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Shadow&Bone
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 Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur]

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Ace Ivanov
Etheralki - Inferni
Ace Ivanov

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Message(#) Sujet: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyMar 5 Déc - 19:17

Merde, mais on peut même plus reprendre son souffle tranquille c’est pas possible. Il ricane, les yeux grands ouverts, gémit parce que merde ça lui fait mal au flanc, tente de couvrir le lieu de la blessure avec sa main opposé avant de lâcher un ouch douloureux d’avoir bougé son bras si abimé…Et il rit franchement.

-Bordel de merde j’suis mort. Me suis pas r’trouvé dans cet état depuis cette fois-là, avant le bar…

Il rit encore un peu, rouvre les yeux sans avoir eu vraiment conscience de les avoir fermé et son regard fatigué tombe sur son frère. Y a pire comme vision après avoir failli crever dans la rue, pas vrai? Un grand sourire étend ses lèvres abimées.

-Salut, mon frère. T’arrives toujours à la bourre, hein.

Il fait allusion à cette fois-là, de nouveau, montre ses dents dans un sourire trop grand pour que sa bouche reste fermée. Il lui tend le bras, se fait relever en position assise non sans un grognement mécontent puis se tourne aussi vite qu’il le peut vers le petit voleur, glissant sur le pavé à ses côtés, contre le mur. Avec l’énergie qu’il lui reste encore, il lève une main, dégage les cheveux de sa petite plaie à l’arcade et regarde, les sourcils froncés.

-On dirait que ça a arrêté de saigner. Comment tu te sens?

Sa main s’enlève doucement de là avant qu’il se rassoit correctement et regarde Luka. Il sait pas trop ce qu’il fait. Il a jamais eu plus d’un amis et c’est vraiment bizarre de devoir parler à Luka, puis Adrian, puis Luka. Ace est inquiet, en réalité. Pour les deux. C’était marrant, de taper sur du mercurien mais il a aucune idée de ce que fait le voleur ici. Et si Mia était quelque part en danger? Il se redresse, un peu trop vivement, grogne encore.

-Qu’est ce que tu foutais là? Où est la gosse? Est-ce qu’elle est en sécurité?

Puis il reprend, regardant son frère.

-Et toi comment tu vas? T’as l’air crevé? Qu’est ce que tu fous là d’ailleurs? Et t’as pas vu une petite rouquine? Casse-couille? Absolument incapable de se taire pour sa vie?

Il se frotte le visage, Ace, marmonne qu’il est putain de trop seul pour s’inquiéter pour une gamine qui est pas la sienne. Il sait au moins que Jack et Maya sont en sécurité chez eux. Leur père doit travailler dans quelques heures, mais les bars étant fermés, il est resté chez lui et Mona savait qu’un truc étrange se tramait, alors elle a fait attention. Enfin il espère qu’elle a fait attention. Ne pas penser à ça, ne pas penser à ça. Il espère que Milo va bien, et les autres fleurs aussi. Il espère que Merida est en forme, par là. Elle a surement participé à toute cette connerie, il la voit mal rester en dehors du conflit… comme tous les crows qu’il a pu croiser ce soir. Il les connaissait tous, au moins de nom, les a reconnu, même ce pauvre type à qui il a pris son épée…il espère qu’on lui en voudra pas trop pour ça d’ailleurs…enfin il s’en fout…non, non il s’en fout pas. Les crows sont ses meilleurs employeurs et ceux qui le paient le mieux alors non, il espère que dans sa fougue de combat il a pas fait une connerie.

L’adrénaline redescend doucement et la douleur remonte, plus vite, mais à part les grognements les grimaces de douleur, Ace a rien a dire concernant ça. Si, peut-être que ça le fait chier qu’une autre de ses chemises soit bonne à jeter. Il se souvient d’un truc, soudainement, se dandine un peu et récupère dans sa poche, de sa main valide, la bourse de kruges. Il se tourne vers Adrian puis Luka, avant de la leur montrer.

-Vous croyez que je peux me racheter combien de chemiser à dégommer avec ça?

Un sourire à la con vient barrer son visage. Ouaip, il est fier de sa connerie. Peut-être que ça peut leur faire oublier qu’ils sont dans un état pourri, tous les trois. Il sait pas ce qu’il s’est passé pour Steel mais il a l’air crevé, fatigué, mais comme si c’était quelque chose de vieux. Il saurait pas dire pourquoi, mais en même temps il a l’habitude de voir Luka blessé, fraîchement. Et il agit pas comme ça. Par contre, quand il récupère de blessures plus lointaines que le jour même, il a ce genre de gestuelle, ce genre d’attitude. Ben merde alors.

-Hey Steel, qu’est ce que t’as foutu? T’es tout abîmé toi aussi.



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Adrián Mora
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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyMar 5 Déc - 19:46


   
Le monde tangue. Le monde tourne. Un sifflement désagréable persiste à ses oreilles. Une douleur atone pulse à intervalle régulier sous les parois de sa boîte crânienne. Adrián sait bien qu’il va falloir du temps avant que les choses ne redeviennent stables. Mais il sait aussi que rester inerte c’est multiplier les risques d’y laisser la vie.

Ace grogne à ses côtés. Si l’état de l’Inferni est inquiétant, le son de sa douleur a quand même le mérite de maintenir le voleur en contact avec la réalité. Adrián lâche un soupir éreinté.

— Tu n’as pas le droit de mourir… Pas avant que je règle les dettes que j’ai envers toi…

Dettes qui viennent de grimper au nombre de deux, avec ce qui vient de se passer.

Le voleur se raidit lorsqu’une voix inconnue s’élève alors de nulle part. Un homme approche. S’il a l’air de connaître son acolyte, c’est surtout quand ce dernier le qualifie de « frère » qu’Adrián s’autorise à relâcher sa méfiance. Ace n’a pas l’air d’accorder sa confiance à n’importe qui. Au vu des circonstances, il décide pour cette fois de s’en remettre à son jugement.

