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 Anytime there's a beginning [Alaric]

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Henry Dolstoï
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Henry Dolstoï

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Message(#) Sujet: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyDim 18 Juin - 14:12



-Henry dépêche-toi, et cesse donc de faire cette moue triste, mon frère!!!

Le garçon traînait des pieds, le regard lointain, les yeux humides de larmes trop souvent tombées dernièrement. Il portrait en son sein une écharpe de laine bleue de laquelle dépassait une boule touffue extrêmement douce d’un blanc immaculé. Le soleil qui dardait Novyi Zem de ses rayons brûlant rendait la vision de son paquetage absolument douloureuse tant le blanc était vif et pur mais Hen n’en avait cure. Une main sur la laine douce du petit animal dans son cocon bleu, l’autre sur le noeud qui tenait fermement le paquetage autour de son épaule gauche, il avançait, presque à l’aveuglette, avec la force de l’habitude de celui qui a emprunté ce chemin trop de fois pour ne pas le connaître par coeur. Ses pieds savaient où il était bon de marcher, quels endroits de l’allée cahoteuse il valait mieux éviter. Et lui? Lui était perdu dans un méandre de sentiments qui tournaient tel la plus belle tempête à l’intérieur de son être. Il était profondément triste d’avoir perdu son couple d’alpaga, de si beaux animaux, des membres de la famille. Et pourtant, quand il pensait au cadeaux que Ma’ lui avait fait en quittant ce monde, son être irradiait de bonheur. Ainsi donc il oscillait entre la joie la plus complète et le désespoir le plus profond.

Ils avaient fait une jolie tombe, dans le cimetière familiale pour Ma alpaga et Henry avait fait pousser de jolies fleurs sauvages sur la stèle de bois que ses frères avaient bien voulu graver. Tout ça n’avait pas suffit à apaiser son chagrin mais au moins, au moins il avait un endroit où pleurer. Il sentait autant qu’il le voyait que Pa’ partait à la dérive sans son âme soeur. Son petit bébé ne l’intéressait pas le moins du monde. L’alpaga avait maigri, sa laine se délitait et personne n’avait su dire de quel mal il souffrait. Mais Henry le savait: c’était celui de l’âme qui doit vivre sans son amour dans un monde désolé. Il ne pouvait que promettre à Pa’ de faire de son mieux et prendre soin du nouveau né. Et s’il se muait de plus en plus dans le silence et le chagrin, le garçon n’y pouvait rien, son coeur trop près de celui de son ami alpaga, sa douleur comme un miroir à la sienne. La femelle manquait à leur vie et rien ne pouvait changer ce fait.

Une petite main se glissa dans la sienne et Henry la serra avec tendresse, ses yeux se focalisant sur sa petite soeur. C’était vrai, ce voyage était important pour Flora. Elle avait dix ans cette année, elle choisissait enfin ce qu’elle voudrait cultiver à la ferme…ou élever, comme Hen l’avait fait. Il se pencha, porta la main de sa soeur à sa bouche et déposa un baiser tendre sur le dos de celle-ci, faisant naître un sourire ravi sur le visage de sa soeur. Ils entreprenaient ce voyage tous les cinq: leur père, leurs deux frères aînés, Flora et lui-même. Et pendant que Nikolaï et Toma bataillaient dans tous les sens et faisaient les idiots, discutant avec leurs père, Henry marchait avec sa petite soeur, main dans la main, l’alpaga sortant parfois la tête de son lit de fortune avant de retourner s’y cacher avec joie. Et s’il faisait une chaleur impressionnante, on entendit pas une seule fois l’adolescent se plaindre.

Bientôt le port était en vue. Ils embarquèrent tous sur le Kraken, presque comme s’ils retrouvaient une partie de leur famille tant le bateau leur était familier et, sans préambule, Henry s’éloigna de l’agitation des passagers et autres pirates qui faisaient avancer le navire avant d’aller s’asseoir dans un coin tranquille, près de la proue, adossé à la balustrade. Il soupira, posa sa main dans son écharpe alors que la petite tête de l’animal pointait le bout de son museau et se mit à murmurer un air qu’il connaissait depuis longtemps.
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Alaric
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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyDim 18 Juin - 14:19


J’ai mal aux bras à force de frotter le pont. Je crois que je m’y donne trop là. Je suis excité comme une puce. C’est aujourd’hui que Hen et sa famille traversent avec nous ! Bert connaît bien le père et le fait régulièrement passer d’un point à un autre selon ses besoins, et puis, il nous laisse souvent un petit quelque chose de leur fabrication en retour. Je les aime bien tous, mais celui que je préfère c’est quand même Henry. C’est rare de faire passer quelqu’un de mon âge aussi souvent. Et puis il a une manière de voir le monde qui me fascine. Lui, il voit plus les terres que moi, et moi, plus la mer que lui, du coup ça nous permet d’échanger et j’ai l’impression de voyager un peu différemment comme ça.

On est restés quelques jours à Weddle, pour déposer des cargaisons secrètes et on est repartis avec des caisses dont je n’ai pas le droit de connaître le contenu, mais je ne suis pas complètement naïf non plus. J’sais bien que ça a avoir avec des trafics de Jurda. Mais, je sais aussi que Bert me laissera pas en savoir trop, au cas où on m’enlèverait pour me faire parler. De toute façon, je m’en fiche, tant que j’ai à bouffer et qu’on me laisse rester sur le Kraken, c’est tout ce qui compte. Il assume ses affaires. Puis bon, j’avoue que c’est pas ce que j’ai retenu de ce séjour.

