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Shadow&Bone
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 Eat your young - ft Ace TW : Violence physique

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Milo Kovalevski
Civil.e - Dhalia Rouge
Milo Kovalevski

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Message(#) Sujet: Eat your young - ft Ace TW : Violence physique Eat your young - ft Ace TW : Violence physique EmptyMar 5 Sep - 15:48

@Ace Ivanov

Violence physique, strangulation

Le bruit te semble assourdissant à ton oreille, de même que la chaleur qui irradie au niveau de ta joue. Ce n'est pas le premier coup, totalement débraillé, le regard paniqué, tu tends la main pour tirer sur la poignée. Celle ci fera sonner une clochette au rez de chaussée et permettra peut être à quelqu'un de te sauver les miches.

Ce client, il était venu pour la première fois et t'avais choisi. Tu n'avais pas prévu qu'il en viendrait aux mains lorsqu'après les ébats, tu en étais venu à l'épineuse question de la rétribution. Il t'avais bloqué sous son poids, et tu avais beau essayer de gigoter, de te libérer de l'emprise, tu n'y parvenais pas. Il appuyait sur ton torse avant d'attraper ta gorge, ta respiration se trouvait coupée net. Tu jetais des coups d’œils effrayés à la porte, espérant de tout ton coeur voir quelqu'un arriver, n'importe qui. Tu étais entraîné à rendre les coups en cas de besoin. Mais tu te sentais actuellement pris au piège. Ton coeur battait jusqu'à tes oreilles, ta vision commençait déjà à se brouiller. Tu avais survécu toute cette  vie pour finir ainsi ? Pour finir de cette manière ?! Tu ne voulais pas... Non... Ton regard brillait d'une rage de vivre, alors que tu tentais de décrocher ses mains, tes ongles se plantant dans ses mains, ses avant-bras. Tu ne mourrais pas comme ça... Non... N'est-ce pas ?

La porte s'ouvrit finalement avec un grand fracas, et tu finis par sentir le poids qui t'empêchait de respirer disparaître. Tu reprends ton souffle, t'étouffant à moitié, la main crispée sur ta gorge. Tu aurais sans doute les marques de mains sur cette dernière. Tu t'assied au bord du lit. Certains pensaient pouvoir venir "aux putes" et les buter sans plus s'inquiéter de rien. Mais ici... Ce n'était pas un bordel classique. Tu relèves les yeux pour regarder celui qui t'avais porté secours. Vous vous étiez à plusieurs reprises croisés. Si dans un premier temps, le fait qu'il soit grisha t'avais inquiété, effrayé, aujourd'hui tu le regardais avec une gratitude sans failles.

"Merci Ace."
Que tu marmonnes d'une voix rauque et éraillé. Tu attrapes ton peignoir de soie pour t'en draper, avoir l'air un peu plus habillé et surtout camoufler les nombreuses cicatrices qui bardaient ton corps. "Je crois que je m'en serais pas sorti sans toi..." Tu baisses les yeux vers l'homme, avant de te reculer tout au fond de ton lit. Ta gorge te brûlait, l'air semblait te brûler. Ton regard est hagard, tes mains tremblent. Tu n'avais jamais été aussi proche du danger, et conscient de la mort que depuis l'accident. Tu t'étais rendu compte que vous n'étiez nullement un panthéons de dieux et déesses qu'il fallait croquer du bout de ton crayon, qu'il fallait mettre en valeur de ton pinceau. Non... Vous étiez mortels, vous mourriez avec autant de facilité que les autres. Il te semblait évident que tu ne ferais pas de vieux os dans cette vie là.

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Ace Ivanov
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Message(#) Sujet: Re: Eat your young - ft Ace TW : Violence physique Eat your young - ft Ace TW : Violence physique EmptyDim 17 Sep - 1:46