Laissant les deux hommes échanger, il tente une nouvelle fois de se redresser. Son geste est néanmoins bien vite stoppé par la main chaude de l’Inferni s’attardant sur son front. Adrián lève les yeux vers lui et croise son regard un instant. La scène dans la petite cuisine de la maison de Maya lui revient en mémoire sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Il revoit son blessé, l’épaule en sang, la vue troublée de fièvre, égarer sa main dans ses cheveux comme il vient de le faire. Combien de fois encore vont-ils devoir frôler la mort ?

— Je me sens comme si quelqu’un venait de me frapper au visage avec un pavé.

Un rictus souleva brièvement ses lèvres. Il ne peut pas prétendre aller bien. Mais il ne peut pas non plus se permettre d’aller mal. Il doit se relever. Il doit reprendre ses recherches, pour trouver Mia…

— Je… je ne sais pas où elle est… C’est pour ça que je suis là…
   

Il soupire à nouveau. Lorsqu’il rouvre les yeux, Adrián sent son cœur se gorger de détermination. Une part de lui avait envie de faire confiance à son apprentie pour prendre soin d’elle et se mettre en sécurité. L’autre, en revanche, ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour elle après les violences dont il a été témoin. Mia n’est qu’une enfant. Et elle a peut-être besoin de lui en cet instant précis.

— Je dois la retrouver…

Il ignore la bourse qu’Ace leur montre, il ignore le reste. Le grand blond est en sécurité maintenant. L’autre homme, Steel, a l’air en mesure de se battre et d’assurer ses arrières. Le voleur doit continuer sa route. Sa main glisse contre le mur qui le soutient. Ses doigts trouvent les aspérités. Convaincu d’avoir trouvé une prise, Adrián rassemble ses forces et prend sur lui pour se remettre sur pieds.

L’illusion ne dure qu’une poignée de secondes. Trop tôt. Un vertige plus violent que les autres lui coupe les jambes. Il retombe à genoux, ses mains ayant tout juste le réflexe de lui épargner une nouvelle étreinte avec le sol. Un gémissement lui échappe. Il s’est rarement retrouvé dans un tel état de dépendance. Si seulement il avait évité ce coup de caillasse… !

— Merde…

Et pour qu’Adrián jure, c’est que c’est bien le cas. C’est une sacrée merde.



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Dernière édition par Adrián Mora le Mar 26 Déc - 10:59, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyDim 10 Déc - 13:54

L’inquiétude de Luka s’était légèrement tarie lorsqu’il avait retrouvé Ace. Il déconnait, ça voulait dire qu’il n’allait pas si mal que ça. Mais il était sacrément cabossé et Luka savait que chacune de ses blessures devaient être douloureuses. A côté de lui gisait un autre homme dans un état similaire. Luka ne comptait pas s’en occuper tout de suite, Ace d’abord. Son meilleur ami la raillait, lui arrachant un sourire. Vérifiant que la brune à qui il avait sauvé la mise était en sécurité, il s’accroupit près des deux hommes et aida Ace à se redresser.

« Nan j’arrive toujours au bon moment, tu serais emmerdé si j’arrivais avant, je te volerais la vedette ! »

Il lui adressa un clin d’œil. Lui aussi était salement amoché, mais quand même beaucoup moins que son ami de baston. Il fut surpris de le voir se tourner aussitôt vers le brun à ses côtés. Il paraissait sérieusement concerné par son état et le geste, presque tendre dans sa manière de soulever les cheveux de cet homme provoqua une drôle d’impression à Luka. Il avait l’impression d’avoir découvert quelque chose qu’on aurait dû lui dire. Et puis le ton qu’il employait indiquait définitivement que cet inconnu était quelqu’un de spécial pour Ace. Il a visiblement pris un pavé dans la gueule et ce n’est ni le premier ni le dernier ici. La bataille a été rude.

Luka est presque surpris de voir Ace s’adresser de nouveau à lui. Beaucoup de questions tombèrent et il opta pour la simplicité.

« J’ai vu un mec en feu passer, j’me suis dit que ça te ressemblait bien, alors j’suis venu voir. Et nan, j’ai pas vu de gamine casse-couille, je m’en serais souvenu. Par contre, je dois trouver un meilleur endroit pour celle-là. »

Il pointa d’un pouce derrière lui, Deva, toujours inconsciente contre le mur. Il l’avait prise à charge même s’il ne la connaissait pas et ne la laisserait pas toute seule tant qu’elle n’aurait pas repris conscience. Vu l’intérêt de Ace pour la gamine et l’inquiétude de son ami, Luka ne se voyait pas les laisser se débrouiller, alors il proposa.

« Mais après je peux vous aider à chercher. Une rouquine aussi bruyante, ça devrait se trouver facilement. »

Un regard surprit vers la bourse que Ace agite, il finit par ricaner.

« Des tas de chemises que tu pourras joyeusement laver à la main, mais tu devrais t’offrir un bon bain et du repos avant ça ! Et t’en fais pas pour moi, je te raconterais tout ça plus tard autour d’un bon verre. »

Son regard fut attiré par le brun qui essayait de s’échapper.

« Qu’est-ce tu fous toi ? Avec un coup pareil à la tête tu peux pas gambader comme un lapin. »

Ne pouvant pas porter tout le monde, il aida Ace à se relever complètement et lui glissa.

« Tu peux tenir debout ? Tu peux l’aider ton ami aussi ? Je connais un endroit où on sera à l’abri. »

Il était grand temps d’amener tout ce petit monde en sécurité. Il vérifia les alentours, c’était calme, les valides s’occupaient des blessés, évacuaient les cadavres. Luka aida Ace à relever le brun à genoux et vérifia que les deux avaient suffisamment d’équilibre avant de revenir chercher Deva et de la soulever comme un princesse. Ouvrant la marche, il adresse un regard aux deux hommes.