Y’a une jolie brune qu’on a croisé en ville. Puis recroisée dans une taverne. J’étais surpris de la revoir mais encore plus surpris qu’elle me fasse un sourire. Après, j’ai vu qu’elle buvait, du coup… je crois que c’est à cause de l’alcool. J’vais pas me leurrer, elle est plus vieille que moi, c’est sûr, elle va pas s’intéresser à un gamin dans mon genre. Je suis bien bâti m’a dit Bert, mais quand même. Puis d’ailleurs, il a été lui parler, mais il n’a pas voulu que je l’accompagne. Il voulait certainement pas que je lui crame son coup. Je sais pas. Il a disparu cette nuit-là…. Mais qu’est-ce qu’elle était belle ! Je peux pas m’empêcher de penser à elle et je regrette de pas lui avoir parlé. Franchement, qu’est-ce que j’avais à perdre ? A part me faire engueuler par le Cap ? Bon maintenant qu’on est sur le point de repartir...de toute façon, c’est plus la peine. Mais bon sang, elle me reste en tête ! Aller faut que je me débarrasse de mes tâches, que j’attende que le navire soit lancé pour pouvoir rejoindre mon ami. Il avait un truc dans les bras, j’ai pas eu le temps de voir, puis il tirait une drôle de tête.

Enfin libre, je me précipite dans le coin favori de mon passager préféré. Du côté de l’emblème du Kraken, au-dos de la proue et je le vois. Puis, même, je l’entends. Je m’avance vers lui avec un sourire, les poings sur les hanches.

« Alors on vient même pas m’aider à frotter le pont ? Tu parles d’un ami ! »

Évidemment je le taquine. Je me rapproche et m’assoit à côté de lui en tailleurs.

« Ça va Hen ? Tu tires une drôle de tronche aujourd’hui, j’sais pas si t’es triste ou content. »

D’ailleurs, c’est un peu le mélange que dégage son énergie. Et d’ailleurs, l’énergie de mon ami n’est pas la seule à se faire sentir. Mes yeux se posent curieusement sur l’écharpe qu’il tient et mes yeux s’écarquillent avec surprise quand je repère un museau immaculé contre son menton.

« Oh ! Qu’est-ce que c’est ? Un agneau ? »

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Henry Dolstoï
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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyJeu 22 Juin - 12:05

Henry chantait, un peu plus fort, les yeux du petit alpaga brillant de joie d’avoir son ami chantant pour lui. Il ne fit attention à l’arrivée de son ami que lorsque sa voix enjouée et joyeuse s’éleva à ses côtés. Le garçon releva la tête, offrit un sourire tendre à son vis-à-vis.

-Bonjour Al, je suis ravi de te revoir.

A peine le pirate en devenir eut-il le temps de s’asseoir que déjà le Durast posait sa tête sur son épaule, dans une sorte d’étreinte naturelle. Henry était quelqu'un de tactile, le toucher faisait partie de sa gestuelle et Alaric l’avait bien compris si bien qu’aucune gêne ou ambiguïté n’avait jamais gêné les deux amis. Henry soupira d’aise, la tête sur l’épaule de son ami. Cette fois, leur séparation avait été bien longue. Le Zemeni faisait toujours de son mieux pour pouvoir accompagner son père sur chaque marché et quand il ne le pouvait pas, il insistait pour participer au moins à son préféré: celui de Ketterdam. C’était d’ailleurs là qu’ils allaient. Néanmoins, Henry avait raté les précédents marchés, trop pris par la douleur de la perte de Ma alpaga. Si bien qu’il n’avait pas vu son meilleur ami depuis des semaines. Le temps s’écoulait si lentement, loin des gens que l’on aimait, comme au ralentis et chaque grain qui tombait dans le sablier semblait léger comme une plume si bien qu’il virevoltait dans tous les sens avant même de rejoindre ses confrère, une seconde semblant des minutes voire des heures.

Il observa son ami, son air plein d’énergie, son front en sueur d’avoir travaillé tout le matin durant et, comme souvent en regardant Alaric, Henry se fit la réflexion qu’il était beau. Son ami l’avait toujours été, il ne fallait pas qu’il se mente mais il avait cette aura, celle de celui qui pouvait conduire un groupe d’individus à travers les plus grandes tempêtes et en sortir victorieux. Il avait cet air de liberté et d’aventure et cette énergie sans fond. Mais il avait tant de tendresse et de gentillesse au fond du regard qu’Henry pouvait passer des heures à chercher à l’intérieur quelque chose qui ne soit pas intéressant dans son ami. Aujourd’hui ne serait pas le jour où il trouverait un défaut à Alaric, il le savait. Il ne cherchait pas vraiment, il fallait dire.

-Oh et bien…

Il n’eut pas le temps de répondre que déjà son ami regardait la petite boule de laine qui se reposait contre son coeur. Sa demande eut le don de le faire sourire un peu plus sincèrement.

-Je crois mon ami que tu passes trop de temps sur notre amie la Vraie Mer pour confondre un agneau avec notre petite boule de laine…

Il regarda l’alpaga, le sortit doucement de son petit hamac bleu avant de le laisser sur le sol du bateau. L’animal se leva, mal à l’aise d’abord, sur ses quatre pattes, avant de faire quelques pas hésitants. Il ne s’éloigna pas de Hen, même libéré de sa prison de tissus, le regard apeuré posé sur Alaric, le moindre bruit faisant sursauter son petit être.

-Chez les Dolstoï on a une tradition. Quand arrive nos dix ans, notre père nous emmène sur le marché de Ketterdam et nous fait choisir quelque chose à cultiver à la ferme. Niko a choisi la lavande, Tom des pistaches. On emmène Flora aujourd’hui. Mais moi… c’était comme si ils m’appelaient, ces deux animaux étranges plein de laines. ILs étaient merveilleux, comme…comme une couverture d’hiver sous laquelle on a bien chaud! Sauf que ce sont des animaux. Des alpagas, tu en as déjà vu?

Il n’attendit pas vraiment de réponse, bien trop englué dans son récit.

-Alors j’ai décidé que ce serait eux. Mon père était un peu réticent au départ mais c’est la règle alors il ne pouvait pas dire non, alors Bert a accepté de les faire voyager et puis on est parti avec. Je les ai appelé Ma et Pa alpaga. Et, il y a quelques semaines, cette petite boule de laine toute mignonne est née…Mais Ma n’a pas survécu à ça. Je…je ne croit pas que Pa survivra non plus.

