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 Landslide ft Andrei

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Leonid Riehl
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Message(#) Sujet: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyDim 7 Mai - 19:47


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Le marin avait reçu une lettre et comme toutes les autres, et après y avoir répondu avec toute la fièvre dont il était capable, il l'avait précieusement rangée avec toutes les autres, dans un coffre en bois qu'il rangeait dans sa coiffeuse, avec une tendresse toute sienne. Dans l'intimité, l'homme était mièvre, mais il tentait de le cacher du mieux qu'il le pouvait au reste de l'équipage. Il fallait dire qu'il était très pudique au sujet de sa relation sentimentale, bien que tout le monde ait conscience qu'elle existait, l'homme faisait de la rétention d'informations, et il était bon là dedans.

La lettre, qui était parfumée à la lavande, légèrement mentholée (le parfum de son fantôme), donnait un lieu, une date, une heure. Le lieu le fit sourciller. Il ne saurait qu'en s'y rendant. C'était pour cette raison que le jour venu, il s'était rendu au lieu endimanché. En plus d'un pantalon de cuir, il avait sortit une chemise pourpre, laissant apparaître un triangle de peau au niveau de son torse, ainsi qu'une légère toison. L'homme avait eut beau chercher son fantôme, il avait finit par atterrir sur une chaise face à une ombre. Lovant le regard dans celui de l'être aimé, il avait eut un sourire timide. Une taverne dans un village perdu, à l'intérieur du pays ravkan. Petite touche d'inattendu. L'alkemi lui offre un demi sourire qui se voulait séduisant.

"Toujours aussi charmant Kaze. Tu sais que tu peux aussi venir directement sur le Kraken."
Qu'il laisse tomber platement. Et le grisha vient finalement poser doucement sa main sur la sienne. "Il y a une raison pour que nous venions à cet endroit. Tu as quelque chose à m'annoncer non ? C'est ce que j'ai pressenti à travers tes mots." Il se stoppe un instant, jouant avec sa lèvre inférieure, la mordillant pensivement. "Je te connais. Je te connais à force." Et pourtant... Pourtant... Il se traitait mentalement d'idiot. Il n'avait qu'une vague notion de l'entourage de son compagnon, ignorait tout de son histoire. Mais était-ce nécessaire pour connaître une personne ? Ils étaient intimes tous les deux après tout. Et Leonid avait vécu quelques mois en sa compagnie. "Désolé, peut être présomptueux." Et il hausse les épaules. "Enfin. Autant en finir rapidement. Que se passe t-il ? Tu as dû quitter la maison ?" Comprenez là, quitter Shu Han. Ce n'était pas vraiment une maison, mais ils avaient vécus là bas tous les deux pendant deux mois. Et leurs rencontres avaient toujours eu lieux dans des tavernes à Shu Han. Leonid caresse du bout du pied la jambe de l'autre. Son regard sombre plongé dans celui de l'autre grisha.

 
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Andrei M. Witt
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyLun 15 Mai - 19:04

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Il y avait eu des problèmes. Des problèmes du genre à laisser des conséquences, une fois ceux-ci résolu et la poussière de leur retombée emplie d’emmerdes à suivre.
On avait imaginé Kirigan grand, imprenable, l’esprit et le corps taillé dans ce qui fait des légendes, chacun de ses actes tracé à l’encre de nuit qu’il aurait manipulée d’une main – car elle n’aurait rien été de plus qu’une ombre, elle aussi pliée à sa volonté.
On avait imaginé le général avec une armée fantastique, des cachettes sous terre et dans les cieux, des chemins à emprunter en cas de coup dur – retraite temporaire pour ressortir plus vaillant encore sous le nez de ses opposants ; un monstre de conte ou un chevalier noir, une figure emblématique qui marquerait les siècles au fil de son passage. Imprenable, inarrêtable car qui peut interdire à l’ombre d’entrer dans une demeure ?

Il n’était que mortel, au final. Et comme les mortels i il pouvait saigner, tomber, se tromper. Souffrir et battre en retraite. L’admettre était la part la plus compliquée de la défaite. Sans doute était-ce pour cela que le plan avait mis tant de temps à se mettre en place.
Andrei était arrivé au Petit Palais alors que la pluie battait contre sa cape grise – autrefois blanche – à un rythme quasi aussi effréné que sa course l’avait été. Il avait évité le croisement de la route de son père adoptif sur le chemin, sachant qu’il devrait de toute manière un jour aller lui rendre hommage. Son frère l’avait pris à part alors qu’il atteignait la lisière du terrain : là, on devinait aux monticules mal retournés au pied de certains arbres la dépouille des soldats abandonnés.


~O~

Accoudé à une table, une bière quasiment finie au fond d’une choppe, il ressemble à n’importe lequel de ces poivrots planqués dans les recoins sombres d’une taverne. Sa barbe bouffe son visage, aussi noire que le ciel où roulent les nuages. Son regard d’un gris quartz, inquisiteur, se promène de gauche à droite, de bas en haut, pas à pas, aller après retour, le long de la salle principale. L’air y est lourd d’une fumée qui encrasse les poumons et fait tousser, grâce à l’herbe humide dont l’aubergiste se sert pour entretenir son feu.
Sa cape blanche est là, pendue, comme un ersatz de ce qu’il [s]est [/s]a été. Sa tenue, comparée aux extravagances de Shu Han, tire plus sur le traîne-misères ou l’honnête agriculteur qu’autre chose. Ah, les voilà loin, les nuits à courir les rues d’Ahmat Jen en jouant de la peur des hommes pour les revenants.

C’est ainsi qu’il accueille son compagnon. Sa choppe déjà vide, par la force des choses – un aubergiste ravi de voir un inconnu se soûler au milieu de nulle part – tinte contre les deux sceaux à ses doigts. « Bonsoir, Leonid. » fait-il aimablement, lui laissant le temps de s’installer. « J’ai des choses à t’annoncer, oui. Des choses plus grandes que toi ou moi, qui n’ont pas complètement rapport avec l’un ou l’autre. »
De sa main délicate, non gantée, il commande une boisson pour l’autre homme, fait remplir sa choppe pour la troisième fois. Ses doigts resserrés autour des siens l’apaisent plus qu’il ne pourrait le penser.

