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 Deux espoirs [Nikodim]

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Darius Sorovkin
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Darius Sorovkin

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Message(#) Sujet: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyDim 2 Juil - 22:28

Deux espoirs
Depuis la désastreuse cérémonie – où les morts sont revenus à la vie, surgis des entrailles du monde souterrain pour réclamer de droit un trône auquel la Camarde aurait du leur soustraire tous leurs droits – le ministre de la guerre et conseiller du roi peine à croire qu’il possède encore sa place et, surtout, sa tête sur ses épaules. Lui, si ouvertement pour le roi, encore aujourd’hui alité. Protecteur d’une tradition jusqu’ici conservée, qui tend cependant ces derniers mois à se casser la figure de manière grandiose.
Rien ne justifie que le duc de Ryevost soit, encore aujourd’hui, un homme influent. Sa place à la Cour n’est en rien compromise, si ce n’est à peine amochée – une grâce miraculeuse semble avoir touché le brun, qui bénit chaque jour où le jour se lève.

Evidemment, Elisa y est pour quelque chose. Elisa y est toujours pour quelque chose : sa femme aux appétits insatiables et insaisissables, celle qui l’attend le soir et baise sa bouche avec une ferveur que seule une femme trompant peut avoir, l’utilise sans qu’il n’ait à redire car c’est là son devoir, celle qui conspire et parle et aime pour que cet époux-épouvantail serve à quelque chose a su garder la place d’un homme autrement plus droit qu’elle.

Et pourtant Darius dort mal. Une fois celle-ci repartie dans sa chambre (ou dans le lit d’un autre, qu’en a-t-il à faire à ce stade ? Ce ventre tendu et obscène ne l’obsède plus. Il prie simplement que l’enfant lui ressemble un tant soit peu), il reste à fixer le plafond, écrire des lettres qui restent sans réponse et qu’il glisse sans les signer au plus noir de la nuit dans l’atelier du médecin qui a été, autrefois, le sien.

Je sais ce que tu es.

Je ne sais pas si je peux te pardonner.


Les mêmes phrases, encore et encore, dans des dizaines de variations, tracées à l’encre rouge sur un papier trop souvent froissé ; les mêmes pensées, toujours, jusqu’à s’endormir sur la causeuse de son salon ou son antichambre. Le visage et le corps de Nikodim massacrés par les affres d’une guerre où il l’a forcé à s’engager. Il était un médecin ; il l’a pourtant blessé.

Il finit par glisser un dernier mot sous la porte. Une demande de pourparler. Un moyen de leur permettre enfin de se rejoindre, de se parler. D’à nouveau… Quoi ? (Son corps si lisse, carte à imaginer, montagne et vallées s’y dessinant désormais, hante ses pensées)

Elisa n’est pas là ce soir. Elle l’annonce à Darius en replaçant sa coiffe dans le plus grand des calmes après une visite nocturne. Elle ne dormira pas avec lui comme les jeunes mariés ont tendance à le faire – nous avons passé l’âge, et ce n’est dans aucun de nos intérêts.
Elle laisse un lit froissé que d’un œil morne le duc n’ose pas refaire ; un livre abandonné là qu’il n’ira pas refermer. Vêtu lui-même de ses soucis et d’une tenue sombre, enfilée à la va-vite, il se pose à son bureau et attend minuit. La forme de son corps se devine encore sur le canapé derrière lui .

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Nikodim Missalov
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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyLun 3 Juil - 14:47

Deux espoirs


"Nikodim, calme toi. Reste maître de toi bon sang."
Et la voix douce de la femme claque dans l'air, il sent son parfum sur leurs draps, alors qu'il est roulé en boule. Depuis son retour, il travaille -trop- pour oublier. Mais rien n'y fait. Il est hanté jusqu'au plus profond de son être. Le médecin était parti sur les terres de sa femme un moment, pour se ressourcer. A son retour, tout avait changé. Il ne pouvait plus compter sur Darius et avait craint, chaque jour, que l'on finisse par ordonner sa mise à mort. Symbole d'un ancien régime. L'homme devait être quant à lui dévoré par l'angoisse. Nikita avait passé des jours roulé en boule, sans trouver l'énergie de sortir du lit. Il ne le faisait que lorsqu'on l'appelait. L'homme avait le visage creusé, des cernes lui bouffant les yeux. Il avait finit par se lever, adressant un joli sourire à sa compagne.