La soirée est assez calme et ça fait du bien dans un sens. Il est à l’intérieur, pour une fois, Ace, à tourner et retourner, attendre, un bras en écharpe, un oeil à moitié fermé et le visage plus bleu que beige. C’est marrant, il aurait jamais cru pouvoir trouver un job avec la gueule aussi refaite et pourtant, pourtant on l’a embauché sans vraiment se poser de question. Peut-être que par les temps qui courent, ils peuvent pas se permettre de cracher sur la main d’oeuvre. Peut-être que la grande patronne a eu pitié de lui ou peut-être…peut-être qu’il est le videur le plus efficace que le Dahlia ait jamais connu. Il souffle à cette idée. Ouais c’est ça. Mais c’est vrai qu’il croise pas souvent les autres gars, qui protègent les fleurs, alors il sait pas. Il préfère penser qu’y’avait que lui alors on lui a demandé. Pour une fois on est venu le chercher, c’est pas lui qui a demandé le boulot et ça, ça c’est bien. Mais elles le savent, les fleurs, qu’il ferait tout ce qu’il peut pour les protéger, même mettre sa vie en danger. Il l’a déjà fait. Il le refera sans problème. Pas qu’il les apprécie enfin…Si. Y a bien Nérée et Crocus qu’il connaît bien mais sinon, sinon les fleurs sont des fleurs et puis c’est tout. Il les admire. Leur business est toujours florissant…mais enfin, avec des fleurs… Il rit sous cape, Ace, faisant se retourner un client qu’il croise et le regarde bizarre. Quoi? Il a jamais vu un type avec la gueule en vrac et un bras en écharpe qui rigole pour rien au milieu d’un bordel? Bon ok c’est vraiment bizarre. Mais c’est comme ça. Et ça le rend pas moins inefficace. Tant qu’il aura toujours ses membres attachés à son corps, il pourra casser des gueules.

En parlant de casser des gueules, voilà la sonnette qui retentit dans la salle et si quelqu’un parlait jusque là, ben plus personne ouvre sa gueule. Mais Flam est déjà en mouvement. Il sait d’où ça vient, on lui a fait apprendre chaque sonnette associée à chaque chambre à son premier jour en tant que videur. Et il a dû les réapprendre quand on a remplacées les anciennes, tristement fondues par ce putain d’incendie. Il sait que les gens le regardent un peu bizarre, dans certains endroits du Barrel ou même de la ville. Forcément le seul con pour être ostensiblement un inferni serait responsable du malheur du Lys Bleu. Mais elles savent, elles, les fleurs, que c’est pas lui. Que ça aurait jamais été lui, putain de merde. Et les crows le savent aussi, ou au moins certains et pour l’instant, pour l’instant ça suffit. Pour l’instant il peut travailler.

Il ignore son flanc qui le tire salement, son bras gauche qui fait vibrer le trou dans sa clavicule à peine refermé à chaque mouvement et monte les escaliers quatre à quatre, pressé. Les fleurs tirent jamais les sonnettes pour rien. C’est toujours très sérieux. Il arrive devant la porte, Ace, souffle et inspire à fond avant de foutre un coup de pied magistral dans le panneau de bois. La porte claque contre le mur alors que Ace, le regard mauvais, un sourire ravi de celui qui va passer un connard à tabac. Il s’approche du lit et de son bras valide envoie valdinguer l’autre fils de chien qui était en train de faire du mal à Crocus. Pas sous sa surveillance. Sans préambule, il le ramasse pose sa main sur sa nuque et l’immobilise, observant les faits et gestes de la fleur. Il tremble…merde…

-Pas d’soucis Crocus. J’suis là pour ça. J’m’occupe de lui et j’arrive d’accord?

Il prend un ton plus doux, comme quand il parle aux enfants du barrel et après un dernier regard il traîne l’autre connard dans les escaliers jusqu’au dehors ou il le jette par terre. De là il claque des doigts sur lesquelles se trouvent de nouvelles bagues pour créer des étincelles. Elles sont pourries, pas équilibrées et une fois sur trois elles glissent. Il a du acheter des bagues et y faire incruster à la place des pierres semi précieuses des bouts de pierre bruts qui lui permettent d’utiliser son feu sans perdre le temps d’allumer une allumette, surtout avec son bras coincé mais…ses bagues originelles lui manquent. Quand il pense à comment il les a perdues, il ne peut plus s’empêcher de s’adoucir et de revoir dans sa tête la chevelure brillante du voleur et ses doigts fourmillent du souvenir lointain de ses mèches douces contre leur peau.

Il regarde l’homme se redresser dans son attirail défroqué, tenter de se rhabiller mais merde Ace a pas la patience. Il a une fleur qui l’attend. Une petite boule de feu dans la main, il s’approche tranquillement du type. Il a peur, oh, il fait bien ce connard. Comme si on s’attaquait comme ça aux gens du Dahlia sans en payer le prix. En parlant de prix, Ace se baisse et sourit, goguenards.