« Prêts ? »

@Ace Ivanov @Adrián Mora

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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyLun 11 Déc - 0:17

La vie est définitivement putain de douloureuse en ce moment, pas vrai? Bon après il aurait pu éviter de se battre alors qu’il a déjà putain de mal au bras, mais c’est pas le genre à faire ça, Ace. Et puis s’pas qu’on avait besoin de lui mais merde, il se sent concerné, jetez lui la pierre si vous voulez. Il peut pas s’empêcher de rigoler, de grimacer en même temps parce que merde ça fait mal, mais de rigoler quand même. Bordel le pavé a dû frapper Adrian plus fort que ce qu’il pensait quand le type croit qu’il est réellement en train de crever. Enfin… ça l’étonnerait pas tant que ça vu qu’il se retrouve encore à saigner de partout. Il est pire que la viande dégueulasse vendue par le boucher. Mais si l’autre con qui monte les prix si la tête lui revient pas là. Enfin bref il divague et puis il fronce les yeux Ace parce que putain de merde mais de quoi il parle? Quelle dette? Y a pas ce genre de truc entre eux. Alors ouais la gosse a bien pété ses bagues mais il en tient pas rigueur à son mentor, il a compris que la famine était incontrôlable, quoi qu’en dise Adrian. Si quelqu’un lui en doit une ou deux, c’est elle. Une pour les bagues, une pour lui avoir évité de se prendre une balle entre les deux yeux, ce soir-là, dans ce bar crow. Il grogne, Ace, bouge un peu pour se tourner vers Adrian mais sans succès.

-J’t’ai dit que c’tait pas grave pour les bagues. De laisser tomber. T’as pas de dette envers moi.

Et puis, et puis il ouvre enfin les yeux sur une des plus cool vision de l’univers: son frère. Enfin pas son vrai frère mais Luka… Luka c’est son pilier dans la vie, une valeur sure. Le meilleur des meilleurs. Probablement ce qu’il a de plus précieux dans la vie. Il le dira pas, le petit voleur, mais Ace a bien vu comment il regarde la p’tite parfois, avec une putain de bienveillance tellement grande que l’inferni est sur que parfois elle va même jusqu’à l’atteindre lui, par erreur. Ben c’est à peu près la même chose qu’il partage pour Luka. Enfin, pas avec cette histoire de paternel et gosse, ce serait terrible, pas dans le bon sens.

Il tend le bras, se fait rasseoir et ricane à la répartie de Luka, avant de murmurer un “Surement, ouais. Merci” avant de se dépêcher de vérifier l’état du voleur. Son trait d’humour le fait rire, un peu. Parce que c’est drôle comme c’est ce qui vient d’arriver. Et puis Ace remarque son rictus, comme un sourire raté, ultime effort de plaisanterie. Il est beau, dans sa fatigue, avec le visage à moitié plein de sang mais ce bout de sourire. Tout ça le rend… Ace sait pas. Il imagine qu’une femme l’aurait trouvé attirant, à ce moment exact. Mais il redescend vite sur terre.

Merde. Il peut pas s’empêcher d’être inquiet. C’est comme ça. Et pas savoir où est la gosse est putain de chiant, vraiment. Elle s’échappe comme une anguille, en plus, donc c’est pas comme si l’enfermer quelque part pour la protéger aurait servi à grand chose. Et comme à chaque fois qu’il sait pas quoi faire et qu’il est là, Ace se tourne vers Luka, demande, l’air de rien. Comme si c’était pas important. Comme s’il avait pas envie de gerber à l’idée de Mia, quelque part, ses cheveux rouquins se tâchant de la boue d’une flaque dans laquelle serait allongé son corps sans vie. Les mains coupées, comme ce gars-là. Putain Ace, pense pas à ça. Pense pas du tout. Mais l’image disparait alors que Steel lui parle du type en feu et que Ace ne peut s’empêcher d’éclater de rire, libérant son inquiétude.

-Ah merde, il l’a pas volé, celui-là, j’te jure.

Après ça il observe, regarde son frangin, le trouve crevé, mais pas du genre crevé comme lui, une espèce de lassitude qui date dans le temps et qu’il aime pas du tout voir sur Luka. Alors il détourne l’attention, plaisante et voit Adrian, du coin de l’oeil, qui fait il-sait-pas-trop-quoi d’assez stupide ce qui, à son avis, ne ressemble pas du tout au voleur. Il peut pas s’empêcher, Ace, de s’énerver de la façon qu’a Luka de parler à Adrian, comme si c’était un connard, ou un idiot, ou un type pas important. Et il va pour dire quelque chose mais tout d’un coup se rend compte de ça et…merde, c’est bizarre non? IL est ami avec Luka depuis bien plus longtemps. Il devrait pas s’offusquer de ça, surtout que c’est Steel, il est comme ça. Mais? Mais ouais. Il aime pas trop qu’on soit aussi rude avec son p’tit voleur. Parce qu’Adrian est loin d’être idiot. Il est juste sonné, s’pour ça qu’il fait des trucs débiles, voilà. Ace se relève complètement avec l’aide de son frère.

-On a beaucoup de trucs à se raconter, je crois. Va nous falloir beaucoup de verres.

Il sourit, regarde en coin Adrian pour montrer à Luka qu’il lui racontera. C’est pas qu’il a gardé le secret, Ace, c’est juste que…tout est allé super vite. Et puis il a pas vu Luka depuis des siècles, il a l’impression. Merde il lui a manqué. Tous ces trucs qui se sont passés sans qu’il soit au courant. Et puis ça le frappe comme une grosse tatane. Il aurait pu mourir sans avoir revu son frangin. Et ça, merde. Putain. Il l’enlace soudainement de son bras valide et tant pis pour son flanc qui pisse le sang et tape deux ou trois fois dans son dos.

-Merde, tu m’as manqué.