"ça va aller..."
Personne n'y croyait, lui le premier. Arrivé à son bureau, il ramasse le mot. Il y en avait eu des tas, écris d'un joli rouge. Il connaissait cette plume, cette manière de former les lettres, Nikodim avait apprit à écrire avec Darius. Et il reconnaîtrait cette manière élégante de boucler les lettres entre toutes... Il serre doucement le poing, gardant ce mot, comme tous les autres. Peut être est-il dérangé, peut être perd-il la tête, mais l'homme est tiraillé entre le contentement d'obseder la personne qu'il aime, et celle d'être vu comme un monstre. Car qui déteste plus les grishas que le duc de Ryevost ? Cela est de notoriété public. Nikodim ne s'était révélé qu'à lui. Il attendait encore... Avec une certaine crainte, de voir les nobles défiler chez lui, se servir de sa petite science comme moyen de se transformer, il le craignait de tout son être, de n'être réduit qu'à une maquilleuse parmi tant d'autres, dont on s'arrachait les services. Il reste seul... Nikodim préfère cette solitude. Cette morosité, cette nostalgie qui lui colle à la peau, elle est plus puissante que n'importe quelle autre. Mais il fallait être fort, il fallait rester debout, survivre, survivre dans ce nid de vipère. Vivre. Il aurait pu tout laisser tomber, rester au haras, avec Ksenia, la laisser élever les chevaux et reprendre ses activités, loin de la cour, loin de cet homme dont il hantait l'ombre depuis si longtemps. Rien que d'y penser, il sentait ses yeux piquer. La plainte qui s'échappe de ses lèvres pourrait le faire passer pour un fantôme. C'est en pleine nuit qu'il se glisse hors de ce bureau, sa valise de médecin sous le bras. Lorsqu'on le croise, on le salue mais on ne demande rien; pas de repos pour le médecin de la cour. Il entre dans le bureau du duc sans attirer l'attention, petite ombre. Il s'approche d'un pas lent, détaché. Il s'arrête devant le bureau du noble, son regard se plongeant dans le sien, alors qu'il desserre les poings, laissant tomber, comme autant de pétales de soucis, les mots froissés. Avant de poser le genou à terre, le regard bas, vague.

"Vous m'avez fait mander Sir ?"
Il avait perdu le droit d'être proche de Darius. Perdu le droit de le voir comme un ami. En réalité Nikita craignait le soufflet qui risquait de lui rougir la joue si il abusait trop.

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Darius Sorovkin
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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyMer 12 Juil - 19:39

Deux espoirs
Tout bien réfléchi, peut-être que les lettres ainsi glissées ont un petit quelque chose … D’intimidant. De violemment flippant, dangereux, terrifiant – mais Nikodim depuis les années connaît l’écriture de celui qui a été, un temps du moins, son amant, et est resté à jamais son aîné. La coquille vide au coeur du tourbillon des armées, le combattant formidable à la lignée impeccable, incapable de s’arrêter, impossible à faire reculer. Tout du moins, l’homme en est-il à moitié persuadé. Il n’a pas eu le temps au cours des dernières semaines pour songer aux conséquences de ces mots, glissés sous le coup de la colère et de la peur, sous le battant d’une porte qui lui sera pour toujours close. Le duc n’osera plus jamais la pousser ; l’homme ne voudra plus jamais rentrer dans cette pièce où le plus hideux des secrets s’est révélé à lui, paré de blessures qu’il aurait voulu chérir et panser. Les choses sont ainsi tristement faites, et deux aimants se retrouvent par la force des choses et contre leur nature qui les attire de manière indicible éloignés l’un de l’autre. Leur seul contact pourrait faire s’effondrer un monde … Celui du Suli détruit aux yeux fermés, à la rage empreinte d’une forme de douleur qu’il ne devrait pas ressentir.