-J’vais t’dire ce qui va s’passer maintenant, espèce de raclure de merde. Tu vas me donner tout ton fric, tout ce que t’as sur toi de valeur, tout ce qu’on peut revendre, le mondre bijou, le moindre kruge qui traîne dans tes putains de poches de connard et même tes foutus boutons de manchette en argent. Tout. Si je vois que tu coopères pas, je te brûle la tronche. Si tu vas pas assez vite, je te brûle la tronche. Dépêche toi.

Il voit le visage de l’homme blanchir en se rendant compte qu’il est plus que sérieux et lui sortir tout ce qu’Ace pourrait revendre, faire fondre, tout ce qui a de la valeur. Une fois fait, Ace laisse le butin au sol, tend la main au gars qui pense que c’est déjà terminé. Le type l’attrappe, Ace le relève et le prend par surprise avec un coup de boule. Voilà. Ah mais c’est qu’il résiste le connard? Il essaie de revenir à la charge. C’est un truc qui le fait marrer, à Ace, alors il lui fout un bon crochet du droit et même si ça lui tire un ”putain de douleur, ça vaut le coup. Il reste au sol. Conscient mais au sol. Tant mieux, c’est là que vont les déchets.


-Que ce soit clair, si on te revoit ici, ou pas loin d’une de nos fleurs, j’te retrouverai et je ferai fondre avec mon feu tous tes membres. Et je te forcerai à regarder.

Il a pas le temps, Ace, de regarder le type prendre encore plus peur, alors il ramasse la bourse pleine, les effets personnels utiles (un briquet en or, un couteau, des boutons de manchette en argent) avant de refermer la porte derrière lui. Une fois fait il avise près du bar une carafe d’eau et deux verres. Il cale les récipients vides dans son écharpe, prend la carafe de sa main valide et monte de nouveau les marches le plus vite possible. Quand il arrive, la porte est toujours ouverte. Il entre, la referme un peu, la laisse entrebaillée parce qu’il se dit que, merde, s’il était à la place de Crocus, il voudrait pas de nouveau être enfermé avec un type…même aussi mal en point que Ace.

Il avise un meuble, y pose les deux verres et sert à boire dans l’un d’eux avant de le porter à l’homme dans son lit. Il s’assoit sur le rebord et observe les dégats. Il sait que c’est pas son boulot. Son taff à lui c’est de sortir les connards, de les menacer et de les interdire de revenir. Leur faire les poches c’est un plus, un plus pour Crocos. Il s’appelle Milo. Ace sait plus trop comment il le sait, mais il le sait. Il sait plus trop comment il sait qu’il s’appelle Ace non plus. Les autres fleurs l’appellent Flam. L’ensemble de la ville le connait comme Flam mais avec Milo…il sait pas. Il lui fait confiance pour pas étaler son prénom partout dans Ketterdam. Ce soir… c’est exceptionnel, il est sous le choc. Ace lui pardonne bien volontiers.

Son regard court sur les marques rouges autour de son cou et Ace grimace. Merde. Mais quel connard. QUEL CONNARD. Comment on pouvait faire ça, sérieusement? Abimer autant un être humain qui nous donne du plaisir? Qui fait juste son putain de boulot? Il est énervé, Ace, et pourtant il reste doux. Il pose doucement le verre d’eau dans les mains tremblantes de la fleur avant de soupirer.

-Milo. Bois. C’est de l’eau. Je l’ai prise sur le comptoir. Je…j’ai fais les poches au gars. C’est pour toi. C’est…ça aide pas avec ce qu’il t’a fait mais merde ça lui fait les pieds et c’est ça de pris en plus.

Il pose sur la couverture le briquet, les boutons de manchette, la bourse plein de kruges et le couteau pour Milo. Pour plus tard.

-Est-ce que t’as de la pommade quelque part? Où quelques chose pour apaiser ta peau? Je peux te l’appliquer si tu veux.

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Milo Kovalevski
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Message(#) Sujet: Re: Eat your young - ft Ace TW : Violence physique Eat your young - ft Ace TW : Violence physique EmptyMer 27 Sep - 11:18