Il se sépare de lui tout aussi vite, le laisse embarquer la brunette sur son dos. La dame est en sécurité avec Luka, Ace sait pas trop si elle se rend compte d’à quel point mais bon il s’en fout. Il a sa propre princesse en détresse à assister. Et sans rire, la chevelure de la sienne est carrément plus canon. Putain il a vraiment un souci avec les cheveux d’Adrian, c’est pas bon signe. Il soupire, se passe une main sur le visage et se baisse pour attraper tant bien que mal le voleur et le redresser en position debout. Et puis ensuite il passe son bras valide sous celui d’Adrian pour le laisser s’appuyer sur son flanc blessé. C’est pas douloureux, il s’en fout. IL rapproche sa bouche de celle du p’tit voleur avant de chuchoter.

-T’inquiète pas, Mia est intelligente, elle va bien c’est sûr. Faut se reposer mais après, après on ira la chercher, ensemble. Pour l’instant faut te mettre à l’abri ok?

Il sourit ensuite à Steel.

Vas-y mec, on te suit.

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Adrián Mora
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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyMar 26 Déc - 11:51


   
Son esprit est ailleurs. Il a déjà quitté ces pavés crasseux et grimpé sur le toit de la bicoque devant laquelle son corps gît. Il file sur les tuiles, parcourt les rues de Ketterdam avec la discrétion d’un chat de gouttière et retrouve la trace de son apprentie. Sa place n’est plus ici, entre l’Inferni et l’ami qu’il vient de retrouver par hasard. Il doit partir. Il doit reprendre sa route et…

Son organisme n’est pas de cet avis. Condamné par ses vertiges, le voleur retrouve la rudesse du caniveau à peine un quart de seconde après l’avoir quitté. On le réprimande. Dans le fond, Adrián sait que l’inconnu n’a pas tort et ça le fait serrer les dents. Il laisse sa tête partir en arrière contre le mur, le souffle court. Incapable d’amoindrir les maux qui lui cisaillent le crâne, il peine également à trouver comment calmer ses vertiges. Ça tourne s’il ferme les yeux, au point où il craint de perdre l’équilibre sans rien sentir venir. Ça tourne aussi s’il les garde ouverts, si bien qu’une vilaine nausée commence à lui torturer l’estomac.

Et puis, les deux hommes cessent de discuter. La main désormais familière d’Ace se referme sur son bras. Il le remet sur pieds et le monde voltige à nouveau autour de lui. Son corps s’appuie de tout son poids contre celui du grand blond. C’est franchement pitoyable.

Ses yeux parviennent néanmoins à trouver ceux de son bon samaritain lorsque la chaleur de ses mots vient s’échouer contre ses lèvres. C’est surprenant de découvrir Ace aussi concerné par le sort de Mia, elle qui ne s’est jamais montrée tendre avec lui. D’un raclement de gorge, peu dérangé par cette soudaine promiscuité, Adrián répond d’une voix rauque :

— Elle a intérêt…

Un sourire tendu tire ses joues. C’est plus facile ainsi, de se placer en instructeur. De se dire qu’il lui a donné toutes les clés pour qu’elle puisse s’en sortir toute seule. Pour la première fois, Adrián s’interroge sur son propre mentor ; avait-il ressenti ça aussi, à l’époque ? Cette même inquiétude vorace, qui lui broyait les tripes et lui nouait la gorge ?

S’obligeant à prendre une grande inspiration, le voleur brise le lien visuel avec l’Inferni pour focaliser son attention sur le nouveau venu. Grand, large d’épaules, et une aura conquérante pleine d’assurance. Une description qui n’est pas sans lui rappeler Ace. Son calme de glace face au chaos des rues lui fait supposer que ce n’est certainement pas le premier affrontement auquel il assiste. Une figure d’autorité sans aucun doute.

— Qui est-ce ?

Il veut bien accepter, Adrián, de se faire trainer à l’abri puisque son état ne lui permet pas de le faire lui-même. Il veut bien suivre l’inconnu là où Ace l’estimera nécessaire. Mais il doit rester vigilant. Savoir à quoi s’attendre. Parce qu’il reste un criminel aux yeux de la société et parce que, l’inconnu l’a si justement dit, il ne peut plus gambader comme un lapin. Il élève la voix pour s’adresser directement à Steel :

— Où est-ce qu’on va ?




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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyLun 4 Mar - 21:28

Observant ce qui se passait sous ses yeux avec attention, il ne manquait pas les regards appuyés de son frère de cœur envers le brun amoché. Il allait devoir parler Ace. Il avait des choses à lui révéler, de toute évidence. Il savait beaucoup de choses à propos de ce dernier, mais ça, il ne savait pas, il devinait simplement. Peut-être même que son ami ne voyait pas lui-même ce qui était flagrant comme le nez au milieu de la figure. Et sans Frerin, jamais il n’aurait remarqué ce genre de choses-là avant.

Calant Deva avec autant de délicatesse que possible compte tenue de son attitude bourrue, – il avait appris comment on se tient prêt d’une dame, et il avait acquis une forme de douceur envers celles qui ne lui inspiraient pas la peur, Olivia l’avait beaucoup aidé en ce sens-là, par sa spontanéité. Elle le menait par le bout du nez, de toute évidence. – Luka ouvrit la marche lorsque tout le monde fut prêt. Le quartier n’était pas sûr, mais les autres étaient bien trop occupés à se remettre de la bataille pour s’attarder autour d’eux. Chacun récupérait ses blessé et s’enfuyait.

Les petites ruelles se succédèrent jusqu’à une porte légèrement dérobée entre deux piliers qui retenaient une sorte de balcon juste au-dessus. Luka poussa la porte, elle ne s’ouvrit pas, alors il fouilla dans son pantalon et en sorti une clef. Le cliquetis dans la serrure se fit bref et il invita tout le monde à rentrer.

