne déjà quelques bases en combat - au moins la théorie puisque ma mère ne voulait pas que je sache utiliser mes poings avant d’utiliser des mots. Sans oublier un précepteur pour ce qui était de la stratégie militaire. Dès six ans, je participais à chaque événement mondain. Cette année-là, mes parents me fiancèrent à un nouveau-né, espérant qu’elle devienne une jeune femme prometteuse pour pouvoir porter dignement la couronne.



Je jouais avec mon petit frère et ma petite sœur dans les jardins du palais, le soir. Mon petit frère avait trois ans de moins que moi et ma petite sœur, sept ans. Je les aimais d’un amour inconditionnel, même s’ils faisaient des caprices. Même s’ils rejetaient parfois la faute sur moi. Je ne leur en voulais pas. J’aurais pu être jaloux de cette sœur qui allait gouverner, m’écartant ainsi du pouvoir, mais non. Parce qu’elle n’était pas encore fiancée, étrangement. Je faisais tellement pour elle. Je savais qu’elle m’aimait autant que moi. Nous étions une fratrie soudée, rien ne pouvait changer cela.
Rien. Hormis moi-même.
Nous avions décidé ce soir-là de nous amuser un peu, lassés de nous montrer sous notre meilleur jour à la noblesse shu. Le but était simple : faire tourner en bourrique les majordomes qui tentaient de nous ramener à la raison - et à l’intérieur par la même occasion. Nous aurions dû les écouter.

Je me souvenais encore du cri déchirant de ma sœur, terrorisée, résonnant entre les arbustes bien taillés et les arbres touffus. Mon sang ne fit qu’un tour, courant, hurlant son prénom. Elle était en danger et je ne savais pas où elle se trouvait.
Je finis enfin par la voir, la main d’un homme autour de son petit poignet, la menaçant avec un poignard. Je me souviens m’être précipité vers eux, avoir été violemment repoussé. Je me souviens de ma sœur qui se débattait avec ardeur pour s’enfuir et cette lame se lever dans les airs, brillante d’une volonté cruelle. Je me souviens avoir tendu le bras, les doigts écartés, paume grande ouverte, et ma petite science parcourir mon corps, illuminant ma peau et les jardins. L’homme fut mis à terre et si j’avais sauvé ma petite sœur, elle était trop apeurée pour venir se réfugier dans mes bras.



Ce fut à partir de ce moment-là que les choses changèrent. Mes parents ne comprenaient pas. Je n’avais plus le soutien de mon frère et ma soeur. Les précepteurs venaient de moins en moins, ayant des excuses plus ou moins bien ficelées. Ce n’était pas faute de leur montrer que je n’avais pas changé, que j’étais toujours le fils aîné, le fils qu’ils avaient éduqué comme ils le voulaient, leur fils. J’étais toujours Akihiko, voulant soutenir et chérir sa famille, un prince de Shu Han qui se souciait des autres, qui se préoccupait aussi du peuple.
Mais j’étais désormais le Prince lumineux.
J’étais désormais, à leurs yeux, un invocateur de lumière.
Même si je ne contrôlais pas ce pouvoir.

J’avais quinze ans lorsque la reine et le commandant général de Shu Han - mes parents - m’envoyèrent chez un parfait inconnu. Un ermite dans les montagnes, au nord du pays. Avec simplement un baluchon et comme consigne de bien me tenir et de progresser, je fus congédié. Pas de geste d’affection. Pas d’encouragement. Simplement un ordre. Dans ma naïveté, je m’étais dit que c’était pour me protéger de la guerre qui tendait notre nation - il n’en était rien.
Cet homme vivait dans une sorte de temple, un vestige d’un passé oublié. L’endroit était calme, reposant, parfait pour de la méditation. Chose que je fis, mais pas autant que je le pensais.

Si mes entraînements au palais étaient durs, ils étaient simples comparés aux siens. Levé avant le soleil, couché alors que la lune était dans le ciel, pas un jour ne se passait sans que j’appelle ma petite science. Je ne comptais plus les jours où je m’étais évanoui de fatigue, encore moins mes échecs. Mon esprit devenait de plus en plus combatif et à force de subir ce traitement, je commençais à me rebeller.
Je ne me souvins plus exactement de mes mots, mais je me rappelais distinctement la chaleur ardente qui caressa ma peau. L’ermite était un inferni, un grisha qui pouvait manipuler le feu. Ma colère m’aveuglant, nous combattîmes comme si notre vie était en jeu et, évidemment, je perdis le combat, laissant une marque indélébile sur ma peau, au niveau de mon avant-bras gauche.
Il pansa ma blessure, ne me tint pas ombrage de mes actes, mais il ne parla pas plus de sa vie. Il resta mystérieux sur son retrait vis-à-vis de la civilisation, encore plus sur son âge, mais j’avais l’impression d’avoir quelqu’un d’autre qu’un simple mentor. J’avais la sensation d’avoir un allié.