@Ace Ivanov

Violence physique, strangulation, propos vulgaires
Au début... Cette vie de courtisan te plaisait, tu redécouvrais ton corps, tu apprenais à l'apprécier... Cette enveloppe qui te dégoûtait... Tu te l'appropriais comme jamais avant. C'était bon, c'était excitant, libérateur même. Tu ne t'étais pas rendu compte tout de suite des jolis barreaux dorés qui entouraient ta cage. Tu n'en avais pas testé la solidité. Tu n'avais compris que bien plus tard qu'un contrat te liait à cette condition. Et tu n'avais vu les désavantages que récemment. Le dégoût dans le regard des gens lorsqu'ils voyaient ton dos marbré de cicatrices. Et les coups. Certains clients avaient besoin de la violence, pour jouir. C'était peut être le cas de cet homme qui était en train de te priver d'air, une étincelle de peur dans le regard, tu peux voir, cet éclat, dans celui de ton vis à vis. Il prend son pied. Mais bien vite, ton sauveur arrive, pénètre sans douceur aucune dans l'espace clos, arrachant l'homme a ta gorge. Même si il n'était plus là, tu pouvais encore sentir ses doigts, pressant tes carotides, l'air était brûlant dans tes poumons, tes yeux larmoyants, alors que tu étais plié en deux. Misérable oiseau... Foutue cage. Les deux hommes s'éloignent, et tu te laisses tomber dans cet océan de coussin, tu as toujours l'impression que tu vas y passer. Il y a cette peur au fond de toi. Tu hoches la tête, quand il te dit qu'il revient, recroquevillé sur toi même, tu as cet étrange besoin de sentir tous tes membres contre toi. Comme si ça pouvais t'aider. Comme si ça pouvait rendre ta respiration moins douloureuse, ta peur moins intense...

Tu te redresses quand tu entends quelqu'un entrer dans ta chambre, tu ne veux pas avoir l'air sans armes. Toujours recroquevillé sur toi même, tu attrapes le verre. Ta voix... Elle n'est plus charmante, elle n'est plus mielleuse pour l'instant. Aussi rauque que si on y avait mit une poignée de débris de verre. "Merci" S'échappe de tes lèvres qui ne sont plus bleues, qui ont repris une teinte normale. Ta bouche te semble si sèche, tu bois une gorgée d'eau, toussant à moitié, mais tu carres les épaules, tu veux te montrer brave. Tu observes les différents objets avec une fascination presque enfantine, et l'oeil d'un artiste. "ça ferait une belle nature morte, disposé comme ça. Je pourrais peut être la proposer à l'un de mes clients. Il aime mes toiles." Tu penses un moment à Luka. Tu lui en avais vendu tellement. Tu reposes le verre sur ta table de nuit. Tu attrapes d'une main tremblante le briquet, de ton autre main attrapant la main de ton sauveur. "Comme c'est à moi... Je t'offres ça. Tu en feras plus l'usage que moi. C'est une belle pièce..." Tu refermes ses doigts dessus, avant de porter ta main à ta gorge.

"On m'a fais subir des tas des choses... Mais je pense que c'est la première fois... Qu'on me fait ça..."
Tu te redresses, te lève tremblant, exposant un infime instant ce dos couvert de plaies, cadeau de ton taré de père. Quand tu étais arrivé ici... Tu avais une peur bleue des grishas. Dans ce bouillon cosmopolite... Tu avais appris... A vivre avec eux. A ne plus les craindre. Dans le plus grand des secrets, tu en aimais un. Tu enfilais ce peignoir qu'un client t'avais ramené de Shu Han, en soies, d'un joli violet. Il avait expliqué que les papillons d'argent s'envolant, dessus, lui avait fait penser à toi. Tu farfouillais dans tes affaires, pour en sortir un baume odorant. "Celui que j'ai mis pendant des jours après... Ce qu'il s'est passé." Parce que tu avais participé à la bataille contre vos ennemis, ceux qui avaient foutu le feu au Lys. Ceux qui avaient tués tes proches. Tu t'approches, démarche bancale, avant de t'installer avec grâce et délicatesse sur le lit, attrapant ton verre d'eau pour le terminer.

"Je sais que ce n'est pas le meilleur métier du monde. Ils sont de plus en plus nombreux... A nous rabaisser, à nous voir comme de vulgaires putes. Et peut être bien... Que c'est ce que je suis devenu."
Ce sont ces mots, qui s'échappent de tes lèvres, songeur. "J'en oublie presque... Ce que c'est, d'être traité comme autrement qu'une marchandise. Et quand on m'offre ce privilège... Je m'estime chanceux. Parfois je me demande ce que je fais là..." Il tend le baume à Flam, exhibant son cou. "Tu peux m'aider s'il te plaît ? J'abuse de ton temps, j'en suis navré." Tu as un sourire doux, sur le visage.