« C’est un ancien QG militaire. Il ne reste plus que quelques chambres utilisées pour les soldats de passage, il n’y a personne d’autre que nous ici. Enfin..je vais vérifier. »


Toujours avec Deva sur son dos, il fit le tour de la pièce sombre où un poêle trônait devant une table et une demi-douzaine de chaises. On pouvait apercevoir des ustensiles de cuisine ça et là, dont un chaudron.

« Les chambres sont à l’étage. Je vais déposer la dame dans un lit et j’vais aller chercher de l’eau. Flam, je te confie la garde de la dame en attendant. Ah, et si tu pouvais faire un feu. »

Luka lui désigna le tas de bûches et lui fit un clin d’œil. Il trouverait sûrement les pierres nécessaires non loin, pour s’aider un peu. Le militaire monta quelques marches, ouvrit la porte de la chambre la plus reculée et vérifia que personne ne s’y trouvait avant de déposer la brune sur les draps légèrement poussiéreux. Tant pis, il n’avait pas mieux à offrir. Il revint sur ses pas, laissant son ami s’installer et se glissa dans la rue, avec deux seaux vides. Il avait mal partout, mais ce genre d’activité lui évitait de penser à la douleur.

Il revint déposer les seaux dans la pièce à vivre et en vida un dans le chaudron. De quoi nettoyer les plaies. Après avoir lancé quelques instructions et informations sur les lieux, il tapota affectueusement l'épaule d'Ace, puis fit claquer quelques récipients métalliques avant de se rendre dans la chambre où se trouvait Deva, armé d’eau et de tissus pour lui tamponner le visage. Il prévoyait d’attendre qu’elle se réveille avant de repartir et de la raccompagner. Il avait bien compris aussi, que son frère et cet ami, avaient des choses à se dire. Il ne voulait pas s’imposer. Et puis...Il devait aussi retrouver Frerin. Il lui manquait.

@Ace Ivanov  @Adrián Mora

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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptyMar 5 Mar - 17:29

Adrian se colle a lui et Ace ne peut s’empêcher de tituber et de grimacer. Merde ça tire et ça lance. Faudrait qu’il s’en inquiète un peu mais il a d’aut’ chats à fouetter…Le chat étant ici un petit voleur qui a perdu l’équilibre. Il ne peut pas s’empêcher de souffler un sourire à la remarque d’Adrian. Évidemment qu’elle a intérêt, mais en même temps, on dirait que la gosse est faite pour survivre, dans ce genre de crise. Elle lui a échappé après tout et si Ace l’avait pas vu essayer de voler quoique ce soit, elle aurait peut-être réussi. Elle est loin d’être con, la gosse. Trop innocente pour l’instant, même si elle se croit dure à cuire. Il comprend l’inquiétude d’Adrian dans un sens, parce que Mia manque cruellement de discernement, elle croit qu’elle est plus maline et plus forte que le monde entier mais devenir humble, c’est une leçon qu’on apprend seul. C’est une leçon dont Adrian pourra lui parler autant de fois qu’il veut, tant qu’elle l’a pas subie, elle la comprendra pas. Malgré tout, il a pas hâte d’y être, Ace. Parce que ce genre d’expérience a déjà éteint bien des flammes et il a pas envie, merde, il veut vraiment pas que la gamine abandonne juste après s’être pris un gadin pareil à cause de la vie.

Il soupire, glisse son bras un peu plus dans le dos du voleur pour le maintenir plus correctement avant d’avancer un pied devant l’autre. C’est putain de lent, mais ils bougent et c’est ça l’important. Et puis, c’est Ketterdam, chacun s’occupe de ce qui le regarde si bien que même s’ils sont vraiment très bizarres à voir, une princesse dans les bras d’un soldat cabossé et deux types ensanglantés qui se tiennent comme les meilleurs poivrots sortant d’un bar ou comme des amoureux enlacés, personne dit rien. Personne les arrête. Tout le monde est trop occupé à lêcher ses propres blessures. Et Ace se dit que, putain, il a jamais autant aimé cette ville pour ça. L’anonymat, c’est super, quand on y pense.

Il regarde le dos de Steel alors qu’il sent le voleur se tendre un peu, contre lui, alors qu’il demande qui est ce grand mec à qui Ace parle comme s’il le connaissait depuis toujours. Ouais, ça doit faire bizarre de le voir copain comme cochon avec un type qui sort de nulle part alors que, jusque là, ben il a toujours été tout seul quand il a rencontré le p’tit voleur et sa sale gosse. Un grand sourire franc mange son visage alors qu’il se mettent en route et Ace entend, tout comme doit le faire Adrian, toute la putain de tendresse qu’il a pour ce mec qui, un jour, lui a fait comprendre qu’il était pas obligé d’être seul au monde. Il murmure, presque avec révérence.

-Ce grand dadais là, c’est mon frère. Enfin pas vraiment hein mais Steel, c’est la seule famille que j’ai dans ce monde de chiens. La seule personne à qui je confierai ma vie sans me poser de questions. Enfin…

Il fronce des sourcils avant de reprendre, un peu plus bourru.

-Enfin ça c’était avant.

Un coup d’oeil rapide au petit voleur pour lui faire comprendre ce qu’il veut dire et Ace se remet déjà en marche. Il espère vraiment qu’ils vont pas faire tout le putain de quartier parce que, putain, il est crevé. Il sent la fougue du combat qui retombe et ça laisse que cette putain de douleur dans son flanc et son bras qui lui tire dans tous les sens. Mais il lâchera pas Adrian, compte là d’sus.

Ils s’arrêtent devant un bâtiment et Ace écoute vaguement les explications de Luka avant de sourire. Il connait ce bouiboui. Enfin il pensait que c’était un coin pour forniquer pour certaines personnes peu recommandables… Il sait aussi que le bâtiment est vide parce que parfois en sortent quelques camés qui croient avoir été putain de discrets mais les lieux sont assez propres parce que…Ben il savait pas pourquoi mais maintenant il comprend. Comment le prendraient les “soldats de passage” s’ils arrivaient dans un putain de bordel de seconde main ou d’ancien temple de la drogue? Plutôt pas bien, il suppose. Il se demande un moment si Luka sait. Probablement pas et ça rend le truc encore plus marrant. Il lampadaire à trois cent mètres accroche son regard et Ace soupire. C’est chez lui, là-bas, mais il a vraiment besoin d’une pause…et de regarder la tête du p’tit voleur. Son état pourrait être grave et ça fait naître en lui une nausée qu’Ace apprécie vraiment pas.

