Intrigue 5 || No mourners, no funerals

Malgré la guérilla qui se déroule tout autour, l’Inferni est content de le voir. Un franc sourire éclaire ses traits. Bientôt, il vient confirmer ce qu’Adrián soupçonnait ; Ace s’amuse comme un gosse. Il lâche un soupir, mais après tout, qui est-il pour désapprouver ses choix ? Sans lui et sans son étrange rapport au danger, il serait mort, un carreau d’arbalète planté dans le cœur. Alors tant pis, Adrián restera pour payer sa dette.

— Pourquoi ça ne m’étonne même pas ?

Il lui offre un sourire à mi-chemin entre amusement et résignation. Ace lui répond d’un clin d’œil, juste avant que le chaos ne se dirige vers eux.

Le voleur n’a pas d’autre choix que de tirer ses lames. Le combat au corps à corps n’est certainement pas sa spécialité et il se répugne à répandre la mort aussi facilement qu’Ace distribue des coups de poing. Sa danse commence dans l’ombre de l’Inferni. Adrián glisse dans les airs, évite les coups et renvoie les attaques sans jamais blesser mortellement. Ses lames déchirent des peaux de manière superficielle et ses assauts se contentent de faire céder des articulations. Pourtant l’un des mercuriens parvient malgré tout à pénétrer leur périmètre de sécurité. Une lame cisaille l’air. La respiration du voleur se coupe lorsque le couteau dessine un long trait sur la poitrine de son allié.

— Flam !

Il n’a pas l’occasion d’intervenir. L’Inferni éclate une bouteille au visage de son adversaire. Il vient vraiment de se battre avec un flacon de rhum ? Eberlué, Adrián a tout juste le temps d’échanger un regard avec lui. Il en a oublié sa garde. Quelqu’un lui enfonce le manche d’une épée dans le flanc. L’air est expulsé de force de sa cage thoracique. L’instant d’après, on fracasse un pavé contre sa tempe.

Et c’est le trou noir.

Résumé:

PV d'Adrian : 24 - 15 : 9
PV des Mercuriens : 23 PV

« Ouais ouais, j’aime pas trop ce ton là chère Roussette, les entourloupes j’en ai assez comme ça pour pas avoir l’Ange des Mers au cul pour me reprocher des trucs en plus hein ! »

Non mais décidément. Il se fout de moi celui-là. Il n’est pas en état d’être là et il se la joue. Il a changé Levounet. Enfin pas sur tous les points. Je croise les bras et fronce les sourcils.

« Gruik. C’est toi qui n'a pas le droit de finir dans un filet ! »

J’espère qu’il va pas lui arriver des bricoles. Surtout que là, tout part en cacahuètes. Il attaque dur malgré son état, bon, ça, ça me fait plaisir. Ce qui me fait moins plaisir c’est les coups qu’il prend. Et la tronche qu’il tire, bordel, il va pas bien ! Je me précipite sur lui, et trébuche sur le mercurien qu’il a mit à terre juste avant. Un bruit métallique attire mon attention. Je me relève et attrape l’épée du mercurien pour retourner vers Lev et taper sur l’ennemi.

Lev s’écroule sous mes yeux.

« Oh merde non non non non…. Lev ! »

J’attaque le mercurien qui nous tombe dessus avant de caler l’épée sur Lev, sous sa main et de le trainer vers un coin protégé pour le mettre à l’abri, l’épée posée sur lui, j’pourrais toujours avoir besoin de ça, mais d’abord, ma chère Roussette. Je lui tapote doucement la joue.

« Lev ? Levounet ! Levitouille…. »

Est-ce que je vais devoir lui éclabousser la tronche ?

Résumé : Aiden se chamaille avec @Lev Korolov , mais il ne fait pas le fier quand ce dernier se fait attaquer et perd connaissance. Il dégote une épée, tabasse quelques ennemis et essaie de mettre Lev à l'abri.

Dé situation :  Il percute un corps et se dégote une épée.
Dé intensité pour l'attaque : 2
Dé intensité pour les dégâts reçus : 5
PV mercuriens :  23- 2 = 21
PV Aiden : (20 -5 +4) = 19

Résumé:

Sans lâcher son arme de fortune, Deva observe le mercurien tomber au sol, priant pour que le coup porté ait suffit à le sonner pour un moment. Elle ne voulait pas avoir à recommencer. Souhait qui semble exaucé lorsque l'inconnu de la ruelle fait une nouvelle apparition. Sans le lâcher du regard, Deva l'observe mettre en déroute plusieurs assaillants avec une facilité déconcertante. Si elle en est admirative, les commentaires qui l'accompagnent lui font froncer les sourcils. Etait-il en train de lui donner une leçon ?