Son ton se fit éteint, contrastant fantastiquement avec son enthousiasme des quelques secondes précédentes.

-Je ne sais pas quoi faire, à part prendre soin de lui. D’eux. Je… si je le perds aussi je ne sais pas ce que je vais faire, Alaric. Je…

Il sentit les perles de son chagrin dévaler ses joues et leur laissa libre cours. Déjà la boule de laine venait se blottir contre son coeur, ressentant sa détresse.

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyJeu 22 Juin - 16:49


« Salut Hen ! Moi aussi ça me fait sacrément plaisir de voir ta trogne. »

Je lui pince le nez affectueusement alors qu’il pose déjà sa tête contre mon épaule. Ma tête se pose sur la sienne. Je suis pas de la plus grande propreté, mais ça n’a pas l’air de le déranger, alors je m’en fou aussi. Lui il sent toujours bon, je sais pas comment il fait. Il sent les fleurs. Bon, là ça sent un truc aussi différent, mais je suppose que c’est à cause de l’animal qu’il a contre lui. Je lui laisse le temps qu’il a besoin. Je me suis habitué à sa façon de faire. Et je crois que j’aime bien ces marques d’affection. Je ne relève la tête que pour observer son visage. Ses prunelles caramel sont brillantes et ses traits me donnent toujours cette impression de sentiments mélangés. Je crois que c’est une des rares personnes pour qui je peux définitivement affirmer qu’il est triste et heureux en même temps, même s’il ne m’a pas encore dit pourquoi.

L’attention attirée par l’animal qui n’a d’yeux que pour Henry, je ne peux pas m’empêcher de demander ce que c’est.

« Hé te moques pas ! J’voyais que le bout de son museau ! Et un agneau ça a aussi de la laine ! »

Je plisse les yeux, c’est pas comme si j’avais dit une connerie plus grosse que moi non plus. Je presse mes lèvres l’une contre l’autre dans une moue un peu boudeuse mais mes yeux s’émerveillent aussitôt que mon ami extirpe l’animal tout blanc de sa protection de tissu.

« Mais il est trop mignon ! »

Effectivement, c’est pas un agneau, mais je ne sais pas ce que c’est. Hen m’explique sa tradition familiale. Je souris en tendant la main vers l’animal qui me fuit aussitôt. Je voudrais répondre à Hen, mais il continue, alors je me tais après avoir fait non de la tête, le sourire aux lèvres d’abord, puis, la mine triste ensuite.

« Oh je suis désolé Hen... »

Je me sens démuni devant toute cette tristesse d’un coup. Mais tout ce que je peux faire, c’est le prendre dans mes bras. L’entourant lui et la boule de poil. On reste comme ça quelques instants, puis, je m’éloigne et sort un mouchoir de ma poche de pantalon.

« Je te jure qu’il est propre. »

Dis-je en tamponnant sous ses yeux. Un tout petit sourire sur les lèvres. Mes gestes sont tendres et appliqués.

« Tu vas pas le perdre Hen, tu vas en prendre soin et ça deviendra un alpaga super fort ! Parce que t’es génial et regarde, il t’adore déjà ! »

Je tend le tissu crème brodé d’ancres bleu marine à mon ami pour qu’il puisse moucher lui-même. Je l’adore mais j’vais pas aller jusque là quand même. Je finis par ajouter, espérant détendre l’atmosphère.

« Tu fais vraiment rien comme tout le monde Hen, c’est pour ça que j’t’apprécie autant. Non, j’avais jamais vu d’alpagas… mais, hé, franchement, on pourrait confondre avec un agneau nan ? »

Je tente un autre sourire, puis curieux, je demande.

« Il a un nom ? Tu l’appelles boule de poil...qu’est-ce que tu penses de Nuage ? Ou Pago ? Ou Luis ? Neige ? C’est une femelle ou un mâle d’ailleurs ? »

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyVen 23 Juin - 11:10

Blotti contre Alaric, Henry profita de l’étreinte. C’était l’une des choses qu’il préférait avec son ami: il n’était jamais gêné par ses habitudes tactiles. Henry aimait toucher les gens, les objets, les arbres, l’écume de la Vraie Mer. Il aurait voulu toucher le ciel s’il l’avait pu. Il aurait voulu goûter au coton des nuages gorgés d’eau, à la lumière composant les orages, aux odeurs qui parfois s’élevaient ça et là de nulle part, et de toute part à la fois. Henry aimait le toucher doux des cheveux d’Alaric qui frottaient contre les siens, ses doigts qui venaient pincer son nez dans un geste affectueux qu’avaient parfois ses grands-frères pour lui quand il était plus jeune. Il aimait le toucher de la chemise un peu humide de sueur de son ami, et son pantalon chaud collé à son propre pantalon de lin clair. Il aimait la chaleur globale que dégageait l’autre adolescent. C’était comme un petit feu de cheminée chaleureux d’hiver.

Il le laissa se dégager, lui fit un sourire attendri plutôt que moqueur lorsque son ami le compara à un agneau.

-Je ne me moque pas, promis.

Et puis, et puis son humeur retomba comme un soufflet. Et Henry se laissa submerger par la vague qui menaçait de l’engloutir depuis la mort de Ma Alpaga. Raconter ce qui lui arrivait était plus dur qu’il ne l’aurait pensé. Il adorait sa famille, il adorait ses traditions. Il les vénérait même comme si elles étaient des rituels pour les sankts. Leurs traditions n’étaient pas nombreuses, mais elles étaient importantes. Et expliquer à Alaric ce qui se passait chez lui était un vrai plaisir. Presqu’autant que lui expliquer ce qui s’était passé avec la maman alpaga était un crève coeur. Il continua tout de même, bercé par le bruit des vagues de la Vraie Mer qui venaient s’échouer sur la coque du bateau alors que celui-ci quittait le port direction de l’île de Kertch. Il accueillit avec plaisir la petite boule de laine dans ses bras et se laissa aller lui-même dans ceux de son ami, laissant les larmes couler avec la même liberté qu’à l'accoutumée, son chagrin se déversant avec elle.

Il avait beau avoir le soutien des siens, malgré les moqueries répétées de Nikolaï et Tomas, Henry ne s’était pas senti beaucoup plus soulagé de pleurer dans les bras de sa si petite soeur. Et pourtant, là, alors que son coeur déversait son malheur, il se sentit entendu, pas moqué. Compris. Et sa tristesse se tarit un peu. Ce n’était pas la fin de son deuil car, après tout, il avait aimé cet alpaga comme on aime une soeur et il était difficile pour lui de ne pas ressentir ce manque dans sa vie mais…mais il se sentait mieux. IL laissa son ami essuyer ses larmes, sourit doucement à travers de celles-ci et prit le mouchoir qu’il lui tendait avant de se moucher dedans et de le ranger dans sa propre poche.

-Merci Al. Tiens, je te donne le mien. Je te rendrais celui-là à la prochaine traversée.

Il sortit de sa propre poche un mouchoir de couleur lavande, de jolis coquelicots brodés sur le pourtour.

-Juste le temps de le laver.

Après ça il se sentit bien mieux. Suffisamment pour faire renflouer la tristesse et laisser la joie de retrouver son ami baigner son être d’une agréable chaleur. Un petit rire lui échappa alors qu’Alaric parlait encore d’agneau.

-Je ne suis pas sûr qu’on puisse confondre. Mais comme t’en avais jamais vu avant, je suppose qu’on peut faire comme si on pouvait, confondre.

Son rire joyeux résonna encore un peu plus alors que son ami le bombardait de noms au hasard. L’un d’eux, celà dit, resta accroché dans son esprit alors qu’Henry posait son regard sur la petite boule de laine dans ses bras.

-A vrai dire… je savais qu’on se verrait bientôt et je voulais que tu choisisses avec moi. J’aime bien Louise. C’est joli. Pago c’est un nom de perroquet ou d’oiseau non? Et Nuage et Neige… Alaric, veillons à ce que sa couleur ne définisse pas tout son être… Mais Louise…Louise c’est beau. Un peu comme une fleur qui éclos. Tu en dis quoi, toi ? Peu importe que ce soit un mâle ou une femelle… Je crois que c’est un mâle cela dit.

Déjà le prénom Louise se répandait dans son être comme celui appartenant à l’alpaga.

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyVen 21 Juil - 15:12


Le roulis de l’eau de mer contre le bois du Kraken sert de musique de fond au discours de mon ami. Mes bras servent à apaiser sa peine, du moins, je l’espère. Ses larmes finissent par se tarir et moi, j’ose enfin un petit sourire amical en réponse au sien alors que je lui tamponne les yeux.

« Mais avec plaisir Hen. Haha merci, j’en prendrais soin, je te le rendrais propre aussi, t’en fais pas. »

Je le laisse extirper le tissu de sa poche, floral, comme lui. Je souris encore plus en le rangeant soigneusement contre mon cœur.

« Merci. Il est joli ton mouchoir. Qui c’est qui brode par chez toi ? Nous c’est Leo le plus doué en couture. Et à faire exploser des trucs aussi, mais tant que Bert le sait pas, il est tranquille. Je crois. »

Je reprends mon discours sur l’alpaga et sa ressemblance frappante avec un agneau tout juste né, franchement, à part la longueur du cou, on peut facilement se tromper ! Henry me fait rire à vouloir me faire plaisir en me disant que j’pouvais avoir raison tout en soulignant que j’ai tort. Non mais vraiment ! Je préfère ne pas renchérir et rire avec lui. C’est bien plus agréable que de le voir pleurer. Il rayonne comme un soleil lorsqu’il rit et j’adore ça. Je me lance dans un tas de questions et surtout, je commence à lister tous les noms qui me passent par la tête, dans le désordre. Je ne m’arrête que lorsqu’il reprend la parole. Mon visage exprime une tendresse infinie lorsqu’il m’informe qu’il m’attendait pour choisir.

« Awh, t’es adorable ! »

Il poursuit et j’écarquille grand mes yeux. Il n’y a vraiment que Hen pour se fiche des convenances et des habitudes. Et moi qui avait prononcé Luis, je me rends compte qu’il l’a interprété différemment. Je ne précise pas. C’est son choix, son animal et compagnon au quotidien.

« T’as raison, faut pas définir les êtres sur leurs apparences et Louise c’est très joli, au moins c’est original. »

Je tapote doucement la tête de la petite bête mais je retire rapidement ma main pour éviter une morsure.

« Je crois qu’il m’aime pas beaucoup. J’dois être un peu trop brute avec lui. »

J’ai un petit rire d’excuse envers mon ami. Puis soudain, je prends l’air conspirateur et baisse d’un ton.

« Tu veux manger ou boire un truc ? Je peux peut-être shipper une bouteille de rhum et des fruits secs dans la cale sans me faire gauler. »

Mes yeux brillent de malice, mon visage tout près de celui d’Henry. Je sais qu’il a du mal à me refuser des trucs quand je le regarde comme ça. Bon de toute façon, c’est pas comme si je proposais un truc dangereux. Au pire, on se fera engueuler par l’autorité parentale.

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyMer 20 Sep - 10:58

Henry rangea le mouchoir souillé dans la poche de son pantalon, regardant Alaric faire de même avec celui qu’il avait préparé pour le voyage. Il l’avait brodé lui-même après avoir patiemment appris auprès de sa mère. Et si Nikolaï et Toma s’étaient moqués de lui, ça lui importait peu. Déjà Flora voulait apprendre et c’était un lien de plus entre lui et sa petite soeur de cinq ans sa cadette. Il offrit un sourire immense à son ami, fier du compliment. Alaric était doué pour rendre les gens heureux autour de lui, de ça Henry était sûr.

-C’est moi-même. C’est mon premier mouchoir brodé. J’ai demandé à ma mère de m’apprendre…je trouvais ça beau. Je voudrais que tu le gardes, si tu veux bien? C’est pas grand chose mais ça me plait de te l’offrir. Je t’en ferai d’autres. Je peux changer la couleur, si tu veux, je m’entraîne depuis un moment là dessus.

Il offrit un sourire sincère à son ami. Alaric savait depuis un moment maintenant qu’Henry était un zowa comme on les appelait à Novyi Zem. Le terme grisha était plus générique. C’était un terme dont il n’entendait jamais parlé dans sa famille ou sinon, tard le soir, lorsque tout le monde était censé dormir et que son père exprimait ses doutes et ses inquiétudes le concernant à sa mère, auprès du feu. Il avait parlé de lui apprendre à se battre, quand il était plus petit et maintenant Henry pouvait désarmer un adversaire, retourner son arme contre lui, le mettre hors d’état de nuire. Qu’allait-il faire de ce savoir, lui qui n’aspirait qu’à voyager et rendre le monde autour de lui plus heureux qu’avant son arrivée? Il ne savait pas. Alors il demandait à sa mère de lui apprendre des choses réellement utiles: la couture, la cuisine, la réalisation d’huiles et d’onguents pour apaiser les plaies physiques. Et Henry faisait de son mieux pour apprendre à apaiser les coeurs avec sa seule présence. Et il apprenait aussi à manier son don, sur les tissus principalement mais aussi dans les champs, aidant ses frères avec la culture de leur lavandes et pistachiers, toujours sollicité par les voisins pour prendre soin des plants de leurs champs qui ne se portaient pas bien. C’était une manière d’aider et de rendre heureux, avait décidé Henry.

La conversation se recentra vers le petit alpaga…Louise, maintenant nommé et Henry se réjouit de lui avoir donné un prénom, un prénom qui lui ferait penser à Alaric à chaque prononciation. Il regarda l’animal manquer de mordre Al, toute la peur du début absolument oubliée. Son regard était noir alors qu’il estimait probablement que les deux adolescents étaient trop proches l’un de l’autre et ce fait fit rire Henry plus encore.

-Il est comme ça depuis qu’il est né. Il a déjà mordu plusieurs fois Niko et Tom et il a failli mordre papa, une fois. Les filles sont en sécurité, sans que je sache vraiment pourquoi. Il n’aime réellement que moi. Peut-être que ça changera en grandissant…

Il laissa le regard de son ami couler de l’animal à lui avec aisance et son coeur se gonflant de tant d’affection quand leurs yeux se croisèrent, la malice et la joie brillant fièrement dans les iris de son meilleur ami. Henry eut un petit rire, tapa doucement du bout de l’index sur le nez si proche d’Alaric.

-Est-ce que j’ai vraiment mon mot à dire? Tu vas le faire quand même.

Son affirmation fit naître un nouveau rire, presque gloussé avant que Hen ne reprenne.

-Allez filez, monsieur pirate, à la recherche de votre trésor. J’attendrais ici bien sagement.

Il frotta ensuite sa main sur la tête de son ami, un sourire joyeux et joueur sur le bout des lèvres. Ainsi soit-ils aujourd’hui ils allaient boire.

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyDim 15 Oct - 0:43


J’écarquille des yeux admiratifs lorsqu’il m’informe qu’il a brodé lui-même le mouchoir.

« T’es doué ! Oh bah oui, j’vais le garder, précieusement ! J’aime bien la couleur là, mais à l’occasion je te dirais oui. »

Je lui adresse un clin d’œil complice. Lui et moi, on partage plein de secrets.Et ça me fait du bien, d’avoir un ami comme lui. Dommage qu’on se voit pas plus souvent. Mais bon, c’comme ça. J’suis pirate moi, ma famille vit sur la Vraie Mer, et lui parcourt les terres avec la sienne.

« Merci Hen, t’es le meilleur ! Tu peux garder le mien aussi, si tu veux, comme ça, échange de bon procédé, et puis, tu penseras à moi et je penserais à toi. »

Mon sourire s’élargit, avec tendresse. L’attention revient sur la boule de poils caractérielle. Je pouffe un peu, m’appuyant sur mes bras, vers l’arrière, la tête levée vers le ciel, un peu désolé pour ses frangins

« Je pense pas que ça changera. J’sais pas pourquoi mais je le sens comme ça. »

Je regarde à nouveau mon ami, l’œil malicieux.

« Tu trouves pas ça bizarre qu’il morde que les gars ? J’suis sûre que c’est un truc de mâle dominant. Les mâles chez les animaux, ils ont souvent leur harem, et leur femelle préférée. »

Mon regard insiste longuement sur Hen. J’sais pas s’il a compris ce qu’il insinue, mais moi je ricane. Fier de ma trouvaille. Puis l’envie de partager à boire et à manger avec Hen me vient, alors je propose. J’éclate de rire quand il me répond, fronçant le nez sous l’attaque de son doigt.

« Bin je vais pas te forcer quand même ! »

Il m’encourage à y aller et j’entreprends rapidement une mission récupération de vivres en toute discrétion. Je ne croise que Cuisto parti faire la même chose que moi. Il me donne une bouteille à moitié pleine de rhum.

« Tiens gamin ! J’sais bien ce que tu prévoyais de faire. Mais comme ça, tu dépasses pas la dose. Si vous gerbez sur le pont, ça va encore faire péter un câble à Bert. »

Et un sachet contenant des biscuits. Mes yeux brillent de joie. C’est des biscuits qu’on trouve pas souvent. Ils s’effritent comme du sable, mais laisse un goût sucré vanillé sur la langue.

« Ça se marie à merveille avec le rhum ! »

Il me donne une grande claque dans le dos et je repars sans demander mon reste pour retrouver Hen.

« Heeen tu devineras jamais ! »

Je lui raconte mon entrevue avec Cuisto, le sourire aux lèvres, excité, et lui présente les gâteaux. Je penche la bouteille pour en boire une gorgée et lorsque le liquide atteint mes lèvres et que je m’attends à ce que ça me brûle la langue et la gorge, je m’aperçois que non. J’avale le liquide ambré en lançant un regard dépité à Hen.

« C’est du thé. J’hallucine, Cuisto s’est foutu de moi. J’savais bien qu’il était trop gentil. »


Bougon, je grignote un biscuit du bout des lèvres.

« C’est bon là, on est des hommes maintenant...pfff. »

A charge de revanche, je retournerais chercher une bouteille dès qu'ils auront le dos tourné !

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyDim 19 Nov - 18:18

Il ne put s’empecher de tapoter le mouchoir dans sa poche de lin alors que son ami lui proposait de le garder et déjà il savait que le mouchoir propre serait stocké dans une boite, bien à l’abris dans sa cabane, à Novyi Zem. Il n’avait vraiment pas besoin de l’avoir sur lui pour penser à Alaric tout le temps tant celui-ci était toujours dans sa tête. Alaric était…spécial. Il le connaissait depuis longtemps maintenant et il était probablement le seul enfant qu’il avait aussi souvent vu depuis sa naissance, sans ses frères et soeurs. Et ils s’étaient choisis l’un et l’autre, pour devenir amis, probablement les meilleurs. C’était quelque chose. Quelque chose d’important. Quelque chose de crucial. C’était la seule certitude qu’avait Hen les concernant.

La conversation se déroula, l’alpaga quitta ses bras et Alaric, fidèle à lui-même, continua d’être Alaric: si vivant et entier, toujours en train de bouger, de rire, de le faire rire. IL n’existait personne qui savait le faire rire comme Alaric, personne qui savait le comprendre comme Alaric et c’était aussi peut-être pour ça qu’ils étaient si amis tous les deux. Parfois Hen se demandait ce que lui apportait à l’autre garçon. Et puis, un papillon passait. Et puis le soleil le dardait d’un de ses rayons. Et puis Irina criait dans une pièce voisine et Hen oubliait. Il oubliait souvent les petites pensées que son cerveau voulait le forcer à avaler. Elles revenaient l’embêter, parfois, puis repartaient. C’était comme devoir supporter la marée, elles finissaient toujours par se retirer du sable de son esprit. Il rit avec son ami, le laissa faire le pitre. Il savait qu’il était beaucoup plus calme que lui et en ça, ils se complétaient bien. Alaric était une mer déchaînée et Hen un lac calme. On lui avait demandé, un jour, s’il allait pouvoir tempérer l’autre adolescent et les deux avaient ri de cette idiotie. On n'attrape pas la liberté, on ne met pas le vent en cage, on ne tempère pas Alaric.

Le petit animal marchait maintenant très bien sur le pont, désormais habitué aux roulis de la Vraie-Mer et au bruit de ses vagues s’échouant calmement sur le bateau. Il paradait presque, le soleil brillant dans son pelage immaculé. Hen sourit en le regardant, écoutant les dires d’Alaric, regardant le petit animal innocent, un sourire un peu flatté sur les lèvres. Il tourna la tête vers son ami.

-Je crois que tu as déjà vu mon pénis, tu sais que je ne suis pas une femme, Alaric. Non plus une femelle. Mais…je comprends… Je ne suis pas sûr que ce soit si gênant que ça? Je veux dire…regarde le. Haut comme trois pommes. J’ai fabriqué des peluches à Irina plus grandes que lui. C’est juste une petite boule de laine adorable.

Il fit un grand sourire à son ami avant de regarder de nouveau l’animal. Qu’est ce qu’il pouvait bien faire, si Henry fréquentait d’autres “mâles”? Il n’allait pas non plus en faire ses compagnons. Même si… les garçons étaient plutôt craquants? Mais il trouvait aussi les filles si belles. Un peu comme de merveilleuses plantes aussi belles et apparemment fragiles qu’elles pouvaient être sauvages et vivaces. Les garçons étaient…fort? Et beau. Comme des phénomènes du temps dehors. Parfois de beaux jours ensoleillés, parfois des éclairs et de la foudre, parfois des orages. Et parfois les garçons étaient calmes et tristes comme un temps de pluie, tellement silencieux dans leur mélancolie. C’était beau à voir, ça émouvait le coeur d’Henry et la vision de certains corps réchauffait le sien. C’était bizarre, mais pas désagréable.

Eeeeet…le voilà reparti. Hen sourit, ferma les yeux, laissa jouer le soleil sur sa peau, la brise marine s’infiltrer dans ses poumons et le laver de l’intérieur de toute cette tristesse qui s’y était caché sans qu’il ne le sache. Avec Alaric, son âme respirait la sérénité. C’était…si bien. Une main se glissa dans la sienne, si douce et Henry la serra sans ouvrir les yeux.

-Tu as l’air beaucoup plus heureux ici. C’est Alaric pas vrai?

Un sourire étira ses lèvres et Henry ouvrit les yeux sur sa petite soeur Flora et ses grands yeux bleus adorables. Son coeur fondit un peu plus alors qu’il déposa un baiser sur sa tempe.

- Oui. Il est…incroyable.

Elle hocha la tête, regarda ses pieds, ses jambes tendues devant elles avant de lui sourire.

-Parfois j’aimerai qu’il change de place avec Toma. Il est beaucoup plus gentil que lui avec toi. J’aime bien Alaric. Et il est beau.

Henry tourna la tête vers sa petite soeur rougissante et ne put s’empêcher de rire plus encore.

-Tu ne devrais pas tomber amoureuse de mon meilleur ami!

Ce fut à Flora de rétorquer immédiatement.

-Pourquoi? Tu as déjà pris son coeur?

