Kickstart my Heart [Dmitri/Akihiko]

Messages : 33 Date d'inscription : 14/06/2023

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Kickstart my Heart

Je n’avais qu’un seul but : ma mission. Elle était simple et tellement familière que je ne pouvais que la réussir. C’était une affaire de vengeance, ni plus, ni moins. Et cette douce et tendre amie, nous valsions ensemble depuis des siècles déjà comme deux vieux amis.

J’avais laissé Arkadiusz avec un seul objectif : ne pas brûler la maison. S’il brûlait quoi que ce soit, je le tuerais, qu’importe qu’il soit le fils de mon mentor. J’avais fait un sac, léger, et j’avais enfilé une tenue légère. Pour une fois, je ne portais pas le moindre bijou, ni la moindre marque de richesse d’ailleurs. J’avais attaché mes cheveux vers l’arrière, en un chignon lâche, quelques mèches me tombant malgré tout sur les yeux sans me gêner pour autant. Inutile de préciser que si j’avais l’attitude et les vêtements d’un mercenaire avec mon fidèle katana à la ceinture, tout rappelait mes origines shu.

J’avais marché plusieurs jours, demandant des renseignements à droite et à gauche, écoutant aux portes comme laissant traîner mes oreilles. Il n’avait pas fallu plus d‘une semaine avant que je mette la main sur ce bougre. Je n’avais pas attendu pour lui planter ma lame dans le corps, rougissant le sol de son essence vital. La pièce, sombre et mal éclairée, était en désordre le plus total. Le combat avait été rapide, non équilibré, mais surtout pour eux. J’en étais sorti sans aucune blessure. Uniquement quelques tâches çà et là, à mon grand malheur.

Après avoir nettoyé rapidement mon katana, je le rangeais dans mon fourreau. Je n’avais plus aucune raison de rester ici, d’autant plus que l’on m’attendait.
Je me dirigeais vers la sortie lorsque des bruits de pas arrivèrent jusqu’à mes oreilles, ainsi que plusieurs voix. Je me reculais dans un coin, le regard rivé sur la seule issue de secours de ce trou à rat. Mes doigts s’agitèrent devant moi, appelant ma petite science, je devins invisible pour le commun des mortels. Je ne pouvais pas rester bien longtemps, mais suffisamment pour m’extirper sans que l’on me remarque.

Plusieurs personnes entrèrent et se stoppèrent aussitôt. La scène avait de quoi surprendre, j’en convenais. Je n’écoutais même pas leurs hypothèses, me déplaçant lentement mais mesurément. Je remarquais immédiatement son regard sur moi et une petite voix dans mon esprit sut qu’il me voyait - ou du moins, qu’il savait que j’étais là. Mes yeux s’accrochèrent aux siens. Il se tenait entre la sortie et moi, bien en face de moi, comme s’il était sûr et certain de ma position. Chose qui me fit revoir ma stratégie. J’allais manquer de puissance, cette technique était trop riche en énergie. Si je continuais, j’allais être épuisé et je ne pourrais pas assurer pleinement un combat - s’il y en avait un autre.

J’apparus d’un coup, relâchant mes efforts. Ma main se posa immédiatement sur le pommeau de mon katana, prêt à me servir de mon arme si nécessaire. Je n’avais qu’une seule envie, lui demander comment il avait fait pour me percevoir, mais le bruit des armes dans la pièce me dissuada.

« Je ne sais pas qui vous cherchez, mais ce n’est certainement pas moi. Laissez-moi passer, je vous laisse vaquer à vos occupations comme vous allez le faire pour moi. »

Mon regard restait sur ce jeune homme aux allures de leader. Je n’avais aucune idée de son rang, mais il m’intriguait suffisamment pour que je garde uniquement les autres du coin de l'œil - lui, il avait le droit à mes iris.

« Je n’ai rien à voir avec les cadavres que vous voyez au sol. Enfin, je ne travaillais pas avec eux. Je n’ai donc aucune information à vous fournir. »

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Messages : 99 Date d'inscription : 21/07/2023

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feat @Akihiko Taban

Même en ces temps troublés, il a gardé de nombreux contacts en Ravka Dmitri. Il a toujours besoin d’informations, en vérité, quel que soit le côté où il les donne. Il lui suffit d’un prétexte, ensuite, de quelques mots glissés dans la bonne oreille, de quelques pièces – ou beaucoup de pièces, parfois – et le voilà sur les routes ravkannes, ses fourrures soigneusement dissimulées, la capuche de sa cape rabattue sur ses cheveux blonds.

Ce sont ses informateurs qu’il rejoint, deux frères avec qui il a déjà travaillé, deux sources aussi sûres que peuvent l’être des gens que l’on paye. Il a songé, un instant, envoyer un message, envoyer un message aux grishas du sanctuaire, mais a fini par se décider contre. Il n’aime pas partager la gloire, Dmitri, et il éprouve toujours le besoin de se justifier auprès des autres grishas, de démontrer que même Fjerdan, il est des leurs. Fierté mal placée, peut-être, désir enfantin de prouver sa valeur, quoi qu’il en soit, il n’a prévenu personne de sa présence ici, Dmitri.

Le plan est simple, sur le papier : surgir dans la chambre, interroger le leader des hommes qu’ils trouveront là sur les enfants disparus, et repartir avec des informations. Clair, net, précis, sans mise en danger plus que nécessaire. C’est le plan. Le souci, c’est que lorsque les trois hommes surgissent, leurs proies ont déjà été liquidés. Les morts ne parlent pas trop, et fournissent encore moins d’explications. La scène qui s’offre à leurs yeux est un carnage. Le combat, si on peut appeler ça comme ça alors que la résistance semble ne pas avoir été très efficace, a dû être rapide.

