INTRIGUE 4 || Le coup d'état

Il n'est pas du genre solitaire, Lev. Il n'est pas comme ça mais son œil manquant lui offrait une humer massacrante qu'il ne souhaitait pas faire subir aux siens, à sa famille, aux Sharks. Flynn, Madden, Tobias et les autres, ils n'ont pas à subir ça. Ils lui ont sauvé la peau, son deuxième œil aussi sûrement, la Roussette ne souhaite pas les remercier comme ça.

Surtout que depuis que plus rien ne pèse à son cou, il se retient de souffler la terre entière pour le retrouver. Le retrouver et le tuer pour de bon, sans fioriture, sans parlote. Juste le finir, point. Et cette trahison. Comment est ce que Pea... Alaric à peu lui faire ça ? Il enrage.

Il enrage et c'est pour ça qu'il a quitté le pont de l'Impolite aux aurores, dans l'idée de se changer les idées. Il n'a pas eu un mot à personne... Peut-être qu'il aurait du prévenir son meilleur ami qu'il sortait. Mais Flynn était occupé ailleurs, aucune raison de le déranger.

Ses pieds nus se baladent sur les dalles de Ketterdam, parfois, ils les survolent juste quand sa petite science le porte. Son œil aveugle lui bloque la moitié du paysage et au fond, il en a rien à foutre, du paysage. Il a envie de vent mais à la place, il a cette sale odeur de brûlé qui lui brûle les narines et agresse sa gorge. Une toux le prend.

Qu'est ce que c'est que ce bordel ?

Résumé:

Le coup d'état
Ketterdam

Depuis notre retour, je me sens vraiment à la maison, pour de bon, sur le Kraken. Souvent pourtant, mon esprit divague et retourne vers cette nuit où nous avons mis un terme à la pitoyable existence de mon père et sa nouvelle épouse. Surtout celle de Père. Non. Mon regret, c’est d’avoir oublié que leur fille se trouvait là-bas aussi quand nous avons mis le feu à la bâtisse. Elle était innocente la gosse et, de ce que j’ai compris et qui a attisé ma colère, comme moi. Comme nous. Elle méritait pas de mourir et j’espère que quelqu’un l’a sortie de là.

Enfin, cette nuit ce n’est pas le moment de broyer du noir ! Non ! C’est le moment de faire les poches de notre équipage et, en tête de liste, d’Alaric que je compte bien faire picoler et plumer ! Au final, la nuit passe et nous sommes sans doute tous trop alcoolisé. L’argent circule, les cartes s’abattent et les perdant grognent - moi incluse - quand une odeur me chatouille les narines, et dehors, par la vitre, une fumée noire plongeant toute la zone dans une nuit épaisse et nauséabonde.

— Merde !

Je manque de me vautre en me levant, les yeux rivés sur ce qui ne peut qu’être un incendie de grande envergure.

— Les mecs, c’est le moment de sortir vos lances, y’a l’feu !

J'aiderai bien hein, mais je vise pas aussi loin qu'eux...

Résumé a écrit:

L'équipage du Kraken a passé la nuit à picoler et jouer, ça commence à cramer, donc Leÿ propose un truc pas tendancieux du tout.

Le coup d'état
Ketterdam

Y’a pas à dire, cramer des gens, ça rapproche. Pas que je sois fier de moi. Mais je suis soulagé que Leÿ n’ait pas été toute seule pour faire ça. J’ai l’impression que ça nous a un peu rapprochés cette histoire. En tout cas, on passe plus de temps ensemble. Avec Leo aussi, ça m’aide un peu à ne pas trop penser à ce qui me prend la tête en ce moment. Les Sharks auront ma peau. L’un parce que je m’inquiète beaucoup pour lui, l’autre parce que je m’en suis suffisamment entiché pour avoir des envies stupides comme lui déclarer ma flamme. Oh je dois me retenir. C’est une très mauvaise idée.

La nuit s’étire entre la boisson et les jeux. Je ricane beaucoup sous les blagues de Leÿ et le réponses de Leo, ignorant joyeusement ma bourse qui se vide de ses kruges. Les deux ensemble ça donne quelque chose de dynamique. Et plus on est bourrés, plus ça me paraît drôle. Si bien que lorsque Leÿ part en sniffant et en jurant, j’éclate de rire en la voyant se rattraper de justesse. La fatigue, l’alcool, ça fait pas bon ménage. Je jette un œil à Leo.

« On va directement aller se couch...ah bah non. »

C’est la cohue, je comprends pas trop ce qui se passe. Et puis je sors rejoindre Leÿ.dont la remarque m’arrache un rire.