(boire pour oublier)

« J’ai quitté la maison, oui. Pour une histoire de famille. »
Les choppes s’interposent entre eux. Il  remercie, paie avec un sourire la jeune femme qui leur rapporte le tout. « Mon frère a jugé bon de se retirer et de me laisser son commerce. J’ai donc du… Disons… Déménager en catastrophe. »




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Leonid Riehl
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyJeu 18 Mai - 9:36


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L'ambiance est étrange, et Léonid sait qu'il se joue actuellement quelque chose d'important, qui le dépasse, c'est le ventre tordu d'angoisse qu'il attend que la nouvelle tombe, aussi vite, aussi précise qu'un couperet. Il sait, que ça l'attend. Alors le marin s'installe, prend son mal en patience, adressant un discret sourire en entendant son compagnon prononcer son nom. Il n'y attachait pas grande importance, à ce nom, autant dire qu'il s'en foutait bien pas mal... Jusqu'à ce qu'il apprenne à aimer comment l'homme détachait et prononçait chaque syllabes.

"Je crois que je ne vais pas apprécier ce que tu as à me dire, vu ta mine grave."
Mais il se contente de ne rien dire de plus, préférant comme toujours le silence à milles mots. Il n'a pas peur, du silence, il n'a pas besoin de le meubler. Main dans la sienne, Léonid ne ressent pas le plaisir, le besoin irrésistible de laisser sa petite science s'exprimer. Il sait désormais que son compagnon est un catalyseur sur pattes, mais il ne demandera jamais rien. Il sait se débrouiller le marin. Et il aime, cette main froide dans la sienne, cette main qui se réchauffe, petit à petit à son contact. Il attrape sa choppe la portant doucement à ses lèvres. Andrei pourrait passer pour un paysan, et c'est là que l'alkemi constate que l'homme en face de lui, ne possède pas un visage, mais plus de milles, qu'il peut changer du tout au tout selon les besoins, caméléon depuis toujours. Mais il se tait, se mue dans le silence, attendant explication. La famille de Andrei, il l'a déjà vue une fois. Ce frère et cette belle soeur, ces enfants, synonymes d'espoir. Et il comprend, car il a eu vent de l'attaque. Il sait ce qu'il s'est passé. Alors il n'est pas surpris.

"Un commerce en bien mauvais état qui risque de demander pas mal de temps."
Il se fait pensif, le marin. "Si ça n'a pas rapport avec nous... Rassure moi, tu ne m'as pas fais venir ici dans ce coin paumé pour me quitter ? Non mais parce que... Si c'est le cas, tu aurais pu te déplacer jusqu'au bateau." Qu'il murmure, pour eux deux, prenant une grande gorgée de bière, comme son acolyte, il en aurait sans doute besoin, et pas que d'une seule choppe. "Les gens savent que tu reprends ce commerce ? Ou alors..." Son esprit vif fait des liens, des connexions qui peuvent se défaire en un tour de main. "Vont-ils te prendre pour ton frère ? Et nous... Si c'est la deuxième option... Il nous faudra... Nous cacher. Hormis si... Tu es décidé à me laisser sur le bord de la route et à passer ton chemin. Je ne suis pas un chien Andrei, je ne serais pas celui qui te poursuivras désespérément après en remuant la queue. Néanmoins... Une idylle secrète peut avoir son charme." Non il était fier le marin, un peu trop. Mais sa voix était restée douce, nulle angoisse dans le fond du coeur, juste des questions, de simples questions qu'il lui posait. Il avait souvent l'air détaché, mais ce n'était que fumée et poudre aux yeux, il savait donner au change.

"Te voilà donc avec des nouveaux objectifs... Si tu as besoin un jour de mon aide... N'hésites pas d'accord ?"
Sa main s'accroche, presque désespérément à la sienne, et Leonid sait que ce simple geste parle pour lui, qu'il balayera toute l'apparente solidité, ce détachement qu'il affichait volontairement.


 
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyDim 4 Juin - 17:06

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Il est drôle, Leonid aux idées terrifiées : la plupart d’entre elles n’ont même pas traversé la caboche du nouveau général. (Le grade pique et le fait hurler, lui qui a toujours vécu dans l’illégalité) Sa mine grave n’est que sa gueule de tous les jours, bouffée par le stress, la peur et la douleur d’une trop longue existence – contrebalancée par sa peau rasée de près comme le veulent les standards de la mode shu à laquelle il s’est toujours plié jusqu’ici. Peut-être a-t-il trop habitué le brun à sourire et à être bien en sa présence, lui cachant trop de ce qu’il a été jusqu’ici. Le fait est que l’être complexe de Witt (nom factice pour qui est né sans un véritable nom, pour qui reste Morozova au fond de son âme de légende, jusqu’au fin fond du tremblement de ses os gravés par la malédiction et les charmes aux sons murmurants)
Bouffant ses mots et ses doigts, ronge le fil des gants plus fins et plus riches que ce qu’il n’a jamais porté en plusieurs décennies, l’homme essaie de garder la contenance qu’il va devoir porter sur son visage jusqu’à la fin des temps. Immortalisé dans le rôle de l’homme de paille de son frère, la copie carbone, copie conforme. Il bouffe le fil de soie, noir sur sa langue, dans sa gorge, dans son ventre : un autre ombre qui l’emporte et le fera crever quand il trébuchera sur ses propres pieds lorsque son temps sera écoulé.

« Reste calme : je ne vais pas te quitter. » murmure l’homme outré que l’on puisse penser ça. « Il n’y a aucun signe avant-coureur que je puisse le faire, et je ne suis pas du genre à te faire venir en pleines terres pour t’annoncer que ton temps est écoulé. Et j’en ai aucune envie, au passage. » signale le brun avec une douceur qui, un instant, gomme la peur et l’inquiétude, la terreur de ses traits. Que ne donnerait-il pas pour être un des hommes libres sur ses terres à nouveau, un prince en blanc, l’ombre terrifiante d’une nation. L’alcool coule et cautérise, fait sombrer les pensées et noie les mots.

En silence, il laisse le pirate dérouler ses propres théories. La mine haute mais le visage sombre, blafard presque à cause de ce blanc qui lui rehaussait le teint et est désormais parti, il se contente d’hocher la tête lorsque vient la conclusion – avant d’agiter la main pour chasser comme l’on chasse un mauvais rêve ou une idée parasite les autres idées. Un soupir le traverse. « Paix ! Je t’ai déjà dit que tu ne serais pas abandonné, Leo, et je n’ai aucune envie de mettre un terme à ce que nous avons. Tu en serais blessé et il n’est pas dans mes habitudes de blesser ceux que j’aime intentionnellement. » Même sa voix commence à changer : cette inflexion de puissance, cette assurance tranquille et impérieuse qu’autrefois il réservait à ses membres les plus sérieux, aujourd’hui s’envole sans que son visage ne soit dissimulé derrière le masque du Dragon.