Hen ne put que balbutier, surpris, le visage rouge tomate alors que sa petite soeur riait de lui gentiment, se levait et lui embrassait la joue, saluant un Alaric heureux qui revenait de là. Il pria les dieux que son ami ne voit pas son trouble, quelle idiotie, cette plaisanterie quand même! Alaric et lui…Alaric et lui n’avaient rien d’un couple. Henry n’avait pas son coeur et il n’avait pas le coeur d’Henry. Ce n’était pas comme ça. Et puis de toute façon Alaric n’aimait que les femmes…pas vrai? Il n’eut pas le temps d’y penser plus que son ami était déjà assis à ses côtés, le coeurs heureux et l’âme chantante… avant de grimacer de dépit face à la boisson. Henry se mit à rire de bon coeur, le son de celui-ci résonnant sur le pont, faisant se retourner l’un de ses frères, surpris, avant qu’il ne hausse les épaules et se détourne de l’attention, un sourire discret sur les lèvres. Henry n’avait pas été aussi vivant depuis des siècles.

Donne moi cette bouteille, j’aime bien le thé, moi.

Il attrapa la bouteille, en but une gorgée et savoura la fraîcheur du thé dans sa gorge. Il avait soif, il ne s’en était pas rendu compte. La remarque d’Alaric le fit de nouveau glousser et il regarda son ami, les yeux brillants. C’était vrai que le pirate allait bon train vers la vie d’un adulte. Lui? Lui se sentait encore l’âme d’un enfant perdu dans l’immensité du monde. Il avait la sensation que ça ne s’en irait jamais. Ce n’était pas si grave, à vrai dire. Il se tourna vers son ami.

- Tu es un homme mais peut-être que tu ne veux pas être de ceux qui finissent par oublier un après-midi ensoleillé entre amis parce qu’il a bu trop d’alcool? L’ivresse se gagne de bien des façons. C’est ce que ma mère dit tout le temps, quand mes frères boivent trop. Je me sens ivre de bonheur, parfois, ça fonctionne, pas vrai?

Il but une autre gorgée, et laissa sa tête retomber de nouveau sur l’épaule de l’autre garçon.

-Dis, Al…Qu’est-ce que ça fait, d’embrasser quelqu’un? De coucher avec quelqu’un?
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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyLun 27 Nov - 1:32


La tête levée vers le ciel un instant, les yeux accrochés sur un groupe de mouettes au loin, – et j’espère qu’elle le resteront, ces satanées bestioles font les pires crasses à nettoyer ! Une horreur ! – je repose mes yeux sur mon ami avec un sourire en coin. Il n’y a que lui pour parler de son corps aussi librement.

« Je sais bien que t’es pas une femme Hen, et lui, il restera pas haut comme trois pommes, enfin, je sais pas à quel point ça grandit, ils faisaient quelle taille ses parents ? »

Je me redresse amusé, Hen est déjà complètement fou de cette bestiole hargneuse. C’est mignon. Puis je suis content pour lui, il aura toujours un gardien pour veiller. J’abandonne Hen le temps de ma mission alcool et biscuits et quand je reviens, je croise Flora, l’adorable petite sœur de mon ami qui a la gentillesse de nous laisser entre nous. Un grand sourire sur les lèvres, je la salue.

« Hey Flora, j’espère que tout se passe bien ! Hésite pas s’il y a quoi que ce soit hein. »

Avant de m’installer et de réaliser ma défaite contre Cuisto qui a été bien plus malin. Je me vengerais, moi aussi je sais faire des coups bas ! Je ne fais pas vraiment attention à la tête d’Henry, il est un peu rouge, mais je me dis que ça doit être à force de laisser le pelage de Louise se refléter sur sa figure !

« Ah bin je vais en boire aussi, mais c’est quand même un sacré coup en traître de la part de Cuisto. »

Ce dernier passe justement la tête derrière un mat pour afficher un sourire fier. Je le fusille du regard et le voit repartir en riant. Grognant je me calme aussitôt au contact de Hen, il a cette capacité à me rendre la vie plus douce. Je souris de nouveau et récupère la bouteille pour boire une gorgée de thé alors qu’il reprend la parole. Et comme toujours, il a des réflexions sacrément intelligentes sur la vie. Je me sens penaud presque.

« T’as raison Hen. C’est sûrement mieux d’être ivre de bonheur.  Je crois que j’essaie juste d’imiter ce que je vois au final. Puis ça coupe pas la soif, ça la rend juste plus supportable. »

Je souris presque tristement cette fois, mais ça ne dure pas et je rend la bouteille à mon ami qui reprend une gorgée. Un tout petit silence s’installe et je sens sa tête venir se reposer sur mon épaule. Je penche la mienne pour l’appuyer contre le sommet de son crâne, comme si je lui rendais un câlin. Et finalement sa question me fait redresser la tête, le visage pensif. Je pouffe un peu et dépose un baiser dans ses cheveux soyeux, ignorant le regard pesant de la boule de poils blancs.

« Je sais que j’ai dis que j’étais un homme….mais j’en suis pas encore à ce stade là. »

Je rougis un peu.

« J’aimerais bien savoir moi aussi, je t’avoue. »

Observant autour de nous pour voir si on nous regarde. Je me gratte un peu l’arrière du crâne, me demandant si l’idée qui s’insinue dans mon esprit en est une bonne. Mais je me dis, c’est Hen après tout, alors… Ma main se place sur sa joue, glisse vers son menton pour l’amener à me regarder, puis je laisse mes doigts courir le long de sa mâchoire, pour les glisser derrière sa nuque et l’attirer à moi. Mes yeux plongés dans les siens, je murmure sur le ton de la confidence:

« Pour ce qui est de coucher avec quelqu’un je peux pas te dire mais pour ce qui est d’embrasser... »


Je ne sais pas trop si je m’y prend bien, mais j’ai vu faire et tout doucement, je pose mes lèvres sur les siennes, en fermant les yeux, appuyant un peu ma bouche contre la sienne, ne sachant pas trop quoi faire de plus. Ce n’est pas désagréable. C’est doux même.