Il rentre à la suite de son frère…et se rend compte qu’il s’est trompé de maison. Oh…il est peut-être aussi désorienté. Merde. S’pas si grave mais ça lui arrive rarement. C’est peut être la maison à côté qu’est un bordel sans nom et ça rejoint cette idée marrante de soldats qui viennent se reposer pour tomber sur une ambiance…chaude, on va dire. Dans tous les cas, rien ne vaut le service du Dahlia. L’inferni secoue la tête un peu alors que ses idées se mélangent et se font la malle. Merde. Il est un peu fatigué. Et il a faim aussi, peut-être. Avec toute la douceur qu’il peut exister dans son corps, Ace pose Adrian sur l’une des chaises de la pièce. Vient de nouveau poser ses doigts dans ses cheveux pour tranquillement éloigner la mèche de la tâche de sang. Avec un sourire et un petit ”je reviens”, il se mit à chercher de quoi allumer le feu et trouva rapidement de quoi faire une étincelle. Et bien qu’il haïssait ces putains de briquets, c’était plutôt pratique. Une flamme au bout des doigts il ouvrit la porte du poêle, y jeta négligemment trois buches avant d’y mettre feu. Il fit grandir la flamme jusqu’à ce qu’elle n’ait plus besoin de lui et attendit le retour de son frère avec de l’eau…ce qui arriva rapidement. Une fois que l’eau fut chaude mais pas trop, il laissa Luka se dépétrer de sa princesse avant d’aller s’occuper de la sienne. Chacun sa merde. Ok trouver un petit baquet, fait. Mettre de l’eau chaude dedans…merde c’est chaud cette merde. Il prend une louche pour transférer le liquide de récipient avant de saisir des linges et de les glisser dedans et d’enfin, enfin, s’asseoir à côté d’Adrian.

-Hey. Je sais que tu t’inquiètes pour la gosse mais il faut vraiment que je soigne ta tête, au cas où, ok? Et ensuite on parlera de cette immense connerie que t’as sorti tout à l’heure. Mais pas ici…on se nettoie un peu et je t’emmène chez moi, ça te va? Je te promets qu’il t’arrivera rien tant que je suis là.

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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptySam 16 Mar - 10:57



La base militaire désaffectée fera amplement l’affaire. Adrián observe alors qu’Ace l’aide à traverser le couloir désert. C’est vide et propre, de toute évidence la plèbe n’a pas encore compris que ces murs ont été abandonnés à leur sort. Malgré son regard encore un peu flou, le voleur tâche de repérer les différentes sorties en cas de besoin, fidèle à ses vieux réflexes.

Et enfin, l’Inferni lui permet de s’asseoir. Un soupir soulagé file à travers ses lèvres. Son état est avilissant, alors, ne plus avoir besoin d’être trimbalé à droite à gauche par son compagnon de fortune est plutôt une nouvelle réjouissante. Coopératif, il le laisse néanmoins observer la blessure de sa tempe. Qu’importe qui l’a frappé de la sorte, ce bougre n’y est pas allé de main morte... !

Ace disparait en promettant son retour prochain, et Adrián en profite pour faire le point. Ses doigts palpent son visage avec précaution. Ça saigne. Mais il est toujours en vie, ses idées se clarifient plus ou moins, l’envie de vomir est passée et son nez ne s’est pas mis à saigner. Son état va nécessiter un peu de temps avant de redevenir normal, mais a priori, grâce à Imra, ça ne semble pas alarmant.

Ce n’est pas ce qui l’inquiète le plus de toute façon.

Il ne saurait dire, toutefois, combien de temps se passe avant que le vif éclat d’un feu naissant ne lui brûle la rétine de l’œil. Un grognement lui échappe alors qu’il lève le bras pour se protéger, terriblement sensible à la lumière. Est-ce parce qu’il est habitué à la pénombre du dehors ? Ou à cause du coup qu’il a reçu sur la tête ?

L’ami d’Ace repasse dans la pièce, échange avec l’Inferni, mais Adrián n’y prête pas vraiment attention. Tout à l’heure, il lui a expliqué que Steel était comme un frère pour lui. Qu’il lui confierait sa vie sans réfléchir. Ace lui a toujours fait penser à ces molosses aux mâchoires d’acier, qui ne se laissent approcher que par les mains inoffensives, ou par les mains de confiance. Si cet homme est toujours de ce monde à l’heure actuelle, c’est que son instinct ne lui a pas fait défaut jusqu’ici. Adrián n’a que peu de doute là-dessus ; il peut se fier à Ace sur les personnes qu’il juge fiables.

Ses pensées dérivent alors. Qu’a dit Ace, après ses explications ? Que Steel était la seule personne à qui il confierait sa vie. « Enfin ça c’était avant ». Les mots tournent dans sa tête. Il le revoit clairement, le coup d’œil que l’Inferni lui a lancé, après cet aveu soufflé du bout des lèvres. Un sentiment chaleureux et grisant se manifeste à nouveau dans sa poitrine. Sentiment qui se diffuse lentement dans son corps... jusqu’à se retrouver solidifié dans les prunelles d’Ace, qui réapparaissent juste devant lui.  

Il le laisse parler. Son compagnon a de toute évidence envie et besoin de prendre les choses en main, ce qui est une bonne chose vu son état. Un sourire effleure les lèvres d’Adrián.

— Fais ce qu’il faut...