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Message(#) Sujet: Re: Eat your young - ft Ace TW : Violence physique Eat your young - ft Ace TW : Violence physique EmptySam 7 Oct - 22:15


Il se sent un peu con, assis sur un coin du lit de la fleur, à attendre. Il a pas l’habitude, Ace, de gérer ce genre de trucs. C’est pas son boulot mais il peut pas…il peut pas laisser Crocus tout seul. C’est impossible. Même si son cerveau lui disait de se lever, de le laisser tranquille, il sait qu’il resterait le cul vissé au matelas, à attendre que le gars reprenne la couleur des êtres vivants. Sa voix abimée le fait grimacer et merde il se souvient de cette sensation pas si lointaine. La dernière fois qu’on l’a étranglé c’était peut-être y a vingt ans, mais les sensations sont marquées dans la chair. Et c’est comme…comme si on cassait un verre en mille morceaux et qu’on nous forçait à le bouffer jusqu’à la dernière goutte. Il sait déjà ce qui attend Milo. Les jours et les jours de douleur, cette putain de marque qui va d’abord s’étendre avant de commencer à s’effacer. Merde. C’est pas juste. Merde. MERDE. Il serre le poing, tend la main, reserre le poing. Il doit contrôler sa rage. Il aurait dû taper plus fort. Il aurait dû l’étouffer aussi le connard. Il aurait dû. Mais il est putain de trop gentil, il l’a juste dépouillé. Et maintenant Milo souffre. MERDE.

Sa main farfouille dans sa poche et au moment même où le fatras tombe sur les draps défaits, Ace croise le regard de Milo. Pendant une seconde, il a l’air normal, comme si sa peau avait pas pris l’allure d’une confiture de mûres, comme si Ace était juste passé lui porter un petit cadeau. Il ricane, voit pas la beauté dans le joyeux bordel sur le lit. C’est juste des objets. Juste le moyen de rendre le moment un tout p’tit peu moins horrible, pas assez, c’est putain de pas assez mais… c’est tout ce qu’Ace peut faire pour Crocus.

-C’pas trop mon truc, l’art. Mais j’te crois sur parole. J’suis pas trop réceptif à la beauté des machins peints ou sculptés. J’en ai vu quand j’étais gosse mais ça me donnait plus envie de…j’sais pas, attraper les objets et m’en servir, sortir les animaux des tableaux et leur rendre leur liberté, je sais c’est con. C’était frustrant pour moi. Maintenant je sais pas. C’est juste de la peinture. Mais j’imagine que toi t’y vois quelque chose de fantastique, c’est plutôt chouette.

Il lui offre un sourire. Il sait qu’il est pas super avec sa gueule cassée mais c’est pas grave du tout. Mais il s’attend pas à la suite. Il s’attend pas à ce que Milo le touche, déjà parce qu’il a remarqué qu’il se gardait bien de ne serait-ce que l’effleurer, et c’est pas grave il respecte. Mais qu’il le touche pour faire tomber le poids familier du briquet dans sa main l’étonne encore plus. Ses doigts d’artiste referment les siens par dessus l’objet et Ace se sent ému, bizarrement. Il sait qu’il fait plus que normalement mais Milo fait aussi plus que normalement. C’est un cadeau. Probablement un des seuls qu’il a reçu depuis longtemps, probablement le premier qui ait jamais reçu en dehors de son frère de coeur et c’est… c’est quelque chose. Sa main glisse le truc dans sa poche. Il dira pas au Crocus qu’il utilise pas de briquet, même pour fumer. Qu’il trouve ça nul parce que merde, sans ses bagues et avec les merdes qu’il a sur les doigts, il a besoin de quelque chose, même s’il a toujours trouvé ça ridicule, il prend. Et si ça peut lui permettre de défendre encore Milo, c’est tout bénef.

Il le regarde se lever, voit les cicatrices un instant avant qu’un pan de tissus aussi léger que l’air ne le recouvre. C’est un beau tissu, il a l’air doux ou lisse ou Ace sait pas quelle autre connerie. Il connait que le coton, lui, maintenant. Quand il était gosse il mettait de la soie de Shu Han et des trucs si fragiles que la ceinture de son père avait aucun mal à les traverser et les réduire en lambeau. C’était une autre putain d’excuse pour le frapper plus. Il connait pas son passé, à Milo, a pas envie de poser des questions parce que ça le regarde pas. Mais si les cicatrices de l’homme ont les mêmes significations que les siennes, alors ils se ressemblent plus que prévu. C’est putain de nul. Ace aurait voulu qu’il y ait que lui. Il veille à ce qu’il y ait le moins de gens comme lui, dans le Barrel, à Ketterdam aussi. C’est pas un sankt mais merde si un pater fait du mal à son gosse, Ace s’est juré d’intervenir. C’est trop tard pour Milo. C’est trop tard pour lui. Tant pis.