@Henry Dolstoï hi

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Message(#) Sujet: Re: Anytime there's a beginning [Alaric] Anytime there's a beginning [Alaric] EmptyDim 10 Déc - 16:09

Quelle tranche de vie paisible ils vivaient là. Il pouvait entendre les mouettes chanter leur joie de prendre la mer. Pouvait se persuader de comprendre leurs cris alors qu’elles parlaient aux vagues et se rengorgeaient des embruns propres à la Vraie-Mer. Il imaginait poissons et créatures évoluer tranquillement sous la coque du bateau, vaquant à leurs occupations marines bien tranquillement. Le soleil au rendez-vous, il entendait les voix rassurantes de ses frères et son père discuter avec le capitaine, riant parfois, libres de ne pas retenir leurs éclats, leur voix volant dans l’immense ciel bleu qui les couvrait tous de sa bienveillance. Il laissait le soleil le caresser de ses rayons à son aise et rien ne le réchauffait plus que le corps d’Alaric contre le sien, partageant cette proximité qui leur était propre, alors qu’ils discutaient des attitudes et des habitudes du nouveau membre de sa famille. Il sourit à son ami, peu inquiet de son avenir avec Louise.

-Ils n’ont jamais été très grands. Un mètre au garrot, peut-être un mètre vingt. Je ne suis pas très très grand moi-même mais je ne pense pas avoir de soucis avec lui.

Son regard se concentra sur l’animal, avant que la quiétude ne soit naturellement perturbée par la tornade qu’était simplement Alaric, s’en allant commettre une de ses sempiternelle bêtises, sous le regard probable des adultes qui les entouraient. Et puis sa si petite soeur, plus si petite en réalité, qui venait partager avec lui son soulagement. Et Henry se rendit compte fugacement à quel point sa condition, à quel point son malheur ambiant du moment avait pu inquiéter son entourage. En tout cas Flora, qui était si proche de lui et, très probablement, leur mère. Il se promit de faire le nécessaire pour cesser cette mélancolie, pour avancer. Si ce n’était pas pour réparer son coeur qui était désormais briser, ce serait pour préserver celui de ceux qu’il aimait. Et cela comprenait également Alaric dont il avait vu l’inquiétude briller au coin des prunelles.

Le moment de pause se termina rapidement et la vie reprit ses droits, draguée dans leur coin par un Alaric plus énergique et ravi que jamais. Son ami était si rafraichissant dans ses attitudes, si vivant et Henry l’admirait réellement pour cela. Toma avait passé un temps incommensurable, lorsqu’ils étaient enfants, à se moquer de son “apathie” de sa discrétion, de son naturel distrait. Alaric était tout le contraire. Il vibrait littéralement de vie et de joie et de sourires difficilement dissimulés derrière des airs mutins. Il ne put s’empêcher de rire de son air déçu, de boire du thé à la bouteille comme un assoiffé dans le désert avant de s’installer sur son ami, de subites réflexions plein la tête.

Il était beau, Alaric. C’était un fait. On ne pouvait pas en discuter. Le soleil se reflétait dans ses cheveux noir corbeaux il laissant jouer des reflets bleutés qui complimentaient particulièrement son regard de Vraie-Mer. On aurait pu deviner qu’elle coulait dans son être rien qu’en regardant la fenêtre sur son âme qu’ils représentaient. Il était bien construit, rien ne lui manquait nulle part et même Henry, en amoureux des belles choses, avait déjà laissé son regard courir sur son fessier charnu. Alaric était charmant et Hen ne doutait pas qu’il avait déjà essayé la chose avec une femme. Car qui ne voudrait pas d’un être pareil? Il était beau, musclé, marrant et absolument charmant. Et Henry se demandait un instant combien de filles, et combien de femmes son ami avait déjà pris dans ses filets. SI bien que, plus curieux encore de la sensation que cela faisait de lier son corps à quelqu’un d’autre autrement qu’en se tenant la main, il demanda à son ami. S’il y avait bien un endroit où il pouvait se sentir compris, en sécurité de la moquerie, c’était ici, assis à l’écart des autres, Alaric à ses côtés, dans leur monde, seuls. Alors il n’avait pas peur.

Il se redressa quand son ami fit de même, se tourna légèrement, suivant la main qui dirigeait son menton vers le visage d’Alaric pour lui faire face. Et lorsque celle-ci glissa dans sa nuque, lui infligeant des frissons, Henry suivit le mouvement. Il écarquilla les yeux, surpris à l’idée que son ami, si séduisant soit-il, en soit au même stade de vie concernant les amours mais ne put rien faire de plus alors qu’Alaric l’attirait à lui pour de bon et déposait ses lèvres sur les siennes.

Ce n’était qu’une bouche sur une autre. Deux lèvres en rencontrant deux autres dans un baiser chaste. Mais c’était Alaric. Et c’était Henry. Et c’était leur premier baiser. Et rien que ce fait rendait la douceur de ce partage toute particulière dans le coeur du durast. Il laissa ses paupières tomber, ses mains s’agrippant avec douceur aux côtes d’Alaric alors que leurs lèvres immobiles apprenaient la texture de leurs jumelles. C’était agréable, chaud comme quelque chose de nouveau. C’était innocent, il le savait. Il avait déjà vu par erreur les baisers intenses que ses frères partageaient avec leur conquête et leurs lèvres posées les unes sur les autres n’avaient absolument rien à voir. Mais c’était aussi beau et fragile, comme une poterie qu’on expose et qu’on a peur de toucher. Il recula doucement, les yeux toujours fermés, et laissa le souffle coincé dans son corps s’échapper par ses lèvres entrouvertes. Il sentit plus qu’il ne vit l’air s’échouer sur les lèvres d’Alaric et ouvrit les yeux sur le beau visage de son meilleur ami.

-Oh…je…oh…

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À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.