« C’toi qui dompte les vagues, pas sûr que ma lance soit d’une grande efficacité. »

J’essaie de lui faire un sourire plein d’ambiguïté mais l’odeur de brûlé me prends à l’estomac je me retourne aussitôt pour vomir. Sur les premiers pieds qui passent.

Résumé a écrit:

Accompagné de @Leÿlin  & @Leonid Riehl Alaric passe la soirée à boire et à jouer. L'odeur de la fumée et l'agitation dans la rue les pousse à sortir. L'odeur de brûlé fait vomir Alaric sur les pieds de quelqu'un. (Peut-être vous ?)

Le coup d'état
Ketterdam

C'est une danse incroyable. Les pièces qui s'enchaînent, sur le bois abîmé de la table, le bruit des cartes et des dés qui caracolent, la vie de la taverne. Si il les aimait, Léonid les détestais aussi pour cette crasse qui collait à la peau, cet alcool dont il avait trop souvent besoin. Et, plus la nuit défilait, plus les verres se multipliaient. L'homme tenait bien à l'alcool, des années à en ingurgiter de trop grosses quantités. Il avait ralenti un peu la cadence, depuis qu'il se retrouvait à Shu Han trop régulièrement. Un fantôme pâle le hantait.

Il passait la soirée avec Alaric, ce gamin qu'il avait presque élevé, et Leÿlin, électron libre, survoltée, et catastrophe ambulante. Malgré tout... Le brun aimait bien l'animation qu'elle offrait sur le bâtiment. Il aimait moins le nombre de personnes toujours plus grand qui côtoyaient cette baignoire qu'ils devaient se partager. Ketterdam c'était son univers. Enfant il y avait vécu, grandit, il avait usé ses fonds de culottes sur les bancs de cette ville.

L'odeur du feu vient bien vite et, le regard vitreux du marin se fait tout de suite plus vif.

"Les gamins on a pas le cul sorti du sable, La dernière fois, la ville est presque partie en fumée."

Il les traîne par la sortie, se détournant de Alaric lorsque ce dernier dégueule sur les pavés. Se couvrant la bouche. "Seigneurs... Rappelle moi de commander un lait de chèvre plutôt qu'une pinte la prochaine fois."

Il regarde autour de lui, hurlant. "Il faut faire une chaîne pour éteindre plus vite le feu, DES SCEAUX bougez vous le fiak !" qu'il gueule, avant de se tourner vers Leÿ "Ne voit pas ma lance qui veut, la terreur." Il se met à fouiller, à la recherche de récipients.

L'action:

Le coup d'état
Intrigue 4

Le Barrel

T'as enfin trouvé le sommeil quand on vient frapper à la porte de ta chambre  pour te réveiller au rythme des Patron ! Patron ! Patron ! T'es à deux doigts d'insulter l'pauvre idiot qui vient de te sortir d'un délicieux rêve qu'il entre dans ta chambre sans même te laisser le temps de te lever de ton lit. Tu ouvres la bouche pour lui aboyer un ordre mais il te la fait fermer quand il te dit que le Barrel est entrain de cramer. Aussitôt tu penses aux Mercuriens, à ces belles saloperies qui agissent comme des rats quand tout le monde dort. « Préviens les autres, j'veux tout le monde au Barrel. Laisse quelques Crows ici pour garder l'quartier général ! » Dis-tu en sautant de ton lit pour enfiler tes vêtements, la même tenue que hier car tu n'as pas du tout le temps de t'habiller comme il faut. Le Barrel ? Clairement votre coin de prédilection, s'en prendre à votre bébé c'est vous attaquer vous. Et on attaque pas les Crows sauf si on veut y perdre la vie. Avant de quitter ton appartement au cœur du Kursaal tu attrapes ta batte en bois que tu ne laisses jamais dans un coin quand il faut casser des bouches. Question d'habitude. Puis tu t'fais rejoindre par tes Crows quand tu passes dans les ruelles en direction de votre quartier qui n'est pas si loin que ça, mais assez pour que de nombreux Crows soient rassemblés derrière toi quand tu arrives. « Si j'vous trouve à faire preuve de pitié envers un Mercurien, j'vous crève les yeux. C'clair ? En attendant bougez vous, faut éteindre ce carnage ! » Que tu dis à tes gars qui s'en vont pour débusquer les rats qui se cachent non loin et pour chercher de quoi calmer l'incendie.

Tu cherches des yeux un visage ami, trouvant celui de ton meilleur ami @Wladislaw K. Skoro non loin. « T'as mal éteint une de tes clopes ou t'avais juste un peu froid ? » Dis-tu à ton ami avant de coincer ta batte sous ton bras pour joindre tes mains. Si le feu n'est pas nourrit par le vent alors il ne prendra pas d'ampleur et vous pourrez le maîtriser. Mais pour ça, tu dois te servir de ta Petite Science.