Un coup discret résonne. La porte de ses appartements s’ouvre et se referme. Le verrou, par habitude, claque : le son bref tire le duc de ses pensées sombres. Sous ses yeux de la même teinte le livre ne fait plus aucun sens, et il peine à reprendre pied avec sa réalité assez longtemps pour se corriger ; sa solitude étant maintenant brisée, plus rien ne le force à se perdre dans un traité dont il ne connaît même pas la langue.
Heureusement pour lui, il esquive, en retard, le mouvement gracieux et pathétique de l’homme qu’il aimait. C’est à genoux qu’il le découvre, et un soupir passe ses lèvres. « Laisse tomber les apparences, et ne sois pas buté, s’il te plaît. » dit-il doucement. Tant d’efforts invisibles passent dans cette demande ! Il est le plus buté d’entre eux, après tout.

Repoussant sa chaise, l’homme, vêtu comme dans son intimité, sans cuirasse ni vêtement d’apparat, sans arme ni colifichets, passe une main dans ses cheveux défaits comme les draps de son lit conjugal où il ne dormira pas cette nuit. Il tend ensuite sa main droite à l’autre, incertain qu’il accepte de la prendre. « Relève-toi, allez. »
Conscient que sa demande, sa main tendue et leur dernière altercation peuvent laisser penser à un piège ou une mise à mort sommaire, le précautionneux et tempétueux Darius ajoute : « Je veux juste parler. Tu es mon invité, entre autres. » Le spectre de leur relation flotte entre eux et jette une ombre agréable sur leurs visages. La lampe caresse de ses flammes leurs deux présences.
« Il est trop dur de te haïr. » ajoute-t-il dans un souffle, brisant les mots sur ses lèvres comme des esquifs dans une tempête. La phrase est un naufrage et lui est une épave.

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Nikodim Missalov
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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyDim 16 Juil - 20:04

Deux espoirs

Son univers détruit, l'homme avait l'impression qu'il ne lui restait rien de plus que ruine et cendre, tout avait explosé, tout avait été soufflé, et ses espoirs, il n'avait que ça, à quoi s'accrocher. Certains murmuraient que le médecin était à mi chemin entre le mort, et le divin. Ses doigts de fées étaient sujets à controverse. Certains affirmaient qu'il était plus compétant que les autres. Mais Nikodim n'en disait rien, c'était risquer de s'attirer les foudres des autres médecins, et il était trop centré sur la plaie béante et les fêlures qu'il sentait en son être. Ksenia s'inquiétait, et cela commençait à se voir, il y avait des rumeurs, des murmures, mais tout lui coulait dessus.

Le médecin s'était laissé couler au sol dans une formalité dont il n'avait pas l'habitude. La mine basse, il n'osait relever les yeux. De peur de ce qu'il pouvait se passer. Il ne craignait pas de violence... Juste un rejet qui lui ferait encore plus mal. La voix de l'homme le tire de sa rêverie, et il relève la tête, les yeux dévorés de cernes. "Je ne suis pas buté, je ne sais juste pas pourquoi tu m'as fais mander. Et... On s'est pas franchement quittés en bon termes." Il voit la main du Duc se déplier et se tendre vers lui, et Nikodim prend cette main, fraîche, la poigne est solide, il se redresse, docile. Si son ami voudrait l'éliminer il se laisserait faire. Si il voulait lui hurler sa rage, sa colère, sa répugnance, il se laisserait faire, encore et encore. Leur dynamique n'était pas des plus saines, qu'importe. Sa main reste dans la sienne un moment, et le regret, la nostalgie brille dans les yeux du médecin. Puis finalement... Ses derniers mots, qui font monter les larmes aux yeux du médecin. Toute la retenue qu'il avait vole en éclat, alors que les rivières de sels charrient cette inquiétude qui le ronge jusqu'à la moelle.

"J'ai... j'ai eu si peur Darius. J'ai cru que tu ne voudrais plus jamais me revoir. Tout... Tout était en train de s'effondrer..." Et il baisse la tête, honteux, les larmes s'écoulant, sa voix a des trémolos. "Je... Je voulais juste... Je savais que je ne devais pas te mentir, que c'était risquer de te perdre mais... Tu as tellement... Les gens comme moi en horreur..." Il se mord la lèvre, et prend cette moue de gamin fautif, repentant. "J'avais peur que... Après la guerre... Tu me trouves trop laid et que tu ne veuilles plus jamais me voir. Je suis vaniteux Darius." Et l'homme entortille ses doigts, gêné. "Tu peux... Me gifler, me hurler dessus, si cela permet de... je ne sais pas... Je ne sais même pas si c'est réparable." Et il murmure. "Tu es en droit de ne plus jamais me croire mais... Je suis, et resterai ton plus fidèle serviteur." Et c'était là la vérité. Nikodim pourrait donner cent fois sa vie pour cet homme qu'il estimait. Il pouvait se donner entier pour lui. "Mais je suis fatigué de mentir. Je... J'ai pas choisis ce que je suis et... Je te promet que tu peux avoir confiance en moi." Et il savait, qu'en plaidant sa cause ainsi, il s'exposait -peut être- à la colère de son sir.



