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 De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile

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AuteurMessage
Horatio S. Hohendorf
Materialki - Durast
Horatio S. Hohendorf

Messages : 6
Date d'inscription : 31/12/2023

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Message(#) Sujet: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyDim 14 Jan - 15:53


Julian Glover – Game of Thrones
Horatio Septimus
Hohendorf
Materialki

Nom Hohendorf

Prénom Horatio Septimus

Origines Ravka

Âge/Date de naissance 324 ans

Lieu d'habitation Non loin d’un petit bois, à distance d’Os Kervo
Métier Horticulteur/Herboriste

Religion Culte des saints


Votre ordre Durast

Votre pouvoir Accélérer le développement de toute forme de plantes et champignons

Niveau de maitrise Intermédiaire

Votre tenue Sobre et sans grande distinction. Horatio s’habille d’une large et chaude bure en laine dans des tons forestiers, cette dernière est fermée par une fibule en argent offerte par feu Madame Hohendorf. Il porte également parfois un bonnet Pileus rouge.

Signes distinctifs Ma foi, si vous m’avez croisé c’est probablement que vous me cherchiez, on ne s’aventure pas si loin de la ville sans une bonne raison. Cherchez donc l’ermite à la barbe blanche bien fournie, aux yeux verts jaunes et au visage creusé par les épreuves du temps et vous me trouverez.

Votre opinion sur le gouvernement actuel Gouvernement vous dites ? Qui nous gouverne déjà ? J’ai bien peur d’avoir oublié. C’est qu’il en est passé des dirigeants dans ma longue vie. Je me souviens d’ailleurs que le cousin de l’arrière petit neveux de mon frère par alliance voulait être président de sa propre cité état. Et bien je n’ai pas eu de nouvelles après. Les jeunes ne pensent plus à écrire aux anciens voilà tout.


Caractère

Décrire mon caractère ? Voilà une question aussi directe que farfelue. Je dirais bien que je suis vieux. J’ai fait cent fois le tour de la vie et elle mille fois le tour de moi. Plus jeune je voyageais tant ! C’est sûrement pour ça que vous êtes là ! Vous voulez entendre parler de voyages vous ! J’allais par delà le monde avec mon cochon et ma roulotte, rien ne pouvait m’arrêter alors. Hélas ! Les temps ont changé, maintenant j’ai bien mal aux genoux, au dos et aux hanches. Et si je voyage toujours avec ma roulotte, il me faut trois auberges de plus pour aller d’une ville à une autre. Je ne me plains pas non, j’ai bien ce qu’il faut dans ma boutique pour aller mieux vous savez. Et le monde est toujours merveilleux. Mais, parfois, le soir, seul dans ma roulotte, ou seul dans ma cahute de bois et de chaume, j’ai bien froid.

Le vieil homme posa sur sa fenêtre un regard lointain, dehors on entendait les cris d’un groupe de jeunes garçons descendu en chahutant du village voisin.

Elvira m’a quitté il y a tellement longtemps vous savez, si longtemps. C’est là que je me suis retiré. Je n’ai pas supporté, la vie avait perdu toute saveur alors et voilà maintenant des siècles que j’attends, que j’attends de revoir Elvira, au pays des saints, dans les éternelles plaines illuminées, là où elle et moi nous vivrons heureux, pour toujours. Plusieurs fois centenaire je me sens enfin au crépuscule de ma vie, ce doux crépuscule ou je me coucherais alors dans les bras de ma chère et tendre.

Enfin

J’ai une boutique à tenir vous savez, ne languissons pas, j’ai entendu frapper à la fenêtre ! Sûrement des garnements qui veulent du pétillant d’Hibiscus !

 Buvez ça, vous m’en direz des nouvelles !


Que je vous raconte ma vie ? En général on me demande plutôt l’inverse vous savez. Enfin vous semblez avoir du temps à perdre. Asseyez vous, prenez un bol ici, je vous verse du thé chaud. Je peux vous en raconter quelque bouts de ma vie si vous y tenez tant. Saviez vous que j’ai cinq frère et sœurs ? Enfin, techniquement j’en ai eu sept mais seulement cinq ont survécu jusqu’à l’âge adulte. Ensuite j’en ai perdu à nouveau deux mais de leur grand âge. Il m’en reste trois donc. C’est important les mathématiques vous savez. Je disais donc que j’ai eu sept frères et sœurs, et deux parents évidemment, seulement deux parents, ce n’est pas beaucoup pour tout ce petit monde. On devrait avoir trois parents voilà ce que je pense. Au moins trois. Que disais je déjà ? Ah oui. Sept frères et sœurs. Auguste, Cornelius, Vibia, Fausta, Licinia, Sertor, Moi-même et Opiter, dans cet ordre, dans cet ordre. Nous portons tous en deuxième nom le numéro latin de notre naissance. Donc vous l’aurez deviné je suis Horatio Septimus car je suis le septième. Mes parents se voulaient scientifiques voyez vous.