Leurs doigts se rejoignent et se serrent. Ses deux mains, gantées, au fil défait par ses dents pointues, retiennent celles de l’Alkemi entre les siennes avec la force d’un homme sur le point de se noyer. « Tu n’as pas la moindre idée de combien c’est dur d’assumer ce rôle. Et personne n’est encore… Réellement… Au courant. Aleks prépare son départ pour mettre sa femme et ses enfants en sûreté, et je m’entraîne à devenir celui que je n’ai jamais voulu être. Si tu disparais de ma vie, je ne sais pas si Andrei existera encore demain. Et se perdre est… C’est terrifiant. Et te perdre est encore plus terrifiant, à ce point-ci. »

[/quote]

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Leonid Riehl
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyVen 16 Juin - 15:58


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Le regard onyx de Leonid croise celui tout aussi orageux de son compagnon. Leurs mains s'effleurent en quelques caresses timides toujours discrètes. L'époque où ils pouvaient s'embrasser à pleine bouche dans les auberges de Shu Han loin des regards indiscrets est dépassée. Car dès lors, l'homme n'est plus un monstre sorti des pages de nombreux contes, un croque-mitaine dont on se méfie. Non... Désormais, il semble dépouillé de ce mythe, en même temps que de sa cape pâle. Le blanc est la couleur du deuil là bas, mais dans le plus profond du coeur du marin, cette couleur revêt un tout autre symbole. Et la peur qui brille dans le fond du regard de l'alkemi s'apaise finalement sous les mots de l'autre. C'est une angoisse, une insécurité qui ne quittera pas si facilement le creux de son coeur. Le coeur d'un homme n'ayant pas l'habitude de ce type de relation. Il apprend, se pète la gueule, se relève sans cesse. Mais ces émotions et la tempête dans le creux de sa caboche n'est pas la plus agréable des expériences. Une main tout en tendons, en os, vient saisir l'autre, un moment, douces retrouvailles.

"Parce que il existe des signes ?"
Qu'il demande, de cette presque incrédulité candide, et c'est un sourire timide et flatté qui vient passer sur son visage, alors que la pulpe de ses doigts caresse cette main adverse. Lui qui est plus habitué à donner mort et douleur de ses mains, de sa petite science, le voilà a apprécier ces petites affections dont il gratifie son compagnon. "Moi non plus j'en ai aucune envie, bien que cela soit évident je préfère le dire."

Il n'est plus l'ombre, le fantôme, Andrei. Oh non... Leonid le sent jusqu'au ton employé par l'homme. Mais il voit plus que tout cette angoisse qui grandit dans le fond de son regard. Cette peur si loin de celui qu'il a connu. Et l'homme découvre son cher et tendre sous un nouveau jour, nouveau visage. Il pose un coude sur la table, appuyant son menton sur le creux de sa paume. "Je t'aime aussi." Qu'il articule en silence. Avant de finalement le prendre par le bras, faisant mine de voir rouge, l'entraînant dans sa suite. "QUOI ? T'as dis quoi sur ma mère ?! Répète ?!" Parce que désormais qu'il endosse une nouvelle identité, il faut jouer une comédie, une pièce qui, il en est sûr, plaira à l'assistance. Il hausse le temps, balance des fadaises, faisant mine de se disputer avec lui, le sortant à sa suite pour s'enfoncer dans la forêt juste derrière l'auberge, le plaquant contre un tronc d'arbre pour le regarder droit dans les yeux. Ici, à l'air libre, l'autre peut prendre une grande inspiration, et laisser ces angoisses reculer petit à petit, parce que Léonid se colle contre lui, corps à corps, parce qu'il lui caresse la joue doucement, parce qu'il lui susurre doucement à l'oreille :

"J'ai le vrai toi dans la tête, gravé dans mes os, et dans mon coeur. Joli fantôme... Je n'oublierai jamais celui que j'aime, et il existera encore et encore, tant que je respire, tant que je vis, et plutôt crever que de t'oublier." Et il se dresse sur la pointe de ses pieds, son regard à nouveau dans le sien, alors qu'il dépose un baiser chaste contre ses lèvres. "Si tu as besoin de soutien, je serais là. Si tu as peur, si l'angoisse referme ses vilains crocs sur toi, tu pourras me confesser ce qui te peine, et je ferais de mon mieux pour t'aider." Et l'homme lance ses mains, qu'il pose contre les joues de son compagnon, le grain doux de sa peau sous ses paumes est un délice, ce parfum de lavande, il le ramènera avec lui sur le Kraken. Alors il lui murmure. "Tu es fort, j'ai confiance en toi, tu y arriveras. Tu sauras les guider, et peut être... Ô oui peut être... Nous pourrons vivre en paix. Tu n'es plus tout à fait un homme désormais Andrei. Tu es un message, tu es un espoir." Et il lui pichenette affectueusement le bout du nez en laissant échapper un petit rire timide. "Mais je veillerai à te faire garder les pieds sur terre." Et ce jeu de cache cache, ce besoin de cacher et l'identité de son compagnon, et de cacher leur relation aux yeux du monde possède sa propre saveur pimentée. Ce parfum d'exclusivité qui lui offre un délicieux frisson.
 
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyVen 23 Juin - 21:39

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« Il te faudra te séparer de ceux que tu aimes. » La demande avait été énoncée telle une certitude, un couperet glacial s’abattant sur le cadet trempé. La pluie battante rythmait la cadence de leurs coeurs contre les vitres défoncées. Il avait escaladé le mur ouest dans l’ombre de la lune, sans être un instant détecté. Personne n’avait vu l’ombre (l’Ombre) se glisser dans les couloirs d’un palais dévasté.

« Disons que l’on peut deviner certaines choses quand vient le temps. Mais je ne vois pas pourquoi tu t’en préoccuperai. » Objecte Andrei avec un air serein. La facade est toujours aussi dure à perçer, pour qui a eu le privilège de vivre tant de temps. C’est la demande qui brise l’homme et fissure l’incertitude : chaque seconde, son âme est dévorée par des légions de doutes et de peurs. Que faire alors ? Rester à pleurer et faillir ? Il affiche un air affirmé, se présente en maître et savant, mais n’est en réalité qu’un pauvre perdu de plus. Un cadavre qui respire à peine… Mais au fond, n’est-ce pas ce qui l’a le plus décrit au cours de ces dernières décennies ? Il n’est pas autre, Kaze : aujourd’hui encore, il fait juste autre la perte d’un homme qu’il aimait plus que tout. Et si sa disparition n’est qu’une affaire de temps, il n’est pas toujours simple de se remettre sans fracas de la disparition de son alter ego.
Le masque sur ses traits, alors, dévore Andrei pour ne laisser qu’un général n’ayant fait que fuir toute forme de conflit frontal et chaque organisme de défense d’une quelconque patrie dont on le chassait, de toute manière, bien vite pour ce qu’il était. L’anti-militariste, l’anarchiste sur les bords, se retrouve chef d’idéaux n’étant pas les siens.
Fou comme de grands actes d’ignominie savent faire tanguer les certitudes.

L’air plus alcoolisé qu’il n’y paraît, le plus âgé joue le jeu. Quelques insultes s’envolent en l’air, il agite les poings pour un effet dramatique qui n’en est pas un – il saurait le mettre à terre sans l’aide des ombres grouillant sous les tables et dans les coeurs – et finit par suivre le mouvement. Sinueux. Silencieux. Souffle après souffle, son dos rencontre le tronc sans qu’il n’en soit le moins du monde choqué.
La lune dans le ciel se cache derrière de lourds nuages d’orage. Il va pleuvoir au plus fort de leur dispute, au fond de leur coeur.
Leurs lèvres se rencontrent, sa tête se frappe contre le tronc. Il pousse un soupir. « Je ne t’imposerai pas de me suivre. Tu as ta liberté et j’ai mes obligations. Nous trouverons bien comment faire. » répond le brun avec un sourire assuré. (l’assurance est fausse : il n’a jamais été aussi incertain qu’à cet instant-là.) « Etais-je vraiment un homme, là-bas ? Ou déjà un message… Mais plus une menace qu’un espoir, je le crains. »

Ses doigts effleurent les cheveux de Leonid dans un mouvement délicat, tout entier au moment. « Ce n’est pas la paix, que nous cherchons. Pas maintenant. C’est la tranquillité et l’assurance de l’existence. La paix en est éloignée. »
Car cet homme-là ne croit pas au paradis trouvé ; cet homme-là a vu de par le monde, a fait des choses horribles et a souffert plus que de raison. Cet homme-là, hier encore, cherchait à voler le sang des autres pour alimenter le leur, et faire naître de leur corps leur cauchemar. « Merci. De rester. »


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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyLun 26 Juin - 10:17


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Il fait mine d'être calme, totalement serein, d'accepter sa situation avec dignité. Mais le marin, en face, voit le masque, il voit le rictus qui se veut serein mais aborde quelques plis angoissés, des minuscules détails pour qui ne connaît ni Andrei ni son frère personnellement n'a pas d'importance. Mais Léonid a passé du temps auprès de lui, ils se son vus, beaucoup trop de fois et dans des positions beaucoup trop vulnérables pour que le pirate, observateur qu'il est, ne remarque ni les tics, ni plis soucieux.

Se jouait finalement une pantomime grotesque. Une scène vue mille fois entre les quatre murs d'une taverne. La violence se passe, lorsque les participants sont en mesure de sortir, à l'extérieur, et c'est ce qu'il se passe, alors que Leo traîne dehors un Andrei, en apparence, prêt à en découdre, et rond comme une queue de pelle. La démarche trompe, l'air hagard et le regard vitreux font le travail. Et finalement, ils s'arrêtent dans la petite forêt bordant l'établissement. L'un, le dos collé à un arbre, l'autre pressant son corps contre le premier, ils sont là, face à face. Lèvres à lèvres dans un baiser au goût doux amer. Le brun pose son regard sur lui.

"Cette fonction va grignoter tout ton temps Andrei. Si un jour nous ne parvenons plus à nous voir... Je ferais ce qu'il faut pour te rejoindre."
Et finalement, il caresse sa joue, du bout des doigts, effleurant le creux de son cou avec une tendresse non dissimulé. "J'aime un homme. Pas un message. Pour moi... Il y en a un. Il faut juste le voir." Et l'homme au sens moral biaisé hausse les épaules. Il a vu le traitement réservé à certains, il a subit mépris, mais jamais avec violence, comme certains de ses camarades ont eu à le subir. "Parfois... Même avec l'espoir, on arrive à rien. Certains n'entendent que le langage des menaces et des offensives. Si il faut te faire bras armé pour nous protéger... Qu'il en soit ainsi." Et, malgré la gravité de ses propos, l'homme ferme les yeux, se délectant de sentir la main de son amant, de son amour dans sa tignasse. Il retire une bague de son pouce, le passant au pouce de Andrei. L'anneau est presque trop grand. Le marin regarde finalement son oeuvre. Ses doigts s'accrochant toujours à ceux du grisha.

"Ce sera pas facile tous les jours. Mais je serais là pour toi. J'ai découvert des choses que je n'aurais pas pu imaginer avec toi et..."
Le brun plonge son regard dans ses prunelles, une expression tendre tranchant avec la sévérité proche de l'austérité qu'il arbore parfois sur la gueule. "Peut importe ce qu'il se passe, j'resterai tu sais." Et il essaye de faire passer ses sentiments dans l'fond de ses yeux. Ses mains crispées sur les épaules de l'homme. "J'ai juste peur... Que tu n'ais plus de temps pour moi avec tout ça." Et il a ce demi sourire, amusé de sa propre bêtise. "Je sais que... J'serais toujours moins important que ce genre de combats mais... Faut l'accepter. J'suis grand, j'aime pas faire des colères, je saurais me tenir."
 
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyJeu 13 Juil - 18:41

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Le fond de l’air est frais, bien plus que lors de leurs précédentes rencontres – ou escapades – à Shu Han. Andrei oublie volontairement les températures des lieux dont il n’ose plus fouler le sol. Malgré la chaleur de l’été prête à fondre sur un monde déjà bien entamé par les tragédies, rien ne se compare aux vents chauds, brûlants, caressant les monts de la nation du sud. L’arbre dans son dos a le tronc bien plus froid que ce qu’il escomptait. Mince : même l’existence est plus douce – encore qu’amère, quand il s’aperçoit de la douleur et de la violence des tâches à venir. Des séparations qui seront, pour certains, des adieux, pour d’autres des salutations avortées.
L’électricité gronde entre deux mots. Dans le ciel sombre, elle refuse de passer ou de tomber. Concrétisation de leur dispute ? Ou de l’union secrète de leurs âmes ?

Un petit rire passe ses lèvres, désabusé. « Tu aimes l’homme derrière le message. J’en ai cependant toujours été un. Ne serait-ce que la concrétisation d’une histoire sombre ou l’enfant d’une lignée morte, la terreur des autres… On est tous un message, d’une certaine manière. »
Peut-être les siècles ont-ils émoussés son compas moral. Sans doute est-ce la nuit qui l’éloigne un peu plus de ce qui le rend encore tendre et prévenant envers ceux de sa race. Demain, il prendra la route en portant le masque de son jumeau, effacant la douleur et la beauté altière qu’il a toujours porté. Mon frère, que ta charge est lourde, songe-t-il. Mais je m’en acquitterai avec une fureur de vivre qui te rendra fier… Demain. La nuit lui appartient encore – d’autant plus alors qu’il remarque le croisement non-loin. Ne lui a-t-on pas promis leur souveraineté, dans le froid glacial d’un hiver où son corps a rendu l’âme ? Démon ou dieu, saint matricide et vengeur.

Si seulement le combat pouvait se jouer : elle est encore là, loin de lui, proche de là où le Dragon se rend. Et sa mort n’amènera rien de bon.
Ses doigts se referment sur la bague, pensivement. « Je n’ai encore rien à te donner. Une dague, à la limite ? Tu prendrais ? Je ne porte pas de bijoux, s’excuse le brun en relâchant la tension de son cou. Sa tête frappe contre l’arbre, contraste étonnant avec la tension qu’il peut sentir irradier de Leonid. Il n’est pas inquiet : ils trouveront. « Je ne pense pas que j’aurais moins de temps. Moins de temps seul, sans doute. Mais il existe bien des moyens de s’isoler au coeur d’un monde bondé. Et tu disposes d’un attout non-négligeable. »
Son regard effleure son corps, l’idée d’une blague vaseuse passant comme un trait perdu dans son esprit. Un sourire flotte sur ses lèvres quelques secondes. « Tu es un Grisha. Il t’est plus simple de t’approcher de celui que l’on nomme général que si tu étais mortel. »
Sa main, désormais baguée, se pose sur sa joue. « N’imagine pas les pires choses. »


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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyDim 16 Juil - 20:44

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L'un proche de l'autre... Leonid aimait ces moments, auprès de cet homme. Et il avait l'impression que trop de temps s'écoulait toujours, entre leurs deux rencontres. Corps contre corps... Les yeux plongés dans ceux gris acier de celui qui s'apprête à endosser une autre identité. Beaucoup de choses, passaient dans la tête du plus jeune des deux. Beaucoup de questions. Et il esquisse un sourire doux, alors qu'il caresse tendrement sa joue.

"Alors je préfère ne pas imaginer ce qu'un fils de pute devenu pirate peut offrir au monde, comme message."
Il hausse les épaules. "Moi... J't'aime toi et peut importe ton image, ou ce qu'on voit en toi. Il faut bien... Quelqu'un pour te faire garder les pieds sur terre. Et te donner... Une certaine incarnation... Je peux être un refuge, à ma manière, si c'est ce que tu souhaites, si c'est ce dont tu as besoin." Ce sont ses mains, qui caressent la peau pâle de l'homme, la pulpe de ses doigts contre ses vêtements, et il sent, sous les tissus, la résistance de sa peau. Si le contact est difficile à discerner, si il ne parvient plus à sentir précisément de quel tissu il s'agit, sous ses doigts, alors il sent, tout de même, la chaleur de sa peau. Il sent, ce parfum incroyablement entêtant et séduisant de lavande, de gel. Et peut être bien de danger. Il y a cette promesse, qu'il glisse finalement autour du pouce du faux général. Le glisser à l'annulaire aurait été trop flagrant, trop clinquant, aurait offert quelques critiques. La main toujours tenant celle de son amant, il se plonge dans son regard.

"Je m'en voudrais que tu m'offres une dague qui devrait, par la suite, te servir. Et puis... Tu sais, il paraît qu'offrir une lame coupe les liens entre les gens. Et... Tu sais... Tu vas m'avoir encore longtemps dans les pattes."

Puis son regard pétille un instant, un sourire espiègle sur le visage. "Oh... Vous voulez dire... Mon général..." Et il se penche, pour susurrer d'une voix suave à l'oreille de l'homme. "Que vous risquez d'avoir, régulièrement, besoin de mes talents d'artificier et d'empoisonneur ? Comme il faut que tout cela reste secret et connu de vous seul... Il se peut que nous soyons obligés, oh, pauvre de vous... De se voir dans vos appartements." Et son regard cherche le sien, une nouvelle fois, alors qu'il murmure. "Je peux t'offrir... Une ultime nuit en tant qu'Andrei, bien aimé de Leonid..." Une dernière nuit avec son fantôme, une dernière nuit en tête à tête. Avant que l'un et l'autre ne reprenne leur route comme deux étrangers. Le jeune homme ferme doucement les yeux. Son corps se pressant une nouvelle fois au sien, sa bouche venant titiller le creux de son cou. Il finit par murmurer à même sa peau.

"Et donc... Que compte-tu faire dans un premier temps ?"
Qu'il souffle, entre deux coups de langue contre cette zone bien innervée.


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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptySam 22 Juil - 18:31

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« Tu es le message de la liberté. » répond simplement, aussi sérieux que possible, l’homme qui n’a jamais réellement été libre.
Que Leonid fasse ce qu’il veut de l’annonce : Andrei, lui, ne reviendra pas sur ce qu’il a déclaré. Leurs mains se rejoignent à défaut de leurs idées. Il ne peut s’empêcher de serrer ceux-ci pour l’empêcher de repartir trop vite. Vivre loin l’un de l’autre est nécessaire, mais cela leur réussira-t-il encore ?
Avec un petit rire, il le laisse lui glisser dans l’oreille des mots et des propositions scabreuses, auxquelles il répond sans souci. « On a toujours besoin d’un artificier, non ? Dans quelques mois, je pourrais te présenter comme une nouvelle recrue temporaire, si jamais tu souhaites. » Il sait qu’il dira non. Refermant les yeux tandis que les lèvres restent à son oreille, il continue : « Mais jusque là, et après même, je pourrais te faire entrer en douce par la fenêtre comme on le ferait d’un amant. » Le rire qui passe ses lèvres est franc, et, à l’abri de tous, il sait qu’ils ne craignent rien. L’auberge au loin est occupée par d’autres, et la fraîcheur de la nuit alentour glisse sur sa peau, alors qu’il a chaud. La faute à qui ?

Andrei finit par laisser échapper un soupir : souffle court et corps malmené, il désire plus ardemment que jamais. C’est un au revoir qui se passera de mots, ce soir. D’un mouvement presque brusque il ramène Leonid à lui pour planter un baiser possessif sur ses lèvres, sa langue allant se mêler à la sienne tandis que ses doigts s’accrochent à sa ceinture. « J’ai une chambre. Une dernière nuit comme la première… ? » murmure-t-il sans s’embarrasser de grand-chose. Sa main glisse déjà sur les fesses de Leonid pour y retrouver leur place. « Et une salle d’eau privée. Je me suis dit que ça serait intéressant, plus tard. Pour toi, comme pour moi. »
Sa main sur ses fesses reste, pressant le marin contre son corps déjà un peu excité. L’air innocent, la tête penchée, mortellement sérieux, l’homme qui deviendrait bientôt un criminel connu ajoute : « Bien sur, je peux aussi te toucher là. Au moins commencer par ça…. Avant de t’attirer dans… Comment tu as dit ? Mes appartements ? »

Il se séparera de ceux qu’il aime, après ce soir. Une dernière nuit à la gloire du cadet avant de devenir l’aîné.


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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyMer 26 Juil - 18:28


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Il hausse un sourcil, le brun, incertain des mots de son compagnon. La liberté ? Réellement ? Cela ravivait quelques mots que le marin avait déjà entendu quelques fois. Et son regard se plonge dans celui de l'autre. Ils n'avaient pas le même vécu, pas le même recul sur les choses, et, à bien des égards, Leonid devait sembler bien jeune aux yeux de Andrei. Ses paumes viennent se presser à celles du manipulateur des ombres, leurs doigts s'entremêlent avec force, comme si ce simple contact pouvait leur permettre de supporter la distance. Il ferme les yeux, profitant de ces doux murmures à son oreille.

"Tu sais qu'un jour... Je finirais par te rejoindre pour de vrai, par faire parti de tes rangs, mais pour l'instant... C'est trop tôt."
Mais il savait depuis un moment qu'il finirait par quitter son vaisseau, tourner le dos à la mer pour vivre au plus près de cet homme. Les semaines loin de lui étaient beaucoup trop longues. Il était ivre de contact, ivre de cette idylle qu'ils avaient partagés pendant quelques semaines. "Tu me choisiras mon uniforme ?" Qu'il murmure avec amusement. Il laisse échapper un reniflement amusé. "Oh et tu me cacherais dans un placard dès que ton conseil d'état major rentre dans la pièce ? ça pourrait être amusant. Ton frère a de la chance de t'avoir tout de même." Il en rit, et cela semble lui couler dessus, comme beaucoup de choses. La proposition lui offre un frisson de plaisir jusqu'au bout des ongles. Son corps semble appeler l'autre, et inversement, c'était comme à chaque fois, comme si chacun avait un aimant qui le poussait, l'un vers l'autre. Mais demain ils devraient faire comme si ils avaient des rapports cordiaux, tout au plus. Leonid serait le garant d'un secret important, et surtout, de la réelle existence d'Andrei, de ce qu'il représente, de ce qu'il est. Oh on pourrait lui dire que dans le fond, il ne connaissait pas son histoire, son passé, mais il connaissait l'homme dans l'intimité, ils avaient vécus ensemble, et l'enfant des tempêtes pouvait être témoin de ce qu'était Andrei.

Le marin sent qu'on lui attrape le bras, avant que son corps ne se plaque tout contre celui de son compagnon. Corps contre corps, peau à peau. Il a à peine le temps de réaliser qu'il se retrouve tout contre lui, embarqué dans un baiser passionné, un gémissement lui échappant, étouffé par leurs lèvres mêlés, il sent, le marin, que l'un est promis à l'autre, et inversement, et il ferme les yeux, ses paumes se posant sur les bras de son compagnon, se retrouvant haletant à quelques centimètres de ses lèvres, se mordillant la lèvre avec une lueur de plaisir dans le regard. "Une dernière nuit comme la première." Qu'il confirme dans un murmure, son corps se pressant un peu plus au sien, lorsqu'il sent la main de son compagnon sur son bas dos. Il regarde, en un sens la forêt, puis l'auberge, réfléchit un moment, avant de se décider. L'air innocent de Andrei lui arrache un rire amusé, enfantin, avant qu'il ne lui caresse la joue avec affection.


 
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyDim 6 Aoû - 13:43

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[Andrei n’a pas peur : il est terrifié. Bon acteur mais mauvais Grisha, combien de temps réussira-t-il à tenir la barre et maintenir l’illusion de Kirigan ? Le véritable général a laissé la place au truand et à l’assassin, au gourou scientifique et mystificateur. Son coeur qui s’emballe n e devrait le faire que pour l’homme pressé contre lui et ses promesses qui font brûler son sang : l’inquiétude de l’aube à venir et des hommes à mener encore embrume sa perception et l’empêche de se donner.
Et puis viennent les jeux et le futur, lentement planifié par dela les brumes de l’inconscience. S’ajoutent les souvenirs des nombreuses personnes qui n’ont pas su le croire ou le discerner de son frère, et, sottement, il se dit que s’il n’avait pas insisté, on ne l’aurait sans doute jamais reconnu.

~0~

« Crois-tu qu’ils me suivront, Aleksander ? » interroge l’homme tout de blanc vêtu. Sa chemise a été retirée et dévoile les traces les plus récentes des injections et des blessures volontaires que ses expériences laissent à tous. Il tient dans les mains celle, de meilleure facture, d’un général en goguette et mal en point, inquiet pour sa famille.
Auront-ils le choix ?