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Darius Sorovkin
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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyDim 6 Aoû - 13:43

Deux espoirs
Le duc s’attarde sur les cernes ornant le visage de son ancien amant. Tel les troncs des chênes abattus chaque hiver, l’on devine sans peine les douleurs et les nuits de tempête que cet homme-là a du affronter depuis sa dernière nuit. L’inquiétude et la peur laissent sur la peau des êtres une traînée de poudre qui ne s’envole pas au vent, graphite sur le papier fin de l’espèce humaine – non, se corrige Darius, il n’en fait pas partie. La blessure est encore fraîche mais ne semble pas infectée, bien qu’elle tire et brûle et donne envie d’y plonger les doigts pour retirer la racine de douleur à la source. Mieux vaut souffrir que le perdre. Le choix est fait, s’il perd le seul roc et la seule ancre le retenant dans les remous du monde après la révolution, l’homme va s’échouer et se noyer.
Il ne retire pas sa main, laissant ses doigts entourer les siens, bien plus calleux qu’il ne pourrait s’y attendre. Combien de secrets cache-t-il encore sous ce manteau luisant de mensonges et de magie ? (Oh, il accepte, mais les souvenirs ont la vie dure)
« Tu es buté. » répond-t-il simplement tout en lui tendant la main. Quel bien pourrait-il tirer d’un tel mensonge ?

Leurs doigts se séparent quand la digue retenant les larmes de Nikodim cède enfin. Bien. L’empoisonnement du sang et de l’esprit par un chagrin trop grand peut être fatal au meilleur des hommes, il n’y a guère besoin d’être un médecin pour être au courant de ceci. Dans un silence qui lui sied, aussi compréhensif que possible, le duc appuie ses fesses contre le rebord du bureau d’acajou où ses travaux attendent encore. Il le laisse parler, vider le trop-plein de son corps pour expurger les délicates pensées malsaines logées au plus profond de son discours, pensées contraire au dogme qu’il a toujours tenté de lui faire croire, la sotte idée qu’il était beau et pur et qu’il valait mieux que n’importe lequel, que rien ne pourrait changer cela. Le fait que Darius y croit encore aujourd’hui n’est que la réminiscence de l’existence d’une pareille doctrine, autrefois.

« Tu as encouru plus en me le cachant pendant vingt ans que tu ne le crois. »
L’homme attrape son verre vide à l’odeur piquante, et d’un pas délié au rythme martial, cadencé par les ans, se dirige vers la tablette de marbre et le cabinet en dessous à deux pas de la bibliothèque. Il insère dans une rainure la petite clé qui ne quitte jamais le cercle qu’il porte à gauche de sa ceinture, pour sortir un autre verre clair et quelques bouteilles. « Kvas, hydromel des glaces, whisky ? Si tu ne prends rien, je crois que moi j’en aurai cependant besoin. » Sans hésiter, le whiskey coule à nouveau dans son propre verre.
« Sans te mentir, Nikodim, j’ai peur. Que peux-tu m’avoir caché d’autre ? Comprends ma position. Je t’ai toujours pris pour mon fidèle conseiller et si… nous nous sommes éloignés suite aux dernières… Nouvelles. » La femme en filigrane fait bouillir son sang : Darius avale d’une traite l’alcool brûlant sans sourciller. On affronte les terreurs comme l’on peut. « J’ai toujours eu à coeur ta sécurité et ton bien-être. C’est pour ça que je ne comprends pas. Aurais-tu parlé plus tôt, avant que l’on ne m’éduque à ces choses-là, je... »

Il se focalise sur le remplissage de son verre, encore une fois. Je n’aurais pas eu à souffrir un monde qui s’écroule. J’aurais pu te protéger. Il avait bien réussi à dévier de l’envie naturelle du corps des femmes, et à glisser l’art au milieu des préoccupations guerrières. Il aurait pu le protéger. Apprendre à l’aimer.
Et c’était ça, le plus terrible.