Ses muscles relâchent enfin la pression, un à un, et Adrián s’adosse plus lourdement contre le dossier de la chaise. Ace n’a pas besoin de lui promettre que rien ne lui arrivera en sa présence. Son corps l’a de toute évidence déjà compris et s’abandonne déjà de lui-même à ses soins, sans méfiance aucune. Un léger rire secoue ses épaules.

— Tu prendrais encore des tirs pour moi ? As-tu conscience que tu n’es pas indestructible, Flam ?

Son regard plonge dans le sien. Il le revoit, un peu plus tôt, se déchainer comme un fou pour encaisser et rendre les coups, pour les tirer tous les deux d’une situation périlleuse.

— Toi aussi, tu es blessé, rappelle-t-il avec douceur, sa main s’aventurant entre eux pour effleurer le sang qui imbibe sa chemise déchirée.

Si Adrián accepte de se faire soigner, il veillera aussi à ce qu’Ace en fasse de même pour lui.

— Tu m’as encore sauvé, souffle-t-il tout bas, comme si son geste avait transformé cet échange en quelque chose de bien plus intimiste. Steel n’est plus là après tout. Il n’y a plus qu’eux deux. Tu alourdis ma dette, Ace.

Il sourit.

— Et non, il ne s’agit pas là d’une « immense connerie », poursuit-il d’un calme assuré. C’est une question d’honneur. Le mien, en l’occurrence.

Sa paume quitte le torse du grand blond pour se poser sur le sien, juste au-dessus de son cœur.

— Merci pour ce que tu as fait.


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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptySam 16 Mar - 17:20

Mine de rien, comme d’habitude, jouer avec son feu, même pour allumer un putain de poêle, fait un bien immense à Ace. C’est comme si la douleur partait plus loin de son esprit, et qu’il pouvait y voir clair. Divaguer un peu moins. Et pourtant il grimace, pas pour lui, pour Adrian, quand il voit à quel point sa lumière le dérange. Il lance un petit “désolé” et se met au travail, avant de s’agenouiller non sans une plainte cachée dans une grognement, auprès du blessé, pour observer sa blessure. Comment c’est possible que même avec les cheveux poisseux de sang, ils soient aussi…attractifs? Il avait jamais eu besoin de toucher les cheveux de personne avant, Ace. C’est un mystère. Tout comme Adrian est un mystère de la nature. Mouais, il est peut-être pas encore trop sorti de ses divagations, Ace. Mais concentre-toi, mon vieux!

Ace relève la tête après avoir posé la bassine fumante à côté de lui et ses orbes océaniques viennent s’échouer sur la terre ferme de ceux d’Adrian. Il n’avait jamais vu des yeux aussi communicatifs. Et à l’intérieur d’eux, il y voit une confiance profonde qui le remue jusque dans l’âme. Il pourrait faire ce qu’il veut du petit voleur, là tout de suite, il le sait. Personne n’en saurait rien. Sauf lui. Sauf Adrian. Et pourtant, pourtant, l’homme se donne à lui, lui fait confiance pour prendre soin de lui et merde, pour Ace, c’est comme si on lui donnait le monde.

Le contact se rompt, comme la vague qui se retire: doucement, sans que l’un où l’autre ne soit pressé de le faire et, comme les vagues de l’océan reviennent toujours trouver la terre, Ace sait pertinemment que ses yeux ne pourront pas rester longtemps loin de ceux du voleur. Il sait toujours pas ce que c’est censé vouloir dire, peut-être juste qu’il aime regarder les gens dans les yeux et c’est tout, c’est pas important hein? Qu’il aime regarder Adrian dans les yeux. C’est…Réconfortant. C’est tout.

L’inferni trempe un tissu dans l’eau, avant de l’essorer. C’est un peu chaud mais ça devrait pas lui faire mal. Il sourit, avant de rire un peu, accompagnant le voleur bien volontier.

- Je suis pas indestructible, mais je me répare très bien. Alors ouais. Ouais je reprendrai des tirs pour toi. Même si, quitte à choisir, un coup de couteau dans le gras, c’est peut-être plus supportable.

Lui qui était si avide de croiser son regard tout à l’heure, se retrouve à l’éviter après une brève rencontre. C’est…dur à avouer, non, qu’on pourrait mourir pour un mec qu’on vient de rencontrer juste parce que? Il a pas d’explication logique. Et s’il pourrait mourir avec Luka, dans une situation périlleuse où son frère les aurait embarqués, Ace sait déjà qu’il pourrait mourirpour Adrian. Et ça devrait être flippant, mais non. C’est juste comme ça. Aussi simple que respirer. L’air entre et sort de ses poumons aussi facilement qu’il se met entre le danger et le voleur. C’est instinctif, alors c’est forcément bien. Il est comme ça, Ace, c’est un type d’instinct. Si son corps lui dit un truc avant que sa tête y pense, il le suit. C’est tout.

Il s’étire pour tapoter doucement le crâne du petit voleur et voir la plaie de plus près, avec toute la retenue dont il peut faire preuve. Il est pas là pour le blesser plus encore, même s’il se doute qu’Adrian n’est pas en sucre.

Ace ne peut empêcher son souffle se saccader alors que le mouvement du voleur lui provoque une pluie de frisson sur l’estafilade de son flanc, rendant la sensation affreusement douloureuse. Il rit un peu, croise de nouveau son regard avec un sourire de canaille, toujours près à dire une ânerie, lui montrant le vrai Ace et pas seulement son côté bourru.

-J’pensais pas qu’t’étais le genre de type qui appuie sur un bleu pour savoir si ça fait mal.

