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 Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme]

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Dmitri Moskovine
Corporalki - Fondeur
Dmitri Moskovine

Messages : 99
Date d'inscription : 21/07/2023

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Message(#) Sujet: Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme] Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme] EmptyDim 3 Déc - 19:04

TW : RACISME - VIOLENCE - SANG


Coupable d'être différent
feat  @Arshaka Vahidzadeh  

Il a depuis plusieurs mois fêté l’anniversaire de ses quatorze ans Dmitri, mais pourtant, il reste le plus jeune de son groupe de copains ce soir. Tous des soldats en devenir, tous des apprentis Drüskelle, même lui. Quoique depuis quelques mois, ce n’est clairement plus l’avenir dont il rêve. Il ne sait pas trop comment trouver son chemin en dehors mais une chose est sûre, il ne veut pas devenir Drüskelle. Il ne peut pas, pas après… non, il ne peut pas. Hors de question.

Ceux qui l’entourent ne sont même pas vraiment ses amis en plus. Ses compagnons d’entraînement sont malades, alors on l’a fait s’entraîner avec les autres, les plus grands, de quelques années ses aînés. Mais il sait très bien donner le change Dmitri, il a la gouaille nécessaire, l’aplomb et la confiance en lui suffisante pour jouer des coudes et s’imposer. Il n’est pas n’importe qui après tout. Il n’est pas tout à fait sûr d’avoir sa place dans le groupe, et surtout d’être reconnu comme légitime par ses pairs, mais ils l’ont invité ce soir et il n’a clairement pas fait la fine bouche. Parce que malgré l’esprit rebelle qu’il clame avoir, malgré son air hautain et sa volonté d’être quelqu’un, il a quatorze ans Dmitri. Il veut faire partie du groupe. En fjerda, les outsiders ne sont pas bien vu et clairement, Dmitri a besoin d’appartenance. D’être normal, comme tous les autres. Et peu importe si ce soir, être normal est être un apprenti Drüskelle.

Ils ont eu quartier libre pour la soirée et quand les autres ont émis l’idée d’aller voir le cirque dans les faubourgs de la ville, en l’entraînant avec eux, Dmitri n’a pas vraiment émis d’objection. Il sait que Noah n’est pas là, parti avec son père il ne sait où et peut-être qu’au fond, il en est soulagé. Il fait bien ce qu’il veut, il le sait, mais ses nouveaux compagnons sont tellement loin du caractère de ses copains habituels qu’il préfère ne pas tout mélanger Dmitri. Il faut mieux, parfois. Et ce soir, ils ont l’air particulièrement … Drüskelle. L’élite de la nation. Les soldats de Djel. Vêtus de noir, les cheveux courts selon les standards militaires, ils dénotent parmi les spectateurs habituels, Dmitri suppose. Ils se chamaillent, sont bruyants, attirent l’attention : des adolescents en goguette, et un petit Dmitri qui s’efforce de donner le change et d’appartenir à leur groupe. Il sait qu’ils le regardent, le jugent et n’attendent qu’un faux pas pour le renvoyer aux baraquements comme le bébé du groupe qu’il est. Hors de question de leur faire ce plaisir.

Et pourtant… il en aurait presque envie Dmitri. Il ne lui est pas difficile d’entendre les remarques sarcastiques et les insultes à peine voilées sur les gens qui, clairement, tiennent leurs origines de terres bien loin de fjerda. On leur a appris, à se méfier des autres. Fjerda est une nation qui ne doit sa survie qu’à ses habitants qui se serrent les coudes, qui sont pareils, qui s’entraident. Les outsiders ne peuvent rien apporter de bon. Sur leur échelle de valeurs, les Suli ne se placent pas bien loin des grishas et dans le cirque, toutes les nationalités se côtoient. Ils sont Druskëlle, après tout… ou futurs Drüskelle, en tout cas. Depuis le biberon, on leur apprend qu’il faut craindre les autres, ceux qui ne leur ressemblent pas. Dmitri ne fait pas exception même si, élevé sur les frontières, il n’a pas tardé à s’apercevoir qu’il avait une tolérance bien plus grande que certains. Mais ce soir, clairement, Dmitri à la langue bien pendu n’ose pas s’élever contre le groupe. Il veut juste appartenir, Dmitri. Ne pas être différent. Il en a besoin, personne ne peut savoir à quel point. Alors, il n'ose pas... ou peut-être ne le veut-il pas, non plus ?