Le vieil homme vous tourne le dos et continue à vous parler tout en mettant de drôles de champignons séchés violets dans un mortier. Il se met à les écraser.

Auguste est mort avant ma naissance, une fièvre à l’âge d’un an m’a-t-on dit et Sertor est mort alors que j’avais trois ans dans un terrible accident de chariot. Tout le monde est mort sauf le bœuf dans cet accident de chariot. Une histoire stupide et atroce. Il est monté dans un chariot par l’arrière pour voler quelque friandise et voilà. Enfin bon, j’étais moi même jeune alors. J’avais trois ans donc je n’ai retenu de tout ça que les grandes lignes et le sentiment du deuil mais c’est si loin maintenant.

Il s’arrête un instant, regarde par la fenêtre et soupire avant d’entreprendre le pilonnage des champignons.

Après ça je me souviens avoir eu une enfance heureuse, on apprenait chez moi les mathématiques, la botanique, l’horticulture bref tout ce qui a trait au métier d’apothicaire ou d’alchimiste, logique puisque c’était là les métiers de mes parents. Mon père était un Alkemi, ma mère une Durast, chacun de leur enfant ont hérité de l’un ou l’autre des dons. Moi même je fais pousser mes plantes grâce à mon don. Je le fais tous les jours, toutes les heures vraiment. Je trouve les variétés dont j’ai besoin dans la nature et je les aide a se multiplier, à grandir, à se développer. Je suis loin d’être le plus doué vous savez. Le plus doué c’est la plus douée, c’est ma sœur, Fausta. C’est une Alkemi. Enfin, vous la rencontrerez peut être un jour si vous continuez à traîner en forêt pour parler aux nomades et aux ermites.

Il se retourne pour mettre du bois dans la cheminée éteinte.

Vous voulez bien m’aider ? C’est une activité de plus en plus difficile pour moi. J’ai un peu plus de trois cents ans vous savez. Mon dos n’est plus ce qu’il était.

Une fois le bois dans la cheminée et le feu rougeoyant il suspend un petit pot en fonte rempli d’eau au dessus du foyer.

Alors oui, j’ai beaucoup de frères et sœurs, nous avons été élevés en ambulants, errant dans tout Ravka. Nous ne sommes pas de tradition nomade mais mes parents ne voulaient pas que nous soyons traqués pour nos dons. Alors, pour éviter d’attirer l’attention des autorités et des gens, nous allions de bois en forêt, de fleuve en ruisseau et de colline en montagne, installant un temps notre échoppe ambulante pour vendre nos élixirs. Ce mode de vie nous évitait en effet la séparation de nos parents mais ne nous permettaient pas non plus de prospérer en tant que marchands, toute richesse était temporaire, toute loyale clientèle, éphémère. Nous avions parfois une tranche de lard a plonger dans nos soupe, voilà ce qu’était un bon repas dans mon enfance. Je grandissais connaissant plus les plantes que le monde, et mes seuls amis étaient ma famille, alors un jour, inconscient jeune homme d’une vingtaine d’année je décidais de quitter ma famille. La soif d’aventure au ventre, comme Cornelius avant moi, je voulais découvrir le monde. Mes parents ne furent pas surpris, déjà grâce à mon frère aîné, mais aussi parce qu’ils savaient que tout ragot mâle en grandissant finit par quitter la harde pour former la sienne.

Je quittais alors la chariote familiale avec ma propre chariote, petite mais fort pratique, tirée par un gros cochon brun que je nommais Fortinbras. C’est pratique un cochon vous savez, ça se nourrit tout seul, de tout et n’importe quoi. Fortinbras fut mon meilleur ami pendant beaucoup de mes voyages de jeunesse. Je découvris les villes, laissant ma carriole dans un bois et dressant le camp pour des semaines, j’errais dans les rues d’Ivets, d’Os Kervo et Novokvibrisk puis j’entendais parler d’une île au milieu des mers et me perdait dans le dédale de Ketterdam.
J’ai parcouru les deux continents et la grande mer pour revenir finalement chez moi, dans les forêts de Ravka. Il se passa nombre d’histoire que j’écris dans un recueil. Recueil que je vous prêterais peut être, si vous êtes sage.