~0~

« Il y a des endroits bien plus confortables pour te cacher qu’un placard. Ne crains rien, tu n’auras pas à être sous mon lit bien longtemps. » répond l’autre en s’amusant un peu de la situation. Le faire devenir l’un des leurs serait, définitivement, la meilleure chose à faire pour éviter les moments les plus inconfortables – mais il n’accepterait jamais de prendre à l’homme qu’il aime cette liberté qui coule si bien dans ses veines au coté de l’amour et de l’envie. Leurs lèvres s’affrontent, les dents de l’autre effleurent presque sa lèvre (il voudrait qu’il le morde, le morde au sang, le marque au coeur). Andrei sent son corps s’échauffer, repousser aussi loin que possible les inquiétudes du jour pour laisser la place aux folies de la nuit. Une dernière, dans les draps d’une auberge inconnue.



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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyJeu 10 Aoû - 10:29


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Il est assez observateur, assez rôdé à ce jeu, pour remarquer l'angoisse, l'air un peu hagard qui brille dans le regard du vieux grisha. Il sait... Comme parfois Andrei peut avoir des doutes, des choses pleins la tête, qui lui empoisonne la caboche. Alors, il se concentre sur le moment, il est déterminé, l'enfant des tempêtes, à lui offrir un moment qu'il n'oubliera jamais. Leurs regards se croisent, pétille d'un amusement mature, il y a ce jeu, entre eux, et le sourire du marin ne se fait que plus grand encore.

"Hm... En cas de conseil surprise je risque d'y rester un moment, je compte sur toi pour y glisser quelques livres avant tout départ pour m'occuper."
Qu'il murmure, oh... Bien sûr il y a peu de risques qu'une situation aussi grotesque n'arrive. Léonid se souvent... Des allées du petit palais, de cette aura de sanctuaire, de cette paix qu'il ressentait en arpentant les couloirs en suivant cette silhouette blanche. Ce grand fantôme. Et l'homme se souvient... Que ce lieu n'existe plus. Qu'il y a des tas de gens qui errent, comme des âmes en peine, sans but. Le général fait office de berger, d'un troupeau humain. Qui est-il pour exiger quoi que ce soit. Qui est-il pour discuter ? Le brun a le recule nécessaire pour se dire qu'il n'est pas en mesure de critiquer quoi que ce soit.

Son rôle sera celui d'un pilier. Il n'est pas égoïste de nature, pas plus qu'il est jaloux. Inquiet ? Oui... Le reste... Andrei est et a toujours été libre de faire et d'aller où bon lui semblait. Peut être qu'il avait raison, le futur général, au final. Peut être qu'il représentait bel et bien la liberté. Leurs langues se lient, dans un baiser, scellant un semblant de promesse. L'homme agit avec prudence, avec soin, il serait bien mal avisé de laisser, visible, la moindre trace de son passage. Un rire joueur lui échappe, rire assez peu sonore, bien qu'ils soient loin de l'auberge, quelques bruits pourrait attirer du monde. Et Léonid sait qu'à certains endroits, on apprécie pas forcément les couples dans leurs genres. A Shu Han, ils n'avaient pas vraiment à s'inquiéter. La réputation du fantôme le précédait, le laissant libre de ses mouvements, le laissant libre de tous jugements, ici... Ce n'était pas la même chose. Leo murmure, de sa voix grave, un sourire faisant briller ses dents un instant.

"Oh... J'aime beaucoup cette idée très cher..."
Il y a le frisson du secret. Le frisson du risque qui le rend presque extatique... Cette sensation de tout risquer pour ce simple jeu... C'est quelque chose qu'il aime. A genoux devant lui, appuyé contre ses cuisses, il le regarde un moment. "Moi aussi, et puisque nous sommes à quelques confidences... Il m'arrive régulièrement de relire tes lettres." Qu'il souffle, avant de ricaner.

 
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptySam 19 Aoû - 18:24

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Les parents se fixent, les yeux dans les yeux, l’un toujours écho de l’autre, une copie comme une autre. Ils ont demandé à être seuls pour leur dernière leçon. Andrei ne bouge pas dans ces vêtements qui lui semblent étrangement inconfortables – mais juste à sa taille ; sa respiration a du mal à se calmer, tandis qu’il empêche son frère de dire le moindre mot. Une goutte de sang roule le long de sa lèvre inférieure, sur sa peau de marbre. Les ténèbres autour d’eux sont de plus en plus étouffantes (il n’y voit plus rien depuis si longtemps, toute son âme enfoncée dans le magma de nuit pour que plus rien n’en ressorte jamais)
La froideur glisse le long de ses membres, pétrifie ses jambes, ses bras ; sa nuque se raidit, sa langue se colle à son palais ; la noirceur, enfin, atteint son coeur comme prévu et l’être la laisse s’y rouler en boule jusqu’à l’arrêter. Un. Deux. Trois. Quatre.
La lumière se fait lorsque le cadet s’effondre au sol aux pieds de l’aîné : le goût de son sang n’est que cendres dans sa bouche, le monde tremble et se défragmente en une myriade de superposition de plans. Même les couleurs se désagrègent.
«C’est si froid, Aleks. »
Il faudra s’y faire.

~O~

« Je ne ferai pas de conseil dans mes appartements. »
répond le futur commandant qui, déjà, se voit refermer en hâte la porte d’un placard qui n’existera sûrement jamais. Il n’a jamais conversé affaires dans un lieu privé : la séparation doit être nette et précise pour s’éviter de devenir fou, pour empêcher les ennuis de s’infiltrer dans les rainures d’un monde où il n’est qu’Andrei, où il est seul et où les ombres dansent à son rythme.

Un rire étouffé lui échappe, allégeant la situation pourtant bien agréable. « Il me plaît de savoir que tu les relis. Tu les gardes planquées dans un livre à bord ? Tes camarades n’y ont pas encore touché ? » L’idée qu’ils puissent tomber dessus le ferait rire : on ne soupçonnerait ni Kaze, ni le Général, devant les mots qui se sont lâchés sur la page. Ou les gribouillis faisant office d’explications illustrées des choses qu’il souhaiterait faire. Oh, son talent n’est pas infini ! Mais il n’empêche qu’il arrive à faire comprendre.



[/quote]

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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyDim 27 Aoû - 19:34


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"Tu aurais pu être de ceux qu'on prend au saut du lit pour les choses importantes. Qui sait quel genre d'homme de pouvoir tu serais." Que le marin murmure, incertain. Il a un sourire de loup, légèrement prédateur, qui brille sur ses lèvres, un sourire laissant apercevoir ses dents. "Enfin j'ai hâte de le découvrir en tout cas." Il aurait été un mensonge que de dire que Leonid connaissait quoi que ce soit à ce genre de jeu, ce pouvoir qui pouvait faire bien du mal. De ce monde dans lequel il n'avait jamais posé ne serait-ce un pied. Gamin de rien, fils d'une prostituée et d'un noble ravkan, ça, il ne l'avait découvert que plus tard, il n'avait vécu que dans la pauvreté crasse et la fange sociale. Pataugeant joyeusement jusqu'à ce qu'il se démarque du lot avec ses pouvoirs, jusqu'à ce qu'il en tire avantage pour s'élever, juste un peu.