-Et bien merci. Je crois... Sa surprise avait laissé place à une mine presque boudeuse. Cette impression d'être une demoiselle en détresse l'irritait, l'empêchant de lui témoigner toute la gratitude qu'il méritait. Je n'avais manifestement pas à m'inquiéter pour vous.

Evitant de trop s'appuyer sur sa jambe endolorie, elle clopine pour le rejoindre.

-Que je me barricade dans l'un de ces bâtiments ? Pour m'y retrouver piégée lorsqu'ils y mettront le feu ? Hors de question, dit-elle en refusant le bras qu'il lui offrait gracieusement. Je ne vous quitte pas.

Si elle affiche une mine déterminée, elle se refuse à observer sa réaction, craignant qu'un regard suffise à l'intimider. Fixant ainsi l'horizon, Deva remarque un mouvement de foule non loin. Piquée par la curiosité, elle fait quelques pas pour en comprendre la raison.

-Regardez ! Hèle-t-elle en direction de l'homme. On dirait qu'ils se replient dans ce manoir !

Si elle avait prêté attention à ses paroles au lieu de se renfrogner, elle n'aurait pas tourné le dos à la demeure pour lui parler. Elle en aurait vu les fenêtres s'ouvrir, et les projectiles voler. Alors peut-être qu'elle aurait pu l'éviter.
Lancée depuis l'une des lucarnes, une pierre vient la frapper en pleine tête.
Elle voit alors tout noir, puis après tout blanc. Le sol se fait soudain douloureusement palpable. Et puis tout noir encore.

*

Résumé : @Luka Leonov intervient pour mettre son assaillant hors d'état de nuire. Malgré sa gratitude, Deva ne peut s'empêcher d'en être un peu agacée, et sans doute un peu ingrate. S'il lui propose de la mettre à l'abri, elle préfère rester à ses côtés, elle trouve cela beaucoup plus sûr. Intriguée par un mouvement de foule, elle ne prête pas attention aux dangers qui les guettent et se retrouve assommée par un pavé reçut en pleine tête.

Dé situation Ketterdam: Vous recevez un pavé dans la tête. Vous êtes assommé quelques instants. -5 points

Points de vie finaux de Deva: 16-5: 11 points
Points de vie finaux des Mercuriens : 14 points

Je me base sur les cris pour me repérer. Je le sais pourtant, mon truc c’est d’envoûter ou empoisonner les gens. Pas de me battre. Je suis horrible en situation de conflits, la preuve, j’ai fui ma famille car mon courage ne se trouve pas dans ma tête mais dans mes jambes. Alors oui, en tournant au coin d’une rue qui m’amène à réaliser que nos adversaires se replient dans un manoir, j’ai une idée saugrenue en tête. Le souffle court, je tente de me faufiler avec eux. L’un d’eux tente de me stopper. J’ose le tout pour le tout. Le numéro de charme avant de le frapper dans les joyaux de la couronne. Au moins, il pourra se targuer de m’avoir embrasser avant de jouer les castras. Gonflé d’espoir de cette petite victoire, je continue mon avancée. Mes pas me mènent plus proche que je ne l’espérais au départ.

— Par ici ! Je crois qu’il y a une brèche !

Tout content de moi, je fais de grands signes à nos alliés. Sauf que bien etnendu, ce ne sont pas les seuls à me voir, grand couillon que je suis et avant de pouvoir dire ouf, un truc me frappe en pleine poire et… boum. Non, pas boum ça explose. Plutôt boum ma tronche s’éclate contre le sol et putain ça fait mal sa mère… j’me suis pris des trucs dans le… non, interdit aux moins de dix-huit ans !

Il a du mal à se connecter aux dires de son ami. Il y a la douleur dans ses chevilles, ses pieds qui se font transpercer, son œil mort qui vient le torturer. Mais dans tout ça, il n'y a qu'une seul douleur réelle, celle de sa poitrine, celle dû au pavé qui l'a éclaté.

Il entend un peu dans le brouillard Aiden au dessus de lui, il sent son corps être traîné plus loin. Il faut qu'il réagisse. Il n'allait tout de même pas laisser le cochon des mers faire tout le travail ! On lui tapote la joue mais c'est une autre voix qui le cueille. Parce que d'un coup, il se sent moins sonné.

-Bah alors ? On galère contre les mercuriens ?

Il ne connaît pas cette voix. Mais il se sent si mieux d'un coup qu'il ouvre les yeux sur Aiden.

-Levitouille, c'est définitivement mort.

Il se redresse un petit peu avec un léger sourire et rappelle son vent.

-J'ai pas encore perdu, mon petit jambon.