Résumé:

Le coup d'état
Intrigue 4

Le Barrel

T'as du mal à dormir ce soir, tu ne saurais dire pourquoi. Ca t'arrive souvent ces derniers temps, tu penses beaucoup maintenant que tes souvenirs sont revenus. Ils sont là, présent dans ta tête et ne te laissent jamais vraiment de paix. Souvent tu parviens à t'endormir malgré leur présence bien peu rassurante mais les autres nuits, tu restes là éveillé, observant les étoiles en te promenant sur le pont du bateau. Madden se repose et ses ronflements irréguliers viennent jusqu'à toi, t'arrachant quelques sourires amusés. Il arrive qu'il ronfle si fort que tu l'entends d'ici, même en étant à l'extérieur. Ce soir semble être un de ces soirs justement. Enfin tu t'installes sur un baril de rhum vide et tu te laisses bercer par le mouvement régulier des vagues sur le navire. Ton corps bouge lentement comme une danse sensuelle et t'as appris à apprécier ça, à l'aimer même. T'as fini par apprendre que la mer était si agréable que tu aurais bien du mal à t'en passer maintenant. Comme un rappel de ton enfance et ton adolescence où tu étais juste un pirate. Juste avant que tout ne change.

T'as pas le temps de te pencher plus sur ta vie et sur ta famille qu'une odeur te fait froncer les sourcils. Un parfum fort, puissant, de bois brûlé. Et tu te retournes pour voir au loin que des habitations flambent dans un immense brasier de joie. Tu écarquilles les yeux sous la surprise avant de sauter sur tes pieds et d'alerter les autres pirates qui sont sur le bateau. « Hé réveillez vous ! Ketterdam flambe ! » Dis-tu tout fort alors que des cabines s'ouvrent et laissent sortir les têtes endormis des matelots qui pensent un instant que tu débloques. Puis ils sentent l'odeur de bois brûlé, voient l'incendie et c'est comme si ils avaient été piqué aux fesses, ils se mettent tous en route. Toi le premier, tu prends ta trousse de premiers secours et tu quittes l'Impolite pour courir jusqu'à l’incendie. Car si les maisons brûlent alors ça veut dire qu'il y a des blessés, comme à chaque fois. Surtout que cet incendie n'a pas l'air tout petit... Et pas vraiment innocent non plus, il a pris en quelques minutes.

Puis tu approches et plus l'odeur de brûlé te pique les yeux et la gorge cependant tu ne recules pas, ton besoin d'aider ton prochain est trop fort pour t'empêcher d'agir. Pour l'moment il faut trouver des blessés et apaiser ce brasier.

Résumé:

Le coup d'état
Ketterdam

La nuit avait suinté sur les draps de la brune, laissant une trace odorante d’inachevé et de moments partis trop tôt. Sans être vraiment endormie, au petit jour, elle avait regardé avec dépit un nuage noir gonfler dans le ciel. Un nuage dont elle sentait la texture sur sa langue, la violence au bout de ses doigts, les cendres dans ses veines. Il y avait un feu quelque part dans sa ville, et ce quelque part résonnait si violemment qu’elle eut tôt fait de s’habiller sobrement avant que ne cogne à sa porte un imbécile heureux venu lui dire qu’il y a le feu. Evidemment, sombre crétin, tu crois que les nuages s’amusent à se noircir la face sans raison ? Manqua-t-elle de répliquer à l’envoyé à deux doigts de s’évanouir devant elle. Le pauvre avait du courir tout le quartier, sans doute à la demande de Manech, qui l’envoyait sur le front elle aussi.

Sans dire qu’elle avait hâte, Sìne savait, au moins, que ses dons seraient plus utiles au coeur du brasier qu’à faire le poteau à attendre que le monde ne vienne prendre d’assaut la maison de Kursaal Street. Bottes aux pieds, cheveux relevés, chemise et pantalon, l’Inferni avait couru entre les passants et les badauds jusqu’à rejoindre le Barrel et ses acolytes de fortune dans un silence qui ne lui ressemblait pas.
(Son âme vibrait un peu trop. Une pointe d’anxiété, certes, dansait derrière, mais elle était étouffée par l’urgence vibrante du moment – pyromane aux flammes faciles, elle ne voudrait pas qu’on le lui reprochât.)