C'est une expression amusée qui se dessine un moment sur ses traits, quand il regarde Andrei. "Oh elles ne sont pas planquées, elles sont dans mon secrétaire. Mais personne ne fouille dedans, vu qu'il y a aussi mes carnets retraçant mes recherches, et qu'ils trouvent ça chiant comme la pluie, ou alors totalement inquiétants. Qui pourrait deviner ce que ce secrétaire renferme en plus ? Et... Les prochaines seront-elles scriptées ?" Qu'il murmure. "Je ne suis pas mauvais à ce genre de jeux."
Finissant par se redresser pour prendre la haute silhouette dans ses bras, l'enlaçant avec douceur, n'osant cependant l'embrasser, pour ne pas le gêner avec le goût qu'il avait sur les lèvres, ce ne serait pas lui qui amorcerait quelconque approche. Mais sa main saisit finalement la sienne, la serrant tout doucement, nouant ses doigts aux siens. "Tu comptes beaucoup pour moi, et même si j'peux pas chasser toutes ces préoccupations de ta tête je peux quand même... Essayer de faire quelque chose pour apaiser toute cette tension."

Il tire sa main, pour l'emmener un peu plus contre lui, pressant son corps tout contre le sien. Peau tannée par le soleil, contre celle couleur laiteuse de son compagnon. Regard aux prunelles obscures plongées dans les deux lacs sombres. "Merci... De m'avoir laissé l'opportunité de dire "au revoir" à tout ça. A toutes nos rencontres secrètes, à nos jeux de cache cache. ça va me manquer tu sais."

Il tire doucement, et attire son compagnon à sa suite. "Tu me montres tes quartiers, mon amour ?" Qu'il murmure de cette voix enjôleuse qu'on lui a un jour apprit à utiliser. Il a cette démarche lascive et élégante qu'il a expérimenté, durant la même époque. Tout pour séduire, un peu plus, ce futur général. Tout pour s'assurer encore un peu, une place dans son coeur, lui qui sait que bientôt, Kaze sera entouré de personnes, sans doute, beaucoup plus exceptionnelles que lui, misérable fils de courtisane, qui ne sait que manier quelques remèdes, poisons, et explosifs. Si Kaze est anxieux, si lui fait mine d'être confiant, il y a cette peur du changement, qui lui tiraille, au fond, les entrailles.
 
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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyVen 8 Sep - 18:39

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Une minute, ou plusieurs, s’écoulent : Andrei se laisse guider hors des brumes du plaisir tandis qu’il se rhabille comme un automate. Le futur général a les joues rouges et dans les yeux la lueur d’un homme qui n’en a certainement pas fini avec l’autre. Toute une nuit, là encore, à venir. Leurs corps se pressent pour ne plus être qu’un seul. « Ce ne sont pas encore les adieux, Leonid. » laisse-t-il échapper avec un petit rire. Il en a connu, des départs, des fausses arrivées et des au revoir terminant en adieu : la pointe de douleur n’est peut-être pas émoussée, mais elle la blessure qu’elle laisse sera toujours bien plus petite que les cicatrices qu’elle a laissé à son âme par le passé. « Il n’y a pas à dire merci. » ajoute le brun en le guidant l’air de rien vers l’intérieur de la taverne.

Ils passent sans problème devant plusieurs personnes sans que quiconque ne pipe mot : on se rabiboche aisément lorsque l’on s’exprime clairement sous la lune… Ou ceux-ci ont pu profiter du spectacle. Certainement. Une part du menteur s’en inquiète et l’autre laisse couler : il n’y a pas de raison de s’en faire lorsque l’on sait que le Dragon est destiné à mourir dans les heures qui suivront son départ, renaître dans une peau bien plus sombre que celle prévue à la base – un général noir haï tant des hommes que des siens. Au moins serait-il une figure publique.
La chambre dont il verrouille la porte se situe en bout de couloir, assez petite lorsque l’on constate de l’imposant lit à colonnes (mais sans baldaquins) dont les couvertures lourdes ne font qu’attendre leurs corps. Une baignoire derrière un paravent attend, semblant taillée dans un seul et unique bloc de roche et renforcé par quelques planches protégées de vernis. Assurément un Grisha porté sur l’aménagement intérieur a-t-il réalisé cela.




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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyMer 20 Sep - 18:48


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Message(#) Sujet: Re: Landslide ft Andrei Landslide ft Andrei  EmptyDim 24 Sep - 11:38

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Eté 751
Dans le monde

À KERTCH, les Crows ont attaqué les Mercuriens, réduisant drastiquement leurs unités. Les fondateurs de la ville n’ont pas le choix : les quartiers sous leur juridiction sont réduits à NORTHWOOD et EAST GATE. De plus, la guilde des voleurs a osé dérober aux Crows une carte menant à un artefact grisha. Mais impossible de savoir qui peut bien faire partie de ce groupuscule. Les Corbeaux enquêtent tout en poursuivant leurs travaux sur le Barrel.

Alors que RAVKA est en deuil pour sa reine, le peuple se rebelle contre le Roi Yaromir. FJERDA en profite pour attaquer OS KERVO, la ville portuaire. La bataille est sanglante et les pertes sont considérables, mais l’envahisseur est repoussé. La lumière est faite sur l’escadron secret de la couronne ravkane : LES RÉSIGNÉS. Les frontières entre Ravka et Fjerda sont fermées et des unités militaires sont déployées stratégiquement. Sur le plan économique, le fer et le cuivre voient leurs prix grimper et l’artisanat ravkan gagne en cote. La couronne ravkane tente d’emprunter aux Mercuriens, banquiers de Kertch, afin d’asseoir leur pouvoir.

Pendant ce temps, les grishas du PETIT PALAIS ont connu les routes pavées d’ennemis. Après un combat acharné, ils découvrent un nouvel endroit aux alentours de CHERNAST, dans une grotte à l’abri des regards. C’est leur nouveau sanctuaire, leur chez-eux, mais ils doivent également partir à la recherche des enfants disparus.