Une bourrasque par en direction manoir alors que les projectiles filent vers eux. La roussette a les idées plus claires et surtout, la roussette, de son œil unique, voit.

Il voit distinctement l'objet qui file à toute vitesse vers son ami.

-Aiden !!

Il ne réfléchi pas et tire sur le bras du pirate pour l'attirer à lui, vivement, aussi vivement qu'il le peu, il se tourne pour exposer son dos et protéger son ami. L'impact fait fuir l'air de ses poumons et le sonne à nouveau, il s'écroule contre Aiden.

Le noir est persistant et englue son esprit. Pourtant sa conscience bataille pour reprendre le contrôle. Il y a du bruit autour. C’est flou, c’est étouffé, mais c’est quand même là. Quelqu’un hurle en courant alors qu’une désagréable odeur d’alcool brûlé se répand dans les airs, mais Adrián est trop assommé pour y faire attention.

Ce n’est que lorsque des mains le touchent, cherchent à le hisser vers le haut et le tirent contre un mur, que son esprit parvient finalement à toucher la réalité. Le chaos. Les affrontements. Le danger imminent, sa dette et … Où est Mia ?

Les paupières du voleur peinent à bouger. Mais la lumière réapparaît quand même. Éblouissante et presque aussi lancinante que la douleur qui lui cisaille le crâne. Le sang, chaud et poisseux, colle sa tempe. Il tente de comprendre ce qui se passe, il tente de bouger, mais son état est pitoyable. Comment a-t-il pu se faire avoir par une attaque aussi grossière ? Adrián s’en veut, d’autant que celui qu’il s’est juré de protéger est justement en train de faire barrage de son corps entre lui et leurs assaillants. C’est le monde à l’envers.

Ace renvoie chaque coup qu’il encaisse, mais il ne pourra pas tenir éternellement. Le voleur serre les dents. Le monde tangue devant ses yeux. Il doit agir pourtant. Il rassemble ses forces et toute sa bonne volonté. Et, trouvant un appui contre le mur, il essaye de se relever.

Sa tentative échoue. Son équilibre fout le camp. Adrián retombe au sol avec fracas. L’agilité qui le caractérise d’ordinaire s’est envolée. Il s’est collé dans une putain de merde. Il patauge, trouve un parchemin recouvert de gribouillis d'enfant qu'il froisse dans son poing et écarte plus loin. Ses doigts accrochent le bas du haut de l’inferni, à défaut de pouvoir l’épauler dans ce combat.

— Flam… sauve-toi… de là … !

Il lui a déjà sauvé la vie une fois. Il ne peut pas risquer encore et encore la sienne pour l’aider !

Un coup, un autre, il sait plus trop où donner de la tête son corps le tire, s'enflamme de par son flan et son épaule et tous les bleus qui naissent sous les coups de ses assaillants. Ils sont que deux mais ils pouraient être une cinquantaine et ce serait pareil: il se sent tabassé de partout, réduit à un tas de chair qu'on tente d'attendrir et même si il se défend, même si il tabasse aussi, il fatigue, il le sent. Ses appuis sont moins sûrs, ses poings moins précis et parfois la douleur le fait voir flou. Et pourtant, pourtant il faudrait un tremblement de terre pour le pousser de là. Finalement ce sont les poings du voleur qui le déconcentrent assez pour qu'Ace se prenne un mauvais coup dans son épaule blessée et que, de douleur, il tombe durement au sol devant son compagnon. Merde. Tout est en feu, même sous les paupières de ses yeux et l'espace d'un instant Ace se retrouve projeté à il y a quelques temps, quand le carreau d'arbalète transperçait encore son épaule de part en part.

Il se relève, Ace, aussi vif que possible et le second perd patience et lui balance un truc au visage sans qu'il ait le temps d'éviter.

Auand il rouvre les yeux, sonné, c'est pour constater que ces lâches se sont barré. Il sait pas où ils sont partis et franchement, il est pas en état. Il sait, Ace, que c'est fini pour lui, ce soir. Il tourne la tête en grimaçant, ses yeux rencontrant l'ambre de ceux du voleur.

-Je crois qu'on est foutus, tous les deux.

Il ricane ensuite, allongé à même le pavé de la ville.

Luka leva les yeux au ciel. Elle le remerciait mais semblait vexée d’avoir été reprise. Il ne répondit rien, à quoi bon. Elle avait raison. Il ne fallait pas s’inquiéter pour lui. Il était militaire. La castagne, il avait l’habitude. Plus encore avec des fourbes à Ketterdam. Ace et lui étaient devenus bons à ce petit jeu. Et si Luka lui proposait de se mettre à l’abri, elle refusa obstinément. Il leva les yeux au ciel.

