Aide moi mais ferme ta gueule. [PV Ace]

Je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas voir Adrian. Pas comme ça. Je n'arrive pas à sortir de cette tempête de suie, de noirceur et de … Je sais pas...

De trucs dégueulasses. Je me sens si sale, je me sens si mal !!

Il y a une frustration énorme qui grossi encore dans mon ventre, qui m'écrase les poumons. Une culpabilité qui me déchire de l'intérieur. Je ne sais pas comment évacuer tout ça. Putain j'ai mal.

Je me suis douchée. Je me suis lavée, j'ai frotté à rougir ma peau, à écorché mon épiderme. Le sang, son sang est parti si vite.

Mais son touché. Il enflamme ma peau partout, chaque morceau sur lequel il a osé posé le doigt !

Les doigts.

Et pas que.

Ses immondes lèvres. Sa putain de bite, bordel.

J'aurai du la couper. Le laisser se vider de son sang comme le putain de porc qu'il est.

Comment je peux faire maintenant ? Je l'ai tué trop vite ! Je suis sûr que je l'ai tué trop vite ! Je sais pas. JE SAIS PAS QUOI FAIRE !!

J'ai envie de brûler, j'ai envie de faire du mal. J'ai envie de me faire du mal.

Mes cheveux sont emmêlés, les vêtements qu'on m'a prêté, trop grand. J'ai un regard de chien de garde qui a la rage. Je sais que je regard tout le monde mal. Et je sais surtout que j'en ai rien à foutre. Ca évitera qu'on m'approche, ça évitera qu'on me parle. Ne me parlez pas !

L'anonyme a disparu. L'anonyme marche sans discrétion, elle laisse des trace, elle ne fait plus attention à rien. Je ne fais plus attention à rien.

Adrian serait déçu.

J'ai un rire, un rire jaune et sarcastique, audible. On va me prendre pour une folle.

Qu'est ce que j'en ai à foutre de ce qu'il peut penser lui, aussi ? Je le décevrais tout le temps. J'ai laissé l'autre me touché. J'ai raté mon casse et je me suis fais avoir.

Qu'est ce qu'il dirait ?

« Bien fait » ?

J'ai l'impression de frissonner.

Putain je suis fatigué.

J'ai envie de pleurer.

Je ne sais pas où aller.

Et si je partais loin ? Un bateau pour disparaître.

Ca ne fera pas disparaître ce sentiment.

Je pourrais foutre le feu à Fjerda juste pour me faire remarquer, leur hurler ma douleur à la la gueule et me faire descendre en flèche.

Je veux pas mourir.

Et je ne peux pas enflammer Fjerda. Je ne suis pas capable.

Alors c'est devant son hôtel que je m'arrête.

Pourquoi lui ?

Parce que lui peu brûler Fjerda ? Parce que lui peut me secouer, avoir des mots durs ? Me remettre sur les rails ?

Putain, vas y, Ace ! Fais quelque chose pour moi.

Chasse toutes ces horribles sensations.

Ma petite science boue dans mes veines, la poignée de sa chambre vole en éclat, la serrure est réduit en cendre et sa porte s'ouvre.

Je le foudroie du regard.