Et ça le fait marrer. Parce que c’est un peu gamin d’aller toucher une blessure pour rappeler à l’autre que, ben ouais, il est blessé. Mais c’est aussi un peu adorable, dans un sens. Il coupe leur échange de regards pour regarder la jolie main de l’autre homme sur son torse. Oh, ça dure pas longtemps parce que merde, le ton de la voix d’Adrian est chargé de sérieux alors Ace a besoin de voir ce qui se cache là dessous. Et ce qu’il trouve c’est juste… de la sincérité. Et un poids énorme. L’honneur. C’est bien des conneries franchement. C’est le genre de truc qui empêche quelqu’un de vivre…littéralement, ça tue, l’honneur. Faut pas en avoir. Ace ça fait longtemps qu’il en a plus, s’il en a déjà eu, et c’est franchement mieux comme ça. Il sent plus qu’il voit la main quitter son corps pour se poser sur celui du petit voleur et peut pas s’empêcher de sourire, presque timide. On lui dit pas souvent merci. Jamais de cette manière là. C’est…différent. Sincère. Chargé de sentiments qu’il a du mal à comprendre. Il peut peut-être pas, et c’est pas grave. Leur regard se quitte de nouveau, Ace trempe encore le tissus, le tord et revient enlever le sang de la tempe du voleur. Son autre main passe avec douceur de l’autre côté de sa tête, comme pour la maintenir en place dans une poigne sans force ni puissance, l’invitant presque à se reposer au creux de sa pomme le temps qu’il prend soin de lui. Adrian a besoin de repos. Et peut-être que l’inferni aussi. Un peu. Il laisse le silence s’étirer confortablement entre eux avant de parler de nouveau.

-Je comprends pas, ces conneries d’honneur. J’ai pas envie que ça devienne une dette. J’ai pas fait ça pour que tu me dois quelque chose. J’ai fait ça parce que ça me donne la gerbe qu’on te fasse du mal. Et à la gosse aussi. Vous êtes rentré dans ma vie comme deux départs de flamme et toute la baraque a pris feu. Mais le truc, tu vois, c’est que je suis un inferni alors moi, le feu, j’en fais mon affaire.

Il repose doucement le tissu imbibé de sang dans la bassine maintenant tiède.

- Le sang s’est arrêté. Comment tu te sens?

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Message(#) Sujet: Re: Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] Confessions sur l'oreiller [ PV le Bro et le Petit voleur] EmptySam 6 Avr - 9:21



Un rire léger secoue les épaules d’Adrián. Ace n’est pas indestructible, mais se répare très bien. Il aurait été vain d’espérer raisonner cet homme. Mais si sa dévotion touche et trouble le voleur plus qu’il ne le faudrait, il s’interdit aussi d’en jouer. La vie qu’il a choisi de mener n’implique de dépendre que de lui-même, il n’est pas envisageable de laisser l’Inferni assurer sa sécurité coûte que coûte. Alors, il ne s’épanchera pas sur les multiples risques de son existence, ni sur les contrats qu’il accepte en dépit des dangers, ni sur son amour des hauteurs sans la moindre sécurité, et encore moins sur tous les hommes qu’il a pu dépouiller et qui lui vouent une haine tenace.

Inutile d’inquiéter Ace plus que nécessaire.

Adrián se laisse faire docilement. Ses yeux se ferment un instant alors que le linge tapote sa tempe avec précaution. Ne plus sentir le sang coller son visage est agréable. Presque autant que les gestes d’Ace envers lui.

— Désolé, souffle-t-il avec un petit sourire contrit.

Sa paume libère bien vite la poitrine blessée de l’Inferni. Ace rit, et ce son le tire un peu plus du cauchemar de l’affrontement et l’ancre dans l’instant présent. Il a conscience d’avoir de la chance d’être encore en vie. Adrián n’a jamais pris part dans une quelconque guerre de quartier. Ses armes, il ne les porte que pour défendre ses intérêts, et éventuellement ceux de sa guilde, bien que très peu connaissent l’existence des Murmures d’Imra. En temps normal, sa neutralité l’aurait poussé à rester en hauteur, sur les toits, pour retrouver Mia. Jamais il ne serait descendu pour défendre qui que ce soit.

Mais Ace... Ace, c’est différent.

Il lui doit la vie et, il faut l’avouer, il n’a aucune envie de le voir mourir. Et ça va bien au-delà de cette notion d’honneur que l’Inferni peine à intérioriser.

Adrián sourit. Son sauveur est bien plus courageux que lui. Oh oui. Il lui confie sans détour son besoin de les protéger, lui et Mia, et de n’avoir aucun contrôle là-dessus. C’est touchant et... ça fait étrangement écho au creux du voleur. Mais, contrairement à Ace, il n’est pas question de le reconnaître à voix haute pour le moment. Pourtant, Adrián en a bien conscience ; quoi qu’il soit en train de se passer entre lui et l’Inferni, il est déjà trop tard pour faire marche arrière.

Le linge revient nettoyer son visage. La délicatesse dont fait preuve son bon samaritain est fascinante et n’est pas sans lui rappeler ce qu’il dégage quand il manipule son don. Aujourd’hui, Adrián a envie d’en profiter d’une autre manière. Pas seulement en observant. Mais en s’y appuyant, pour de vrai.  

— J’ai bien compris que c’était ton truc, le feu, oui, rit-il doucement. N’y a-t-il pas meilleure représentation du risque et du danger qu’une flamme indomptée ? Dans le fond, ils se ressemblent tous les deux bien plus qu’il n’aurait pensé. Je ne te demande pas de comprendre. Juste de l’accepter. C’est... enraciné en moi. Je ne peux pas faire autrement. Un peu comme toi tu ne peux pas t’empêcher d’être un grisha, parce que ça fait partie de qui tu es.

Sa voix est posée, empreinte d’une patience et d’une assurance à toute épreuve. Le tissu disparaît. Adrián s’autorise alors à lever la main pour palper sa tempe du bout des doigts. Une petite grimace déforme ses traits quand il découvre les contours de la bosse magistrale qui a pris forme là où le pavé l’a heurté.

— Comme après une balade de santé, plaisante-t-il. En vérité, il se sent encore piégé dans un nuage opaque et douloureux. Seul le temps pour faire quelque chose pour moi maintenant. S’il te plaît, occupe-toi de ta propre blessure...  


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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.