Dix ans. Dix années d’entraînements, loin de ma famille, loin de mes proches, loin du palais, loin de la capitale, loin de la civilisation. Je m’étais habitué à cette vie, à cette routine, voyant mes progrès au fur et à mesure du temps. Je pouvais moduler la lumière, lui donner une forme sphérique, ajuster également la taille. Plus elle était petite, plus elle était rapide. Plus elle était grosse, plus je pouvais m’en servir en tant que bouclier pour parer les attaques.
Je fus surpris lorsqu’une missive arriva. Une missive du palais. Je m’étais fait à cette vie, me disant que je pouvais encore et encore progresser pour pouvoir protéger les miens, que cela demandait du temps et que c’était pour cette raison que je n’avais aucune nouvelle. Car oui, pas un seul jour en dix ans je n’avais eu la moindre nouvelle de ma famille, tout comme je n’avais pas pu leur en donner.

Nous quittâmes notre temple dès l’aube. Mon entraînement était terminé apparemment, car je pris toutes mes affaires. L’arrivée au palais fut comme si je ne faisais pas partie de cette famille. Je fus à peine annoncé, à peine regardé, et déjà, on me demandait de rejoindre mes appartements.
Je ne revis plus mon mentor après ce jour.
Ma famille m’avait fait revenir afin de comprendre ce que j’étais. La haute société se demandait pourquoi et comment cela se faisait qu’un grisha faisait partie de la famille royale. À cette époque, être grisha était quelque chose qui s’observait chez le peuple, mais la jalousie de l’homme fit en sorte qu’il n’était pas bon de s’affirmer grisha.

J’étais le jeune homme parfait pour pouvoir commencer les expériences. Je fis toutes sortes de tests, des plus débiles aux plus éprouvantes, mais le pire, c’était que j’étais consentant, animé par une volonté de montrer que je pouvais être quelqu’un. Que j’étais quelqu’un. Que j’étais toujours leur fils, le prince de Shu Han, le prince lumineux. Je voulais retrouver mon statut, mon titre, mon rang, mon honneur. J’étais jeune, naïf et innocent. J’étais rempli d’espoir et d’illusions.
La chute ne fut que plus dure et terrible.



Shu Han était en guerre depuis des dizaines d'années. Une guerre contre Ravka. Les pertes étaient importantes et l’ennemi gagnait du terrain. Je fus envoyé sur le front afin d’affirmer notre position. Je me bâtis avec ardeur, avec hargne, avec détermination. J’avais une volonté inébranlable de montrer au monde, et à ma famille surtout, à quel point j’avais progressé. À quel point j’étais fort. À quel point je maîtrisais mon pouvoir.
Si ma petite science effraya les ravkans, elle les rendit plus combatifs, animés par une jalousie immonde. Je remportais plusieurs batailles, mais nous ne remportâmes pas la guerre, contraints et forcés de nous déplacer plus au sud.

La défaite avait un goût d’une amertume sans nom, mais notre désir de protéger les nôtres n’était que plus fort. Nos frontières devinrent la nature, les montagnes, faisant en sorte que chaque chemin conduise à un funeste destin. Il était hors de question qu’un étranger pose le moindre pied sur notre territoire sans notre accord.

Si j’avais été victorieux sur le champ de bataille, je compris que ce n’était qu’un point de vue. Je découvris les chaînes des donjons, le fouet du bourreau, la saleté des murs en pierre et l’odeur âcre indescriptible qui régnait dans cette atmosphère effroyable. On me reprochait bien des choses, peut-être trop de choses et mon esprit divagua pendant un temps. Je ne sus combien de temps ce traitement dura.
Était-ce réellement ma faute ? La question s’illumina dans mon esprit et je sus immédiatement la réponse : non. Et je m’accrochais à cette idée comme un papillon de nuit sur une lanterne.

Ce n’était pas ma faute si nous avions perdu la guerre. Ce n’était pas ma faute si nous avions dû nous adapter. Ce n’était pas ma faute si j’étais né grisha. On pouvait bien me reprocher des choses comme le fait d’être naïf, jeune, ignorant, manipulable, idiot, amouraché, loyal, dévoué. On pouvait, oui, mais cela allait cesser.