Alors, quand le leader de son petit groupe lance une remarque blessante à un adolescent Suli qui ne semble pas beaucoup plus vieux que lui, il se moque avec les autres. Ils sont bruyants et les têtes se tournent à leur passage, mais personne ne leur dit rien. Il est presque sûr, Dmitri, que les gens alentours n’ont pas entendu. Ou pas écouté, voire pas voulu s’en mêler. La cible de leurs moqueries, quant à elle, n’a probablement pas eu d’autre choix que d’entendre.

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Arshaka Vahidzadeh
Civil.e - Dhalia Rouge
Arshaka Vahidzadeh

Messages : 11
Date d'inscription : 19/08/2023

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Message(#) Sujet: Re: Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme] Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme] EmptyJeu 7 Déc - 8:41


coupable d'être
différent
CW:Des insultes, mais toujours en politesse svp
Respirer, un pas après l'autre, un geste entraînant toujours la suite. La fluidité de tes mouvements suivait la circulation de l'air essentiel au maintien de ton existence. Là où le reste du monde, te semblait-il, était ravi de fonctionner plus ou moins à contretemps, tu te tenais (sans jamais t’en vanter ! ) au plus près des flux parcourant les corps et l’univers. C’était mystique, c’était perdu, c’était un peu ce que ta mère te disait quand elle te racontait toutes les sornettes dont elle avait bassiné des années durant les fous en recherche de vérité et d’avenir. Elle ne croyait pas aux oracles, tu n’y croirais pas non plus.
La blessure qui grondait et tournait dans ton coeur était une violence sourde que seule toi pouvait entendre. Ils se sont perdus, quelque part, et si la pseudo-famille qu’ils espéraient qu’il trouvât dans les gens qui l’hébergent en ce jour est… quelque chose, elle n’est qu’un tampon à l’impression d’être abandonné. Mais ça passerait. Ca passait toujours.

Entre ses doigts, deux étoiles filantes dansaient en attendant. Le fil des lames était éblouissant et simple à suivre au coeur de la nuit fjerdane, elle qui était plus noire que ses propres yeux (deux puits sans fond mélancoliques auxquels l’adolescence crâneuse donnait trop d’importance). Sous les lumières suspendues, il suivait son souffle en s’effaçant au profit de ses mouvements. A un moment, elles disparurent dans le ciel – revenues à leur état naturel – avant de filer discrètement à ta ceinture.
Le flot d’air avait changé. Dans le calme bruissant de l’existence alentour, t’avais senti quelque chose s’avancer. Les sons dissonnaient plus aisément et ce n’était clairement pas ici qu’il serait bon de te trouver avec une arme à la main. De toute manière, c’était jamais bon de trouver quiconque une arme à la main, mais encore moins celles et ceux qui avaient choisi la voie où tes parents t’avaient fourré.

Ta tête se releva, tes bras pendant sur les côtés. Pas de mouvement brusque (comme si tu savais en faire), pas d’énervement. T’étais une marionnette vide et tu n’avais pas le droit de laisser la colère t’emporter, pas plus que tu ne pouvais décider de prendre un public pour cible, ou te servir de tes lames pour faire couler le sang de Hector, ce petit enfoiré.
Mais t’étais jeune, toujours aussi jeune, et en plus du spleen inhérent à cette condition de l’âge tu avais la connerie dans le sang. Elle te serait saignée un jour et telle une mauvaise humeur fuirait pour s’équilibrer.
« Au pire, si ma mère est une… Comment tu dis, une vache à poils longs ? Demanda-tu en te retournant avec aimabilité, elle ne meurt pas de froid sous une trentaine de fourrures comme vous. »
Toi-même, tu portais des vêtements à peine chauds, mais ils n’étaient pas après ça.
On n’avait jamais réussi à te mettre en colère – et ce n’en était pas. C’était de la constatation. « J’ai de la chance, j’ai pas l’air d’un bonhomme de neige neurasthénique sous tapis en poils, grâce à elle et à sa lignée de… C’était quoi ? » continuas-tu en t’adossant à un pilier, pas le moins du monde effrayé. «Petit chien ? Non, vous avez un autre mot, mais je ne l’aime pas particulièrement. »
T’étais jeune, toujours aussi jeune, et en plus du spleen inhérent à cette condition de l’âge tu avais la haine dans le sang. Elle te serait saignée un jour et telle une mauvaise humeur fuirait pour s’équilibrer avec l’autre. Tu finirais vidé avant d’être un homme sur pied.