Une pointe d’eau bouillante est rajoutée à la préparation, ainsi que le liquide clair d’un flacon sur une étagère. Le vieil homme touille.

Je ne vous ai pas raconté le plus important néanmoins. Avant que de partir sur la route, je rencontrais près d’Ivets une jeune fille, une jeune fille de quinze ans. Une cliente alors que je n’avais pas plus de seize ans. Elvira. Des cheveux bouclés et blonds comme les blés illuminaient ses joues rosées à la manière du bouton d’or, ranunculus repens, fraîchement cueillit. Celui que l’on se met sous le menton pour savoir si l’on aime le beurre. Dès lors que je l’ai vue, dans sa longue robe blanche fleurie, la délicate, la douce, ne quitta plus mon esprit de jeune homme. Je la courtisais alors, des semaines durant et, quand je partais pour de lointaines contrées, fuyant à nouveau la sédentarité si dangereuse pour nous autres, je lui promettais de lui revenir. Et alors que je partais à l’aventure je n’avais qu’une idée en tête, la retrouver. Néanmoins, néanmoins, je ne pouvais revenir avant d’être devenu un homme, d’avoir vu tout sur la terre et la mer, je me devais de lui rapporter les plus belles fleurs du bout du monde dans mon herbier. Et c’est ce que je fis. De Noviy Zem je lui rapportait la plus belle des fleurs dorées et ses graines que nous pourrions faire pousser, que ces fleurs soit à jamais fraîches et étincelantes.

Alors je la retrouvais enfin, toujours aux alentours d’Ivets j’installais mon échoppe ambulante et elle reparu. Elle avait attendu. Quinze année durant, je ne sais si elle avait pris une ride mais elle était aussi belle que la première fois que je la vis. Peut être plus encore. Je l’arrachais à sa famille et ses connaissances alors et elle parti avec moi sur la route, nous fondions alors une famille, à la manière de mes parents, pour ne jamais être séparés de nos enfants. C’était une idée qu’elle accepta volontiers, ne souhaitant jamais voir sa progéniture partir pour l’armée. Nous eûmes quatre enfants Laura, Acacius, Euthymius et Cecilia. Laura, Acacius et Euthymius vivent encore. Tout était si doux alors. Je revois chaque jour comme dans un rêve, mais hélas, Cecilia nous a quitté il y a de cela des siècles. Si peu de temps après sa propre naissance. Et si peu de temps après...

Il soupire à nouveau.

Si peu de temps après la mort de sa mère. Nous vécûmes ensemble soixante années. Les soixante plus belles années de ma vie. Dans mon souvenir, ces années sont perpétuellement baignées de la douce lumière du matin sur les blés. Des années bercées par le parfum de ses cheveux et le son de sa voix. Peut être n’était ce pas réellement ainsi, forcément ça ne l’était pas, mais c’est le souvenir que j’en garde. Elle nous a quitté il y a si longtemps. Jeune de moins d’un siècle. De sa belle mort. J’ai tout tenté. Mais aucun élixir, aucune vaporisation, aucune potion ne peut ramener une âme défunte. Alors j’ai compris. J’ai compris que mon don était aussi une malédiction. Que je ne pourrais plus aimer, plus aimer personne sauf à trouver de quoi les rendre… comme nous.

Ce deuil, puis celui de mes propres parents et celui de ma fille se succédèrent à quelques mois, peut être quelques années, d’intervalle. Je décidais de me retirer intégralement de toute société. L’apothicaire ferma boutique. Je cessais de parler à aucun homme par peur de les perdre. Et je commençais mon recueil sur les plantes et les champignons, me plongeant dans l’étude pour fuir le chagrin. Cet opus de 1500 pages que vous voyez ici sur la table, liste, double page par double page avec des dessins et exemplaires séchés les plantes et champignons que j’ai pu trouver sur notre bonne terre pendant un bon siècle, enfin un siècle et demi. Mais, si le début de mon chagrin fut marqué par l’étude, fuyant toute tentative de comprendre et d’accepter ma peine, je fini par sombrer.  Chaque bribe de bois construit, chaque mur, chaque textile apparent me rappelait avec horreur ma tendre épouse, son atroce humanité, son funeste destin. Les draps me semblaient encore chauds de son odeur, les pages de mes livres sentaient son doux et sucré parfum, sa voix parfois résonnait encore dans ma petite chaumière. Chaque jouet caché dans la maison était le visage de ma fille, chaque carte de vœux ses petites mains qui n’auraient jamais dû vieillir. Je ne pouvais rester. Chaque minute passée dans ce lieu était une heure, une insurmontable, insupportable, heure. M’enfonçant plus en plus dans les forêts, les montagnes et les grottes, je me nourrissais de mes échantillons, je rentrais de moins en moins à ma carriole, jusqu’à ne plus jamais voir de civilisation.