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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyMar 8 Aoû - 15:45

Deux espoirs
L'homme ne sait pas, il hésite, et pourtant, il pourrait cacher, ces cernes violacés qui bordent son beau regard, il pourrait tout gommer, pour se montrer sous son meilleur jour, comme il l'a souvent fait, homme fait de mensonges, de distorsion de la réalité. Leurs mains se nouent, et le médecin serre avec délicatesse la main de son Duc. Il avait cru ne jamais être convoqué sous son regard, il avait cru... Ne plus jamais le voir. Il avait cru tout un tas de choses qui, au final, ne se déroulait pas comme il l'avait imaginé.

"Oui." Qu'il répond, garçon, déjà, on le lui disait. Une tête de mule, une tête de bois retors. Il n'y avait que pour les gens qui comptaient pour lui qu'il craquelait, volontairement, sa carapace, qu'il se faisait moins froid. Pour les autres... Hé bien il ne faisait pas l'effort. Les larmes finissent par fleurir sur le visage de l'homme, larmes qu'il ravalait depuis des jours et des jours. L'anxiété fait soudainement lâcher les vannes. Pourquoi le cacher ? Pourquoi mentir ? Retourner tout ça dans sa tête a fait naître des souvenirs, dans le fond de sa caboche. Cette tentative de camoufler cette petite science lui avait donné une forme.

"J'ai risqué de te perdre. J'ai risqué la mort pour trahison, et je l'imagine sans peine."
Il avait attendu, attendu, la peur au ventre, de voir un beau jour l'armée défoncer sa porte et l'emmener sans sommation dans un quelconque endroit. Une mise à mort pure et simple. Car y avait-il plus vile trahison qu'un mensonge vieux de plus de vingt ans ? Nikodim hausse les épaules. "Un peu d'hydromel me ferai du bien, tu as raison."

Il hausse les épaules aux mots de son compagnon, l'homme, un sourire déplaisant aux lèvres, un sourire qui lui fait mal, alors même qu'il pourrait se bouffer les joues. "J'ai toujours vécu dans un monde où mon don était considéré comme une malédiction, vu comme un monstre par mes parents. C'était un secret, il ne fallait pas en parler, il fallait étouffer son don. Il fallait se taire sous peine d'être chassé du foyer. J'ai toujours grandis en ayant honte de mon don, en tentant de le cacher." Ses longs doigts osseux chassent quelques poussières, avec un soin tout particulier, pour s'occuper la tête. "C'est sans doute pour ça que ma petite science a prit cette direction, que je ne suis ni devenu soigneur, ni fondeur. Je ne suis aucun des deux. Ma petite science..." Et un rire sans joie lui échappe. "Ma petite science est telle que, si je la fais connaître, je sais que je finirai encore plus esclave de la cour que je ne le suis déjà." Et il finit par lui tourner le dos. "Je te l'aurais dit plus tôt, et tu te serais tout autant détourné de moi. Je ne parviens pas à m'aimer avec ces facultés, comment quelqu'un d'autre pourrait m'aimer ?" Et sa main se porte à son visage, suit le tracé de cette cicatrice. La peau est tirée, dans un étrange rose strié de blanc. "Mais ça a ses avantages. Tu crois qu'ainsi qui que ce soit pourrait m'aimer ? Qu'on ne me regarderait pas comme un monstre ou un animal curieux ? Je sais... J'ai soigné des tas de gens après la guerre. Et les regards sont toujours les mêmes." Qu'il dit en se tournant vers son compagnon, soutenant, cette fois, son regard. C'était comme si il avait arraché un masque de sa face, il montrait son véritable visage, à la lumière. Sa peau, semblable à de la cire fondue, son beau visage n'était plus.


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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptySam 19 Aoû - 18:24

Deux espoirs
« Tu aurais pu perdre pire que la vie. Tu avais une famille… Tu en as toujours une. Imagine l’état dans lequel le pays te l’aurait laissée. » rétorque Darius avec toute la froideur dont l’homme est capable. Attrapant un autre verre, il remplit diligemment celui-ci d’hydromel sans vraiment savoir où se trouve la limite de son ancien amant aux cheveux sombres. Il se décide pour une quantité normale, qui ne ferait pas vaciller un homme mais tanguer un adolescent. De quoi calmer ses nerfs et lui permettre de ne plus mettre entre eux la moindre barrière. Il l’écoute en lui portant le verre, s’asseyant à une distance respectable d’un homme qui, sans doute, ne souhaite plus qu’on l’approche. Encore plus si l’on est son ancien ami.