Un soir, on vint me chercher tel un animal. Mes yeux furent bandés, mes mains solidement attachées et j’avais suffisamment de mou pour pouvoir marcher avec les chaînes qui m’entravaient les chevilles. Je fus traîné dans les couloirs, me prenant des coups à chaque fois que j’avais le malheur d’ouvrir la bouche - et parfois, c’était simplement pour reprendre mon souffle.
Lorsque le sol changea, passant du solide au terreux, je sus que l’on me faisait quitter le palais. J’avais déjà la scène de ma mise à mort dans mon esprit afin de combler cette noirceur sur mes yeux. Mon palpitant s’accéléra, ma respiration était vive et ma peau devint de plus en plus moite. Il n’en était rien.

Je montais dans un bateau et pris le large, sans savoir où j’allais, sans savoir avec qui j’étais, ne comprenant absolument pas la langue. Si j’avais tremblé durant les premiers instants, j’avais tout fait pour que ça ne soit plus le cas. La clé était de garder son calme, de faire profil bas. J’étais un animal acculé, prêt à me défendre pour vivre, car il était hors de question que je meure loin de ma patrie.
Je compris que j’avais été vendu - ou donné, je ne sais pas trop - à un clan des Colonies du Sud. Ils avaient besoin de mes talents de guerrier et pourquoi pas, de ma petite science. Le clan se disputait avec un autre, rien de bien attrayant. Rien de bien difficile à gérer non plus.
Mon rôle était simple : je devais protéger le clan afin qu’il gagne en puissance. A chaque fois que je faillissais à cette tâche, mon estomac criait famine, mon corps cherchait l’ombre et ma raison m’ordonnait de devenir plus fort encore. Pendant des heures, je subissais le soleil ardent du désert, ma peau cloquée par endroit. Les chaînes entravaient mes mouvements, comme un rappel de ma déchéance et de ma perte de statut. Je n’étais plus rien qu’un objet. Je n’étais plus rien qu’un outil, une chose utile.
J’aurais pu tous les tuer pour m’infliger cela, j’y avais même pensé, plus d’une fois même, mais en dehors de cela, j’étais bien traité. En temps normal, j’avais à manger, j’avais à boire, j’avais un coin pour dormir avec une couverture pour chaque journée passée à aider la communauté.


Ce fut probablement pour ses années de service que le nouveau chef de clan prit la décision de me rendre ma liberté. Je n’en revenais pas, mon corps non plus et pourtant, mon esprit savait déjà ce que je voulais faire avant même d’y penser.
Je devais retourner à Shu Han.
Et c’est ce que je fis. Je réussis à atteindre la côte, à prendre un navire en échange de colliers généreusement offerts par le clan que j’avais servi durant des dizaines d’années.

Marchant sur cette nation qui était la mienne, j’avais l’air d’un mendiant. Personne ne me reconnaissait, comme oublié. Cela ne faisait pas si longtemps que cela que je combattais pour ma patrie… et pourtant si. Ma sœur, ma petite sœur, était sur le trône, vieille et faible, attendant de pouvoir donner la couronne à sa propre fille.
Le palais n’avait pas changé, pas tant que cela. Je me souvins des habitudes, je me souvins des passages et il ne fut pas difficile pour moi de me retrouver dans les quartiers royaux. J’étais aussi silencieux qu’un chat. Aussi invisible qu’une ombre alors que j’étais censé être lumière.

Je me souviendrais toujours du regard de ma petite sœur. Elle semblait m’attendre. Elle n’était nullement surprise de ma venue et cela me dérouta. Nous parlâmes comme des étrangers, nous parlâmes comme de vieux amis, nous parlâmes comme deux ennemis qui se tenaient en chien de faïence, mais jamais nous nous adressâmes comme si nous venions de la même famille, comme un frère à une sœur.

« Je regrette ce jour. Je regrette ce jour où j’ai crié, où j’ai laissé ma peur prendre le dessus. J’aurais dû me taire et tu serais mort. Notre famille en aurait souffert un temps, mais nous aurions fini par faire notre deuil. Tu n’es pas le bienvenu ici. Dans la clémence de mon âge, je te donne la chance de t’enfuir et de ne jamais revenir. Mes enfants sont au courant de ton existence. Je me suis assurée qu’aucun Taban ne te laisse franchir à nouveau les portes de ce palais. »

Et je sus, à la minute où elle prononça ses mots, de quoi elle parlait : de l’échec de son enlèvement. Je l’avais sauvé. J’avais déclenché mes pouvoirs de grisha à ce moment-là et elle aurait préféré mourir plutôt que je la sauve. Elle aurait préféré que je meure plutôt que je survive. Elle regrettait que je sois devenu ce que j’étais devenu. Et je ne comptais pas apaiser ses remords et ses regrets.