Discrètement, parce qu’il n’est clairement pas à l’aise d’utiliser sa petite science en public, même côté Ravka, Dmitri se concentre sur les éventuels battements de cœurs des victimes. Aucun, mais pourtant, pourtant… il y a quelque chose. Quelqu’un. Un pas en arrière, deux, et Dmitri se met entre la sortie et l’invisible ennemi. Il y a peut-être quelque chose, quelqu’un, mais il n’en est pas sûr et cela le perturbe profondément.

Il apparaît d’un coup. Menaçant, dangereux, et clairement plus invisible. La main de l’inconnu est posée sur son arme et Dmitri l’imite, posant la main sur le pommeau de sa propre épée, sans geste brusque, et sans la sortir. Les deux autres à ses côtés ne se montrent pas aussi circonspects et le bruit inimitable des armes que l’on tire de leurs fourreaux emplis la pièce. L’homme prend la parole, et ce qu’il dit arrache un sourire au Fjerdan. Il ne manque pas d’air, l’inconnu, à croire qu’ils vont gentiment retourner d’où ils viennent. L’homme ne l’a pas lâché du regard, et Dmitri prend une grande inspiration avant de s’adresser à ceux qui l’accompagnent. « Restez dehors, devant la porte. Je m’en occupe. » C’est un ordre, plus qu’un conseil, et les deux autres ne s’y trompent pas, lui jetant un dernier regard avant de refermer la porte derrière eux. Ils sont seuls, désormais, avec les cadavres.

« Le souci, c’est que vous êtes désormais la seule source d’information qu’il me reste. Ils ne sont plus tellement en état de répondre. » Ainsi s’envole sa piste, et c’est bien malheureux. Dmitri ne lâche pas l’homme du regard, et la méfiance dans ses yeux se dispute à la curiosité. Il n’y tient plus, finalement. « Comment vous faites ça ? Pas ça. » Précise-t-il en désignant le carnage. « Comment vous faites pour disparaître ? »

L’homme ne lui répondra sans doute pas, comme Dmitri qui a ignoré ses paroles. Malgré son ravkan, l’homme est clairement Shu, et cela questionne d’autant plus le blondinet. Un grisha ? Malgré ses recherches, ses connaissances sont limitées sur le sujet, Dmitri le reconnaît volontiers. Ce genre d’étude n’est guère recommandé chez lui, et les informations sont parcellaires. Mais en vérité, il a bien d’autres questions à poser à l’homme, alors tant pis si ses réponses n’apaisent pas sa curiosité.

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Si je l’avais déjà perçu, il ne me confirmait qu’une évidence : il était le chef du petit groupe. J’aurais très bien pu dégainer mon katana, j’aurais très bien pu engager un nouveau combat et les réduire en miettes en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. J’aurais pu, mais je ne l’ai pas fait. Une petite voix dans mon esprit me disait que ce jeune homme en face de moi avait plus de ressources que je ne le pensais. Un grisha, peut-être. Sûrement.

Je n’adressais pas le moindre regard aux deux bougres qui exécutèrent son ordre. Mes sens les suivirent simplement, mais je savais que mon réel adversaire se trouvait en face de moi. Et ce fut pour cette raison qu’il avait mon entière attention. Il ne me quittait pas des yeux non plus, un mélange d’émotions se battaient pour avoir la place. Je me doutais que c’était en partie à cause de mon apparition soudaine, mais le fait qu’il cherche des informations était soudainement plus intéressant à mes oreilles. J’avais une chance de ne pas sortir ma lame de mon fourreau.

« Je ne sais pas si je pourrais vous répondre, mais vous pouvez toujours poser vos questions. »

Mieux valait la jouer prudent. Je n’étais plus si téméraire que cela et si je pouvais gagner un peu de temps pour récupérer de toute cette énergie dépensée pour rien, je ne serais que plus vaillant si un combat avait lieu.
Je plissais légèrement des yeux à sa deuxième question - enfin, deuxième et troisième. J’osais un rapide tour des lieux où les corps sans vie rougissaient le sol sans vergogne. Oui, en effet, il n’avait pas vraiment envie d’avoir les détails de notre combat, mais plutôt de mon tour de passe-passe. Plongeant mon regard neutre dans le sien rempli de curiosité, je restais mystérieux.

« Dites-moi comment vous avez su que j’étais là et je vous le dirais. »

Un léger sourire étira ma bouche en coin, de façon éphémère. S’il pensait que j’allais lui dire si facilement… D’autant que je n’étais pas le genre de grisha à révéler ses dons avec aisance. L’histoire m’avait bien montré qu’être un grisha, de lumière ou autre, n’était synonyme que de problèmes.

« Ces mercenaires ont voulu doubler une guilde de Shu Han. Voilà ce qui arrive lorsqu’on pense être plus malin. Cherchiez-vous à acheter de la drogue auprès d’eux ? »

C’était bien la piste la plus probable avec les informations que j’avais. Néanmoins, ils touchaient à tellement de choses louches que je n’étais pas sûr de mon coup. D’autant que les activités de ses messieurs allaient de l’assassinat au kidnapping en passant par le vol. Les pistes étaient donc nombreuses.

« J’imagine qu’en fouillant, vous trouverez votre bonheur. »

J’osais un pas vers lui, un seul, lui faisant ainsi comprendre que je voulais passer. Mais je comprenais aussi que je n’allais pas partir si facilement non plus…

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