Il ne comprend pas, le chef des armées : comment le pourrait-il ? Ignorant des choses des Grishas, résolument malade à l’idée de toucher l’une de ces bêtes-là au corps vicié et aux dons inconcevables, comment pourrait-il se projeter, être certain de ce qu’avance Nikodim ? Mais la tendresse et la volonté de ne pas le perdre (encore, chuchote son esprit) se mettent en travers des milliers de réflexions traversant son esprit à la seconde. Son verre est déjà à moitié vide.

Il ne peut être qu’une oreille attentive, le duc dont la vie est déjà parsemée d’horreurs, sa femme en tête de liste – celle dont le parfum titille les narines dès le réveil et reste présent cinq jours après son dernier passage. L’alcool sur sa langue lui permet de ne pas tressaillir ou émettre le moindre son lorsque Nikodim lui présente son visage. Avec un haussement d’épaules, Darius sourit un peu. « Toi et moi avons vu bien pire là-bas, Niko. Tu n’es pas si terrible. Je ne trouve pas, en tout cas. »  répond-il en se levant. « Je peux te traiter comme un monstre si tu le souhaites, mais cela va contre le but de cette rencontre. Je ne me serais pas détourné si j’avais été averti auparavant. »  

Il s’approche sans problème et sans faillir, lui tapotant l’épaule pour lui montrer son soutien. « Au vu de l’état de la cour actuel, je ne pense pas qu’ils t’asserviraient, reprend le duc comme pour une conversation normale. Les tiens n’ont pas la côte, et tu finirais plus en prison qu’autre chose. Reste caché si tu le souhaites… Mais plus de mensonges. Pas envers moi. » C’est la seule chose qu’il souhaite.

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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyMer 6 Sep - 10:05

Deux espoirs

"En pièce." Sont les seuls mots qui sortent de ses lèvres, et le médecin a l'impression que ces mots sont aussi lourds que les pierres. Son murmure à peine perceptible. Le peuple n'était nullement prêt à l'accepter. Il s'était toujours senti comme une monstrueuse erreur dans le fond. Il récupère le verre, en crystale, ce simple verre représenterait un mois de salaire pour un ravkan. L'oppulence était partout ici, et le garçon en avait profité dans ses jeunes années, il y était revenu dans sa vie d'adulte. Il boit une gorgée, l'alcool, sucré, lui pique la gorge agréablement. De quoi réchauffer ses entrailles, glacées depuis un moment. C'est presque d'un air hagard qu'il regarde son ami de longue date. Son amant. Car un jour, il y a longtemps, il y avait eu cette proximité entre eux. Il baisse les yeux, le médecin, vers ses deux mains jointes.

"Je sais. Mais... C'était un des rares atouts que tu aimais chez moi non ?"
Et il laisse un moment se suspens, avant d'ajouter. "Non. Je sais que ce n'est pas vrai. Mais je m'en suis persuadé. J'ai essayé de me raccrocher à la moindre chose." Qui expliquerait cet éloignement, qui se profilait déjà avant. "Mais en réalité tu ne m'as juste jamais pardonné d'être parti." Qu'il lâches, avec une sincérité et un calme implacable.