« Tu as bien fait de leur parler de moi. »

Mon sourire s’étira lentement. Doucement, mes pas réduisent la distance avec ma cadette, dans son lit, entourée de coussins et enveloppée de couvertures. Ses traits étaient ridés par le temps, mais ses yeux étaient aussi aiguisés que des lames et leur couleur noir n’avaient pas changé. Au pied de son lit, je m’arrêtais, plongeant mon regard dans le sien. Ma voix se fit de plus en plus grave, comme une sentence que je prononçais.

« Je m’assurerai de hanter cette famille jusqu’à la fin des temps. J’ai l’incroyable chance de pouvoir vivre de multiples vies et je compte bien me servir de cela pour perdurer des siècles et des siècles. Je maudirai chaque Taban qui ose mettre en péril mon existence, lui faisant payer au centuple son affront. »

Je me décalais, longeant le lit comme un prédateur tournerait autour de sa proie. Elle avait peut-être le pouvoir d’une nation entre les mains, mais j’avais bien plus qu’elle. Ma petite science n’avait aucun prix. Et j’étais persuadé qu’elle le savait, qu’elle m’enviait, là, dans ses derniers instants.
Je m’assis sur le rebord du lit. Elle ne bougea pas d’un iota. Seul son regard me suivait. Elle restait droite, imperturbable, le produit d’une éducation princière réussie.

« C’est moi, ma chère petite sœur, qui est clément ce soir. Je vais te laisser dire à qui tu veux qui je suis, qui suis-je vraiment, que je suis libre sur cette terre qui m’a vue naître. Tu ne m’attraperas pas, tu ne sauras même pas où me chercher de toute façon. Tu vivras tes derniers instants dans la peur de me voir dans une ombre, moi qui suit fait de lumière, et plus que tout, tu rendras ton dernier souffle sans même avoir la certitude que ta descendance ne te rejoindra pas dans la seconde. Le summum restera que tu n’auras aucune idée si cette matriarchie perdure ou si elle se transforme en patriarchie… sous mon règne. »

Au fur et à mesure de mon discours, mon sourire s’agrandit. Je la sentais fulminer. C’était infime, c’était à peine perceptible, mais je la connaissais - les années s’étaient écoulées sans qu’elle ne change à mes yeux. Je savais lire dans ses prunelles comme dans un livre ouvert, lire les expressions de son visage - elle le gardait fermé, mais sa mâchoire se crispa. Je sus que j’avais gagné. Encore plus lorsqu’elle cria de l’aide auprès de la garde royale.
Je disparus dans la nuit, sans aucune difficulté.



Je retournais au temple où j’avais passé dix ans. Sans aucune surprise, mon mentor ne s’y trouvait pas. Ce fut comme si personne n’y avait mis les pieds durant un siècle au moins. La nature avait repris ses droits, donnant encore plus de cachet à ce lieu qui avait déjà une âme mystique. Je m’entraînais jour après jour, je rêvassais également, loin de tout. J’avais enfin un peu de paix dans ma vie.
C’était une nécessité. Je devais me faire oublier pendant un temps et revenir, les hantant comme un fantôme. Je laissais de nouveau mes cheveux poussés, comme cette époque révolue où j’étais un prince. Je réapprenais à me battre avec les cheveux plus longs. J’allais de temps en temps dans les villages ou villes proches, m’informant de ce qu’il se passait dans la capitale, commerçant également.


Ce fut ainsi que je la vis pour la première fois. J’étais assis sur la roche, le regard rivé sur une cascade, alors qu’une voix fluette m’interrompit dans sa contemplation.
Pour la première fois, le temps s’arrêta.
Elle portait une tenue traditionnelle, modeste, mais qui semblait neuve. Ses cheveux étaient longs, marrons, retenus par un camélia rouge. Elle avait à peine seize ans lorsque je la croisais ce jour-là. Je n’aurais pas dû lui parler, mais je le fis. Je n’aurais pas dû l’encourager à me retrouver encore et encore, mais je le fis. Je n’aurais pas dû tomber amoureux d’elle, mais je le fis. Elle était mon rayon de soleil, elle était mon étoile dans la nuit, elle était la femme qui apaisait mon âme meurtrie. Grâce à elle, j’en oubliais ma vengeance, j’en oubliais ma promesse. À la place, je rêvais d’une autre vie, celle où il n’y avait qu’elle et moi, celle où il y avait un nous. Ainsi, sans aucune préméditation et après des années à la voir évoluer, grandir, mûrir, je lui fis ma demande. Elle me combla en acceptant.


Je n’avais plus de nom, mais elle s’en fichait. Ses parents étaient réticents, mais le fait de ne demander aucune dote sembla éloigner leurs inquiétudes. La cérémonie s’organisa autour d’un petit lac dans le nord du pays. Il n’y avait pas vraiment d’invité hormis ses parents et quelques-uns de ses amis ainsi qu’un chaman pour bénir notre union.
Ce jour aurait dû être le plus beau de sa vie.
Ce jour aurait dû être le plus beau de ma vie.
Ce jour aurait dû être le plus beau de notre vie.
Ce jour aurait dû être ma rédemption, ma nouvelle existence, ma paix ultime.
Il n’en fut rien.
Alors qu’elle marchait jusqu’à moi, des soldats shu arrivèrent, ainsi qu’un escadron de kherguds. J’appelais ma fiancée à moi, main tendue afin de pouvoir la protéger, de pouvoir la sauver. La flèche se logea dans sa poitrine, tâchant ses vêtements, le sang coulant entre ses lèvres alors que le corps de l’attaquant tomba, mort, d’une boule que j’avais envoyée. Ma fiancée tomba contre mon torse. Une larme roula sur sa joue alors qu’elle me disait à quel point elle m’aimait. Je me souvins l’appeler, encore et encore, hurlant son prénom à pleins poumons alors que ses yeux étaient irrévocablement fermés. Je me souvins de secouer son petit corps, encore et encore, la suppliant de ne pas m’abandonner. Je me souvins de ses parents, tués également. Je me souvins de la fraîcheur des larmes qui inondaient mon visage et la chaleur de ma petite science qui se propagea autour de moi. Ce fut comme si je devins une étoile, ruinant la nature et les alentours sur quelques lieux, ôtant la vie à des centaines de personnes sans que mon désespoir ne soit soulagé. Ma voix fut engloutie par la vague de lumière que je répandis.
Du corps de ma fiancée, il ne restait que de la poussière, volant déjà au gré du vent. Mes cordes vocales vibrèrent, ma mâchoire à deux doigts de se briser. Je frappais le sol de mes poings, respirant la poussière du sol, l’arrosant de ma tristesse.


Ce fut la dernière fois que ma lumière était chaude et brillante d’une teinte jaune comme le soleil.


Lorsque je repris contenance, je me préparais. Mes cheveux devinrent courts et je troquais ma tenue de futur marié contre ma tenue de soldat. La vengeance n’attendait pas. Je fis un carnage. Je ne me cachais pas. Si je devais mourir, qu’il en soit ainsi - mais une force impalpable semblait me protéger. Cette force se nommait la Vengeance. Je fus blessé, çà et là, mais rien de bien grave. Mon corps encaissa tout, sûrement aidé par mon cœur en miette et mon absence d’empathie.
Je finis par atteindre la salle du trône, entouré de l’armée shu et des meilleurs kherguds. Mon katana à la main, je ne tremblais pas. J’étais d’une sérénité déconcertante.
J’alternais entre ma petite science et ma lame, dansant parmi les corps qui tombaient à mes pieds. Je ne semblais pas faiblir, je ne semblais pas accumuler la moindre fatigue. Néanmoins, une chose avait changé avec ma petite science : au lieu d’avoir une lumière jaune, chaude, elle était bleue, glaciale.
Ma lame était dégoulinante d’un rouge carmin tout comme les murs de cette salle que je venais de repeindre. Je me tenais à quelques mètres de la reine, mon arrière-arrière-petite nièce. Elle était jeune, trop jeune, et pourtant elle semblait déjà avoir les épaules pour son destin.

« Es-tu celui que l’on ne nomme pas ? »

Sa voix était fluette, mais assurée. Je plissais mon regard, hochant une fois la tête. Je restais sur mes gardes, ce n’était pas le moment de me relâcher. Et le danger ne venait pas d’elle. Elle venait d’ailleurs.

« Je suis désolée pour ta fiancée. Je sais que ça ne la ramènera pas, ni que ça apaisera ta douleur et ta haine envers nous. Je suis prête à faire ce qu’il faut pour que le sang cesse de couler.
- Votre Majesté… ! »


Elle l’arrêta d’une main à peine levée. Ce petit bout de femme, qui n’avait même pas encore connu l’adolescence, avait déjà les pleins pouvoirs et s’en servait à la perfection.

« Lorsque l’on m’a parlé de ton histoire, j’étais triste de savoir que nos aînés aient laissé leur peur dominer leurs actes et leur cruauté, leurs paroles. Je ne peux pas racheter ce qu’ils ont fait, mais je peux faire ceci : sous mon règne, tu pourras vivre comme tu le désires sans être traqué. »

Avait-elle seulement conscience de ce qu’elle venait de faire ? Elle venait d’allumer une bougie d’espoir, d’espérance. Elle demandait le pardon pour quelque chose qu’elle n’avait pas fait. Sa pureté me perturba, faisant vaciller mon désir ardent de vengeance. Le souvenir de ma fiancée était encore beaucoup trop frais dans mon esprit et elle me fit penser à elle.
Je repris mes esprits lorsque je vis son frère aîné. Lorsque mon regard s’accrocha au sien. Je sus alors qu’il était à l’origine de tout cela. Et il me le confirma. Avant même que je réfléchisse, mon coup partit, ainsi que sa vie. Une vie de plus sur mes mains.



Je suivis la vie de la reine de loin, dans l’ombre des rues de la capitale. A chaque anniversaire, je lui envoyais des fleurs et des fruits, sans un mot, sans rien. Peut-être se demandait-elle d’où cela venait. Peut-être se doutait-elle sans en être sûre.
J’assistais à son mariage. De loin. En inconnu.
Je sus pour son premier-né. Aki. Le diminutif de mon prénom.

Ce fut cet événement qui me décida : je la revis, je lui parlais de nouveau. Doucement, elle m’avait tendu la main. Tendrement, elle m’avait ouvert les bras et j’eus cette sensation de faire de nouveau partie de cette famille. J’eus de nouveau cette impression d’être un prince de Shu Han. Je me laissais de nouveau pousser les cheveux.
Je ne revins pas pour autant au palais. J’aimais nos rendez-vous, j’aimais notre complicité, j’aimais jouer avec son enfant, mais j’aimais également être un oncle lointain. Je n’étais pas prêt à plus. Cette famille m’avait trop pris. Elle m’avait détruite comme personne. J’avais subi tellement à cause d’elle que je ne pouvais qu’éprouver de l’amertume en dépit du nombre de siècles qu’il s’était écoulé. Le temps pouvait bien passer, il ne guérissait rien.
Cependant, je regrettais de ne pas avoir fait plus pour elle.

Une vague de pneumonie ravagea le pays. Elle ne survit pas. Je lui rendis hommage, tendant chaque soldat présent ce jour-là. Pour la première fois depuis longtemps, je ployais le genou face à un membre de ma famille, face à son corps, joignant mes mains respectueusement. Je lui souhaitais un repos éternel, sans regret, sans remords. Je souhaitais que son âme suive le chemin des étoiles et veille éternellement sur cette nation.
Ce jour-là, je décidais de quitter Shu Han pour une nouvelle vie.
Une vie de mercenariat.



L’île de Kertch était parfaite pour une nouvelle vie. Il était facile de faire partie d’un équipage de pirates ou d’une bande de mercenaires. J’étais un volant, un homme qui allait et venait, mais qui ne restait pas. Jamais. Qu’il soit Crow, Mercurien ou pirate, je ne faisais pas la différence à partir du moment où il payait - et je faisais bien attention à ne pas utiliser ma petite science pour ne pas devenir quelqu’un. J’avais décidé de garder une vie de solitaire, voulant uniquement me concentrer sur moi-même. Plus que tout, je voulais garder mon anonymat, comprenant qu’il valait mieux que je fasse profil bas. Personne ne me recherchait, mais être un grisha n’était pas une chose qui se montrait - quoi que… c’était plutôt par rapport au fait que j’étais un invocateur de lumière, je ne voulais pas me faire remarquer.

Je dépensais énormément en livres et en instructions. J’avais besoin de me mettre à jour et j’étais assoiffé de connaissances en tout genre. Je me spécialisais dans les langues étrangères, car c’était l’une des choses qui m’avait fait défaut dans mon existence. Ce fut long et fastidieux, mais j’avais le temps. Et je le prenais. Je m’intéressais par la suite à la politique et à l’histoire, suivant le point de vue d’historiens. La bibliothèque de Ketterdam était une mine d’informations qui pouvait faire pâlir bon nombre d’autres bibliothèques dans le monde.



Un jour, un homme immensément riche recruta une trentaine d’hommes. Le boulot était inconnu, mais la récompense était si importante qu’elle faisait oublier le peu d’humanité dont on pouvait faire preuve.
Je voguais sur la Vraie Mer et découvris alors Novyi Zem. Weddle avait ce petit quelque chose que je ne saurais même plus décrire, car à peine ai-je posé le pied sur cette terre que le travail commença : tout effacer. Pour tout recommencer. Pas de quartier s’il y avait ne serait-ce qu’un peu de résistance. Le pays devait être entre les mains de cet homme, le Baron, et nous étions son armée.

Quelques grishas se distinguaient çà et là, usant de leur petite science. Ce n’était pas mon cas. Je me battais avec mon sempiternel katana, ma lame toujours aussi affûtée et ma pression inchangée. La terre rougit du sang d’innocents et pourtant, ça ne me faisait ni chaud ni froid.
L’histoire était ainsi : un homme influent, ou une femme, arrivait avec une idée, une vision. Il ne lui suffisait qu’un peu d’intelligence et beaucoup de kruges pour arriver à ses fins. Ce n’était pas plus compliqué que cela. Le Baron avait tout compris : il n’était pas le bienvenu dans sa patrie, pour je ne savais quelle raison, alors il se faisait son propre territoire, avec ses propres règles.

Il ne fallut que quelques jours pour que le pays soit à lui. En le sauvant d’une attaque, je montrais malheureusement ma petite science, le défendant. Je fus ainsi son garde du corps personnel : il me couvrit d’or et de pierres précieuses, m’offrant plus de privilèges que je pouvais espérer. Je profitais de cette vie, mon côté matérialiste au comble du bonheur. Et si nous pouvions dire que nous étions amis tant nous discutions lui et moi, il arriva ce qu’il arriva : je partis.
Je préférais garder sous silence le pourquoi du comment. Le Baron était, est et restera un allié et un ami précieux. Il savait qu’il pouvait compter sur moi s’il avait besoin, mais désormais, il pouvait régner. Seul. Sans chien de garde.



Je revins à Shu Han comme s’il n’y avait que cette terre dans ce monde qui m’intéressait, qui me faisait réellement sentir à ma place, chez moi. Peut-être avais-je le mal du pays après des dizaines d’années sur l’île de Kertch ? Sans compter les années sur Novyi Zem… Peut-être que c’était simplement cela ? Car je dus m’adapter à ce nouveau pays. Ce Shu Han ressemblait à la fois à celui que j’avais connu et il était différent.
Les grishas étaient chassés pour être enfermés dans des laboratoires - j’eus l’impression que ma mère s’était réincarnée. Si l’idée même de les aider m’effleura l’esprit, je pris du recul sur la situation. Avait-on fait quoi que ce soit pour moi ? À cette époque, il y avait certainement des grishas, des fondeurs, des tailleurs, des materialki, n’importe qui, et aucun d’entre eux ne s’étaient révoltés pour venir me sauver. Personne n’avait tenté quoi que ce soit, alors pourquoi devrais-je lever le moindre petit doigt pour eux ?

Errant dans les rues d’Ahmrat Jen, je ne me doutais pas un seul instant que ma vie de mercenariat allait se terminer. Une personne m’observa de loin. Elle était la seule à savoir qui j’étais, qui j’étais réellement, et ce fut pour cette raison qu’elle mit du temps à m’approcher, à me parler et à me proposer de rejoindre sa guilde. Les Himitsu. J’étais sa première recrue, mais j’étais la plus importante. Mon statut, même ancien, permettrait de faire prospérer son futur commerce. J’avais la main mise sur la famille royale, j’étais un poids pour eux, une menace au-dessus de leurs têtes, car je pouvais très bien déterrer des squelettes. Je garantissais ainsi un confort et si cela ne fonctionnait pas, mes talents de grishas pouvaient prendre le relais sans problème - ou mes talents d’épéiste.

Avec son aide et ses conseils, je me renseignais sur les sciences, le corps humain, les drogues et notamment les plantes. D’un mercenaire, je devins un scientifique. La chimie et la physique devinrent mes nouveaux centres d’intérêts. Ainsi, nous créâmes trois drogues incroyables dont la Yume, faite à partir de l’expérimentation de sang grisha - mon sang.
Si j’avais pu créer un laboratoire clandestin dans les sous-sols de la capitale shu, j’avais également un vaste domaine en zone rurale, à l’abri des regards - ma richesse durement acquise devait bien me servir à un moment donné. Je m’offris le luxe de quelques domestiques pour garder l’endroit et l’entretenir, achetant gracieusement leur silence - et leur vie par la même occasion.

J’avais tout ce que je désirais : ma demeure, du pouvoir et j’étais l’épée de Damoclès au-dessus de cette monarchie. Enfin, je le croyais…

   
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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptyJeu 15 Juin - 17:48

Haaaaaaaaaaan le voilà enfin groupie Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2963635393 craquage Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3778795766 Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3520738175 Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2246845169

Il est parfait Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2327514363

Je suis absolument fan, j'ai trop hâte de savoir ce qui va lui arriver maintenant ! Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3113790148

Rebienvenuuuue chez toiiii !

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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptyJeu 15 Juin - 18:05

eyes Ce personnage en impose tellement!
Je vais être honnête, au vu de la longueur de la présentation j'ai été tentée de lire en diagonale.  Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3038492240  Mais je n'ai pas pu.
L'écriture est tellement fluide que je n'ai loupé aucun mots! Me surprenant même à réagir comme si j'étais devant ma série Netflix. (et me posant douze milles questions sur les personnages annexes comme si je m'attendais à un cliffhanger  Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 1709023422 )
J'aime la manière dont il a été construit. Malgré tout ce qu'il a vécu, il n'en est pas pour autant aveuglément cruel. Il y a de nombreuses informations, de nombreuses vies différentes qui se croisent en une seule mais l'histoire fait sens jusqu'au bout.
Et puis ce passage sur le Baron, ca fait plaisir d'en savoir un peu plus sur cette partie du monde.

Bon on aura compris que j'ai "apprécié". *fan*  Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 4180984515

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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptyJeu 15 Juin - 20:13

Bon sang, cette fiche fait vraiment quinze kilomètres Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 1513276944 Je n'ai pas eu le courage de lire l'histoire ce soir, mais j'ai lu le résumé, et le personnage a l'air teeeeeeellement cool ! Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2327514363 Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2327514363 Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3520738175 Rebienvenue chez toi !!

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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptyVen 16 Juin - 9:01

@Alaric Merci beaucoup Boo Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2969641159 j'suis ravie qu'il te plaise Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3188299985
J'doute pas une seule seconde que l'on se trouve des aventures Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3407894421
On verra ce qu'il lui arrive Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 803921292

@Deva Petrova Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire la fiche (en vrai, vu la longueur, j'ai fait un résumé parce que même moi, j'ai trouvé que j'abusais Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 562189329)
Mais si tu as apprécié, j'suis contente, ça me fait chaud au palpitant lapin_calin lapin_content
On en sait un peu plus sur Novyi Zem, en effet ! Cette partie était inexploitée pour le moment, donc j'ai pris l'initiative d'y poser ma patoune Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 803921292
J'espère qu'on se trouvera de chouettes liens Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 4170632997

@Olivia Korolov Oui Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3835360622 j'avais prévenu Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 803921292
Mais ! J'ai fait un beau résumé Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 1513276944 soo... tout va bien Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3452231672
Merci beaucoup chou, au plaisir de te croiser en rp avec ce nouveau visage Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 4170632997

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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptyVen 16 Juin - 21:13

@Akihiko Taban Entre invocateurs de lumière, ça pourrait être fun ! Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2968419431

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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptySam 17 Juin - 0:43

@Olivia Korolov Carrément Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3520738175 avec plaisir Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 3452231672

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Message(#) Sujet: Re: Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre EmptySam 17 Juin - 10:50

Bravo !  
      Tu peux maintenant profiter de tout le forum !

     
Non mais cette fiche ! Ce personnage ! Cette histoire ! Tant de dramas et de feels pour une seule et même personne !  Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 1513276944

Rebienvenue chez toi avec ce merveilleux invocateur de lumière !  groupie  J'ai hâte de voir comment Sora va évoluer désormais, avec un tel passif, maintenant que les personnes avec qui il a grandit ne sont plus là. Est-ce qu'il va finir par retrouver son mentor ?  Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2963635393 Tant de questions !

Amuse-toi bien avec ce bg de l'univers nouveau loulou.  Akihiko | Prince shu, prince de lumière dans l'ombre 2969641159
     
Tu rejoins S&B !

   Bravo tu rejoins officiellement Shadow & Bone dans le groupe ETHERALKI.  N'oublie pas de vérifier si tu as bien été ajouté au bottin des avatars et au bottin des métiers si tu en as un ! Et bien-sûr au bottin des grishas si tu en es un ! Pour finir, un bottin des multi comptes recense les multiples visages de chacun, n'hésites pas à rejoindre les rangs !

   Si tu le souhaites, tu peux créer un journal de bord afin de résumer ton personnage, lister tes liens et tes rps. Tu peux également explorer les demandes de liens pour tisser de nouvelles aventures.

   Sache que nous sommes heureux de t'accueillir avec nous, nous espérons que tu vas bien t'amuser ! Si tu as la moindre question ou demande, c'est ici que ça se passe ! A très bientôt en rp !

     

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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.