Il récupère le verre vide des mains de Milo d’un geste attentif, ni trop rapide, ni trop lent. Il sait ce que ça fait de se sentir menacé après une agression, c’est jamais beau à voir. Alors si ses gestes sont amplifiés, plus lents, ridicules, il s’en fout. Au moins Crocus sait qu’il n’a rien à craindre avec lui. Il se lève avec la même emphase, remplit de nouveau le verre et le laisse à proximité de Milo avant de s’asseoir, déséquilibré, un peu gauche, plus proche de lui, et d’écouter avec attention le discours de la fleur.

Il se sent tant en colère contre ce monde qui le malmène. Milo c’est un artiste. Une belle âme, quelqu’un qui mérite un monde qui le chérit. Et pas ce qu’il vit. Pas ce qu’il est. Un corps salit par la putain de vie et par l’atmosphère viciée de Ketterdam. Une âme fatiguée qui ne sait plus où aller. Ouais. Ils se ressemblent plus que prévu. Ace l’observe, boit ses paroles, est choqué par la gentillesse qui transparait mais aussi la douleur. La douleur il connait, mais souvent c’est accompagné par tant d’amertume. Les gens en colère ça court pas le pavé, par ici. Il pose sa main valide sur le pot, l’attrappe doucement et le pose dans son bras en écharpe avant de l’ouvrir et d’en prendre une bonne dose.

-J’te préviens, j’ai toujours les mains chaudes… C’est une contrepartie de ma petite science mais je te brûlerai pas. Je sais pas si c’est mieux ou pas, en vrai.

Avec douceur et une grande attention, Ace fait glisser son index et son majeur pleins de baume sur la peau meurtrie. Il écoute, attend, prend le temps de bien faire les choses et de ne pas trop appuyer, tout en massant quand même pour faire pénétrer la crème.

-On s’est croisé, je crois. T’étais le gars au maquillage, avec les deux aut’types, c’est ça? J’trouve ça méga courageux de s’être joints à nous pour défendre ton honneur. J’ai pas entendu parler d’autres fleurs qui ont fait ça, à part Nérée, me semble…enfin j’ai eu des echo alors c’est p’t’être faux mais…ouais c’était super de ta part. Ton baume a l’air super efficace parce qu’après tout ça, je suis encore défoncé de partout.

Il rit, enlève ses doigts pour montrer son visage et reprend son travail.

-La vie est une pétasse. Ketterdam est une pétasse et les gens qui l’habitent sont tous plus ou moins pourris. Je pense qu’au fond tu le sais. Trente piges que je foule ses rues et j’ai rarement vu des gens qui valent la peine qu’on les aide, qu’on les aime, qu’on se batte pour eux. Mais toi, Milo, toi Crocus, toi t’en fais partie. T’es pas qu’une pute. T’es pas une marchandise. Ces connards ont tendance à oublier que tu es le détenteur de ce pour quoi ils paient. Ils paient pas pour toi, Crocus, ils paient pour ce que tu fabriques pour eux, pour le plaisir. C’est toi, l’artisan et c’est eux les acheteurs et ce que tu vends est si précieux qu’ils sont pas foutu de le fabriquer tous seuls. TU es celui qui détiens le pouvoir, mec. C’est pas à toi de te plier en quatre pour eux. Ils devraient ramper à vos pieds comme les putains de misérables vermisseaux qu’ils sont. T’as le droit de dire non. C’est un devoir, merde. Dis non. Pour toi. Je pourrais rien faire si un jour t’as pas la force de tirer sur la cloche. Je saurai pas.

Il est très calme. Le feu qui fait rage en lui reste bien à l’abri, en attente et Ace sait déjà que, plus tard, il aura besoin de le décharger quelque part, d’aller méditer pour digérer ce que cette vie de merde lui montre encore, ou d’aller taper dans un truc cassé dans les bouts de tunnels qui ne sont plus fréquentés. Il retire ses doigts du cou de son vis-à-vis, referme le pot et lui tend.

-Voilà, p’tit gars, c’est fini.

Il essuie sa main sur son pantalon avant d’aller déranger un peu plus la chevelure de l’homme qui lui fait face, avec un sourire qui se veut rassurant.[/b][/b]

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Eté 751
Dans le monde

À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.