« Soit. Mais ne vous mettez pas inutilement en danger. Et surveillez vos arrières. »

Il se retourna aussitôt qu’il aperçut son regard changer. Mais il regretta presque aussitôt, car il n’eut pas le temps de l’attirer contre lui, pour lui éviter la pierre. Il rattrapa sa tête avant qu’elle ne rencontre le sol en plus. Mais avant qu’il n’ait le temps de la prendre dans ses bras, un parchemin froissé lui atterrit à nouveau sur le visage avec un coup de vent. Il grogna, c’était exactement la carte qu’il avait jetée tout à l’heure.

« Bordel... »

Un homme en feu courait droit sur eux. Luka soulèva rapidement Deva dans ses bras pour la déposer contre un mur abrité d’un paravent et se retourna pour abattre deux Mercuriens qui lui fonçaient dessus. Grognant de douleur sous les blessures qu’il a reçu au flanc et à l’épaule, il serra les dents et revint auprès de Deva pour la reprendre dans ses bras et avancer dans la direction où il pense trouver Ace. Quelques mètres plus loin, essoufflé, il découvre Ace au sol à côté d’un autre homme qu’il ne connaît pas.

« Flam ! »

Hésitant entre déposer sa protégée au sol et se précipiter sur son meilleur ami ou d’abord mettre en sécurité Luka poussa un grognement agacé. Il finit par déposer à nouveau Deva contre le mur, vérifiant qu’aucune fenêtre ne se trouvait au-dessus et s’agenouilla rapidement auprès d’Ace, restant aux aguets pour les potentiels autres ennemis à venir. Mais pour ce qu’il en pensait, le plus gros de la bataille était terminé, et se jouait au Manoir. Il tapota la joue de son meilleur ami.

« Flam, ça va ? »

Résumé : Luka continue de faire la morale à @Deva Petrova qui est agacée (et elle a bien raison). Il assiste impuissant à sa blessure et l’emmène à l’abri, il se bat contre des Mercuriens, est blessé au flanc et à l’épaule par des coups de lame, sans compter les coups de poings et coups de pieds. Il embarque Deva pour s’éloigner de tout ce bazar en suivant une direction où il espère croiser @Ace Ivanov . Il croise bel et bien Ace allongé au sol à côté d’ @Adrián Mora .

Dé situation : Cette fichue fausse carte au trésor dessinée par un gosse qu'il se reprend dans la truffe !
Dé intensité pour l'attaque : 2
Dé intensité pour les dégâts reçus : 5
PV mercuriens :  (9-2) 7
PV Luka : (19-5)14

Un soigneur a dû voir ma tronche dépitée parce qu’il s’est ramené direct pour soigner Lev. Malgré la pique, je souris, reconnaissant.

« Merci l’ami ! »

Après quoi, il s’empresse d’aller faire sa magie ailleurs. Je soupire soulagé, puis quand je vois qu’il ne se réveille pas vraiment, je continue à lui parler. J’savais bien qu’un surnom un peu nul allait le réveiller plus efficacement qu’un coup dans la trogne !

« Ah ! Mais toi t’es vivant ! C’est ce qui compte ! »

J’ai parlé trop vite. Il me fait rire et mon attention est attirée par un parchemin qui volette à côté de nous, on dirait une carte au trésor...mais aussitôt le danger revient en force et je vois Lev me protéger de son corps. Une flèche m’écorche le bras, me faisant grimacer, mais c’est rien à côté de ce que Lev se reprend dans le dos.

« Mais c’est pas possible ! Lev, pourquoi tu fais ça ! »

J’ai les larmes aux yeux. Mais la rage m’emporte et je me redresse pour courir en direction d’une espèce de boule fumante. Je m’en empare et la renvoie de toutes mes forces à travers une vitre brisée.

Une explosion.

Le silence.

Puis les gémissements des blessés.

Je crois qu’on gagné. Mais je crois que je m’en fous. Je me précipite vers Lev.

« Lev... bordel, meurt pas.... Un Soigneur ! Un médecin ! Quelqu’un vite ! »

Je m'égosille de toutes mes forces.

Résumé : Aiden assiste au soin de @Lev Korolov , tout content. Mais ce dernier le protège d'une nouvelle attaque des Mercuriens et se retrouve presque mort une nouvelle fois. Rageux, Aiden renvoie une bombe dans le manoir et achève les derniers Mercuriens désireux de se battre.

Dé situation :  Décidément y'a beaucoup d'enfants qui dessinent de fausses cartes au trésor !  
Dé intensité pour l'attaque : 9
Dé intensité pour les dégâts reçus : 1
PV mercuriens :  7-9= -2 Y SONT MOURRUS LES MERCUCU
PV Aiden : (19 - 1) =18