Nikodim sent une main sur son épaule, et sa main, vient finalement se poser sur celle du Duc. Ses doigts s’entremêlant aux siens. "Donc c'est ce moment où je t'avoue que ma femme ne l'est que pour me préserver de quelques rumeurs sur mes inclinations ? Ou de ça, tu t'en doutes déjà ?" Il hausse les épaules. "Ou alors que mon amour de jeunesse continue de me hanter, de me tordre le corps de désir à chaque fois que je le croise ?" C'est un regard hardi qui se plonge dans celui de l'homme en face. "La prison n'est pas bon pour mon teint. Je peine déjà à lui faire garder un joli éclat, ce serait dommage." Il penche la tête. "Ah... Et je déteste mon travail à la cour, mais ça aussi c'est pas vraiment un secret. Tu vois que tu sais tout ?" Il esquisse un sourire, avant de regarder ses pieds. "Ma famille a toujours pris ma petite science pour une putain de malédiction, j'ai vécu dans la honte d'être grisha. Je n'ai jamais vécu... Autrement. Je n'ai jamais appris à apprécier ces... Pouvoirs. Te le dire, et risquer de perdre indéfiniment ? Je n'en ai pas envie. J'en ai eu peur toute ma vie. Et tu vois ? Il n'a même pas eu besoin que je le fasse pour que cela arrive. Il y a une barrière entre nous, et j'ai l'impression que quoi que je fasse, je ne pourrais jamais... Recoller les morceaux." Il lui prend délicatement les mains, le rapprochant de lui, encore un pas, un autre. "Tu as résolu ton problème de succession ?" Il termine son verre, les joues réchauffées, reposant son verre sur la petite table, se redressant. "Tu as l'air aussi fatigué que moi."
 

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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyDim 24 Sep - 11:40

Deux espoirs
Deux espoirs.
L’un est fol et sans fondement, né au creux du coeur d’un homme qui ne s’est jamais vraiment donné à espérer. Un songe d’été en plein coeur de l’hiver qui peine à faire fondre la glace tant sa tangibilité n’a pas de réel sens pour cet univers. Un vœu murmuré à l’oreille d’une fée, une impossibilité à double tranchant si cocasse et terrible qu’il faut, avant qu’il ne soit trop tard, se défaire des liens qui nous y unissent sous peine de perdre la vie.
L’autre est vieux, plus vieux que l’an, que leurs vies. Un souhait intemporel et partagé par toutes les personnes qui ont un jour arpenté l’esprit humain en rêve pour fuir la réalité. Un enfant du songe s’il en est un, un désir qui court dans les veines de tout un chacun : l’adoration et l’acceptation dans le regard de la personne en face de soi malgré nos erreurs et nos douloureux échec, malgré les serpents qui se dressent derrière nous et les accusations fallacieuses, les cicatrices qui déchirent l’épiderme pour faire naître des discordances irrémédiables.
Deux espoirs exhaussés.

« Je ne t’ai jamais pardonné d’être parti sans mot dire, d’un jour au lendemain, me laissant seul face à un devoir que je ne savais assumer sans ton aide. » réplique avec un faux calme le duc. Son énervement bout un peu sous la peau mordorée, mordue par l’or qu’il a amassé sans que cela ne lui soit profitable en une quelconque raison. La colère tourne et danse et tire ses cheveux et ses vêtements ; il a l’impression qu’il devrait se débarasser de sa peau pour que l’agacement brûlant enfin cesse. Son visage se crispe, ses oreilles restent ouvertes, ses yeux se ferment. Combien de temps acceptera-t-il de l’écouter ? Son dégoût envers les Grishas n’a rien à voir avec tout cela ; c’est l’inconfort d’être mis face à ses erreurs qui le blesse.

« Je ne peux me douter de ce que tu ne laisses pas paraître. Les intrigues ne sont pas mon fort. J’aurais pu deviner qu’il te restait, comme pour moi, une quelque inclinaison envers moi, admet-il en serrant à peine son épaule, de peur de lui faire mal – le duc ne sait pas jusqu’où descend sa blessure, sur sa peau blessée. Il y aurait sinon longtemps que bien des secrets sur moi auraient fuité. »
Darijus ne le lâche pas. Nikodim a besoin de cet espace pour s’exprimer, et si l’homme a du mal à se remettre d’années de mensonges à la morsure plus vive que celle du fer, il sait que le grisha en a – peut-être, sans doute ! – souffert. Dans un silence qui ne cache rien de ses pensées j’aime ta présence, ta chaleur dans la pièce froide, celle qui combat la brûlure laissée au coeur des draps par une femme que je n’aimerai jamais leurs yeux s’affrontent sans se mentir.
Deux espoirs résolus. Mais à quoi pourront-ils rêver désormais ?