_________________

I have never known a silence like the one fallen here, Never watched my future darken in a single tear I know we want this to go easy by being somebody's fault, But we've gone long enough to know this isn't what we want And that isn't always bad When people say that something is forever

Either way, it ends
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Dmitri Moskovine
Corporalki - Fondeur
Dmitri Moskovine

Messages : 99
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Message(#) Sujet: Re: Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme] Coupable d'être différent || Arshaka [TW : Racisme] EmptyMer 13 Déc - 23:44

TW : RACISME - INSULTES - INCESTE - STUPIDITE ADOLESCENTE


Coupable d'être différent
feat  @Arshaka Vahidzadeh  

Ils avaient l’habitude, ces garçons, que leurs cibles se taisent et tournent le regard. Que chacun fasse semblant d’être occupé, pendant qu’ils tourmentaient leur victime d’un soir. Les drüskelle, qu’ils soient confirmés ou apprentis, n’étaient clairement pas des gens avec qui quiconque se permettait de plaisanter. Cette toute-puissance, Dmitri ne pouvait pas le nier, était atrocement enjôleuse. Qui ne peut pas rêver, après tout, d’être un soldat de Djel lui-même ?

Mais pas cet adolescent. Un rien dans sa démarche, dans la fausseté de sa position, mais quelque chose alerte Dmitri. Il ne sait pas quoi, vraiment, mais il sait que l’adolescent ne va pas se laisser faire. Ne va pas s’écraser, même devant leur petit groupe bien supérieur, ne serait-ce qu’en nombre. Et plutôt que de lui faire peur, cela le met en colère : il ne peut pas se taire, et se laisser faire, plutôt que de les provoquer ? Leur victime est devenue leur bourreau. C’est de sa faute, après tout. Et pourtant, il le reconnaît volontiers le fjerdan, l’adolescent reste calme et mesuré dans ses propos, bien que moqueurs. Car il n’y a pas à s’y tromper : il a beau avoir l’air calme et nonchalant, ses insultes sont limpides. Sa réaction de défense encore plus. Est-ce qu’il laisserait l’orage passer, Dmitri, s’il était à la place de l’adolescent ? Peut-être, oui. Est-ce lâche, de s’écraser devant une force supérieure ? Non.

Et cela met d’autant plus Dmitri en colère.

Parce que si leur victime du moment était restée silencieuse, sans doute auraient-ils tracé leur chemin. Tout est de sa faute, après tout, à ce Suli tout dégingandé.

Ils se taisent, tous, tout d’abord. Surpris, sans doute, que quelqu’un ose leur répondre et leur tenir tête. C’est Dmitri qui finit par avancer d’un pas, bras croisés, et le regard dur. « Ben alors le Suli, tu ne trouves pas tes mots ? Trop dur d’apprendre à parler correctement ? »  Un regard vers ses alliés de la soirée, qui ricanent, et Dmitri finit par hausser les épaules, son regard clair posé sur le jeune homme adossé à son poteau, jugeant ses réactions. Ce n’est rien, quelques insultes joliment enrobées, personne ne viendra leur reprocher quoi que ce soit pour ça. Il suppose. « Ta mère devait particulièrement t’apprécier, si elle ne t’a même pas appris à t’habiller correctement. Ou alors c’est elle qui réchauffe ta couche, c’est pour ça que tu as chaud ? »

Un murmure, un sifflement appréciateur, et l’adolescent se redresse, tout fier de cette réplique. Il fait partie du groupe, on l’apprécie, on l’admire même, peut-être. Dmitri le bébé, comme on l’a surnommé une bonne partie de cette semaine, vient de gagner ses galons de grand. Qu’importe, après tout, que ce soit au détriment de l’estime de soi d’un ado à l’air étranger que personne ne connaît ?

Peut-être que sa conscience, celle qui a très étrangement la voix de Noah et ses – parfois - sages répliques, n’est pas d’accord avec lui en cet instant. Surement, même. Mais la moindre culpabilité que Dmitri pourrait ressentir est vite noyée sous la vague de fierté immense qu’il ressent lorsque le leader de leur petit groupe lui tapote l’épaule. C’est stupide, c’est puéril… mais en cet instant, Dmitri fait partie du groupe, et c’est bien tout ce qui compte. Ça, et clairement pas les états d’âme de quelqu’un d’autre.

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