Alors en quelque jour dont j’avais perdu la date je croisais un voyageur. Ce dernier fut pris de peur à mon apparence ma tunique pourpre était maintenant marron, délabrée et couverte de mousse. Sur mon propre crâne je faisais pousser mousse et champignon, je transformais chaque parcelle de roche en jardin de bolets géants, de géants champignons feu de fée bioluminescents, de lichens colorés et de spores a foison, je me baladais dévorant toute espèce comestible, rampant sur le sol avec Fortinbras XII, lui disputant parfois quelque gland entre des siestes grotesques sur le sol du sous bois. Le voyageur se hâta de partir se couvrant le nez et je repris ma recherche de graines et de sol, dans mon délire mycophage, je parlais à chaque créature voulant bien l’entendre, je voyais parfois ma femme, parfois ma fille et consommait alors plus de ces chapeaux roses luisants, leur interdisant de partir, le monde devenait sombre autour de moi, de plus en plus je cherchais les petits chapeaux roses luisants, je les faisais pousser encore et encore, la forêt disparaissait autour de moi. Je m’enfonçais dans le sol, une seule image brûlait sur ma rétine, une seule image, ses cheveux d’or, ce jour funeste où je la vis pour la première fois, sa robe blanche fleurie, les blés, ses yeux bleu glace, à son bras mon edelweiss, la plus précieuse des fleurs, ma petite fille Cecilia, aux cheveux argent. Leur image flottait dans un tourbillon de lumières bleu-vertes, de champignons roses luisants, d’insectes qui éclairaient la nuit dans des traits de feu verdoyants. Enfin je chevauchais avec Fortinbras à leur rencontre, nous allions être réunis alors. Je galopais vers l’image brûlante. Une branche en guise de sceptre levée au dessus de la tête. Je murmurais leurs noms puis je parlais, puis je criais, je criais puis je hurlais, je hurlais leurs noms. Elvira. Cecilia. L’image resplendissante, brûlante comme le soleil lui même, envahissait le moindre recoin de mon univers comme imprimée au fer rouge au plus profond de mon âme. Toujours plus près, toujours plus grande, elle m’enveloppait intégralement. Le paradis blanc s’ouvrait devant moi et Elvira m’y guidait, à mon bras j’y entrais avec ma fille, la chair de ma chair, sur le chemin arc-en-ciel au dessus du crépuscule pourpre.

Puis, un jour, abruptement, j’ouvris les yeux, la tête sur mon recueil, au milieu d’une forêt étrangère. Les 150 dernières doubles pages étaient illisibles, des mots sans queue ni tête et  des dessins incompréhensibles ornaient les pages.

Je m’assis alors sur une bûche. Mon fidèle Fortinbras avait disparu. Devant moi il n’y avait rien qu’une épaisse forêt. Je restais pétrifié. Puis je les vis pas devant moi mais dans ma tête, et je pleurais. Je pleurais des jours durant. Sans m’arrêter que pour boire ou manger quoi de comestible. Je marchais en ligne droite, ne parcourant guère plus d’un à deux kilomètre par jour. La faim me tordait les os, la tristesse étranglait ma gorge, le tremblement de mes mains, de mes genoux m’empêchaient de trouver un équilibre quelconque et je dû m’appuyer sur une branche solide trouvée au sol. Je ne sais combien de temps je mis a retrouver une clairière. Je ne sais qu’une chose, mon don me sauva de la mort qui attendait un humain normal dans mon état, il me permis de me nourrir. Finalement je finis par retrouver un village, les habitants parlaient une langue que je reconnaissais à peine comme ma propre langue. Leur regard se figeait sur moi, plein de dédain, d’une forme de mépris que la langue ne saurait exprimer. Je me traînais jusqu’à l’église et j’y entrais, la puanteur qui me suivait fit sortir tout les paroissiens sauf un, le prêtre lui même. Il me regardait à la fois tendrement et avec inquiétude, comme on regarde une bête égarée, un pauvre chien errant. Et n’ayant plus d’honneur que ces chiens, je m’effondrais à ses pieds et crachais un unique mot. Un mot rauque du fond de ma gorge. Une supplication, un appel à l’aide, un raclement de gorge.

Pitié.

Le prêtre me releva. Cet homme qui n’avait en face de lui qu’un tas de sous bois hirsute à l’odeur rance, à la pâleur uniquement contrastée par la terre sur son visage, cet homme me releva et m’assis sur un banc en bois. Il me demanda d’attendre et j’obéissais comme si toute ma volonté avait été retirée, transférée de moi à cet individu. Et cet individu fit la seule chose qu’il savait faire, après m’avoir offert un bol de soupe chaude que je pris plusieurs heures a consommer, cuillère par cuillère, il me permis pour la première fois de raconter mon histoire, et je pleurais, je pleurais sur son épaule tout ce que j’aurais dû pleurer pendant un siècle. Dans son église il m’offrit le gîte et le peu de couvert qu’il avait. Il m’offrait cette bure marron que je porte maintenant, afin de me sentir moins sale, il m’offrit un endroit où me laver. Six mois durant nous partagions chaque jour une maigre soupe, sa maigre soupe me semblait un nectar divin. Je mangeais, nous parlions et je pleurais, voilà en somme ce qu’étaient mes journées. Ma voix recouvra lentement mais sûrement une tessiture normale, mon teint s’égaya un peu et les paroissiens s’habituèrent à ma présence. Un jour alors, pendant une journée entière je ne pleurais pas, et m’aperçu que mes pleurs s’étaient raréfiés. Et au dîner du soir, alors que nous mangions la maigre soupe, il me regarda, et me dit, la chose suivante :

« Horatio, il est temps. Temps de rentrer maintenant. »

Prononçant ces mots, il me regardait droit dans les yeux et je savais, au fond de moi, qu’il avait raison. Et je lui dis simplement cela.

« Vous avez raison mon père. »

Le lendemain je me mettais en route, mon nouvel ami me donna tout ce dont j’avais besoin. Il me fallait retrouver ma carriole, la dernière fois que je l’avais vue elle était près d’Os Kervo.
Alors avant de me mettre en route, je me retournais, et il apposa sur mon front sa bénédiction, et je lui demandait si nous nous reverrions un jour.

« Non. Nous ne nous reverrons pas. Vous avez plus important à revoir, une famille entière à retrouver dans un monde immense mon ami, ce fut un plaisir, mais mon rôle dans votre vie se termine. »

Je versai une larme et me mis en chemin. Dans ma poche le Père Piotr avait glissé une icône de Sankt Demyan, celle que j’ai accrochée au centre de mon mur d’icône, derrière vous. Une fois rentré à la chariote je versais à nouveau quelques larmes à la vue de son intérieur délabré, enterré et en partie pillé, j’avais été absent depuis au moins cinquante années, si ce n’est un siècle. Alors comme il n’y avait rien à faire, je pris la seule chose qui avait échappé aux pillards dans cette épave, une broche de mon épouse, et mis le feu au reste, et en honneur à l’homme qui m’avait sauvé, à genou je me mis à prier.

Un long silence parcours la pièce. Puis une quinte de toux saisit le vieil homme.

Eurh EURGH RRRRRAGL… Ahahaha drôle de vie n’est ce pas. J’en fais toujours un peu trop. Enfin bref, les années qui nous séparent furent plus calme, je les ai dédié a retrouver ma famille, retrouvailles fort joyeuses d’ailleurs tant tous me croyaient mort ! J’ai donc dédié ces années à retrouver mes enfants, mes frères et sœurs en vie et compléter mon recueil, c’est toujours un travail en cours figurez vous. J’ai maintenant cette nouvelle grande carriole pour vivre et la petite pour les voyages. Et bien sûr Fortinbras XX !

Un énorme « grouik » se fait entendre depuis l’extérieur

Et comme vous pouvez le voir je vais mieux, j’ai ma boutique et mon métier. C’est la vie n’est ce pas ahahahah.

Un silence se prolonge un peu.

C’EST PRÊT ! Veuillez boire ceci s’il vous plaît vous m’en direz des nouvelles !

Vous buvez l’étrange breuvage, le goût n’est vraiment pas excellent mais vous voulez être poli.
Soudainement vous vous réveillez dans la forêt, au milieu de nulle part, et avez oublié jusqu’au moindre détail de ce que vous faisiez ici. Sur votre front vous trouvez collé une carte jusqu’au village voisin, et devant vous des traces de roues dans la boue. Perplexe et inquiet vous quittez le site au plus vite pour la sécurité de la civilisation.



votre pseudo Bah Horatio ici
Présence sur le forum Surtout les week ends les chefs, pas trop le temps de RP en semaine
Inventé ou PV Inventé
Autorise la mort du personnage (en cas de disparition, de départ ou d'abandon du personnage) [x] oui [ ] non
Un dernier mot Et bien j’attends avec impatience de RP avec vous tous


Dernière édition par Horatio S. Hohendorf le Dim 25 Fév - 17:32, édité 6 fois
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Flynn Weston
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Flynn Weston

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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyDim 14 Jan - 21:20

Et re bienvenue (si j'ai bien tout suivi De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 562189329)
N'hésites pas si tu as la moindre question De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 3452231672
Bon courage pour la suite de ta fiche !

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Siver Rankov
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyLun 15 Jan - 10:02

Bienvenues again ! Je suis curieuse de découvrir ce nouveau perso :D

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Alaric
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyLun 15 Jan - 10:18

Rererebienvenuuue De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 562189329
Bon courage pour la rédaction de sa longue vie De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 803921292

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Nalini Sabbath
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyDim 21 Jan - 18:57

Rebienvenue par ici ! Un perso qui n'est pas tout jeune mais qui a la force de l'expérience, hâte de le voir évoluer en jeu ! De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 1078071066
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Flynn Weston
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyMar 23 Jan - 10:32

Coucou @Horatio S. Hohendorf De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 3188299985
As-tu besoin d'un délais supplémentaire ?

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Horatio S. Hohendorf
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyMar 23 Jan - 17:46

@Flynn Weston en effet un délai supplémentaire ne serait pas de trop. La fiche avance mais elle avance lentement.
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Flynn Weston
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyMar 23 Jan - 21:17

Pas de souci zad
Si tu as besoin d'un coup de main sur quelque chose qui te bloque avec le LORE du forum, n'hésites pas !

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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyDim 4 Fév - 18:46

Premier jet fini. Y a plus qu'à relire !
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Alaric
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyMar 6 Fév - 17:47

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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyDim 25 Fév - 17:33

Et après DE LONGS MOIS D'ATTENTE la fiche est finie !
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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyMer 28 Fév - 15:35

Si ta fiche est terminée, nous t'invitons à poster ici s'il te plait : https://shadow-bone.forumactif.com/t1369-demande-de-validation
Merci par avance.

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Message(#) Sujet: Re: De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile EmptyDim 3 Mar - 14:41

Bravo !  
  Tu peux maintenant profiter de tout le forum !

 
Cette histoire De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 1513276944
Je ne sais pas si c'est une référence ou pas, mais le "septimus" m'a plongé dans Skyrim De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 562189329

Ton personnage est vraiment intéressant et j'ai bien hâte de voir son évolution au sein du forum De Fungis et eorum Proprietatibus - Journal d'un Ermite mycophile 4170632997 il a énormément de potentiel... Hâte de découvrir la suite de ses aventures !

Si d'aventure tu souhaites rejoindre l'une des intrigues en cours, n'hésites pas à envoyer un MP à @Flynn Weston sur le forum ou sur discord.

 
Tu rejoins S&B !

Bravo tu rejoins officiellement Shadow & Bone dans le groupe MATERIALKI.  N'oublie pas de vérifier si tu as bien été ajouté au bottin des avatars et au bottin des métiers si tu en as un ! Et bien-sûr au bottin des grishas si tu en es un ! Pour finir, un bottin des multi comptes recense les multiples visages de chacun, n'hésites pas à rejoindre les rangs !

Si tu le souhaites, tu peux créer un journal de bord afin de résumer ton personnage, lister tes liens et tes rps. Tu peux également explorer les demandes de liens pour tisser de nouvelles aventures.

Sache que nous sommes heureux.ses de t'accueillir avec nous, nous espérons que tu vas bien t'amuser ! Si tu as la moindre question ou demande, c'est ici que ça se passe ! A très bientôt en rp !

 

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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.