« Je vais espérer que l’enfant sorte mat de peau et non pas roux comme je le crains. »
Sur cette déclaration, calme comme toujours, il effleure du bout des doigts la joue de Niko et attrape leurs verres pour les remplir à nouveau. Le sien à ras bord : on noie sans problème ses erreurs dans le whiskey le plus fort. C’est cette pointe maltée qui accompagne ses plus beaux discours. « Je dors principalement là, comme tu peux le voir : le sommeil ne peut pas être aussi calme que prévu. »

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Nikodim Missalov
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Nikodim Missalov

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Message(#) Sujet: Re: Deux espoirs [Nikodim] Deux espoirs [Nikodim] EmptyDim 3 Déc - 17:28

Deux espoirs


Il sait qu'il a fauté, bien trop de fois pour espérer obtenir un semblant de pardon... Bien trop pour pouvoir accéder au bonheur, mais comme tout un chacun, il espère, secrètement, vœu du cœur qui ne pourra jamais être réalisé. Nikodim fermes les yeux, l'air affecté par cette vieille rancune qu'il y a entre lui et son précieux Duc. Par cette vieille plaie gangreneuse qui les séparent. Ce masque qui symbolise son manque de franchise. Et si sous ses doigts, son derme montre vraiment ce qu'il est, avec toutes ses imperfections et ses balafres, c'est son regard à lui que le médecin cherche, c'est des indices sur ce qu'il pense qui le font fouiller dans son regard, dans sa posture. Mais comme souvent, Nikodim ne trouves rien d'autre que le vide. Un vide aliénant qui le pousse à regarder dans l'abîme un peu plus. Il sait qu'il finira par sombrer. Mais il s'y plonges tout de même. Et soudain, le duc parle. Il évoque sa disparition. Il est vrai que ce jour là, Nikodim n'a eu le temps de rien, c'était ainsi qu'il avait commencé un deuil qu'il n'avait jamais pu mener à bien. Une douleur lancinante, un regret qu'il emportera jusque dans sa tombe.

"Mes parents nous avaient découverts, j'ai été chassé de mon foyer pour qu'ils puissent conserver leur place. Je n'ai pas eu mon mot à dire. J'étais trop jeune pour qu'on ne me muselle pas. Je t'ai envoyé des lettres, des dizaines. Mais elles sont restées sans réponses, je doute que tu les ais reçues."
Mais il ne servait à rien de remuer le purin. Il en voulait à sa famille, et n'avait plus cherché à les contacter. Ne restait de leur souvenir qu'une étrange affection pour les rapaces. Ces animaux si nobles... Il ne pouvait résister quand il en voyait un. Comme si il était encore capable de les dresser.

"Tu es quelqu'un de perspicace, mon duc. Un peu naïf, quant aux intentions de ceux qui t'entourent mais... Tu as toujours su lire en moi. Ne va pas me dire que ça a changé..."
Et le médecin approche son corps du sien. Il le dépasse légèrement, mais n'a définitivement pas la même carrure, il semble maigre, malade, celui qui est sensé soigner autrui. Mais l’adage veut que les cordonniers soient les plus mal chaussés, et que les médecins soient les plus mal soignés.

"Je peux maquiller l'enfant si il y a besoin de faire illusion, le temps de l'envoyer loin de la cours avec sa mère. Je peux sauver ton honneur, si tu me le demandes."
Il touche du bout des doigts sa balafre, la peau rosée, boursoufflée sous sa pulpe. "Je suis assez doué pour ça."

Il regarde l'endroit, avant d'attraper son verre. "Le médecin te conseille de te trouver un vrai lit rapidement. Pour ta propre santé. L'ami et l'homme qui est épris de toi est rassuré que tu ne dormes pas avec ta femme." Le médecin descend son verre, il ne saurait dire si il distille la panacée ou le poison dans ses veines. C'est la morsure de l'alcool qui réchauffe son corps, encore un peu. Son regard qui s'embrume légèrement des vapeurs de l'alcool alors qu'il l'enlace, qu'il noue ses bras autour de sa taille. "J'ai tout gâché entre nous ?" Son regard se fait larmoyant, alors qu'il sourit, de cette expression presque douloureuse. "Je ne pourrais plus me passer de toi. C'est impossible..." Et, c'est à ce moment où ses lèvres, sucrées par l'alcool, se plaquent contre celles de son précieux duc, ses longs doigts, ses phalanges squelettiques caressant sa nuque, se séparant pour murmurer d'une voix brisée. "On l'aura jamais notre foutu bonheur hein ? On est maudits."

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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.