Spoiler:

Le coup d'état
Ketterdam

Leonid sent la chaleur lui bouffer le visage, la fumée lui piquer la gorge. Il se saisit de tous les sceaux qu'il trouve, les remplit d'eau à même le puit du quartier. Tout lui semble dérisoire, les cris, les gens qui courent à contre courant. Mais le gamin des tempêtes est du genre tête brûlée, il n'a pas peur. Il n'as plus peur de ce qui lui a déjà un temps, dans sa prime jeunesse dévoré les paumes. Peut être est-ce l'âge qui le rend imprudent... Il donne un sceau à Alaric, un autre à Leÿlin, avant de s'élancer vers le coeur du brasier. De nouveaux points prennent naissances dans le quartier.

"Bougez." qu'il clame dents serrées, jetant son sceau sur les flammes. Ce dernier commence à grignotter les maisons voisines. "SORTEZ on s'en fout de vos objets, si vous crevez ils vous serviront à rien. Prennez vos mômes et barrez vous." Et, plus fort, il hurle. "Quelqu'un pour étouffer ce putain d'feu ? Si il n'a plus d'air il meurt." La vapeur grésillante se dégage, il s'en protège du bras. Lorsqu'il était jeune, il a vu, ce qu'un feu pouvait faire, il s'en souvient encore.

"Faut emmener les blessés loin de ce bordel." qu'il clame. Et il sent l'odeur du feu, de la chaire brûlée, une fragrance bien caractéristique qu'il ne connaît que trop bien. Les drames, ça arrive tous les jours. Mais ce souvenir va bientôt supplanter l'autre. C'est le chaos, les gens courant dans tous les sens. Le gaillard ne voyait pas vraiment comment se sortir de tout ce merdier. Un rapide aller retour et le revoilà avec ses sceaux au contact des flammes.

L'action:

Le coup d'état
Ketterdam

On abandonne les blagues. La situation est critique et, pour certains, nous sommes fort bourrés aussi. Pourtant, j’attrape sans sourciller le seau que Leonid me fout dans les mains et, comme d’autre dans ce chaos, je tente d’éteindre les flammes avec nos maigres moyens. Peut-être bien que j’use de ma petite science pour tenter de m’aider, pour que ce brasier ne consume pas tout. J’apportais mon aide sur un bâtiment, mon seau à la main en gueulant aux gens :

— Faites une chaîne, merde ! Si vous êtes pas en train de crever, vous pouvez aider !

J’perd peut-être un peu patience, mais autrement, au matin, il ne restera rien de ce quartier ! Quelque part, j’entends Leo dire aux gens de laisser leurs affaires. Putain, ils sont sérieux ? Ils pensent encore au matériel dans ce genre de cas ?! La vie compte plus que la couverture de mémé Giselle ! Peu à peu, ça s’active dans le coin. Je tousse à cause de la fumée et le souvenir d’un autre incendie me distrait juste assez pour que la sensation d’une brûlure m’arrache une plainte de douleur. Les mains jointes, j’éteins le tissus qui a pris feu au niveau de mon bras. Ok. Concentration. On aurait bien besoin d’un Hurleur là.

Résumé a écrit:

Leÿ aide à éteindre le feu mais, alors qu'elle a été distraite, les flammes commencent à attaquer son bras qu'elle éteint avec sa petite science.

Elle perd : 4 points de vie / Reste : 16

Le coup d'état
Ketterdam

Dans les rues, le bruit. Plusieurs chaînes se formaient déjà, et très vite, un semblant d'ordre. On laisse circuler les gens, on laisse circuler les seaux. La visibilité est mauvaise, l'air marin chargé de sel et la fumée piquaient les yeux.
Ustane commença à faire amener des seaux là où était Wladislaw. Elle pensa le rejoindre lorsque Manech prit la jeune femme de vitesse. L'homme joignit les mains et aussitôt un long frisson glassé parcourut le dos d'Ustane.
Elle ne voulait pas en voir plus, pas alors que le feu brûlait car si elle tombait, qu'adviendrait-il au milieu des flammes? Elle avait peur, une peur irrationnelle, terrible.
Mais Ustane fit un pas de plus en direction des deux hommes pourtant. Cela lui coûta, cela lui coûta beaucoup. Les croque-mitaines de son enfance martyr étaient là, dans la chaleur des flammes comme pour la forcer à cracher au visage de ce qu'elle avait appris à aimer.

Contre le feu cependant, on avait besoin des Grishas. Des bons Grishas, car cela existait n'est-ce pas?
Tremblante plus que de raison, Ustane posa aux pieds de Wlad le seau qu'elle avait elle-même transporté. Elle ne s'était pas enfuie, non, elle ne s'était pas enfuie...
Presque comme une femme d'honneur.

L'action: