INTRIGUE 4 || Les funérailles du Prince

Les bannières des Lantsov volaient sous le vent ravkan. Toute la ville s'était parée des couleurs royales. Le rouge et le doré s'entremêlaient sur les toits de la ville. Les robes des nobles s'étaient assombries, portant le deuil de la perte de l'héritier au trône. Le corps encore introuvable, la nouvelle de la mort d'Ivan Lantsov venait de la bouche du roi. Deux mois auparavant, il l'avait annoncé, du haut du balcon du palais royal, les larmes aux yeux mais la tête haute.

Après tout, Ravka ne pouvait pas se laisser aller à pleurer son fils - la guerre était à ses portes et tous les Ravkans s'entrainaient dans les bases militaires éphémères pour prendre les armes. Au lendemain des funérailles, ils partiront vers le nord, portant fièrement les couleurs des Lantsov. Ce jour était arrivé. Les Ravkans étaient invités à se rendre dans la cour centrale du Palais d'Os Alta pour rendre leurs derniers hommages au prince. Un orchestre jouait des airs rêveurs, accompagnant le prince vers son voyage auprès des Sankts.

Dans l'ombre du Palais, un murmure s'élève. Tandis que certains nobles s'avancent dans la cours, on peut remarquer une flamme rouge brodée sur leur côté gauche : la marque d'une assemblée secrète qui depuis des mois maintenant se prépare à ce jour. Le jour du régicide.


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- @Svetlana Lantsov
- @Konrad Drezek
- @Saskia Tchenkov
- @Ewan Zima
- @Irina Lantsov
- @Luka Leonov
- @Eleonora Sokolova
- @Olivia Korolov
- @Alec Kirigan
- @Lylia N. Osokina
- @Ivan L. Lantsov
- @Piotr G. Korshakoff
- @Malaki R. Kenshin
- @Elysium Lantsov

Attention le déroulé de cette intrigue aura des répercussions réelles et directes sur l'avancé du forum. Vos actions, vos choix, vos réussites ou vos défaites, pourront avoir des conséquences néfastes - ou non - pour votre personnage et ceux des autres.

J’me demande quand même ce que je fout là. Comment Liv’ a-t-elle réussie à me traîner aux funérailles d’un connard de prince ? Les gens ont beau dire qu’il était différent, pour la paix des hommes et des peuples, ça n’en restait pas moins un bourgeois avec le sang que son père et ses semblables ont versés depuis des lustres maintenant. Bordel, je ne serais même pas étonné que ces enfoirés soient responsables du raid chez nous, celui qui a tué maman… juste pour buter du grisha. Au final, j’suis peut-être juste venu pour m’assurer qu’il a bien clamsé, et espérer croiser le regard de son paternel afin de lui envoyer un rictus. Le sang appel le sang. Les crimes finissent toujours par rattraper ceux qui les perpétuent et quand bien même son gamin aurait été bon, ce n’est que justice de voir ce père enterrer son héritier, n’en déplaise à ceux qui trouveraient ça déplacé. Ici et là, des gens sanglotent et laissent leurs larmes de crocodile couler sur des joues soit crasseuses, soit enfarinée, trahissant la provenance sociale de l’un ou l’autre.

— Pathétique… grommelais-je, mon regard noir roulant dan ses orbites.

Et cette musique, sérieusement ? On s’attendait plus à voir le prince se lever de sa sieste qu’à un rite funéraire. Pourtant, je fini moi aussi par m’intéresser à ce qui m’entoure. Une sorte de procession arrive, faite de la noblesse. Intrigué, je me demande ce que symbolise la broderie que certains arborent. Sans doute une histoire de place dans la hiérarchie de la cour. Ils marchent comme ça les bourgeois.

— Tu crois qu’il va pleurer, le roi ? Ou son cœur est vraiment aussi sec qu’on le dit ? Tu penses qu’il va s’évaporer en poussière si le vent souffle ?

Ma question à @Olivia Korolov est totalement déplacée, j’en ai conscience. Autant que mon sourire narquois aux regards courroucés de certaines personnes. Puis je sors un sachet de mon sac, en rajoutant à mon manque de manières.

— Un bonbon ?

Ce n’est pas qu’elle était attristée par le décès du prince Lantsov. Ça lui faisait, pour ainsi dire, ni chaud ni froid, au point où elle s’étonnait même de voir de véritables larmes couler sur certaines joues autour d’eux. Les gens du peuple portaient-ils vraiment autant d’affection à une icône qu’ils n’avaient sans doute jamais approché de toute leur misérable existence ? Enfin. Si elle était là – et si elle avait trainé son meilleur ami avec elle – c’était parce qu’elle était persuadée qu’ils avaient possibilité d’en tirer profit.

Au pire, ils profiteraient gratuitement du concert de l’orchestre, ce qu’Ewan avait l’air d’apprécier particulièrement.

Au mieux, ils trouveraient de quoi payer un repas de fête à l’ensemble du Cirque grâce à la proximité directe des nobles aux poches bien remplies.

Au-delà de ça, Olivia était persuadée, au fond d’elle, qu’ils allaient assister à quelque chose d’important. Son instinct le lui soufflait. Dévorée par la curiosité, hissée sur la pointe des pieds pour mieux voir par-dessus la foule, elle guettait l’avancée du funeste défilé avec intérêt. La voix d’@Ewan Zima la ramena finalement auprès de lui. Elle croisa son regard, avant de baisser les yeux sur le sachet de sucreries.

- T’as vraiment apporté de quoi manger à un enterrement ?  

Hallucinant. Néanmoins, elle n’hésita pas longtemps et jeta un bonbon sur sa langue.

- Essaye de te faire discret, j’ai pas envie qu’on commence à nous pourchasser avec des fourches …

Elle offrit un sourire poli aux coups d’œil indignés lancés dans leur direction.

- J’sais pas trop … Tu veux qu’on parie ? Je te paye un autre sac de bonbons si tu gagnes. Deal ?

Ce fameux jour était arrivé. Assise sur la chaise de ma coiffeuse, le regard perdu dans mon reflet qu’offrait le miroir, je m’armais de tout le courage dont je pouvais faire preuve pour cette putain de mascarade. J’étais prête, mais j’attendais toujours.
Ivan était vivant. Je le savais, j’en avais la preuve, et si je n’avais pas pu le dire au roi - pour certaines raisons - je n’avais pas réussi à en toucher deux mots à mes sœurs et frères. Aurais-je dû être plus insistante ? Peut-être. Auraient-ils dû apprendre à écouter leurs aînés ? Assurément. La culpabilité s’était envolée avant même d’avoir posé ses bagages sur mon âme. Je n’avais pas de place pour elle de toute façon. Pas pour cela en tout cas.
Malgré le temps ensoleillé, j’étais habillée de noir de pied en cap. Du cuir sur mes jambes et mes pieds, j’avais opté pour une chemise en lin noir dont la taille était resserré par un corset en cuir souple. Mes cheveux blonds étaient attachés en une queue-de-cheval haute. Mes yeux étaient entourés de khôl et rehaussés de mascara. Je doutais participer au moindre combat, mais dernièrement, j’avais tendance à user de maquillage - chose que je n’avais jamais fait avant. Mon regard céruléen fut attiré par un bijou, une bague en or blanc qui renfermait une inscription à l’intérieur. Un doux sourire étira mes traits. Je n’avais plus besoin de tergiverser. Ma main droite plaça l’alliance sur mon annulaire gauche et je me levais, quittant ma chambre.

J’avais fait un tour dans la cour du palais, par précaution et par habitude - en dépit du fait que les chevaliers étaient plus nombreux que les arbres de la cour elle-même. Marcher, laisser mon regard aller et venir sur les habitants ravkans était comme me mettre en pilote automatique : je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je faisais. Ce n’était pas comme si on me considérait comme quelqu’un d’important. On me craignait. Et les funérailles d’Ivan n’enlevaient pas la crainte qu’ils avaient de moi.
Ils avaient raison de me craindre. Mon regard était dur, froid, dénudé de larmes. Parce que je n’avais personne à pleurer.



Résumé : Irina parcourt la foule dans la cour, guettant le moindre signal d'hostilité.

Levée très tôt, soigneusement apprêtée pour l’occasion d’un ensemble sombre et élégant ressemblant à une robe, mais disposant d’un pantalon, je me regardais une dernière fois dans le miroir avant de quitter ma chambre. Je voulais pourvoir prendre mon temps pour voyager, pour rester présentable à mon arrivée. En réajustant le col de ma chemise, le reflet métallique à mon annulaire attira mon regard. Mon sourire s’étira doucement alors que les agréables souvenirs affluaient dans ma mémoire. Je ne quittais plus ce bijou, il signifiait tant pour moi. C’était pour elle que je me déplaçais en ce jour jusqu’à la capitale. Pour lui apporter mon soutien.

Je savais que cette journée allait être incroyablement difficile pour elle. De part ce qu’elle savait et croyait dur comme fer. Je partageais cet avis car je croyais en ses instincts. Elle m’avait prouvé à maintes reprises que je pouvais lui faire confiance pour beaucoup de choses. Chevauchant durant quelques heures, je finis par atteindre Os Alta, me préservant secrètement de la chaleur, ainsi que mon cheval grâce à une pointe de Petite Science, très discrète.

Comme toujours pour ce genre d’évènement l’ambiance était pesante et me mit aussitôt mal à l’aise. Pourtant, je n’avais qu’une seule idée en tête, retrouver Irina. Et tout en marchant à travers la foule amassée en attendant le cortège pour rejoindre les nobles, je bousculais malgré moi une jeune femme (@Olivia Korolov ) qui percuta aussitôt son compagnon (@Ewan Zima).

« Excusez-moi. »

Mais je poursuivis aussitôt ma route. Je devais retrouver Irina avant que ça ne commence.


Résumé : Eleonora se glisse dans la foule à la recherche d'@Irina Lantsov , au passage, elle cogne malencontreusement @Olivia Korolov et la propusle contre @Ewan Zima, elle s'excuse et repart chercher la jeune femme.

Le deuil, un temps de recueillement pour le « défunt » héritier du royaume de Ravka. Bien qu’aucun corps n’ait été retrouvé le roi a décrété la mort de son fils et planifié ses funérailles. Saskia ne sait que penser, hormis que cela équivaut à une déclaration de guerre envers ceux jugés responsables. La grisha n’est pas certaine des évènements à venir, cependant elle se prépare pour celui du jour. Elle se vêt d’une robe mêlant le noir au marron foncé, agrémentée de quelques dentelles sur le bustier, un modèle qui n’entrave pas ses mouvements car elle assiste à la cérémonie en tant que baronne mais également en tant que milicienne. Une fois prête, elle se rend sur les lieux de la cérémonie, s’imprégnant de l’atmosphère de la ville portant les couleurs de la famille royale. Dans le palais elle emprunte certains couloirs, vérifiant la présence militaire qui doit contribuer à la sécurité des Lantsov.

La cour se remplit des citoyens venus rendre hommage à leur prince. Sax trouve que la musique ne s’accorde pas avec la tristesse du moment, mais elle ne s’appesantit pas sur le sujet, préférant observer la foule à la recherche de visage connus ou bien de signes suspects. Son parcours dans l’armée ainsi que les années vécues l’aide à rester sur ses gardes même dans ce genre d’occasion. Pour l’instant, elle ne compte pas se recueillir sur le cercueil, car l’absence de cadavre laisse une porte ouverte à l’espoir d’un retour. Après tout, son allégeance à la couronne « l’oblige » à explorer toutes les possibilités en l’absence de certitude.  


Résumé : Saskia se rend aux funérailles, elle observe la foule étant présente notamment en tant que milicienne.

L’agitation était palpable. L’atmosphère très pesante. Luka avait pourtant agit comme d’ordinaire. Comme s’il partait en mission. Seule sa tenue était légèrement différente de l’habituelle tenue qui lui servait de seconde peau. Celle du deuil. Même si on avait pas retrouvé le prince, malgré l’avoir cherché partout. Luka était partisan de ceux qui, tant qu’il n’y avait pas de corps, croyait qu’il n’y avait pas de morts. Mais il ne pouvait hélas pas vérifier et si le roi décidait d’enterrer son fils, alors c’était la décision qui primait sur tout le reste.

Luka savait aussi que c’était le calme avant la tempête. Dès le lendemain, les troupes allaient se déplacer pour partir en guerre. Car annoncer la mort d’Ivan, c’était aussi confirmer la guerre avec les Fjerdans. Cela promettait d’être une période très agitée. Trop agitée. Pour les Grishas, c’était l’assurance d’une période plus houleuse qu’à l’ordinaire, avec la pression constante de la menace de mort au-dessus de leur tête. Luka avait beau faire partie de l’entourage protecteur du roi, il n’était pas plus serein quand à l’avenir.

Pour le moment, il devait veiller à la sécurité du souverain. Quoi qu’il en coûte, c’était son seul et unique objectif. Son père le lui avait bien martelé. Et il savait pertinemment que ce dernier l’observait depuis son propre poste, mais gardait obstinément les yeux fixés sur le roi ou sur ceux qui l’entourait. Vérifiant que chacun de ses coéquipiers était à son poste. La vie du roi avant la leur. Avant la sienne. Son père lui en voudrait si Luka survivait au souverain.

Aux aguets, Luka était prêt à bondir au moindre mouvement suspect.

Résumé a écrit:

Luka se rend, comme tous les Résignés aux Funérailles dans le but de protéger le roi. Il observe la foule, il observe les autres miliciens. Il est prêt à intervenir.

Tu te glisses dans la foule qui se presse non loin du palais royal aussi discrètement qu'on peut l'imaginer. Sur ta tête c'est une capuche qui cache ton identité, pour ne pas te faire reconnaître tu as laissé pousser une belle barbe d'une semaine qui pique tes joues et surprendrait quiconque te connaît avec ton visage bien rasé et toujours bien apprêté. Mais tu as appris à abandonner les règles de la cour pour n'écouter que toi. Voilà 5 mois que tu n'es plus le Tsarévitch mais Ivan, vivant au Petit Palais après un sauvetage bienvenu. Voilà 5 mois que tu as appris à découvrir les Grishas et à vivre avec eux, à te persuader d'une chose, c'est que le traitement qu'on leur inflige ne peut durer. Tu es certain d'une chose, tu veux changer des lois à Ravka notamment celles qui concernent ceux qui sont responsables de ta survie.

Aujourd'hui ton avenir doit changer, ce soir tu sauras si tu es roi ou si tu vas rentrer définitivement dans l'illégalité après un coup d'état raté. Devrais-tu être angoissé ? Tu devrais mais tu ne l'es pas, tu es juste impatient et surtout très calme. Tu attends avec la foule après avoir laissé le Général Kirigan et ses Lieutenants en arrivant ici, ils t'ont accompagné évidemment car le plan est clair, il faut que l'avenir de Ravka change aujourd'hui même. Demain ce sera la guerre, demain ce sera trop tard. Alors tu attends patiemment, sans un bruit, avançant petit à petit à mesure que la foule approche de la cour pour rendre un dernier hommage à un prince disparu trop tôt. Un prince qui se trouve au cœur même de cette foule.

Tu as enfilé une tenue de circonstance, à savoir ton uniforme de soldat de cérémonie puis tu as rejoint la princesse dans ses appartements. Elysium semble tenir le coup même si tu sais qu'au fond d'elle, elle est détruite. La princesse adorait son frère et même si vous n'êtes pas certain qu'il n'est plus, officiellement l'héritier Lantsov est mort. Et vous allez l'enterrer aujourd'hui même ou du moins un cercueil vide pour symboliser ce prince dont la dépouille ne vous est pas revenue. Pourtant ton expérience te pousse à croire qu'il est vivant, sans doute car tuer un prince aurait été bien idiot et que les Drüskelles sont des guerriers, des monstres et des sauvages mais certainement pas aussi idiot. Un prince c'est un otage trop précieux. Pourquoi alors ne donnent-ils pas de nouvelles ? Voilà la grande question. Sans aucune réponse, ce qui a le don de largement te frustrer. Tu détestes ne pas comprendre, plus encore concernant l'affaire du prince.

Mais tu fais ton devoir et sans un bruit, si ce n'est un sourire désolé pour la princesse, tu l'accompagnes jusqu'à sa famille pour qu'elle rejoigne les siens. Puis tu adresses un signe de tête au roi avant de rejoindre la cour toi aussi pour monter la garde. On ne sait jamais, n'importe qui pourrait venir et chercher des problèmes à cet instant. Autant se montrer prudent, c'est ce qu'on attend de vous. Et puis observer cette foule te changera les idées, toi qui refuse de penser au fait que demain vous partirez au front, demain vous serez sur le champs de bataille, demain tu seras loin de la princesse. Tu prends une bonne respiration en t'installant à côté d'une colonne non loin des barrières qui empêchent le public de trop s'approcher de l'autel crée en l'honneur du prince. Puis, là, sans bouger et sans un bruit, tu te met à chercher des yeux le moindre soucis. Mais pour le moment c'est calme... Quelque chose te dit que ça ne va pas durer.

Mort. Le paternel l’a annoncé, bien qu’aucun corps n’a été retrouvé et aujourd’hui, c’est le jour fatidique. Le cœur lourd, les yeux cernés à cause du manque de sommeil, le regard se perd dans le reflet. Douleur de vivre dans l’ignorance, alors que les pensées veulent croire à ce petit espoir, de voir Ivan vivant. Et pourtant …. De longs mois sans nouvelle, sans une trace, sans le moindre indice. Soupirs poussés, alors que le corps recule la chaise et que les yeux se posent sur la tenue du jour. Robe noire et longue, couleur du deuil. Cheveux remontés en un chignon strict, presque sévère, alors que les larmes viennent border les paupières. Souvenir de cette balade de confidences, berçant encore les pensées. Moment ayant rapproché les deux cœurs, là où ils étaient éloignés depuis tant d’années, malgré l’amour porté. Paupières se fermant, alors que de longues inspirations sont prises pour tenter de reprendre contenance. Léger coup frappé à la porte, alors que les pas s’y dirigent pour ouvrir. Gâteau au miel posé comme d’ordinaire, mais comme depuis de nombreuses semaines, l’estomac est noué. Douceur laissé à l’abandon, alors qu’il est temps de rejoindre la cérémonie en l’homme du défunt frère aîné. Pas raisonnant dans le couloir bien trop vide, alors que deux gardes suivent le corps comme deux ombres parfaites. Une fois à l’extérieur, la salive se fait difficile à avaler, lorsque les pupilles se posent sur le cercueil du frère. Frère qui ne se trouve pas à l’intérieur. Boîte vide, comme le cœur depuis de nombreuses semaines. Envie de fuir à toutes jambes venant enserrer l’organe vital, alors que les pas se dirigent vers la famille royale pour se poser à leur côté, malgré cette sensation. Mais en chemin, esprit perdu dans ses pensées et sa douleur, le corps vient bousculer une silhouette. « Je vous prie de m’excuser. Je ne ... » Voix se brisant face à la douleur, incapable de continuer, alors que les pupilles se posent doucement sur l'inconnu.e.

Résumé : Lana tente de garder les apparences neutres, mais lorsqu'elle bouscule quelqu'un en se rendant vers la famille royale, pour prendre place à leur côté, sa voix se brise.

Tu n’arrives pas à y croire. Tu ne veux pas y croire. Et pour cause, tu connais Ivan depuis bien longtemps maintenant. Et tu sais parfaitement, au fond de toi, que le prince héritier a plus d’un tour dans son sac. Alors certes, il a été enlevé et tu as failli à ta tâche. Plusieurs mois ont beau s’être écoulés, tu as beau avoir été rassuré lorsque tu as expliqué que tu étais en plein combat pour le défendre et que tu ne pouvais donc rien faire, il n’empêche que dans ton cœur, tu te sens toujours autant fautif. Et bien plus encore, alors que tu aurais dû mourir pour le défendre. Vêtu de ton armure de soldat, ton épée accrochée à la ceinture de ton pantalon, tu serres les poings lourdement. Il y a quelque chose qui t’échappe. Bien sûr, tu as tenté de trouver cette Grisha qu’Ivan voyait en secret. Mais elle est comme introuvable. Et c’est sûrement ça qui te met le plus la puce à l’oreille. Elle semblait totalement éprise du futur souverain, aussi, si elle ne s’est pas montrée, c’est bien qu’elle sait quelque chose. Mais toi, tu es dans le flou total et ça t’agace. Marchant dans les couloirs, le regard froid et dur, tu comptes tout faire pour te racheter auprès de la famille royale. Voir autant de monde au sein de la cour du Palais ne te plait pas, surtout que les Lantsov seront également présents. Mais cette fois, tu ne failliras pas à ta tâche et tu les protégeras au péril de ta propre vie. Observant où se trouvent les gardes une fois dehors, tu vas prendre place également, gardant un œil sur tout ce qui se passe autour, mais également sur la famille royale. Aujourd’hui est déjà un tragique jour, hors de question que quelque chose de fâcheux vienne ternir la mémoire du Prince, bien que tu doutes vraiment de sa mort. Mais surtout, ternir la mémoire de ton ami.

Résumé : Konrad s'en veut toujours, bien qu'il doute vraiment de la mort de son Prince et ami. Il s'installe à sa place, gardant un œil sur la famille royale et sur ce qui se passe autour.

Il n'y avait guère de place à l'improvisation, chaque élément de la cérémonie funèbre avait été répétée encore et encore à chacun des membres qui constituaient l'assemblée royale. Elysium avait écouté à mainte reprises les ordres de son père, les demandes de gardes royaux, les conseils des Chevaliers pour assurer la sécurité de tous lors de la cérémonie.
Mais son palpitant refusait d'accepter la dure réalité qui s'imposait à elle en ce jour terrible : Ivan ne reviendrait pas. Son coeur de soeur saignait la perte d'un frère qu'elle aimait plus que tout. Son coeur de princesse brûlait de hurler d'injustice pour ce peuple laissait à la coupe de son père. Et que restait-il alors ? Si le roi devait mourir, c'est Oswin qui reprendrait sa place sur le trône et il était plus terrible encore que le souverain en place. Plus souvent qu'autrement elle sortait du palais - sous la bonne garde de @Piotr G. Korshakoff - qui la guidait jusqu'à sa famille sur le gradin royal.

Devant eux le cercueil. Vide. Le corps abandonné quelque part dans la tondra fjerdane. L'idée lui était désagréable au possible. Vêtue d'une robe noire, un voile cachant les larmes qui ne cessaient de courir sur ses joues, la princesse avisa l'arrivée de sa soeur. @Svetlana Lantsov bouscula quelqu'un - mais Elysium se trouvait assez proche pour aller lui tendre la main et la prendre contre elle quand elle avisa le visage baigné de larmes de sa cadette. Viens, Lana. Je suis là. murmura-t-elle en lui caressant les cheveux. Elle serra sa soeur contre elle, aussi fort qu'elle le pouvait - et l'étreinte cacha parfaitement la flamme brodée d'or qui se trouvait sur le côté de la robe d'Elysium.

Résumé : Elysium ne cesse de pleurer la mort de son frère, qui sonne la perte de Ravka. Elle se présente sur le gradin royal et enlace sa soeur - tout en arborant la marque de la rébellion.

T'sais pas trop quoi penser de tout cela. Ton regard quitte pas le cercueil qui se trouve si proche de toi - vide, parce que le corps d'Ivan a pas été retrouvé. Tu sais pas trop quoi en penser, t'as l'esprit qui tourne pas correctement puis t'es juste bonne à exécuter les ordres ces derniers temps. Nimue, Matthias, Ivan - t'sais pas encore combien des tiens tu vas devoir enterrer mais t'as le coeur qui se glace à mesure du temps et la patience aux abonnés absents.
Aucune envie de te trouver là - pour ta part, t'as juste en tête d'partir fumer du Fjerdans dès demain. Te retrouver sur le champs de bataille et voir la mort qui s'y promène sans honte.

Un moment tu lâches l'cercueil du regard puis tu fais ton tour de ronde - c'est ton rôle, pour être sûr d'savoir où son tous les tiens. Tu passes d'abord proche de @Konrad Drezek, l'fier gardien de la famille royale. Gardes l'bon oeil ouvert, si jamais quelqu'un marche de travers j'espère que t'auras encore moins d'patience que moi. tu lui jettes, l'regard plus acéré qu'à l'accoutumé. Tu continues l'tour, frôle @Luka Leonov et lui jette un baiser sur la joue : T'as l'air tendu, respires, y a rien que tu puisses pas gérer qui va se passer. T'assures - glissant dans la foule puis t'y perdre un temps.
Jusqu'à @Saskia Tchenkov près de qui tu t'arrêtes finalement, non sans repérer - enfin - votre cheffe : et à @Irina Lantsov tu lances un geste de tête qui avisé que tout le monde est en place. Que les Sankts nous protègent. Murmures-tu finalement, le regard qui retourne se poser sur le cercueil.

Résumé : Lylia fait un tour de ronde pour aviser la présence de tous les Résignés et prend place près de Saskia, parce qu'elle supporte mal d'être seule.

C'est par l'ombre qu'il s'avança du Palais d'Os Alta. Caché dans la foule dense qui se pressait aux portes du palais pour espérer avoir une place dans la Cour. Pour espérer rendre hommage au prince perdu - le deuil marquait les visages des passants qui venaient là pour murmurer leurs prières. Il les regarda, le Darkling, cachait sous la cape de voyage qu'il arborait. Celle-ci assez grande pour ne pas laisser deviner sa Kefta - il n'aurait eu idée de se grimer pour le voyage, assumant qu'ici adviendrait une bataille qui changerait tout.
Il laissa @Ivan L. Lantsov aux portes du Palais et pour sa part il partit vers l'Est avec @Malaki R. Kenshin pour se frayer un chemin vers la cours sans passer par les gardes. Leurs visages étaient encore reconnus de certains. Après tout, cela ne ferait que deux années qu'ils avaient quitté les rangs des soldats des Lantsov. Ils ne pouvaient les prendre pour des idiots plus avant encore.

Alors il passa par les tunnels - le labyrinthe de chemins et de passages qui reliés les batiments entre eux et menaient - pour la plupart vers la cours ou les chambres royales. Alec les avait suffisamment parcouru pour ne pas s'y perdre. On va arriver vers la tour de guets à l'est. Annonça-t-il à Malaki. Et c'est là qu'ils arrivèrent, au-dessus de la Cour, pour pouvoir y observer la masse de Ravkans qui s'y pressaient et au centre le cercueil. Vide.
Caché dans l'ombre de la tour, ils pouvaient pour l'heure jouir de la discrétion de cette cachette sans rien perdre des hommages. Et sans manquer le coup d'éclat qui aurait sans doute lieu.

Résumé : Alec accompagne Ivan à Os Alta. Il y est accompagné de Malaki et d'autres grishas qui se sont mêlés à la foule. Près à attaquer pour mettre un terme à la royauté du Lantsov assis sur le trône.

L'arrivée des Ravkans se fait dans la douceur et le respect dû au Prince disparu - c'est ainsi que le perçoivent le roi et la reine, trônant au centre de la Cour, auprès du cercueil fermé, décoré de motif fleuri et d'animaux fantastiques. Alors que l'heure sonne, le silence se fait. Le roi se lève, tendant la main à sa femme qui la saisit pour qu'ensemble ils avancent vers le cercueil. Qu'ils soient les premiers à rendre hommage à Ivan Lantsov .

Il était une promesse d'avenir meilleure pour Ravka commença le roi, sa voix portant vers la foule, grâce à l'architecture de la cour royale, Que sa force de caractère, sa générosité et son amour pour notre pays nous inspirent dans les épreuves qui nous attendent. continua-t-il, son air parfaitement placide sur le visage, ouvrant la bouche pour ne plus trouver mot dire. Si la douleur le portait, il n'en montrait rien. Si ce n'était de ce silence qui soudainement s'éternisait.

C'est la reine qui avança, portant une rose entre les mains qu'elle posa sur le haut du cercueil. Que les Sankts l'emportent. dit-elle, ouvrant ainsi la voie à tous ceux qui voulaient rendre hommage aux souverains. Le roi et la reine restèrent là, s'attendant à recevoir les hommages et les paroles douces de tous ceux qui voulaient bien les leur offrir. Au loin, on pouvait entendre des loups hurler.


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► Le staff postera le 14 janvier au plus tard, une avancé de l'intrigue.



- @Svetlana Lantsov
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- @Elysium Lantsov

Liv me demande si j’ai sérieusement amené à grailler à un enterrement. Avec toute l’insolence qui me caractérise, je hausse les épaules. C’est pas comme si je connaissais le prince de toute façon, et le roi, j’le porte pas dans mon cœur. Pourquoi devrais-je faire preuve de respect ? S’il n’y avait pas tant de bourgeois aux poches bien remplies, nous ne serions même pas là. Pourquoi se présenter à des funérailles avec de la monnaie sonnante et trébuchante déjà ? C’est pas comme s’il y avait un stand de souvenirs ou de nourriture ! En train de machouiller une douceur, je feins le choc quand mon amie me demande de me faire discret. Bon d’accord, je ne suis pas toujours discret… par exemple quand je coupe la langue d’un type sous le coup de l’émotion. Peut-être que c’est aussi à ça que pense Olivia quand elle me demande de me faire discret. J’accepte et alors, nous sommes bousculés et je pleure mes bonbons - métaphoriquement - en regardant la criminelle s’en aller. Un petit : “Mais, mes bonbons” m’échappe même avant qu’un homme me fasse comprendre de fermer la bouche car le roi et la reine approchaient pour rendre hommage à leur fils. J’ai plus de compassion pour la reine que son mari. Elle me rappelle ma maman, d’une certaine façon.

Pourtant, je retiens surtout le silence et l’impression que quelque chose se prépare. Doucement, je sers la main de Liv dans la mienne, mon regard balayant la foule et un frisson remontant le long de mon dos aux hurlements des loups.

— Liv, reste sur tes gardes, y’a un truc pas net dans l’air…

Je peux presque sentir les ombres s’agiter, pour les manier à la première menace. Faire les poches des gens, je n’y pense plus là. Je suis noué par cette impression.

Sans un mot dire tu te glisses là, non loin d'une colonne, observant ce qui devrait être ton cercueil. Il est beau, tu ne peux nier une telle chose et tes parents ont mis un certain prix pour t'offrir une dernière demeure pour l'éternité. Pourtant tu sais que tout cela n'est qu'une parade pour justifier une nouvelle guerre, cependant tu es touché de voir autant de monde, d'entendre autant de pleurs et de ressentir une telle tristesse chez ceux qui viennent te rendre un dernier hommage. Tu baisses bien la tête cependant car tu ne veux pas qu'on te reconnaissance ou que quelqu'un doute un instant de ta survie, malgré ta nouvelle barbe et ton apparence de baroudeur, ton visage serait reconnaissable pour les Résignés qui patrouillent et plus encore chez les Chevaliers qui sont présent. Chacun est là, gardant cette cérémonie pour le moment bien calme.

Puis tu relèves les yeux et ce que tu vois brise ton cœur en deux, tes sœurs pleurent même si elles essayent de garder un visage fermé et royal. Mais elles ne peuvent cacher leurs yeux rouges et leur mine défaite, elles n'ont sans doute pas dormi de la nuit et pleurent encore silencieusement un frère qui est pourtant si proche. Ca te donnerait envie d'ôter cette cape et de dévoiler à tous que tu es là, en vie. Tu n'en fais rien cependant, tu baisses les yeux une nouvelle fois quand tu entends le loup qui hurle au loin, brisant le lourd silence qui accompagne la fin du discours de ton paternel. Il a toujours su trouver les mots pour toucher chacun d'entre vous, que ce soit pour vous honorer ou vous détruire. Aujourd'hui encore il s'est surpassé. Tu attends simplement que le signal soit donné, que quelque chose bouge, que tu puisses enfin changer l'avenir d'une nation que tu portes dans ton cœur.

Ca défile sans un bruit, quelques fois tu entends qu'on se tapote la joue, tu peux apercevoir une femme ou deux qui pleurent un prince disparu qui était l'avenir et surtout l'espoir d'une Ravka libre et enfin en paix. Demain la guerre reprendra, demain sera un nouveau jour pour Ravka et tu as le cœur lourd d'y penser. Parce que tout le monde croyait fermement que le prince serait un nouvel avenir, un prince qui fut promis et qui pourrait enfin pacifier cette terre que vous aimez tant, le symbole de l'aigle qui ne demande qu'à s'envoler. Mais rien ne se passe jamais comme prévu, si tu étais croyant alors tu maudirais les Sankts d'être si cruel. Mais tu ne crois en rien si ce n'est au katana lourd à ta ceinture. Lui au moins ne t'a jamais lâché.

Tu lèves les yeux pour les poser sur la princesse Elysium et Svetlana, tu es touché par leur désespoir mais tu ne dis rien, tu ne montres rien. Et même si tu aurais l'envie terrible d'attraper Elysium pour la serrer contre toi et lui promettre que tout ira bien, tu te gardes bien de faire le moindre geste. Une foule vous sépare, à présent.

C'était une mauvaise idée de venir. Parce que vous êtes à découvert et qu'ici, si quelqu'un vous reconnaît alors il n'y a aucune chance de vous voir fuir. Même si Alec prévoit évidemment de vous faire passer par derrière pour vous empêcher de croiser Résignés et autres Chevaliers, il n'empêche que des soldats doivent patrouiller un peu partout. Et à chaque fois que vous en croisez un, c'est le risque de vous faire reconnaître qui augmente un peu plus. Heureusement vous n'êtes pas nombreux et tous les regards seront tournés vers la cérémonie, pas vers un groupe réduit de gens qui se promènent en dehors des clous. Tu suis ton Général sans un bruit, hochant la tête quand il t'informe de l'endroit où vous allez arriver. Tu te fais aussi discret que possible quand vous prenez les passages, non sans glisser une main sur une de tes dagues au cas où quelqu'un viendrait vers vous ou vous surprendrait. On ne sait jamais, autant utiliser quelque chose de rapide pour protéger votre couverture, non ?

Vous arrivez dans un tour et ton regard se pose sur la foule en bas, celle qui se presse auprès d'un cercueil vide. Tu ne dis rien, si ce n'est que tu ôtes un brin ta capuche pour mieux voir cette foule ne formant qu'un seul et même corps. Le roi parle, tu n'entends pas ce qu'il dit si ce n'est quelques éclats de voix. « Tout Ravka pleure son prince... » Dis-tu à ton Général sans le regarder, voyant comme la foule compacte t'assure d'une chose, ce prince est assurément aimé. Et sa mort ou même soit disant mort, fait tomber sur Ravka un voile de désespoir. Tu finis par détourner les yeux pour les poser sur l'armure du roi, celle qu'il porte est assurément d'une grande qualité. « D'ici je peux utiliser ma Petite Science sur la tenue que porte Lantsov. Je pourrais l'immobiliser, quand tu m'en donneras le signal. »

Je ne savais pas ce que je cherchais réellement. Lire la tristesse, la peine, le deuil sur autant de personnes me mettait mal à l’aise. Chose pour laquelle je n’étais pas habituée. Mais ils ne savaient pas. Personne ne savait. Et je ne pouvais de toute façon rien dire. Ça ne changerait rien.
Ma tête se tourna vers @Lylia N. Osokina lorsqu’elle m’informa que tout le monde était en place d’un mouvement de tête. Je lui répondis de la même manière, la remerciant ainsi silencieusement.
Je me retournais et alors, je la fis fendre la foule, son regard cherchant jusqu’à me voir. @Eleonora Sokolova était là, sublime comme toujours. Et si je voulais lui sourire, la serrer dans mes bras, l’embrasser jusqu’à manquer d’air, je ne fis rien de tout cela. Je conservais mon masque froid et m’avançais vers elle lentement, mes yeux observant parfois la foule, comme si je faisais toujours mon tour. Arrivée à sa hauteur, mes doigts glissèrent sur son poignet gauche, sa paume, son annulaire gauche habillé d’une alliance. J’usais de tout mon self-contrôle pour ne rien faire de plus.

Soudain, je sentis sa présence (@Alec Kirigan). Les ombres appelant les ombres… Ma tête se leva d’un coup et même si je ne le voyais pas, je savais qu’il se cachait dans l’obscurité. Mon palpitant s’accéléra. Quelque chose se préparait. Je serrais rapidement la main de ma femme avant de poursuivre ma route. Ivan était-il ici ?
Le silence commença à se faire et je sus que je devais rejoindre la tribune, mon devoir étant de protéger le Roi. Mes yeux allaient et venaient sur la foule, ayant envie de vomir en entendant le roi parler ainsi d’Ivan. Quel piètre éloge. Il ne savait pas à quel point il était et à quel point il est exceptionnel.
J’adressais un regard à mes sœurs, @Svetlana Lantsov et @Elysium Lantsov, me disant que j’aurais peut-être dû leur dire la vérité… puis me souvenant qu’il avait été impossible de leur adresser le moindre mot. Tant pis. Leur tristesse ferait place à la joie bientôt.
Alors que tout le monde entendait les loups hurler, ma petite science picotait le bout de mes doigts, prête à agir…



Résumé : Irina capte le signal de @Lylia N. Osokina. Elle finit par tomber sur @Eleonora Sokolova et ne résiste pas à passer à ses côtés et lui faire une caresse discrète. Elle sent @Alec Kirigan se cacher non loin et décide de se rapprocher du Roi pendant son discours. Elle adresse seulement un regard à @Svetlana Lantsov et @Elysium Lantsov, mais ne fait aucun geste vers elle, trop soucieuse de la suite des événements.

Ewan n’a pas le temps d’accepter ou de refuser le pari. Quelqu’un la bouscule, et son corps part aussitôt cogner dans celui de son meilleur ami. Liv étouffe une exclamation de surprise et se tourne déjà pour lancer un regard noir à  @Eleonora Sokolova. Son geste s’arrête pourtant aussi vite qu’il a débuté, pendant qu’Ewan chouine sur la perte de ses bonbons.

- Woaw … Qu’est-ce qu’elle est belle … !

L’aura qu’elle dégage combiné aux excuses glissées dans un coup de vent suffisent à lui faire oublier l’affront. Olivia observe la jolie blonde s’éloigner, sans même penser à lui faire les poches. Parce que, c’est évident, pour déployer une telle aura, cette femme fait forcément partie de la noblesse.

Le silence qui se répand dans l’espace éveille un frémissement à l’arrière de sa nuque. Son attention se porte sur le couple royal. Pourtant, elle s'en détourne bien vite. Ce n’est pas tant la vision de la famille éplorée qui lui serre le cœur – quand bien même voir les princesses aussi touchées par la perte de leur frère soulève en elle un vent d’empathie – mais bien son étrange pressentiment qui se fait de plus en plus fort.

- Tu le sens aussi ?

Le souffle court, elle échange un regard avec son ami. Au loin, les hurlements des loups semblent donner un sinistre avertissement. Ses doigts serrent ceux d’Ewan. C’est plus pour lui qu’elle s’inquiète.

- S’il se passe quoi que ce soit … N’agis pas sur un coup de tête, d’accord ?

Elle déglutit. Si ses ombres échappent à nouveau à son contrôle, dans de telles circonstances ce serait une véritable catastrophe.

Pour l’instant, aucune activité suspecte n’attire son attention. Saskia pose son regard sur Lylia quand sa comparse arrive à sa hauteur. Celle-ci évoque les Sankts et Sax hoche la tête.

- Oui, que les Sankts nous apportent leur lumière en cette triste période et qu’ils protègent nos concitoyens.

La milicienne préfère ne pas évoquer la guerre à venir, sujet sur lequel elle n’est pas forcément d’accord avec le roi ravkan. Ce dernier cristallise des rancœurs à son égard avec les dernières décisions prises, notamment celle de traquer les grishas. Le discours détourne son attention vers l’estrade accueillant la famille royale. Elle écoute Ivan faire ses adieux à son fils puis regarde la reine déposer une rose sur le cercueil, annonçant le début des hommages. Saskia tâche de repérer la position de chaque Résignés présents, elle perçoit une certaine tension dans l’air ainsi que la présence de grishas partageant son « essence ». Puis elle lève la tête vers le ciel lorsqu’elle entend les loups hurler.

- Des loups ? Est-ce un présage ?

Des mots prononcés à voix basse. Un regard scrutateur qui balaie de nouveau les environs, Saskia se tient sur ses gardes.

Résumé : Saskia discute avec @Lylia N. Osokina et s'inquiète un peu des loups. Elle repère la position d' @Irina Lantsov et scrute les environs, sur ses gardes.

Bien que désolée pour la bousculade un peu brutale, et la dramatique perte du jeune homme qui regardait vers le sol, je n’avais pas le temps de m’attarder dessus, par chance, la jeune femme ne sembla pas m’en tenir rigueur et aussitôt que je tournais le dos pour poursuivre mon objectif, j’entendis le compliment soufflé par la brise. Un léger et bref sourire étira mes lèvres. C’était plutôt inattendu comme considération compte tenu des circonstances. Je me retournais un léger instant pour adresser un regard aux jeunes gens. Si je les recroisais, je compenserais la dure perte de sucrerie. La nostalgie s’infiltra en moi, l’image de Siver dévorant les bonbons que je lui avais apporté quelques fois avec tellement de plaisir.

Mes pensées pour mon fils adoptif se fanèrent lorsque je repérais le visage soucieux de la femme que j’aimais. Nos regards se croisèrent et je sus lire dans le fond de ses prunelles tout l’amour qu’elle me destinait et je me savais à ma place à ses côtés. Aussitôt que nous fûmes en contact, sa main glissa sur ma peau, mes doigts effleurèrent sa paume discrètement. Une caresse légère, une marque d’affection presque imperceptible. On ne pouvait se permettre plus, encore moins devant toute la noblesse réunie ce jour-là. L’étreinte de sa main fut brève et déjà je regrettais de la voir s’éloigner. Mais je savais que quelque chose se préparait, la tension dans l’air était palpable et était loin d’être seulement due au deuil.

Un frisson me hérissa l’échine alors que le hurlement des loups retentit au loin. Tout mon être se tendit et mes sens étaient aux aguets. Mon regard parcourut les visages rassemblés à ma portée, puis s’accrochèrent à nouveau à Irina. Je me gardais la possibilité de la rejoindre à tout moment si cela devenait nécessaire.


Résumé : En observant un peu @Olivia Korolov et @Ewan Zima, elle se remémore Siver dans ses jeunes années et se promet de se racheter en bonbons si elle recroise leur route. Elle rejoint @Irina Lantsov avec qui elle échange des gestes de tendresse discrets avant de la voir s'éloigner pour rejoindre le roi. Elle se tient aux aguets tant la tension ambiante indique qu'il va se produire quelque chose.

Quelque chose ne tournait pas rond. Luka était habité d’un pressentiment pesant. Il observa les déplacements dans la foule, les gens arrivaient encore, s’installaient, mais finalement, son regard se posa sur Irina, elle et une autre femme avec qui elle s’attarda avant de rejoindre les côtés du roi. Il garda un œil sur la noble tout en cherchant dans les regards de ses comparses miliciens des indices. Pour le moment, il n’y avait rien à signaler. Le discours du roi se fit, puis la reine rompit le silence en déposant la première rose sur le cercueil. Un mouvement naturel se produisit, les personnes présentes commencèrent à rendre leurs hommage au prince.

Le hurlement des loups n’échappa à personne, et pour beaucoup, c’était un présage. Il constata qu’il n’était pas le seul à le penser alors qu’il se retrouvait à la hauteur de Saskia, non loin de Lylia. Il murmura.

« Je le crains Saskia. »

Lui adressant un regard entendu, il ne lui demanda pas si elle était prête à parer à toute éventualité. Il n’en doutait pas une seconde, elle était sur ses gardes, tout son corps l’exprimait. Ils avaient tous été entraînés, sur entraînés. Il suffisait d’un signal et ils devenaient des machines de guerre, des armes vivantes.

La tristesse se lit sur les traits, alors que les mots se perdent dans la voix brisée. Cela est bien trop difficile pour le cœur d’enterrer une boîte vide, alors que le corps du frère n’a jamais été retrouvé. Corps bousculant lourdement une personne, mais la sœur aînée @Elysium Lantsov venant en renfort. Bras de la sœur venant encadrés le corps tremblant, alors que les sanglots se bloquent lourdement dans la gorge. « C’est trop dur Ely … » Moment de faiblesse avoué, alors que l’âme ne peut accepter cette mort du frère aîné. Esprit se trouvant plus proche de l’aînée qu’il ne l’a jamais été, et pourtant, l’organe vital reste toujours aussi vide et douloureux. Inspirant profonde de prise pour tenter de ravaler les larmes roulant sur les joues, mais cela n’est pas si facile. Léger sourire adressé à @Irina Lantsov alors que les larmes viennent de nouveau border les paupières. Tête se relevant en entendant les paroles du paternel. Discours choisit comme toujours avec soin, alors que toute la foule l’écoute avec une grande attention. Mais lorsque l’heure de rendre hommage sonne, les pieds sont fixés au sol, bien incapables de faire le moindre mouvement. Les doigts viennent serrer avec force la main de la sœur aînée. « Je … Je ne peux pas Ely … Ivan n’est pas là … Comment lui dire adieu alors que ce n’est que des balivernes, une boîte vide, une conclusion alors que personne n'a retrouvé son corps ? » Question restant en suspens, alors que des hurlements se font entendre. Regard parcourant la foule à la recherche de ces hurlements bien étranges pour des funérailles. « Il se passe quelque chose Ely, je le sens … » L’instinct prenant le dessus, pour une raison qui échappe encore à la compréhension de la situation.

Résumé : Lana reste dans les bras d'Elysium, n'arrivant pas à aller rendre hommage à un cercueil vide. Elle tente de sourire à Irina, mais les larmes reviennent bien vite. Mais lorsqu'elle entend les hurlements, elle est persuadée que quelque chose arrive/va arriver, sans savoir quoi exactement.